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 Jour pluvieux [Libre]

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Elisabeth J. Humpty
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Elisabeth J. Humpty


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MessageSujet: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyDim 7 Fév - 18:34

Les nuages s'amoncelaient dans le ciel, le rendant gris foncé. La voiture démarra en trombe derrière Elisabeth. Ses parents venaient de l'abandonner devant l'institution Dellane, un lieu dont ils avaient eu vent de sa réputation. La jeune fille passa la main dans ses cheveux agités par le vent, et prit sa lourde valise pour la traîner derrière elle. Elle rajusta son manteau de laine sur ses épaules, le froid s'engouffrant sous ses vêtements. L'allée était déserte, et ce déficit de population était sûrement dû au temps orageux. Elisabeth était inquiète de se retrouver totalement seule. Qui rencontrerait-elle dans cet imposant bâtiment ? Des gens... comme elle ? Par 'comme elle', elle entendait différent. Car oui, elle était différente. Mais au bout de toutes ces années, elle avait fini par s'y habituer. Une goutte de pluie tomba du ciel, teintant l'asphalte d'une couleur plus foncée. Elisabeth leva le visage, contemplant un instant les nuages noirs, plus s'engagea dans l'allée de gravillon qui menait à une grande porte. Elle sentit une goutte d'eau tomber sur sa tête, et comme pour un signal, des milliers d'autres gouttes vinrent rejoindre le sol. Il plut à verse en à peine quelques secondes.


Elisabeth accéléra le pas, se retrouvant vite en train de courir. Elle poussa la lourde porte en bois massif de l'institution et pénétra rapidement dans le bâtiment. Ces quelques instants passés sous la pluie avaient réussi à la tremper. Elisabeth frissonna et tenta d'essuyer du mieux qu'elle le pouvait ses vêtements. Sous son manteau en laine noire trempé, elle portait une fine chemise blanche en coton, un gilet noir et une jupe plissée de la même couleur. C'était dans les habitudes d'Elisabeth de porter des vêtements sombres. Elle en ignorait la raison, mais elle se sentait mieux dans des vêtements sombres. Elle avait l'impression de passer plus inaperçue, elle qui était en quelque sorte une mutante. La jeune fille soupira, et balaya du regard la grand hall carrelé de marbre. Il était aussi désert que l'allée dehors. Elisabeth ne savait pas où aller, et n'avait personne à qui demander des informations. Elle soupira une nouvelle fois, et alla s'asseoir sur un banc.


De sa place, elle pouvait entendre quelques pensées, mais elles étaient quand même assez lointaines. Elle ferma les yeux. Elisabeth était fatiguée, éreintée. Le voyage avait été long, et elle avait mal dormi la nuit précédente. Elle luttait contre le sommeil; elle n'allait tout de même pas s'endormir dans un lieu public. Mais garder les yeux ouverts était tout de même une tâche trop compliquée. Elle laissa donc ses paupières fermées, écoutant attentivement la pluie cinglante contre les carreaux. Il allait tout de même falloir qu'elle se bouge. Si personne ne venait, elle devait se débrouiller seule. Elisabeth rouvrit les yeux. Tout en s'étirant, elle se leva dans un bâillement. Elisabeth s'apprêtait à partir dans une direction au hasard, pour se laisser porter par le destin, mais elle perçut une silhouette au fond du couloir. Ah, tant mieux. Elle n'aura pas à se perdre dans l'immense bâtiment, elle pouvait directement demander son chemin.


« Ex... Excusez-moi !», Cria t-elle de voix cristalline.


Elle saisit la poignée de son bagage, et traîna sa valise derrière elle pour rejoindre l'individu.


« Je suis nouvelle dans cette institution. Et je... »


Elisabeth posa la main sur sa bouche. Elle venait de s'exprimer en anglais, sans s'en rendre compte. Le séjour qu'elle avait passé chez sa grand-mère l'avait obligé à parler dans sa langue maternelle, l'anglais. Elle en avait donc pris l'habitude. La jeune fille eut un petit instant de réflexion avant de se répéter, en français cette fois-ci.


« Je suis nouvelle. Je cherche la réception, ou quelque chose comme ça... Je ne sais pas comment ça marche, ici. »

[C'est pas très long, je ne suis pas très douée pour les introductions... -_______-"]
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Sanzo Kichigai
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyDim 7 Fév - 19:51

Le directeur recevait des coups de fils, beaucoup trop, il devait trier certains parents, ceux qui pensaient que leurs enfants avaient un don, ceux qui avaient fait un faux numéros, les curieux, il devait protéger l'institution et la cacher des regards insistants. En dehors de cela il recevait des appels au sujets d'adolescents qui semblaient affublés d'un don et généralement un parent inquiet fait toutes les démarches pour trouver une solution à son garçon ou pour sa fille. Sanzo savait donc quand il état nécessaire de faire une place à quelqu'un dans l'institut et quand il était primordial de raccrocher. Il savait aussi comment avec sa secrétaire dissimuler les preuves d'une quelconque école pour « monstres » alors il faisait tout, chaque jour, pour la sécurité de l'anonymat de ses élèves. Ce matin il était calme, il avait simplement envie de courir, s'évader un minimum de ses quelques priorités administratives, gambader comme il le faisait avant, il voulait également voir son âme-sœur, il en avait marre, et sur les coups de neuf heures, après un petit-déjeuner suffisant il rejoignit son bureau, pensant finir plus tôt, il s'activa afin de sortir et profiter de la brise matinale et du soleil. Ce dernier, l'astre lumineux avait décidé quand à lui de s'octroyer une journée de repos et dépité, Sanzo continua de travailler sans rien dire, observant les cumulus et autres nuages inconnus arriver vers la forêt depuis sa chaise de bureau. Son fauteuil était confortable mais obligeait Sanzo à prendre l'air de temps en temps, et c'est au moment où la pluie commença à percuter le sol qu'il s'accorda une pause histoire de détendre ses jambes et son dos.

La pluie était synonyme de liberté pour lui, personne n'allait dehors, personne ne voulait être mouillé, l'homme-loup quand à lui s'en fichait, il prenait forme animale à l'extérieur et rentrait en forme humaine totalement sec. Mais ce matin il oubliait qu'il était aussi un loup. La pire des captivités pour lui était d'être enfermé tous les jours dans son bureau et n'avoir pour seul conversant qu'un livreur de viande, et un fournisseur de béton. Alors il décida de rester en chemise cravatée et d'observer la pluie à l'extérieur sans dire mot. Il ne regardait rien de ce qui pouvait l'entourer, et la jeune femme qui, les yeux fermés attendait sur un banc lors d'une heure de cours ne l'interpella même pas. Il regardait fixement par la fenêtre, imaginant ce que le monde serait si l'existence de cette école était dévoilée au grand public, il imaginait déjà que quelqu'un prenne la relève, qu'il s'en aille loin, qu'il prenne avec lui Étienne, Cécile, Nina, sa secrétaire, et beaucoup, voire même énormément d'argent et qu'il profite simplement de la vie. D'un simple plat de boulettes de viande, d'un cerf chassé de ses propres griffes, d'un bon vin au coin d'une cheminée, racontant à son amant les souvenirs communs qu'il pouvait avoir avec sa collègue, Nina quand à elle raconterait avec humour et beaucoup de fous rires les anecdotes au sujet des élèves admis à l'infirmerie... L'infirmerie, voilà Sanzo avait une pensée négative, la première de la journée, la première de la journée qui pouvait le pousser à retourner travailler, Sheitan. Pourquoi un homme si charmant et beau ne pouvait-il pas être en plus de cela gentil ? C'était réellement dommage...

Retournant à son poste, les oreilles sur-développées du jeune professeur ne trompait pas, quelqu'un était en train de le suivre, dans son dos il entendit la jeune fille lui demander quelque chose en anglais. Il pensait que ce n'était pas réel, qu'il état obstiné par autre chose et que ses oreilles lui jouait des tours, puis dans la semi-pénombre quand il se retourna il annota que la jeune femme tenait sa bouche comme si elle venait d'échapper un son interdit. Puis elle s'exprima intelligiblement. Elle ne pouvait pas mieux tomber, le directeur en personne pour l'aiguiller.

"Bonjour, je me nomme Sanzo Kichigai, je suis le nouveau directeur de cette école. Il lui fit une poignée de main officielle et continua son discours, je pense que nous pouvons aller dans mon bureau, parler de ton inscription et des quelques formalités. Tu dois être la jeune « Eumptie » ?"

Le directeur, ayant une mémoire faillible et à longueur de journée étudiait les dossiers, écorcha le nom de la petite au teint aussi pâle que le sien. Elle avait l'air réservée et sa posture recroquevillée prouvait bien qu'elle était nouvelle. Les deux continuèrent sur le petit couloir jusqu'au bureau du directeur, placé juste en face du secrétariat. Sanzo alluma les néons afin d'y voir plus clair et demanda une fois la porte où « Sanzo Kichigai, Directeur » était gravé fut refermée il lui demanda de s'assoir.

"Bien nous allons pouvoir parler de toi, si possible peux-tu te présenter brièvement ?"

Il prit un papier vierge où il prit en note les quelques éléments que la jeune fille lui donnait. Puis vint le moment de la question du pouvoir, où cette Elisabeth fraichement présentée et, après que le directeur se soit excusé pour la mauvaise connaissance de son patronyme, se fit plus gênée...
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Elisabeth J. Humpty
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyDim 7 Fév - 22:08

L'inconnu qu'elle venait d'interpeller s'avérait être le directeur de cette institution. Elisabeth se sentait terriblement gênée de l'avoir hélé d'une telle manière. Pourtant, cela ne se montrait pas sur son visage qui restait d'une certaine façon, impassible. Elle serra la main de l'homme, ou plutôt, ce fut lui qui lui serra la main car elle restait totalement stoïque. Elle se concentrait plutôt à distinguer ses paroles de ses pensées, qui d'ailleurs, étaient tourbillonnantes. Il devait être préoccupé, mais après tout, ce devait être normal. Il était directeur et devait avoir toutes sortes de contraintes, d'obligation ou autres, et pas beaucoup de temps pour se détendre. Elle sourit à l'énonciation de son nom quelque peu écorché, et hocha la tête pour confirmer les dires de Sanzo.


"En effet, merci, euh... Enchantée, je veux dire..."


Elisabeth n'était pas très douée question relations sociales. Elle avait du mal à parler avec les gens car le fait d'entendre leurs pensées la perturbait pour écouter les conversations. Plus elle était proche des gens, plus le volume des pensées qu'elle entendait augmentait. A force, elle avait réussi à s'habituer et écouter les gens en se concentrant bien pour ne pas être gênée par leurs pensées. Le directeur l'emmena dans son bureau. Elisabeth le suivit silencieusement, sa valise à la main. Elle pénétra dans la pièce, et dès lors que la porte fut refermée, l'homme lui demanda de s'asseoir. Elle s'exécuta, et lui-même fit le tour de son bureau pour aller s'asseoir à son tour. Il lui demanda alors de se présenter brièvement. Elisabeth n'était pas du genre à parler d'elle. Elle lui épargna donc les détails inutiles.


"Je m'appelle Elisabeth J. Humpty, et j'ai actuellement 17 ans. Bientôt 18. Il n'y a pas grand-chose d'autre à savoir sur moi. Je suis issue d'une riche famille anglaise qui a par la suite déménagé en France. Et puis... Je me retrouve ici. "


La raison de sa venue, sa famille ou son passé... Elle avait volontairement omit toutes ces précisions. La jeune fille n'aimait pas avoir à raconter cela. Elle regardait Sanzo griffonner ces quelques informations sur une feuille blanche. Le directeur s'excusa alors d'avoir précédemment écorché son nom, elle sourit en lui disant que ce n'était rien. L'homme lui demanda ensuite la nature de son pouvoir. Elle fronça imperceptiblement les sourcils. Par pur réflexe. Elisabeth n'avait parlé de son pouvoir à presque personne. Elle-même ignorait de quoi il s'agissait vraiment. Ce don était confus, brouillon. La jeune fille passa ses doigts dans ses cheveux, réfléchissant un petit instant à la façon dont elle allait expliquer ce pouvoir. Puis elle releva le visage, fixant sans aucune gêne le directeur de ses yeux d'un violet profond. Comme si elle pouvait lire à l'intérieur de lui. Ce qui était un peu le cas.


"Eh bien, disons que... Je peux en quelque sorte entendre les pensées des gens. Enfin, ce n'est pas une question de possibilité... J'entends les pensées des gens. En permanence. Je ne contrôle pas ça."


Elle se demandait si elle pouvait parler de ce qu'elle pouvait aussi faire grâce à ce don. Ces migraines qu'elle pouvait déclencher chez les gens. Finalement, elle décida de ne pas en parler, ou du moins, pas pour le moment. Que penserait-il d'elle sinon ? Ce don était une mauvaise chose. Arriver à faire souffrir les gens n'était pas un pouvoir extraordinaire. En parlant de souffrance, d'ailleurs... Lorsque quelqu'un souffrait, elle souffrait elle aussi. Enfin, psychologiquement, entendait-elle. La souffrance physique était autre chose. Elle ne souffrait pas si quelqu'un se coupait à côté d'elle. Elle ressentait juste leurs émotions.


"Hormis cela, je pense que je suis une excellente psychologue. Je peux deviner les sentiments cachés des gens."


Elle avait donné cette information d'une manière habile, et on ne devinait donc pas qu'elle était simplement terriblement empathique. Mais après tout, tourné de cette façon, c'était également la vérité. En ressentant les sentiments des gens, elle les devinait par la même occasion.
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Sanzo Kichigai
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyLun 8 Fév - 19:26

C'était la monotonie, la solitude, tout ce qui semblait être de plus rébarbatif jusqu'à ce que la jeune fille parle de télépathie. Il n'y en avait pas eu dans l'école depuis plus d'un an, c'était une chance pour Sanzo et sa liaison secrète. C'est alors qu'il se mit à penser à lui, à ce qu'il se passerait si tout le monde découvrait cela, puis se disciplina et calmement nota sur son papier, les mains moites, qu'elle était télépathe et qu'elle ferait classe avec les psychistes. Elle lui parla de sa sensibilité aux pouvoirs des autres, et Sanzo releva la tête.

"Tu sais c'est normal, chaque don que nous avons modifie en nous bon nombre de choses."

Oh non, Sanzo n'allait quand même pas lui parler de sa vie ? Hé bien si, le professeur recula son siège du bureau officiel et colla ses mains avant de reprendre avec un léger sourire :

"J'ai tendance à avoir certains de mes sens plus développés, je vois mieux, j'entends mieux je renifle mieux. J'ai bien dit renifle parce que je ne suis pas réellement humain."

C'est alors que Sanzo s'étira de toutes ses forces et sa forme commença à changer, en deux secondes maximum l'homme avait prit forme en un loup magnifiquement blanc progressivement. La jeune fille était étonnée mais n'allait pas non plus tomber dans les pommes. Peut-être l'avait-elle déjà prévu, peut-être l'avait-elle lu dans l'esprit de Sanzo, ou simplement sachant qu'elle venait dans une école pour « mutants » elle s'attendait à ce genre de choses. Le directeur d'habitude très posé commençait à paniquer. Il faisait d'un simple pouvoir d'adolescent une psychose totale. C'est alors que le loup fixa la jeune fille et sans que la gueule du canidé ne s'ouvre la voix du directeur se fit entendre :

"Voilà, nous sommes tous un peu spéciaux ici et nous t'aiderons à contrôler ton pouvoir, à vivre avec et le maitriser totalement. Bien reprenons, donc vu que tu es nouvelle il faut que je te trouve une belle chambre."

Le gros loup blanc au duvet doux comme du cachemire s'avança puis reprit forme du directeur en chemise et cravate de soie. Il saisit un listing des chambre et songeait à quelle chambre conviendrait le mieux pour une nouvelle. Sanzo était dépité ne voyant que pour solution bénéfique au classement des chambres la numéro 2... celle de son amant. Il leva les yeux vers le regard impressionnant de la damoiselle avant de lui annoncer le numéro. Puis il se leva et lui demanda de faire de même, il prit sa valise, bien qu'elle aurait pu le faire, le voyage était suffisant et il voulait que la petite nouvelle se sente plus légère ici à défaut du poids qui lui pesait sur les épaules.

"Je vais te montrer où tu logeras, suis moi nous allons faire le tour du propriétaire."

Il referma la porte derrière elle, la valise à la main il alla chercher au secrétariat la clef de la seconde chambre et demanda à la jeune fille de la suivre, lui indiquant les points cardinaux de l'institut, le self, les salles de cours, les chambres des professeurs, puis la sienne à l'étage. Il lui expliqua que la chambre pouvait logeait quatre élèves et qu'elle serait mélangée entre hommes et femmes.

"Quelqu'un de ta chambre t'expliquera tout ce soir, mais avant j'ai une question à te poser est ce que tu peux lire dans mes pensées, le directeur posa la valise près de la porte et prit sa forme lupulaire, peux-tu lire mes pensées maintenant ?"

Il pensa distinctement à la couleur bleue et au chiffre douze et se les passa en boucle dans l'esprit, bleu douze, bleu douze, bleu douze... Puis quand la jeune fille lui répondit il la remercia, tourna la clef dans la porte une fois retransformé et lui posa une dernière question :

"Veux-tu que je te laisse ici ? Et si besoin tu me retrouves en bas dans mon bureau, ou veux tu que je reste derrière la porte le temps que tu déballes tes affaires ? Si tu veux tu peux te reposer et je chargerai quelqu'un de te faire découvrir l'école, quelqu'un d'autre qu'un vieux barbant..."

Sanzo riait de sa propre blague et comme un idiot gardait le sourire aux lèvres. La jeune femme était vêtue de noir et semblait triste, comme si un mal assez profond l'affectait alors il voulait au moins faire de son mieux pour voir sur son visage bien dessiné un joli sourire.


Dernière édition par Sanzo Kichigai le Mar 9 Fév - 0:43, édité 1 fois
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Elisabeth J. Humpty
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyLun 8 Fév - 23:01

Lorsqu'elle lui parla son don d'empathie, il appuya sur le fait que lui-même avait certains dons plus développés. Elisabeth mit sa tête de côté, sondant un instant l'esprit de l'homme afin d'éclairer sa lanterne. A peine eut-elle commencé à fouiller dans les pensées du directeur qu'il prit une forme animale. La jeune fille ouvrit de grands yeux, mais resta stoïque. Il lui semblait bien avoir perçu un loup dans ce fouillis de souvenirs et de pensées, mais le voir se transformer sous son nez l'impressionnait quelque peu. C'était la première fois qu'elle assistait à une démonstration de pouvoir autre que le sien, et en ce moment-même, elle se sentit moins étrange. Il lui expliqua alors qu'on lui apprendrait à maîtriser son pouvoir, mais elle n'était pas aussi optimiste. Après tout, elle avait essayé depuis tout ce temps, et cela n'avait pas vraiment marché. Elle hocha tout de même la tête. Le directeur chercha alors une chambre ou elle pourrait loger, et il semblait préoccupé pour une raison qu'elle tenta d'ignorer. Elisabeth avait tout de même pour principe de ne pas violer l'intimité des gens, même si parfois, elle le faisait sans faire exprès. Il se leva, la jeune fille partit à sa suite, et l'écouta attentivement lorsqu'il lui fit un peu visiter le bâtiment. Il lui expliqua brièvement le fonctionnement de la chambre, et lui demanda en prenant sa forme animale si elle pouvait lire dans ses pensées. Elisabeth eut un léger instant de réflexion, mais répondit aussitôt.


"Eh bien, vous n'êtes pas un loup normal, donc techniquement, c'est dans mes cordes. Puisque vous gardez un esprit humain. Douze bleu, n'est-ce pas ?"


Il reprit sa forme humaine et lui demanda si elle voulait qu'il reste. Elisabeth sourit doucement à la blague du directeur puis resta silencieuse quelques minutes, à examiner la chambre avant de répondre. Le fait de rencontrer d'autres personnes la déstabilisait un peu, mais si ils étaient aussi spéciaux qu'elle, elle n'avait pas à s'inquiéter. Pourtant, elle appréhendait la réaction des autres face à son attitude extérieurement froide. Lorsqu'on lui parlait, elle avait toujours un peu les sourcils froncés parce qu'elle se concentrait pour distinguer pensées et paroles. Cela perturbait les gens qui pensaient déranger Elisabeth. La jeune fille fit quelques pas dans la pièce, et posa sa valise à côté du lit qui semblait libre. Elle se retourna vers Sanzo.


"Un vieux barbant est toujours mieux qu'un jeune prétentieux. Les élèves d'ici sont-ils comme ça ? Certains se vantent-ils de leurs pouvoirs ?"


Elle soupira en regardant par la fenêtre. Dehors, la pluie continuait à tomber, frappant le carreau, poussée par le vent.


"Enfin, cela ne m'intéresse pas... Je pourrais le savoir en les rencontrant, car je crois que de toute façon, je serais obligée de les croiser. Je préfère que ce soit vous qui me fassiez visiter cet endroit. Avant que les cours ne finissent et que le brouhaha de pensées n'emplisse ma tête."


A ces mots, elle fouilla dans son sac pour y trouver son mp3. C'était un des moyens qu'elle avait trouvé pour calmer le flux constant de pensées qu'elle entendait. Avec le volume monté très haut, elle entendait à peine les pensées des gens. Elle mit l'engin dans sa poche et revint près du directeur.


"Et ne vous inquiétez pas pour moi, je vais bien."


Elle esquissa un faux sourire. Elle avait l'habitude qu'on la prenne en pitié, car c'est vrai qu'elle paraissait bien triste, toute de noir vêtue, et ne souriant jamais. Mais ses sentiments ne regardaient qu'elle, la jeune fille n'aimait pas beaucoup en parler. Elle qui connaissait pourtant parfaitement les sentiments des autres. Mais cette empathie la perturbait. Au bout d'un moment, elle ne savait plus si c'était ses sentiments, ou ceux des autres. C'était pour cette raison qu'elle restait seule la plupart du temps. Elle n'aimait pas particulièrement la solitude, mais dans un lieu trop peuplé, elle se sentait mal. Trop de pensées d'un coup, trop d'émotions différentes... Un véritable tourbillon qui menait droit au malaise. Elisabeth se demandait si cette institution comptait beaucoup de gens comme elle. Elll;e posa donc la question au directeur.


"Y a t-il d'autres personnes comme moi ici ? Vo... Votre amant par exemple ?"


Se rendant alors compte de ses paroles déplacées, elle sentit le rouge lui monter aux gens, et paniqua, terriblement gênée. La jeune fille secoua la tête de droite à gauche et s'inclina bien bas.


"Ne faites pas attention à ce que je viens de dire, je suis terriblement désolée ! C'était vraiment déplacé."
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Sanzo Kichigai
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyMar 9 Fév - 14:37

Sanzo écoutait la voix de la jeune fille qui venait de confirmer une chose, Sanzo était humain, totalement, sa manière de penser, sinon elle n'aurait pas réussi à entrer dans sa tête. Mais la suite des événements fut plutôt spéciale. Elle entra, posa sa valise, puis expliqua qu'elle avait de graves maux de tête lorsque les pensées étaient trop nombreuses. Ce cas lui rappelait celui d'Alice, qui elle avait une ouïe surhumaine, et bien qu'elle n'étaient pas dans la même catégorie de mutants, elles avaient certaines similitudes. Elle fouilla dans ses affaires puis revint pour déclarer qu'elle allait bien, visiblement il était impossible de lui cacher quoi que ce soit... Soit, elle allait bien, mais elle avait un regard triste, ce genre de regard qui même sans pouvoir ou aptitude particulière permettait à quiconque ayant un cœur de vouloir aider cette jeune fille. Des personnes comme elle ? Il lui fallait bien tourner sa phrase, mais en y réfléchissant, la jeune femme lisait dans ses pensées donc il s'empressa de répondre, c'est à ce moment qu'elle entreprit une nouvelle phrase, qui bouleversa à jamais Sanzo. Quelqu'un avait enfin découvert ce secret. Il avait fallu que ce soit aussi rapide, bref, si cinglant. Pourquoi elle ? Pourquoi c'était si simple ? Pourquoi Sanzo était-il désormais genoux au sol ?

Agenouillé comme la constellation d'Hercule Sanzo n'avait pourtant rien d'héroïque, dans cette position il était comme vaincu, vaincu par le destin, parce qu'il avait trop joué avec le feu il devait maintenant panser ses plaies, réfléchir à ses erreurs, mais d'erreurs il n'en avait pas commis. Si peut-être une, avoir accompagné cette fiche gamine ce matin dans sa chambre. Pourquoi ? Désormais il pensait réellement que les mutants étaient des monstres. Violer sa plus intime propriété, acte de barbarie, plus grave encore que de faire brûler des âmes, le plus grand de tous les fléaux venait de s'abattre sur les épaules de celui qui découvrait le froid accablant du carrelage du couloir et de la solitude, se sentir seul parce dans ces cas là personne ne peut vous aider. L'institut ne possédait pas de « videur de crâne » ni même de « tueur de méchante petite fille curieuse » et encore moins d'un psychologue pour « directeur amoureux d'un de ses élèves qui veut désormais fuir loin sans laisser à l'abandon l'institut », quel dommage. Désormais Sanzo était seul, il ne pouvait plus rien faire, ni en parler à son « amant », comme l'avait si bien dit cette Elisabeth, ni même à Cécile, ni même à qui-que-ce-soit, il était seul, entouré par les rumeurs et les réalités. Il se réjouissait déjà que l'on pense que Cécile et lui avaient remis le couvert, histoire de calmer les soupçons, mais là tout tombait à l'eau, tout était fini, ils avaient déjà échappé à la catastrophe, mais cette fois ci c'était réellement fini. Une nouvelle, apprenant la nouvelle dix minutes après leur première rencontre. C'était fort, très fort, Sanzo restait quelques secondes de plus sur le sol, les larmes et la colère montaient en lui, il voulait tuer cet enfant, mais il ne le pourrait jamais. Il voulait lui effacer la mémoire mais de même c'était impossible, il voulait qu'elle soit compréhensive mais elle ne le serait jamais. Comment peut-on comprendre quelqu'un à qui on n'a parlé qu'une seule fois, comment peut-on pardonner à quelqu'un qui a pêché, à quelqu'un d'inconnu, comment peut-on être indiscret à ce point ? La jeune fille avait beau s'être excusé, elle avait dû lire dans les pensées du directeur le simple prénom « Étienne », car il occupait tout ses songes. Le pavé était son seul refuge. C'est alors avant qu'il ne puisse dire mot et que la jeune fille restait hésitante que la sonnerie retentit. Elle annonçait la fin des cours de la matinée certainement, peut-être était-il midi, le directeur n'en savait rien, ce qu'il savait c'est que les gens sortiraient des salles et pourraient le croiser alors il se leva, reprit ses esprit rapidement, épousseta sa chemise et son pantalon noir avant de prendre la jeune fille par le bras et de l'enfermer dans la chambre avec lui.

"Bien maintenant écoutes moi !"

Sanzo prit un ton sérieux et parla d'un vitesse astronomique. Une goutte de sueur pouvait même se voit sur son front, il avait les mains moites et tenait toujours la jeune fille par le bras.

"Si je voulais te présenter quelqu'un d'autre c'est pour que ce genre de chose n'arrive pas. Tu comprends je suis directeur, je ne peux pas me permettre que ça se sache. Alors je veux bien exaucer tes vœux ici, mais promets moi de garder ce secret à jamais."

Sanzo avait les larmes qui montaient, cette sensation de perte de contrôle, aussi bien physique car son visage changeait d'expressions par nervosité, que mentalement, où il avait l'impression que chaque seconde était une défaite. Elisabeth avait toutes les clefs en main et pouvait faire ce qu'elle voulait du pauvre homme maintenant prêt à sangloter.

"Je t'en supplie..."
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Elisabeth J. Humpty
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyMar 9 Fév - 19:52

La curiosité. C'était bien une des pires choses qui pouvaient exister en ce bas-monde. Elisabeth n'avait pas pour habitude de s'abaisser à ce genre de choses. Elle était honteuse, elle aurait voulu se cacher dans un trou, ou au lieu de posséder ce pouvoir stupide, avoir la capacité de se rendre invisible. Le pire dans tout ça, c'était qu'elle pouvait exactement savoir ce qu'il pouvait ressentir en ce moment. Elle paniqua lorsqu'elle sentit son envie de la tuer, mais après tout, c'était compréhensible. Elle venait de dévoiler son secret qu'il gardait précieusement pour lui, elle, une fille venue de nulle part, et qui plus est, sans aucune gêne. Ses excuses ne suffiraient pas. Elle le voyait, à genoux sur le sol, complètement désarçonné. Elisabeth manquait vraiment de tact. Lire dans les pensées ne faisait pas d'elle une psychologue accomplie, au contraire, elle n'était pas du tout douée avec les gens. La preuve. La jeune fille se sentait terriblement mal à l'aise, elle se tortillait les mains en s'appuyant d'un pied à l'autre, nerveusement. Elle faisait tout pour ne pas entendre les pensées du directeur, mais c'était vain. Elle leva la tête, contempla le couloir vide, et hésita soudainement à s'enfuir. Partir loin, très loin, comme si elle n'était jamais venue ici. Elle deviendrait psychologue, dans un asile pour fous ou dans une prison pour psychopathes. Perdue dans ses délires d'avenir totalement improbable, elle fit un pas en avant pour réellement se mettre à courir, mais la cloche retentit. Elisabeth sursauta, surprise par ce son strident. A côté d'elle, le directeur se releva en s'époussetant, et la jeune fille se raidit instantanément. Il la saisit par le bras, et l'enferma dans la chambre avec lui. Elisabeth étouffa un cri. Il allait la tuer ? L'étrangler ? L'égorger ? L'étriper ? Elisabeth avait tellement peur que son sang battait à ses tempes, si bien qu'elle entendait à peine ses pensées. Le directeur lui demanda de l'écouter, et Elisabeth sa carra les épaules en le regardant fixement. Il ne voudrait sûrement plus d'elle dans son établissement, après ça... Il la tenait toujours par le bras, la jeune fille sentait à peine sa pression sur elle. Les pensées de l'homme tourbillonnaient dans sa tête, de l'inquiétude surtout, de la déception sûrement. Elisabeth sentait ses propres larmes lui monter aux yeux. L'homme lui demanda de garder le secret, la supplia même.


Elisabeth savait que la curiosité était un vilain défaut. Elle en avait fait l'expérience, après toutes ces années. Des gaffes comme celles-là, elle en avait fait tellement. Mais rien d'aussi grave. Découvrir une liaison secrète entre un élève et un directeur était sûrement d'une gravité plus importante que savoir qui avait mangé le dernier flan. La tête lui tournait. Elle aurait voulu disparaître, maintenant, tout de suite. Claquer des doigts et s'envoler dans un volute de fumée multicolore. Oui, ça aurait été tellement mieux d'avoir ce genre de pouvoir plutôt que d'être une sorte de cambrioleur télépathique. Voler les souvenirs des gens, leurs secrets, leurs rêves... Elisabeth détestait vraiment ce pouvoir stupide. Il gâchait toujours tout. Elisabeth porta la main à sa tempe, et ferma les yeux. Comme pour essayer d'effacer ses souvenirs. Mais c'était un espoir vraiment stupide. La jeune fille ravala un sanglot, elle ne savait même pas pourquoi elle était dans cet état. Sûrement était-ce Sanzo qui la "contaminait", en quelque sorte. Du revers de sa manche, elle essuya ses yeux humides.


"Je ne dirais rien."


Sa voix tremblait légèrement, elle aurait voulu y mettre plus de conviction. Elle voulait partir, mais en même temps, rester ici. C'était tellement ennuyeux et triste de rester seule. Et ici, il y avait des gens qui lui ressemblaient. Elle n'était pas la seule anormale. Soudainement, Elisabeth se défit brutalement de l'étreinte du directeur, et porta les mains à son visage. Fermant les yeux, elle tentait de se concentrer pour retrouver son calme, pour retrouver ses propres émotions. Celles qui étaient les siennes, et pas celles du directeur. La jeune fille semblait encore plus pâle que d'ordinaire, elle respirait sur un rythme qu'elle s'imposait, et se préparait à faire face à un tsunami de pensées maintenant que les élèves étaient sortis des classes. Au bout de quelques instants, elle laissa ses mains retomber, et releva légèrement le visage, n'osant tout de même pas regarder le directeur dans les yeux.


"Je ne dirais rien...", Répéta t-elle comme pour le convaincre de sa sincérité "Ne me détestez pas."


Cela finissait toujours comme ça. Mal. Fichu pouvoir. Fichues pensées. Elisabeth avait envie de crier, hurler de rage, sortir toute sa douleur et sa colère. Elle se mordit la lèvre, en restant totalement stoïque. Le regard fixé sur le sol, elle retrouvait peu à peu son calme. Ses larmes avaient séchées. Comme le pluie dehors, qui avait cessée. La pluie était une chose éphémère. Peu importe le temps qu'elle tombait, elle finissait toujours par s'arrêter. Pas comme le flot de pensées qui l'envahissait chaque jour. On ne pouvait pas comparer ces deux choses. Les pensées qu'Elisabeth entendait étaient comme une mer agitée, qui ne se calmait jamais. La mer, elle, ne s'asséchait pas. Pas comme la pluie.
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Étienne Ellardice
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyMar 9 Fév - 21:04

Dans la désastreuse routine qui venait de recommencer, Etienne avait dû subir de bien désagréables rumeurs. Ce matin-là il avait un cours de mathématiques, s'enchaînant directement après un cours de français où il s'était efforcé de ne pas croiser le regard de son professeur... Sheitan s'était d'ailleurs fait plaisir en l'interrogeant assez souvent pendant le cours et tout le monde avait pu témoigner de l'ignorance du jeune garçon sur les auteurs français du XIXème siècle, ayant été dans l'incapacité de citer des oeuvres de Guy de Maupassant ou encore de Gustave Flaubert...
Oui, après un cours comme ça on ne pouvait pas dire que la journée commençait sous les meilleurs auspices, mais ce qui le mit en colère furent les bruits de couloir.
Cécile Launey était en retard, pour une raison ou une autre, et Etienne s'en fichait. Il ne savait pas quoi penser d'elle, si Sanzo l'appréciait, elle devait sûrement être quelqu'un de bien, du moins c'est ce qu'il s'imaginait jusqu'à ce qu'un adolescent lambda, pour attirer l'attention de ses camarades, se mit à dire à voix haute :


« Combien qu'elle est en ce moment même avec le directeur ? »

Les joues du garçon rosirent instantanément. Les réponses fusèrent, certains les avaient vus ensemble plusieurs fois, d'autres juraient qu'ils s'étaient embrassés dans le parc, et quelques uns échangeaient des détails sordides sur ce que devaient être leurs relations intimes.
Etienne, quant à lui, bouillonnait de l'intérieur. C'était faux. C'était juste une amie, rien de plus. Après tout Sanzo lui-même l'avait dit, elle était une très bonne amie à lui, ils avaient fait les "quatre cents coups" ensemble à cette institution plusieurs années auparavant. Alors il n'y avait rien à craindre, après tout il pouvait bien avoir des amis non ? Tout le monde en avait, c'était normal, et puis homme ou femme on ne pouvait pas choisir... Malgré toute sa concentration pour essayer de croire à tout cela, il ne pouvait pas s'empêcher d'écouter les autres. Pourquoi étaient-ils comme ça ? Qu'est-ce que ça pouvait leur faire après tout ?


« Hey imaginez leur descendance ! Un loup ge... »

« ARRETEZ ! »

Toute l'assistance se mit à déglutir en observant le garçon qui s'était mis au milieu du couloir. Ses vêtements semblaient bien trop petits pour lui car collés à sa chair, Etienne ne se contrôlait plus et sa colère l'avait submergé, mais il se rendit compte de ses actes et ouvrit grand les yeux en réalisant. Il baissa aussitôt la tête et parla d'une voix timide et basse :

« Arrêtez de parler de tout ça, ça ne vous regarde pas... »

Regardant maintenant ses chaussures, le garçon se concentra pour arrêter son pouvoir, ses vêtements reprirent forme normale alors que ses camarades se dirigeaient vers lui.

« Pas croyable ! Ellardice est amoureux de la prof' ! »

Des éclats de rires résonnèrent dans le couloir alors que Mademoiselle Launey arrivait. Elle demanda ce qui pouvait être aussi drôle et les élèves répondirent qu'elle avait gagné un nouvel amoureux. Elle répondit qu'elle serait ravie de faire sa connaissance devant deux ou trois fonctions et le groupe se calma avant d'entrer en classe. Le cours se passa normalement, Etienne se plaça au fond de la classe pour éviter les remarques. Il était déjà plus doué en mathématiques qu'en français, mais n'arrivait pas à regarder Cécile. Cela hantait maintenant son esprit. Et si Sanzo ne lui avait pas tout dit ? S'il était amoureux d'elle ? S'il regrettait de l'avoir laissée partir une première fois ? S'ils se voyaient toujours ?
L'esprit de l'adolescent n'avait pas réussi à se concentrer sur autre chose, et les deux heures s'étaient passées rapidement. Jusqu'à ce que la sonnerie se déclenche, signalant la pause...
Il n'avait plus qu'à aller poser charger son sac des affaires de l'après-midi et ensuite il irait manger...

Le garçon monta les escaliers à pas lent, tenant son sac dans sa main gauche, il soupirait à chaque marche, dépité. Il ne pouvait pas imaginer une telle trahison, c'était trop gros, ce n'était pas possible. Il ne devait même pas y penser, sa jalousie était exagérée et mauvaise, il le savait, mais n'arrivait pas à l'oublier. Et puis Cécile était quelqu'un de bien, jolie, calme, intelligente. Tout le monde disait du bien d'elle... Alors forcément, elle était mieux que lui, non ?

Bientôt le garçon arriva devant la porte de son dortoir, il sortit machinalement les clefs de sa poche et glissa la bonne dans la serrure. Un tour. Non. Porte fermée, bizarre il était persuadé d'être sorti le dernier, il fit un autre tour et ouvrit la porte.
Son regard passa de la poignée qu'il venait d'enclencher, pour se lever lentement et atterrir sur... Sanzo ? Le garçon stoppa son entrée, bouche entrouverte pour observer la pièce. Une jeune fille l'accompagnait, elle avait la tête vers le sol et le garçon ne pouvait clairement voir son visage... Quant à Sanzo, il semblait aussi déconcerté que lui de le voir ici.
Les joues d'Etienne se mirent à rougir et il se dépêcha de retirer sa clef de la serrure pour entrer, comme si rien d'anormal ne se produisait, ce devait être une jeune élève perdue ou... Autre chose que le garçon ne voulait pas imaginer sachant l'heure qu'il venait de vivre.


« Bonjour Monsieur le Directeur et... Bonjour Mademoiselle. Excusez-moi je n'avais pas entendu qu'il y avait quelqu'un ... »

L'adolescent devait se comporter normalement, mais n'arrivait pas à calmer ses rougeurs d'avoir vu celui qu'il aimait juste là, à quelques mètres de lui... Heureusement qu'il avait vu la jeune fille avant de lui parler sinon il lui aurait encore fait du tord... Le garçon se concentra sur les affaires qu'il devait prendre et rejoignit son bureau, fébrile. Cependant, quelque chose clochait, il n'y avait pas eu de Sanzo public, du Sanzo qui sait cacher ses émotions et parler d'une voix forte et claire... Alors Etienne se retourna vers les deux personnes et croisa le regard de son protecteur avant de se décider à reprendre la parole.

« Je... Tout va bien ici ? »
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Sanzo Kichigai
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyMer 10 Fév - 8:42

Sanzo cherchait dans le regard de la jeune fille une quelconque lueur de compréhension. À la place il y trouva de l'inquiétude. Elle lui répéta qu'elle ne dirait rien, mais comment la croire, comment la croire alors qu'elle était entrée ici, dans l'endroit le mieux caché au monde. Mais le pire arriva bientôt, la porte se mit à faire du bruit, Sanzo lâcha le bras de la jeune fille et regarda en direction du couloir comme s'il devait cacher une autre liaison, celle qu'il entretenait avec cette inconnue. Il regardait la porte comme la bouche d'un requin qui inlassablement allait tout avaler sur son passage. Et derrière ces quelques centimètres de vernis et de bois, Étienne. Il entra, salua tout le monde, gêné et en essayant d'avoir un discrétion hors-pairs alla fouiller à son bureau. On aurait dit un éléphant dans une échoppe de porcelaine, même quelqu'un d'autre qu'un télépathe aurait réussi à savoir que c'était le fameux Étienne, le gentil et doux Étienne qui cachait tant de choses et qui menait une vie privée bien différente que celle que papa et maman voulaient. Un silence de mort s'installa, Sanzo regarda la jeune fille en face d'elle et comme si il pouvait imaginer qu'il lisait dans la tête du parfait mais maladroit petit homme il prit la parole.

"Étienne, il faut que l'on parle."


Dès lors ces quelques mots prononcés, il essaya de se mettre un coup de fouet histoire d'être moins sensible et faible. Il ne voulait supplier personne. Il prit la clef dans sa poche et la tourna deux tours de suite dans la porte histoire que personne ne vienne interrompre cette réunion très spéciale.

"Voici ta nouvelle camarade de classe, reprit le directeur avec toute la conviction de l'univers, elle est ici parce qu'elle est télépathe, elle peut lire dans les pensées et tu le sais bien je ne fais que penser à toi, la partie est finie, quelqu'un d'autre le sait..."

Sanzo affichait un sourire ironique, il voulait rester fort, il voulait rester brave, il voulait que le petit garçon se comporte bien. Il ne voulait pas d'une nouvelle crise de télépathie, ou de quelque chose dans le genre. Il ne voulait pas qu'ils se sentent mal tous les trois, Sanzo avait déjà commencé à prendre conscience de la dure réalité des conséquences depuis l'incident du journal, mais là c'était trop. Alors il se concentra et avec toute la bonne volonté se tourna vers l'inconnue, cherchant une nouvelle fois un peu de compréhension. Cette fille devait tout savoir d'eux désormais, elle devait tout entendre, toutes les choses qui ne se disaient pas, elle devait savoir jusqu'à leurs rapports intimes, cette idée rebutait Sanzo. Ici au milieu de la pièce elle se tenait et à presque chaque pensée regardait le directeur, c'était réellement déstabilisant, mais elle avait l'air terriblement gênée alors le directeur pensa d'abord à ses deux élèves. L'un bouche bée, l'autre stoïque.

"Mais je suis certain, Elisabeth, que tu tiendras parole et que tu ne répéteras rien, de toute façon ce n'est dans l'intérêt de personne... Aujourd'hui je suis déçu de moi, mais je préfère que ce secret soit connu de toi plutôt que de quelqu'un d'autre. Je te fais confiance, à toi de me rendre la pareille. Donc vous serez dans la même chambre, Étienne, tu pourras au moins te plaindre de moi à quelqu'un..."


Sanzo riait jaune, l'humour la solution de facilité pour quelqu'un dos au mur. Sanzo aurait dû avoir un second prénom, d'ailleurs il n'en avait pas visiblement, peut-être un qu'il aurait oublié, il regarderait ce soir dans ses papiers, il aurait dû avoir en second prénom « l'art de se ridiculiser en public avec un humour toujours décalé » car le moment était mal choisi même pour un léger rire. L'ambiance était tendue et personne ne se décida à parler pendant les quelques secondes qui suivirent l'intervention du professeur. L'éternité dans une goutte d'eau. Cette seconde était encore plus longue que la précédente, des regards s'échangeaient, d'autres fuyaient vers le sol, d'autres encore cherchaient dans le ciel un dernier espoir. Elisabeth était la personne qui en aussi peu de temps avait vu tant de choses, elle avait au moins déjà percé un secret de l'institution, le directeur de l'établissement entretenait des relations très particulières avec certains de ses élèves, enfin un seul, pas de place pour les jaloux. C'était dur pour quelqu'un de si planifié que Sanzo de bouleverser tous ses plans en une matinée, quelqu'un arrive, découvre vôtre secret, vous avez l'après-midi pour résoudre le dilemme... Sanzo était en train de passer le plus grave de tous les examens et la seul chose qu'il attendait, le coup de couperet de l'examinateur.
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Elisabeth J. Humpty
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyMer 10 Fév - 13:38

Il ne la croyait pas. Le directeur ne croyait pas sa promesse, Elisabeth le savait. Elle le lisait. Inutile de répéter ces mots une nouvelle fois, ils étaient inutiles. Peu importe le nombre de fois qu'elle prononcerait cette promesse de ne rien dire, c'était totalement stupide. Comme pouvait - on faire confiance à une inconnue venue de nulle part ? Comment pouvait - on croire une gamine dont le moindre mot pouvait détruire une réputation ? Elisabeth comprenait, et resta donc silencieuse. Le directeur n'allait pas la virer. Il prenait le risque qu'elle révèle tout, même si elle ne le ferait jamais. Mais il ne la connaissait pas, il ne pouvait pas savoir qu'elle n'était pas de ce genre. Son regard s'était assombri. Elisabeth était en colère, en colère contre elle-même du fait de s'être montré trop curieuse, en colère contre Sanzo, car il ne la croyait pas. Elle aurait voulu que lui, puisse lire dans ses pensées. Histoire qu'il voie sa sincérité. Il arrivait. Le garçon qui monopolisait les pensées de l'homme en face d'elle. Elle le sentait, elle entendait ses pensées. En effet, le garçon, le dit-Étienne, comme elle l'avait si bien entendu dans les pensées du directeur fit irruption dans la pièce. La tension était palpable, personne ne dit un mot lorsqu'il entra. Elisabeth se contenta de le regarder fixement, ce garçon dont elle n'aurait jamais du parler. Ce garçon dont la simple évocation venait de déstabiliser le directeur, pourtant si confiant. Il se rendit compte que quelque chose n'allait pas, et demanda d'ailleurs de quoi il s'agissait. "Non, ça ne va pas. Pas du tout ! Ça se voit, quand même ?!", aurait-elle voulu répondre. La jeune fille se mordit la langue. Mieux valait rester à sa place, mais tout de même, il ne fallait pas être télépathe pour voir que quelque chose clochait. De même que sans pouvoir, Elisabeth aurait su qu'il se passait quelque chose entre le jeune garçon et le directeur. Sanzo lui répondit qu'il fallait parler. La jeune fille gardait ses yeux sur Étienne, le pauvre Étienne qui n'avait rien demandé, et dont la réputation était également mise en danger par une simple gamine. Il allait être furieux contre elle, sûrement.


Lorsque le directeur lui annonça qu'elle avait découvert leur secret, elle fit un pas en arrière, inconsciemment. Peut-être allait - il la tuer sur le coup, en lui plantant un stylo-plume dans la tête ? Ils cacheraient son corps, et personne n'entendra jamais parler de cette petite fille qui s'était montré trop curieuse... Ce serait une solution, pour eux. Plus personne au courant de leur secret. Le sourire du directeur l'agaçait. Comme si tout allait bien. Non, ce n'était rien, une simple inconnue venait de découvrir un terrible secret et pouvait à tout moment le révéler pour détruire le directeur de cette institution. Ça n'allait pas. Rien n'allait. Elisabeth grinça des dents. Sanzo venait d'annoncer à son amant d'une façon si directe qu'elle savait tout. Il lui présentait, comme ça, tranquillement, une inconnue et lui annonçait qu'elle avait tout découvert. C'était complètement stupide. Était - il conscient de ce qu'il disait ? Avait - il étudié la façon dont Étienne allait réagir ? Sanzo lui dit alors qu'il lui faisait confiance. Elisabeth haussa un sourcil et ne rit pas à la blague de l'homme. Elle n'était pas d'humeur, pas du tout. Ce n'était pas drôle. La jeune fille se résolut enfin de le regarder dans les yeux. Puis son regard coula sur Étienne.


"Ne dites pas que vous me faites confiance car c'est faux. Vous avez peur que je révèle cela à tout le monde. Si vous me faisiez confiance, cette peur n'existerait pas."


Elisabeth aurait voulu ne jamais parler d'Étienne. Elle aurait voulu ne jamais venir ici. Elle aurait même supporté de rester chez son affreuse grand-mère. Elle aurait voulu qu'Andrew ne meure pas. Il fallait croire que le destin ne voulait pas de ça. Elisabeth devait avoir un mauvais karma. Elle se demanda alors pourquoi puis pensa à sa grand-mère et se dit qu'elle méritait alors sûrement cette punition de la vie. La police ne connaissait pas son pouvoir, ils ne pouvaient pas l'arrêter. Alors il était normal qu'elle soit punie, d'une façon ou d'une autre. Elisabeth acceptait cette "punition naturelle", sans trop de concessions. Par le passé, elle avait tenté de s'obstiner, de se faire des amis normaux, mais sa situation n'avait fait qu'empirer. A croire que le mieux pour elle était de rester seule, vu le mal qu'elle faisait aux gens. Elisabeth avait envie de pleurer. Une boule se forma dans sa gorge, et elle déglutit avec difficulté. Elle ne voulait pas se mettre à pleurer, elle voulait rester forte. Plus forte encore que l'était le directeur en voyant qu'elle connaissait son secret. Elle se sentait humiliée. Humiliée par son pouvoir qui faisait ressortir en elle une nature curieuse et indiscrète. Cette partie d'elle qu'elle détestait.


La jeune fille se mordit la langue encore plus fort, jusqu'au sang. Son envie de pleurer disparut, instantanément remplacée par l'envie de courir au lavabo et se rafraichir la langue qui brûlait de douleur. Elisabeth retint un gémissement, extérieurement impassible. Elle voulait, pour une fois, s'imposer, montrer sa sincérité pour de bon, afin qu'on lui fasse confiance. Pour de vrai. Elle ne révèlerait jamais ce secret. A qui, d'ailleurs ? Elle ne connaissait personne, ici. Elle leva le menton, son visage maintenant redevenu aussi impassible qu'il l'était, à son arrivée. En ce moment-même, elle entendait tout. Ces souvenirs qu'il essayait de garder loin d'elle, ces moments qu'il ne voulait garder que pour lui... C'était inutile, tout lui arrivait en plein dans la figure, et comme une indigestion de sucreries, elle se sentait très mal.
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Étienne Ellardice
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyMer 10 Fév - 16:45

[ Les barres triangulaires (je sais pas comment ça s'appelle) « < » et « > » sont utilisées pour les pensées de Étienne.]

Pourtant il avait pris l'habitude d'éviter ce genre de situations, quand Sanzo se trouvait avec un autre élève et que Étienne les croisait, il avait pour habitude de faire un sourire simplement amical et cela suffisait. Seulement aujourd'hui, avec tout ce que son cerveau avait pu imaginé comme situation, se trouver face à lui alors qu'il aurait dû être à l'abri dans son sanctuaire l'avait plus que déconcerté. Il avait aussi rapidement caché son visage en allant chercher ses affaires, mais son regard, son visage rouge comme une pivoine n'étaient pas vraiment discrets.
Enfin, ce n'était pas grave pensait-il, il n'avait qu'à disparaître et l'incident serait oublié, sauf que Sanzo n'avait pas pour habitude de ne rien lui dire, de ne pas lui répondre, il restait poli avec lui comme il le serait avec n'importe quel élève. Là, aucun son ne provient à ses oreilles, ni de « bonjour », ni d'explications sur la présence du Directeur dans une chambre seul, enfermé avec une élève. Le cœur battant, redoutant qu'il y ait un problème, l'élève se tourna lentement pour observer tour à tour la jeune fille et son protecteur, jusqu'à ce que Sanzo ne lui adresse enfin sa parole.

Et ce ne fut pas une chose vraiment agréable. Comme il entendit cela, le garçon posa son manuel d'histoire par terre et se leva, avant de s'asseoir presque aussitôt sur le matelas de son lit. Cela semblait grave, très grave. Étienne avait peur car il savait, il se doutait qu'il y avait quelque chose. Quelque chose ayant rapport avec cette fille et Sanzo, et Étienne. Il eut l'impression que sa vie défilait, il avait tellement de secrets que ça pouvait être une multitude de chose.
Sanzo referma la porte et présenta la jeune fille. Le garçon leva le regard vers elle, elle n'avait pas l'air méchante, ni lui vouloir de mal, mais il entendit alors les paroles de son protecteur...
Il y avait déjà Zack... Étienne ne savait pas quoi penser de lui alors n'avait pas mis Sanzo au courant, lui ayant juste dit qu'il avait retrouvé son journal et qu'il avait sûrement été lu... Mais cette fois...


" La partie est finie"

Le garçon ne bougeait pas, il restait assis, les yeux rivés vers son protecteur, comme s'il croyait à un gag, mais cela ne lui ressemblait pas... Mais pourtant...
Comment cela pouvait être vrai ? C'était trop... C'était ridicule... Cela faisait un an qu'ils se cachaient sans que personne ne les découvre et en l'espace de quelques semaines seulement, deux personnes étaient au courant ?
C'était ridicule, finalement une télépathe les avait découvert et c'était fini pour eux ?... Non...
Pour lui surtout... Si jamais elle décidait de tout dire, Sanzo perdait sa place. Étienne n'avait pas grand chose à perdre, il mériterait d'être malheureux en fait, si on tenait compte de son passé...
Il fallait étudier la possibilité de partir... Mais... Il n'en avait aucune envie, il ne voulait pas LE laisser... Il n'avait rien demandé, il n'avait rien fait de mal, il n'avait pas voulu tombé amoureux, il avait juste besoin d'être aimé de quelqu'un...

Il lui était devenu impossible de dire quoique ce soit, il avait croisé ses mains sur ses jambes et les fixaient comme si elles étaient devenues les choses les plus formidables qui ne lui avait été donné de voir. Son regard était vide, il essayait de réfléchir à ce qu'il pourrait faire pour améliorer la situation mais les solutions ne le satisfaisaient pas... Soit faire confiance en cette fille, qu'il verra tous les jours et saura tout de lui, soit partir et fuir.
Sanzo stoppa sa réflexion en reprenant sa parole, il avait confiance en elle lui... Étienne était plus stressé que lui à ce sujet vraisemblablement... Ensuite il dit au garçon qu'ils seraient dans la même chambre et qu'il aurait quelqu'un pour se plaindre de lui... Sanzo se mit à rire, la jeune fille ne l'accompagna pas... Étienne préféra faire profil bas, s'il se mettait à rire à cet instant, il en deviendrait probablement fou, en fait, il aurait plus envie de pleurer qu'autre chose... La situation était désastreuse et le pire c'est qu'il ne pouvait même pas en vouloir à cette... Son prénom était Elisabeth... Elle répondit au directeur, affirmant qu'il ne lui faisait pas confiance, qu'il avait peur... Alors il était en fait comme lui...

Forcément... Qui n'aurait pas peur dans une telle situation ?
Étienne finit par lever la tête pour les regarder encore, la jeune fille avait un visage si calme alors que lui devait avoir l'air torturé...
Il aurait voulu se lever pour aller la voir de plus près, lui aussi il voudrait lire dans son esprit pour ne pas être le seul à dévoiler des secrets. Mais il n'avait pas le choix, il avait peur de penser car ses pensées étaient sûrement entendues.


« Je... Je vais avoir des choses à te dire. Je préfère que tu le saches directement, plutôt que tu les lises dans mon esprit et que tu changes d'avis... »

Le garçon prit une inspiration, il ne devait pas se montrer aussi faible qu'il l'était. Juste expliquer, dire ce qu'il pouvait faire à l'extrême... Il choisissait de lui dire, quitte à perdre tout, autant que ce soit maintenant, en le sachant et en pouvant s'y préparer...

« Déjà, si tu ne peux pas supporter l'idée de notre relation, ou de savoir ce que j'ai pu faire avant de venir ici, je partirai. »

< Et si cela doit arriver, je veux que tu laisses Sanzo tranquille. Je ne pourrais sûrement rien faire pour t'arrêter, mais s'il est en mon pouvoir de faire quoique ce soit je le ferai. >

« Je ne te déteste pas, je déteste les pouvoirs qui sont comme le tien, comme le mien...
J'ai tué mon père, tu l'apprendras vite, tu le sais peut-être déjà. Je n'ai fait de mal à personne ici. »

< Sauf à Sheitan Belial, ne le lui dis pas s'il te plait, tu le liras sûrement aussi dans mes pensées. >

« Je suis désolé si c'est violent, mais comme ça tu sais tout ce qui est important pour ta décision. »


Le garçon venait de réaliser que maintenant il pouvait vraiment tout perdre très vite. Des larmes vinrent emplir ses yeux. Il regarda alors Sanzo, pour la première fois, il était libre de dire quelque chose qu'il pensait, ressentait au plus profond de lui devant quelqu'un, devant témoin. Même si c'était la dernière fois il voulait savourer ses paroles :

« Je t'aime.... Pardon de te causer encore des problèmes... »
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Sanzo Kichigai
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyMer 10 Fév - 22:03

Tout allait décidément trop vite, la jeune femme se brusqua alors que Sanzo était sincère, peut-être n'était-ce qu'un souhait mais il voulait au moins l'être, elle aurait pu le lire dans ses pensées, elle qui avait su percer à jour tant de choses. Le jeune garçon n'en menait pas large à côté de lui, pourtant ce courageux et doux garçon méritait une corne d'abondance de bonheur. Pour la première fois de sa vie, Sanzo se rendait compte de la véracité du dicton « Qui sème le vent, récolte la tempête ». Mais l'ouragan Étienne n'avait pas encore dit son dernier mot. Pourtant calme, serein, anxieux et réservé le jeune garçon semblait redoubler de mordant. Il rétorquait avec une ferveur et force de caractère hors-pairs. Le jeune garçon avait sans nul doute trop de poids sur le cœur. Il menaçait avec insistance et franchise la jeune fille, mettant de côté tout autre sentiment que celui de protecteur, protéger Sanzo. Quelle drôle d'idée, personne n'avait jamais pensé cela. Personne n'avait jamais mis en garde quelqu'un, personne n'avait jamais poussé ses limites aussi loin pour tenir Sanzo hors de portée du danger. Il était touché, réellement et le fut encore plus quand il fit sa déclaration en « public », première fois que ces mots sortaient des creux d'oreilles, première fois que ces mots résonnaient dans des murs non sécurisés, première fois que ces mots prenaient tout leur sens. Il l'aimait, il serait toujours là, il l'attendrait, il se sacrifierait, il ferait n'importe quoi, il livrerait ses secrets les plus profonds afin d'appuyer les arguments de celui qu'il aimait, lui, Sanzo. Le directeur comprenait alors une seule chose, il se devait d'être le meilleur, pour lui prouver, lui prouver sa gratitude, à lui, ce magnifique héros, durant un cours de philosophie, le directeur avait évoqué les super-héros, Étienne en était un, et l'est toujours. Brave, cœur vaillant et pur, il méritait sa place sur le comptoir des meilleurs bibliothécaires dans la section des biographies, ce gamin qu'il avait connu apeuré, seul, dans un couloir en pleine nuit était désormais au zénith, il brillait encore plus que le soleil qui reprenait forme à travers la fenêtre. Le directeur devait et serait le meilleur désormais, fini les stratégies, fini tout cela, il ne cacherait qu'une seule chose de lui, Étienne, s'il avait réussi à remonter le temps il n'aurait pas nommé Sheitan et aurait conspiré pour le démettre de ses fonctions à l'institution, qu'il ne soit plus jamais près de lui. Qu'il ne soit jamais plus prêt à mettre sa vie en péril. Désormais Sophie était morte, Sanzo vivait, Cécile renaissait et Étienne surpassait tout le monde. Il était la clef de voute de la vie du métamorphe, il était son seul point d'attache et il ferait n'importe quoi pour lui. L'Ôkami n'aurais jamais donné sa vie en échange de celle de son amant, uniquement parce qu'il pensait que cela le rendrait triste, il aurait donné sa vie pour le rejoindre, seulement si la vie des autres ne pouvait pas le sauver.

"Ne dis pas n'importe quoi, idiot !"

Ce cri, cette voix éraillée, tirée entre la colère et la tristesse, la mélancolie et l'obsession venait du fond de l'âme de Sanzo. Ce n'était pas le directeur, ni le loup ni même le professeur mais vulgairement l'homme amoureux et faible qui parlait, en ces mots il entendait tellement de choses, en ces mots il voyait tellement d'espoir, façon cruelle et stupide de dire ce qu'il ressentait. Alors il reprit son calme, serra les poings et pensa au courage qu'il avait fallu au petit pour faire de même.

"Tout se passera bien, tout ira bien, je t'aime aussi, personne ne s'en ira, je ne te laisserai pas, personne ne s'en ira..."

Reprenant son souffle comme un coureur cycliste en pleine ascension, le jeune homme qui n'avait pas pris une ride au fil des années fit le maximum pour détendre les muscles de son visage qui formaient creux et vagues tant il était nerveux.

"Je ne te demanderai qu'une chose Elisabeth, je suis désolé de t'avoir demandé de ne rien répéter... Je... Je te demande juste de ne pas reproduire cela avec les autres... Je te fais confiance, je sais que tu ne le répètera pas. Tu n'es ici que depuis une heure voire deux, mais je sais que tu es quelqu'un de bien, après tout, tu es venue ici, pour trouver ta vraie famille..."

Si après cela la télépathe avait dit que le professeur était un menteur, il l'aurais certainement laissé en lambeaux sur le sol, les larmes venaient aussi aux yeux du jeune adulte, qui se rendait compte qu'il parlait de la sorte à des enfants, des jeunes et fébriles enfants, il devait être doux, il devait redevenir le loup blanc et doux qui réchauffait Étienne lors de ses premières nuits ici et même s'il ne donnerait pas de lui de la même manière à chaque élève il se devait d'être fort et d'avoir le dos assez large pour encaisser les coups de la vie à leur place.

Tous ces souvenirs qui passaient dans la tête de Sanzo, comme s'il compilait en l'espace de quelques secondes les moments heureux de sa vie. Le seul qui pouvait revenir c'était ce premier et langoureux baiser, cette douce attente, ce doux parfum d'anxiété, ces pulsations cardiaques qui s'accéléraient quand le professeur tenta vainement d'expliquer au mieux ses sentiments pour son élève. Tous ces souvenirs il ne les cachait plus, comme une fierté à montrer à Elisabeth, pour lui montrer à quel point Étienne était et restera à jamais un être grandiose. Au final celui qui avait le plus appris c'était Sanzo, il avait appris à être humble et c'était la plus grande leçon à tirer. Sanzo comprenait que désormais il ne fallait compter que sur lui, pas sur lui-même, non, uniquement sur Ellardice dont il ignorait tant de choses, seulement sur son unique amour qui rougissait dès qu'il se faisait bombarder de mots doux, sur ce petit oiseau tombé du nid à qui il aurait voulu briser les ailes pour qu'il reste à jamais à côté de lui. Mais il le laisserait s'envoller un jour et ce jour là, il n'aurait aucun regret. N'importe quel homme aurait compris que dans ce dernier regard qu'il lança avant de tomber en larmes totalement, Sanzo voulait simplement dire « je t'aime » avant de tomber sur le sol à genoux, éreinté et heureux de cet épisode bouleversant de sa vie.
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Elisabeth J. Humpty
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyJeu 11 Fév - 19:16

Elisabeth avait l'impression de passer pour la "méchante" de l'histoire. Les deux individus lui avaient demandé de garder le secret. Elle le garderait. Dès qu'elle l'avait découvert, elle savait qu'elle ne le révèlerait jamais. Elle commençait à s'aigrir au cours des minutes. En voyant l'amour des deux hommes qui semblait si fort. Elle était jalouse, jalouse de n'avoir personne à qui se raccrocher, jalouse des si beaux souvenirs qu'ils avaient en commun. D'après Sanzo, personne ne s'en irait. En ce moment-même, Elisabeth se demandait bien si elle allait vraiment rester. Et si un autre incident du genre se produisait ? Si on apprenait de quoi s'agissait son pouvoir et qu'on lui forçait la main pour découvrir ce genre de choses ? Et si... Et si... On pouvait évoquer tellement d'hypothèses. Étienne détestait son pouvoir. Elle aussi. Ce genre de pouvoirs était détestable. La jeune fille aurait détesté se retrouver à la place d'un des deux hommes. La goût amer, salé et âcre du sang lui restait collé au palais, elle n'aurait jamais dû se mordre la langue aussi fort. Tout cela allait bien loin. Tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Elisabeth aurait dû y penser. Voilà qu'elle avait déclenché une réaction en chaîne pour un simple mot de trop. Mais que croyaient les deux individus ? Qu'elle était une maléfique personne, prête à tout pour éprouver le plaisir de détruire quelqu'un ? Qu'elle allait profiter de ce pouvoir pour mettre l'école à ses pieds ? Ce n'était pas son genre. Elisabeth avait plutôt un caractère taciturne, et si elle était parfois surprise de ce qu'elle entendait dans les pensées, elle ne les criait pas au monde entier, et au contraire, essayait même de ne pas y prêter attention. La jeune fille voulait mettre les points sur les "i". Histoire de tout tirer au clair, de se faire comprendre une fois pour toute, de leur montrer que ce détail était inutile, que ce contretemps n'était rien du tout.


"Je ne dirais rien", Fit-elle d'une voix sèche et forte "Inutile de le répéter trente fois. Vous comprenez, cela ? Votre vie continue. Le monde est toujours en place. Vous n'avez pas à vous préoccuper de ça, je n'évoquerai pas une seule fois l'ombre-même de ce qu'on pourrait qualifier de relation intime entre vous deux. Pas besoin de me supplier. "


Elisabeth avait sûrement usé un ton un peu trop sec, elle s'en voulait, elle ne voulait pas se montrer aussi insensible. Sans comprendre pourquoi, elle était agacée. Des pensées terriblement égoïstes la traversaient, et se rendant compte de cet égocentrisme, de cette insensibilité totale, elle se dégoûtait. Elle n'allait rien dire, par principe... Même si elle y avait vaguement pensé. Quel égoïsme, vraiment. Elle était vraiment méprisable. Pourquoi eux, et pas moi ? Pourquoi ont-ils droit au bonheur ? Pourquoi, alors que ce bonheur est si fébrile, si instable et si facile à détruire ? La jalousie était un vilain défaut, Elisabeth le savait. Mais elle ne pouvait empêcher ce sentiment d'amertume l'envahir, cet agacement la gagner.


"Je suis venue ici parce qu'on m'y a abandonnée. Je n'ai qu'une seule famille, elle n'est pas là."


Sa famille l'avait abandonnée. Elle ne méritait même plus d'être sa famille. Elle n'avait plus de famille. Plus une seule personne liée avec elle par le sang. C'était bien cela, la définition de famille ? En ses mots résonnait un semblant de tristesse, elle espérait qu'on ne l'ait pas entendu. La pitié était une des choses qu'elle détestait le plus au monde, et elle détestait l'inspirer. Elisabeth poussa un long soupir, épuisée par cette longue discussion. Voilà qu'en à peine deux heures, elle avait découvert un directeur amoureux d'un élève meurtrier. Enfin, "meurtrier". C'était un bien grand mot. Peut-être avait - il tué son père par accident, ou par inattention... Quoi qu'il en soit, Elisabeth s'en fichait. Si Étienne était un meurtrier, elle aussi, dans ce cas. Mais ça, elle le garderait pour elle. Si elle pouvait découvrir des secrets, elle avait horreur de révéler les siens. De se confier. Elisabeth préférait garder tout pour elle, et souffrir en silence. De toute façon, personne ne pourrait la comprendre. Ces gens autour d'elle entendaient - ils un brouhaha permanent ? Souffraient - ils de terribles migraines quand les gens autour étaient trop nombreux ? Pouvaient - ils tuer juste en pensant trop fort ? Elisabeth en doutait. Personne ne pouvait la comprendre, ou du moins, celles qui en étaient capables n'étaient plus de ce monde. La vie était bien cruelle. Mais c'(était ça, sa "punition naturelle". C'était dans l'ordre des choses de la punir, elle qui avait tué sans qu'on ne le sache, elle qui possédait un pouvoir si monstrueux, elle qui violait sans cesse les pensées intimes des gens... Il était normal qu'on la déteste. Oui, ce devait être normal. Elle le méritait, sûrement... Sûrement.
La jeune fille s'assit sur le rebord du lit à côté d'elle. Elle n'avait besoin de personne, elle. De personne. Si elle ne méritait l'amour de personne, personne ne méritait son amour. La solitude avait dû la rendre égoïste. Jalouse. Aigrie. Méprisable. Détestable. Elle était tout ça, mais en même temps, elle ne voulait pas l'être. Mais comment pouvait - elle faire ? Sur qui compter sinon soi-même ? A qui donner sinon à sa propre personne ? Qui aimer sinon son reflet ? Elisabeth était son propre appui. Elle se devait d'être forte, et pour être forte, la meilleur défense était l'attaque. La jeune fille s'en voulait d'avoir parlé de cette façon. Elle posa la main sur son front en soupirant une nouvelle fois.


"Pardon. Je ne voulais pas parler comme ça."


Mais cela, qui pouvait le deviner si elle ne le disait pas ? Le fait d'être télépathe y était sûrement pour quelque chose par rapport au fait de ne pas réussir à se faire comprendre des autres. Elle qui entendait les pensées de tout le monde s'exprimait comme si eux le pouvaient aussi.
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Étienne Ellardice
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyJeu 11 Fév - 22:46

Comment ne pas imaginer le pire à un moment pareil ? Étienne n'avait jamais fait confiance à quelqu'un dès le premier abord... Peut-être avait-il bercé par la gentillesse et la douceur incroyable de Sanzo, mais depuis cela, il n'avait accordé sa confiance à personne, même pas à Kiryu, qu'il considérait pour un ami... Peut-être devrait-il... Il hésitait encore... Peut-être que le temps de briser ses secrets était arrivé...
Le garçon se méfiait de la jeune fille... Il y avait des personnes qui paraissaient douces mais étaient des véritables pièges. Il s'était fait avoir par Sheitan, Zack semblait parfait mais aussi cruel... Cependant il devait la croire s'il voulait continuer à vivre, tout reposait sur elle, Étienne n'aurait sûrement pas supporté ce genre de responsabilité, mais ce n'était sûrement pas le premier secret qu'elle découvrait... Pouvait-on s'y faire ? Pouvait-on finir par supporter la pression, l'afflux constant de pensées ?
Étienne était du genre à se plaindre pour tout ce qui lui arrivait, mais il n'était sûrement pas le plus à plaindre dans cette histoire... Il avait voulu faire comprendre à la jeune fille qu'il pouvait partir pour qu'elle reste, du moment que Sanzo pouvait rester hors de ça, mais n'avait aucune envie de partir... Pour aller où d'abord ? Il ne pourrait pas vivre dans la forêt, à moins qu'il réussisse à devenir homme des bois...
Non, ça n'allait pas, il ne se voyait pas survivre hors de l'institution, même s'il savait qu'il partirait s'il n'avait pas le choix, cela lui faisait mal d'y penser.
Une fois qu'il ait fini son discours, Sanzo lui cria qu'il était idiot... Cela aussi, lui fit mal. Le garçon ne voulait pas qu'il se fâche, seulement le protéger. Alors il lui sourit en séchant ses yeux d'un revers de manche, il ne devait pas oublier Elisabeth, se devait être désagréable de voir deux personnes agir ainsi, mais c'était la première fois qu'ils montraient leur amour en public, et cela les rendaient faibles.
Sanzo avait vraiment peur, il lui dit que tout se passerait bien et il avait envie d'y croire. Il lui faisait confiance et espérait qu'il ait raison, qu'il fasse une bonne prédiction sur leur avenir. Le directeur reprit son souffle, il faisait de la peine à Étienne, s'il n'existait pas son protecteur n'aurait pas été dans cet état, et l'amour semblait être un mélange savant entre le bonheur et la tristesse... À vrai dire le jeune mutant n'y comprenait pas grand chose... Il avait seulement envie de voir tout le monde sourire et que cet énième épisode douloureux prenne fin.

Le directeur tomba sur le sol, et Étienne se leva cette fois pour s'approcher de lui, pour ne pas le laisser seul. Tout avait l'air si compliqué alors que ça pourrait être simple... Qu'est-ce qu'il y avait de mal ? L'amour était toujours décrit comme une des plus belles choses de la vie, alors pourquoi cela m'était les gens dans un tel état ? On aurait plutôt cru que l'amour était une maladie incurable qui faisait toujours plus de victimes...
Le garçon resta debout à côté de son protecteur en lui tenant l'épaule pour lui témoigner sa présence à celui qu'il aimait. Il avait l'impression d'être ainsi confronté à Elisabeth, alors qu'il ne lui en voulait pas... Elle n'avait pas fait exprès, et même s'il reconnaissait avoir tué son père car y avait pensé avant, il savait que son pouvoir était parfois fluctuant et faisait des choses qu'il ne souhaitait pas...

En écoutant la jeune fille prendre la parole, le garçon la trouva injuste... Certes elle ne les connaissait pas réellement, elle avait juste lu dans leurs pensées, mais leur peur était sûrement compréhensive... Il suffirait que la rumeur se propage pour que cela créé des problèmes, pour que Sanzo soit destitué puis viré en commun accord du personnel d'éducation. Il était naturel qu'ils aient pensé que la situation était critique lorsqu'ils ont compris qu'elle savait la chose la plus secrète sur eux.
Mais néanmoins, le vent commençait à tourner dans la tête d'Étienne. Elle avait affirmé sèchement qu'elle ne dirait rien, sans sourire, sans sarcasme... Rien de tout cela...
Elle paraissait si dure que le garçon se demandait si elle était réellement ainsi ou si son pouvoir l'avait transformé. Il s'en voulait que ses pensées soient si faciles à lire, il s'en voulait de ne pas pouvoir les retenir pour lui, mais n'y pouvait rien. Il était rouge de honte car c'était la première fois qu'on pouvait l'imaginer avec quelqu'un, avoir une relation...
Mais la jeune fille reprit et il se rendit compte qu'il y avait plus important à penser et l'écouta attentivement. Elle venait de rétorquer à Sanzo que sa famille l'avait abandonnée et qu'elle n'était pas là... Pour Étienne c'était l'inverse, mais le résultat était le même. Il avait abandonné sa famille et s'était retrouvé seul ici... Il avait gâché sa chance d'avoir une vie plus ou moins normale... Maintenant il était seulement un meurtrier qui se rattachait à un homme au cœur d'or pour pouvoir prétendre vivre heureux. Seulement il comprenait ce qu'avait dit son protecteur, ici tout le monde était dans le même sac, des monstres ni plus ni moins, alors autant essayer de vivre ensemble et de se serrer les coudes...
Étienne voulait répondre, mais ne savait pas comment articuler ses mots, il baissa la tête, pouvait-on croire en une telle utopie ? Une vie heureuse avec des gens malheureux ? Il se perdit en passant doucement sa main sur les épaules de son amant, à la fois pour sentir sa présence et pour le rassurer, lui montrer la sienne... Elisabeth alla s'asseoir sur le lit qui était proche d'elle... Ils seraient dans la même chambre et ne savait pas s'ils allaient pouvoir s'entendre, s'ils réussiraient à parler, à communiquer, plutôt qu'elle ne lise simplement ses pensées et qu'il ne craigne que son intimité soit si facilement violée...
La jeune fille se reprit en s'excusant, le télékinesiste releva la tête pour mieux la regarder puis essaya de sourire comme pour trouver une sorte de réconfort dans ses propres actes.


« Ce n'est pas grave... Mais même si ta famille de sang t'a abandonné, peut-être qu'ici tu rencontreras des personnes qui te témoigneront de l'amitié... C'est vrai que nous sommes dans une situation un peu bizarre mais puisque nous allons vivre dans cette chambre tous les deux, autant que l'on essaie de bien s'entendre... »

Il était sûrement mal placé pour ce genre de discours, lui qui avait du déjà du mal à parler naturellement, maintenant il faudra qu'il arrive à intégrer que l'on puisse lire dans ses pensées... De toute façon, ce serait une personne à qui il n'aurait pas à mentir...
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Sanzo Kichigai
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyJeu 11 Fév - 23:52

Le rayon de soleil traversa les doubles vitrages au même moment que le cœur de Sanzo s'éclaircit. Les cinq de ces six raisons étaient sur l'épaule de l'Ôkami. La sixième était les paroles des deux, pour résumer il était plus simple de regrouper cela en un seul point, la gentillesse. Après tout, ici c'était le camp des gentils. Des pauvres louveteaux seuls sans réelle attache au monde extérieur, sans réel attache positive. Sanzo avait bien Sophie avant, mais désormais il n'avait plus personne. La dernière fois qu'il avait pleuré autant c'était pour la mise en pierre.
_________________

"Si vous voulez me suivre avant que nous procédions à..."


Sanzo lui coupa net la parole, passant pour un stupide jeunot au près de son inconnue belle-famille. Il ne voulait pas entendre de mots ou termes rappelant que la jeune femme s'était donné la mort. Pendue, haut et court, cette phrase cinématographie ou d'une autre origine n'avait plus du tout cette symbolique humoristique, il détestait désormais les réalisations américaines parlant de la conquête de l'ouest ou autre western spaghetti à la noix. Il voulait juste qu'on lui rende sa femme, il voulait juste qu'elle l'embrasse une dernière fois, qu'elle ne soit pas si égoïste, qu'il ne soit pas parti, s'il avait eu la possibilité de remonter dans le passé il l'aurait fait, il l'aurait pris avec lui, il l'aurait serré fort jusqu'à ce qu'elle étouffe d'amour, mais qu'elle continue de respirer, il aurait voulu que rien ne se termine, mais après tout l'existence se résume à une fin de phrase, un point dans l'univers.

"On va vous suivre merci."

Il avait la gorge sèche, comme s'il avait versé toutes les larmes de son corps et qu'il n'avait plus assez d'eau pour produire de la salive. Il n'avait plus de larmes, juste de la colère. Comme s'il était ivre il passait de sentiments si rapidement qu'il n'avait même plus connaissance de son propre nom. Arrivés dans la salle du sous-sol, cette pièce confinée sentait le rassurant et la stérilité, comme la fin d'une vie, stérile et monotone. La fin se termine toujours par la même chose qu'au départ et la mort n'est pas bien différente d'avant la naissance, mais quand on apprend qu'on est enceinte ou que l'on va mourir c'est réellement différent. Allongée dans son plus bel apparat la magnifique Sophie, maquillée, coiffée comme une poupée sans souffle attirait tous les regards. Sa mère ne versa aucune larme, consternée, choquée de voir son enfant partir avant elle, son oncle tenait entre ses bras la défunte maman et Sanzo planté là bouche bée, ne reniflait même plus, comme si tout son corps se mettait à fondre et ruisselait sur ses joues. Puis il s'avança et essuya tout son visage pour ne pas tâcher la belle enveloppe vide en face de lui. Quand la mère lui lança un regard noir il savait qu'il n'avait plus rien à perdre, que maintenant il pouvait être détesté de la planète entière et que cela lui serait égal, alors il tomba sur la dépouille plus pâle que l'homme-loup et l'embrassa sur tout le visage afin peut-être de se souvenir de son parfum, de sa peau, de ses lèvres que jamais plus il ne pourra toucher. Il parcourut si vite ces mains si douces avec les siennes, serra encore plus fort son buste et la nonne à côté lui parla solennellement, il ne l'entendait même pas, il se disait si fort qu'il avait perdu son âme sœur qu'il n'entendait plus rien, même plus sa mère le giflant en lui demandant de lâcher sa fille.

"Je t'aime !"

Ce fut les derniers mots qu'il réussit à dire avant de quitter l'assistance et de se transformer en loup une fois la ville quittée. Il n'assista pas à la messe, mais suivit le cortège de loin après s'être repris, et depuis les hauteurs du cimetière discrètement pleurait sa très chère femme que l'on mettait plus bas que terre. Celui qui était réellement en dessous du zéro resta cloitré chez lui une bonne partie de la semaine avant de disparaître de la réalité pour recommencer une vie monotone ici. À Dellane.
_________________

Désormais Dellane était la seule chose qu'il aimait, en dehors de celui qui le tenait si fort sans même serrer ses doigts. Il aimait Dellane parce que c'était sa réelle famille et Elle n'avait pas le droit de s'envoler, Elle n'avait pas le droit d'être bafouée par ses membres.

"Dellane est tout pour moi, quand tu iras mieux tu comprendras. J'espère que je pourrais au plus vite te faire comprendre cela, nous te ferons relever la pente ici."

Sanzo posa sa main sur cette d'Étienne et se releva tranquillement pour ne pas perdre l'équilibre. Et mit sa tête haute, comme pour regarder les pieds de celle qui symbolisait toute une école.

"Je vous laisse, ensemble vous apprendrez que vôtre vraie famille est celle là. Si l'un de vous me cherche je suis dans mon bureau."


Cette phrase s'adressait surtout à Elisabeth, savoir si elle avait des question ou besoin de simplement parler même si elle ne le ferait pas, mais ce que voulait surtout Sanzo c'est que ces deux se lient, qu'ils se lient d'une amitié aussi durable que celle qu'il avait entretenu avec Cécile, qu'enfin ils puissent se réjouir tous deux d'avoir trouvé réellement un cocon familier. Des béquilles avant de partir courir dans le grand stade public. Sanzo fit un pas sur le côté et attrapa la nuque du jeune garçon afin de garder le contrôle sur ses gestes, il approcha sa tête de la sienne et fit les derniers centimètres. Premier baiser que quelqu'un pouvait voir, premier et certainement seul. Ce moment bien que très bref fut le plus magique de tous les instants. Sanzo aimait Étienne et Étienne le prouvait. Ensuite il refit deux tours de clef dans le sens inverse et salua les deux jeunes adolescents espérant qu'ils puissent tous deux devenir maîtres de leurs vies...
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Elisabeth J. Humpty
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptySam 13 Fév - 18:05

Sympathiser. C'est ce que semblait vouloir Étienne. Elisabeth haussa un sourcil. La première impression n'avait pas été très bonne. La jeune fille doutait qu'ils puissent sympathiser aussi facilement. Le garçon savait qu'elle lisait dans les pensées, cela devait le perturber, d'ailleurs, ça aurait perturbé n'importe qui. On essayait de contrôler ses pensées, de ne laisser aucune chose embarrassante faire surface. Les gens étaient forcément mal à l'aise avec elle lorsqu'ils connaissaient son pouvoir. Mais cela, Elisabeth le comprenait. Elle comprenait ce regard fuyant quand elle fixait trop intensément les gens, elle comprenait l'envie qu'ils avaient de s'éloigner. Alors elle ne disait rien. Après, c'était normal. Elle aussi, aurait fait ça, à leur place.


"Dellane est tout pour moi, quand tu iras mieux tu comprendras. J'espère que je pourrais au plus vite te faire comprendre cela, nous te ferons relever la pente ici."


"Je vais bien", voulut-elle répondre. Sa voix resta coincée dans sa gorge, et finalement, elle resta silencieuse. Était - ce vrai, cela ? Elle n'allait pas bien ? Pourtant, elle était en parfaite santé. Deuxième chose qui l'interpella dans les paroles du directeur : "nous te ferons relever la pente ici". Était - elle au plus bas ? Ou réussirait - elle à tomber encore plus profond dans les abysses de la solitude ? Rien qu'en laissant échapper de pauvres mots, elle avait réussi à dégringoler un peu plus dans la pente. Réussirait - elle vraiment à remonter cette pente ardue ? L'aidera t-on ? De quelle façon ? Et surtout, voulait - elle vraiment relever cette pente ? La mort d'Andrew l'avait fait tomber plus bas que terre. En un instant, son semblant de bonheur avait été détruit, son once d'attention paternelle avait été réduite à néant. Dire que tout cela tenait en une seule personne. Que l'espoir de vivre normalement avec des personnes "normales", elle qui était une mutante, avait été effacé si vite. Oui, la pente qu'elle avait tenté d'escalader s'était révélée bien plus longue qu'elle ne l'avait cru. Le directeur tourna les talons et s'éclipsa, laissant les deux jeunes gens ensemble. Elisabeth avait le regard perdu dans le vide, et ne disait rien, perdue dans ses pensées.


Enfin, elle sembla prendre conscience que le directeur était parti, et elle se leva soudainement en hoquetant de surprise. Elle était seule, seule avec Étienne ?! La jeune fille se tourna vers le télékinésiste, avec un air effrayé sur le visage. Se rendant alors compte de sa stupidité d'imaginer que le garçon pouvait la tuer, elle reprit un air sérieux, et détourna le regard. Les joues brûlantes de honte, elle fixait avec acharnement le sol. Juger les gens selon leurs pensées. Cela arrivait souvent à Elisabeth, et de ce qu'elle avait pu lire, et ce qu'elle avait pu voir, il y avait un fort contraste. Le garçon ne semblait pas être un meurtrier, de toute façon, elle ne connaissait pas les circonstances dans lesquelles il avait tué son père. Elisabeth était assez mal à l'aise. Comment pouvait-elle sympathiser avec Etienne, alors qu'elle était capable à tout moment de révéler son plus grand secret ? Qui plus est, elle n'avait jamais vraiment eu d'amis, elle ne connaissait pas vraiment la façon dont il fallait s'y prendre. Elle ne connaissait rien de lui, et en même temps, elle connaissait tout. Elle savait qu'il entretenait une relation spéciale avec le directeur, elle savait qu'il avait tué son père, mais elle ne savait pas ce qu'il aimait manger, et les endroits où il aimait se promener. Son pouvoir était très aléatoire, elle n'écoutait pas les pensées, elle les entendait. Il était donc normal qu'elle ne connaisse pas complètement les gens autour d'elle.


"Hum. Je pensais que tu étais un meurtrier prêt à tout pour protéger son secret. Il était donc normal que tu ais envie de me tuer..."


Elle tentait d'expliquer son comportement stupide. Elisabeth soupira et se laissa tomber sur le dos. Elle ne savait pas si le lit sur lequel elle se trouvait était à quelqu'un et si oui, à qui, mais elle s'en fichait. Fixant le plafond, elle ne disait plus rien. Que dire, d'ailleurs ? Elle n'avait rien d'intéressant à dire. La jeune fille préférait combler une conversation par le silence plutôt que de ne parler pour ne rien dire.


[Désolée du temps de réponse X____X Je n'aime pas ce message, envoyez moi un mp si vous voulez que je change des choses]
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Étienne Ellardice
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyMar 16 Fév - 20:42

'C'était dur de s'imaginer en compagnie d'Elisabeth, même s'il faudrait faire avec pour essayer de vivre plus ou moins normalement, il avait quand même peur de ce que la jeune fille pourrait penser de lui, surtout qu'elle le considérerait sûrement comme un fou... Il faisait tout le contraire que ce que sa vie devait être. Il avait tué son père, il avait arrêté de refouler son pouvoir en acceptant d'être un monstre et il avait une relation avec un homme qui en plus était plus âgé que lui d'une dizaine d'années et était responsable d'un établissement scolaire. Il était irrécupérable et le savait. Il avait peur de ce que pourrait penser la jeune fille. Elle ne dirait sûrement rien, puisqu'elle devait avoir peur des représailles, mais elle l'éviterait probablement : qui voudrait être ami avec quelqu'un comme lui ?

Sanzo semblait avoir reprit ses esprits, disant à la jeune mutante que Dellane était tout pour lui. Étienne ne réagit mais il eut peur qu'il ne parle pas seulement de l'établissement, et pourtant il détestait ce sentiment de jalousie qui l'étreignait... Sophie était morte, Cécile était célibataire, et c'était lui qui était chéri par le directeur, cependant il ne pouvait pas faire autrement, il pensait parfois qu'il servait de remplaçant, tout en ne doutant pas de l'amour que Sanzo avait pour lui, de quoi se sentir stupide... Il sentit la main de son protecteur sur la sienne et son coeur se mit à battre plus rapidement, il se sentait comme mis à l'épreuve, il devait rendre la parole de Sanzo réelle, car il était une des personnes qui avait trouvé une famille ici, qui survivait grâce à cet endroit...
Il observa l'homme-loup se relever en essayant de l'aider, mais n'osant pas trop le toucher. Le fait qu'il veuille les laisser tous les deux ne rassura pas le garçon, surtout qu'il ignorait beaucoup de choses de la jeune fille, et qu'au final il aurait préféré avoir encore un peu de temps à passer avec Lui. Alors qu'il regardait le sol en se concentrant pour ne pas avoir de gestes déplacés envers son protecteur et surtout devant Elisabeth, il sentit une main dans sa nuque et leva la tête... Celui qu'il aimait l'attira doucement puis l'embrassa, ses joues devinrent instantanément rouges, et après le baiser il le regarda partir le coeur serré. Pourquoi les moments de douceur duraient-ils si peu de temps comparé à ceux de souffrance ?

Enfin... C'était ainsi, et il n'irait probablement pas le voir tout de suite, il savait que Sanzo aimerait qu'il reste au maximum avec la jeune fille, mais il serait sûrement dur de s'en faire une amie... Le garçon se tourna quand même vers elle en soupirant, il était triste de ne pas avoir pu profiter plus de la présence de son amant, mais oublia cela lorsqu'il entendit le bruit provenant de la jeune fille et qu'elle croisa son regard. Qu'avait-elle subitement ? Elle sembla avoir peur un instant et détourna le regard ensuite, les joues rouges... Avait-elle lu encore quelque chose dans son esprit ? Étienne ne pouvait pas le savoir... Il resta planté là, en attendant qu'elle réagisse. Il ne savait pas quoi faire... Devait-il tout lui dire maintenant ou se tairait-elle quand il le faudrait ? Il n'en était pas si sûr... Il avait peur qu'elle lise de mauvaises choses en lui et les répète à Sanzo sans faire attention...
Sheitan, le journal, Zack, ce qu'il pensait de Cécile et les brimades qu'il subissait tous les jours... Il n'arrivait pas à se confier à Sanzo sur de nombreux sujets... Il avait dû parler du journal parce qu'il l'avait perdu puis retrouvé d'après la raison officielle, mais qu'allait faire Zack maintenant qu'il savait tant de choses sur lui ?
Étienne avait l'impression d'être stupide et de ne pas savoir gérer sa vie... Même Kiryu qui était probablement la seconde personne en qui il avait le plus confiance après Sanzo ne connaissait aucun de ses secrets...

Le garçon fut coupé dans ses pensées par les paroles de Elisabeth qui semblait expliquer son étrange comportement. Cela le rendit triste, mais c'était juste... Il avait tué quelqu'un, qui plus est son père, celui qui l'avait élevé et éduqué... Alors comment ne pas se sentir mal à l'aise devant lui ?
Le garçon soupira à son tour, quand la jeune fille se laissa tomber sur un lit, il alla s'asseoir sur le sien, tête baissée, il observa ses genoux pendant plusieurs secondes avant de répondre :


« Je t'ai sûrement expliqué ça trop rapidement... Je... Je n'ai aucune intention de te tuer, ni de tuer personne d'autre... Je t'ai dit que j'étais un meurtrier parce que je sais que ce n'était pas un accident, j'ai voulu le tuer et je l'ai fait... Je ne veux plus me chercher d'excuse alors que j'ai commis ce péché. »

Le garçon avait les jambes qui tremblaient, s'attendant à tout moment qu'elle l'insulte de fou ou qu'elle quitte cette chambre en courant... Si d'autres personnes savaient il se ferait sûrement encore plus brimé qu'avant, et il supporterait cette punition.... Parce qu'il n'avait pas le droit de vivre en paix après avoir commis ce crime.

« J'ai fui ma maison qui était à Brioude juste après l'avoir tué, je suis télékinésiste, j'avais un tournevis près de moi et quand j'ai tourné ma tête vers lui il avait...  »

Le garçon ne pouvait décemment pas lui raconter la scène qui se déroulait devant ses yeux et lui donnait envie de rendre alors il reprit presque aussitôt :

« J'ai couru sans savoir où j'allais, je suis arrivé ici... J'ai rencontré Sanzo, et lui ai tout expliqué... C'était il y a un an. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé depuis. J'avais aussi deux frères, et ma mère... Je ne sais plus rien d'eux... J'ai juste pu lire des journaux, je suis recherché et personne ne sait ce qu'il s'est passé...  »

Sa respiration était devenue irrégulière, parce que raconter tout cela n'était pas une partie de plaisir... Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas revu ce passé qu'il essayait de cacher tous les jours...

« Je te jure que je n'ai pas voulu le tuer, je ne voulais pas faire de mal... Et... Je t'ai parlé de Sheitan Belial tout à l'heure... C'est le médecin... Il sait cela sur moi et j'ai des problèmes avec lui... Mais quoi que tu lises sur lui ou Zack dans mon esprit, ne le répètes pas au directeur. Je ne veux pas qu'il ait aussi ça en tête, il a trop de choses à s'occuper. »

Son discours s'était accéléré, il voulait en finir vite avant de craquer, il aurait voulu pouvoir dire à cette jeune fille qu'il était gentil, qu'il n'aurait pas fait de mal à une mouche. Ou au moins pouvoir dire que ce meurtre était un accident, que ce n'était pas vraiment lui, mais rien de tout cela n'était possible. Étienne vivait devant Elisabeth avec l'étiquette de meurtrier.
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyLun 22 Fév - 21:04

Le garçon commença à lui raconter ce qu'il s'était passé, Elisabeth se dit qu'elle avait dû manquer de tact et de finesse. Déjà qu'elle était maladroite avec les gens, c'était pire avec Étienne car elle se sentait mal à l'aise. La franchise était une de ses pires qualités. Elisabeth disait tout, sans s'en soucier. C'était sûrement à cause de cela qu'elle venait de traiter Étienne de 'meurtrier'. La jeune fille se promit de faire plus attention à l'avenir.


« J'ai fui ma maison qui était à Brioude juste après l'avoir tué, je suis télékinésiste, j'avais un tournevis près de moi et quand j'ai tourné ma tête vers lui il avait... »
"Transpercé la tête de ton père ?
"


Etienne semblait mal à l'aise à raconter cela, n'importe qui l'aurait été. De toute façon, Elisabeth sentait également son malaise. Quand il finit de raconter son histoire, la jeune fille se leva, alla s'asseoir près de lui malgré la tension qui régnait. Elle le toisa de ses yeux mauve profond en souriant. Ce sourire se voulait rassurant, amical, mais Elisabeth n'était pas très douée questions expressions du visage. Cette grimace disparut rapidement de son visage, elle reprit son air habituellement si impassible, se trouvant ridicule à sourire. Elisabeth resta un long instant silencieuse, les paroles étaient inutiles, elle était bien placée pour le savoir. Examinant le plafond, elle compta les fissures dans sa tête, les recompta une deuxième fois, une troisième, puis soupira. Son regard coula une nouvelle fois sur son camarde de chambre. Elle devait s'y faire maintenant, tenter de le considérer en tant qu'ami. La jeune fille, bien que proche du garçon, tentait tout de même de conserver une distance entre eux deux, une sorte de sphère personnelle. Elle soupira une seconde fois, longuement, se débarrassant par la même occasion des pensées qui la trituraient.


"Tu sais, c'est inutile de me dire tout ça..."


Elle allait partir dans des explications, histoire de justifier ses mots, mais se ravisa. Cela ne servait à rien, il savait très bien qu'elle était télékinésiste. Il savait qu'elle avait lu cela dans les pensées. Elisabeth préférait économiser sa salive, elle n'était pas très bavarde. Elle esquissa un second sourire, plus naturel, puis se leva et se posta près de la fenêtre. Dehors, les élèves discutaient bruyamment, riaient aux éclats en mangeant un casse-croûte. Elisabeth entendait elle-même son estomac crier famine, même si ce petit épisode lui avait un peu coupé l'appétit. Cette vitre qui la séparait de l'extérieur ne l'empêchait pas de capter quelques brides de pensées et de conversations. Elle n'y prêtait pas vraiment attention. Le soleil commençait à montrer le bout de son nez. L'asphalte humide dégageait une odeur d'après pluie qu'elle pouvait même sentir à travers la fenêtre. Elisabeth se recula, fouilla dans son sac pour en sortir une paire de lunettes de soleil noire, type lunettes mouches. Elle les posa sur son nez, et tourna la t^te vers Étienne.


"Le directeur est parti, plus personne n'est là pour me faire visiter cette institution. Et puisque nous devons nous supporter, essayons d'être en bons termes. Aurais-tu la gentillesse de me servir de guide ?"


Elle revint près de lui, rajusta sa veste sur ses épaules. Puisqu'elle s'apprêtait à quitter la chambre, elle savait qu'elle allait devoir faire face à la population. Elle grinça des dents en grimaçant, se préparant déjà psychologiquement à la migraine qui s'annonçait. La jeune fille sortit son mp3, enfonça ses écouteurs dans ses oreilles et mit le volume à fond. C'était un petit stratagème face aux flots de pensées auquel elle devait faire face. Ça marchait plutôt bien, tout compte fait, même si au bout d'un moment, ses oreilles sifflaient à cause de la musique trop forte.
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Étienne Ellardice
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyMar 23 Fév - 15:55

C'était plus dur que prévu. En même temps Étienne n'avait plus parlé de tout cela depuis qu'il avait rencontré Sanzo et que celui-ci s'était engagé à le protéger. Quand la jeune fille avait complété sa phrase, il avait simplement hoché la tête avec un air triste... Oui, c'était exactement cela... Comment avait-il pu faire une chose aussi abominable ? Le garçon lui avait planté un tournevis dans le crâne, il ne voulait pas se souvenir de ce moment car il lui faisait peur, ce qu'il avait ressenti lui faisait peur. Car il ne s'était pas tout de suite rendu compte, il ne s'était pas tout de suite senti mal. Il s'était senti libre, son père était mort, il devait fuir mais une partie de lui était soulagée, heureuse. Et il ne le supportait pas.
Mais il devait s'expliquer, il n'était pas un meurtrier, il ne voulait pas être un meurtrier. Le garçon n'était pas le mal, il ne voulait pas, seulement c'était une partie de lui qu'il ne pouvait éluder...
Elisabeth devait avoir peur de lui, c'était normal après tout... L'adolescent devait donc se montrer prudent et rester calme, sinon il pourrait avoir une crise et son pouvoir se déclencherait sans qu'il ne le veuille... Il ne voulait pas penser à ce qui pourrait advenir. Il ne voulait pas faire de mal à cette fille, elle ne lui en avait pas fait après tout, elle lui avait juste montré à nouveau à qu'il était dangereux et n'avait pas le droit à vivre comme les autres. Mais ce n'était pas possible de réparer une telle erreur, son père ne reviendrait pas à la vie, sa famille serait à jamais choquée... Guillaume, son frère aîné... Que pouvait-il penser de lui à présent ? C'était la seule personne en qui Étienne avait eu confiance, la seule qu'il avait apprécié, mais maintenant ?
Le garçon expliqua qu'il n'avait pas eu de nouvelles de sa famille. Il avait besoin de parler à présent, mais prenant conscience qu'il n'avait pas le droit de se plaindre de sa vie ainsi, il enchaîna en répétant ce qu'il lui avait dit plutôt. Tout ce qui comptait c'était de ne pas causer de soucis à Sanzo. Il l'avait sauvé mais le garçon ne voulait pas être un fardeau pour lui...
Finalement quand il eut fini son monologue, la jeune fille s'était assise à côté de lui, avait-elle moins peur ? Ou essayait-elle de le rassurer ? Étienne ne savait pas ce qu'elle pensait et cela l'inquiétait énormément, il la regarda et elle lui sourit. Il ne savait pas quoi faire, alors il resta silencieux et baissa la tête, à regarder ses mains croisées. Pourquoi cela était arrivé ? Maintenant il y avait une personne qui le connaissait totalement, pour qui il n'avait aucun secret, elle allait sûrement le détester. Elle ne pourrait pas supporter d'entendre ses pensées, lui qui était si égoïste... Il sentait la jeune fille bouger à ses côtés, puis soupirer... Finalement, après un nouveau soupir elle reprit la parole...
En l'écoutant, le garçon rougit, inutile... Oui c'était sûrement vrai, puisqu'elle pouvait lire en lui... Le garçon releva la tête, il voulait s'excuser mais ne réussit pas à ouvrir la bouche... Et puis, il avait peur de lui parler inutilement maintenant, cela devait être dur pour elle aussi de tout entendre... Elisabeth se leva, Étienne la suivit du regard, elle alla à la fenêtre. Le garçon serrait ses mains de plus en plus, il se dégoûtait, il avait envie de subir un châtiment pour enfin se sentir libéré de tout cela, mais savait que cela n'arriverait jamais. Le garçon avait de plus en plus envie de se confier à la police, de trouver une explication banale pour son crime, mais il ne voulait pas que cela atteigne Sanzo, et savait que cela serait le cas...
Les paroles de Elisabeth le sortirent de sa torpeur et il ne voulut pas la regarder, il se leva doucement, il avait besoin d'air, peut-être. Il ne le savait pas lui-même.


« Je... Oui c'est d'accord mais attends moi, je reviens... »

[i]Le garçon passa à côté d'elle et ouvrit la porte du dortoir pour rejoindre les sanitaires, il marcha vite pour y arriver, ignorant les quelques personnes qui se dirigeaient vers leurs dortoirs. Il alla devant un lavabo, et se passa de l'eau sur le visage avant d'observer son reflet dans le miroir. Il se faisait peur, il n'avait pas envie d'être lui... Alors il essuya son visage avec le papier fourni et le jeta avant de rejoindre sa chambre, quand il revint, Elisabeth était prête à partir visiblement...

« Excuse-moi, j'arrive. »

Alors il prit son sac et les affaires qu'il avait commencé à préparer, il n'irait sûrement pas à ses cours de l'après-midi, mais il ne savait pas... Alors il prit son sac et enfila sa vieille veste marron, supposant qu'ils allaient devoir sortir.
Il remarqua alors qu'elle avait des écouteurs dans les oreilles et lui posa une question pratique.

« Tu préfères que je pense ou que je te parle normalement ? »

Le garçon ne devait plus penser à ses propres problèmes, après tout elle était nouvelle et devait être perdue, l'établissement était assez grand... En plus elle devait souffrir de toujours entendre les pensées des autres... Il espérait simplement qu'elle n'entendrait pas de choses trop désagréables sur leur parcours...
Après sa réponse, il ouvrit la porte et sortit dans le couloir avant de verrouiller leur dortoir. Il y avait un peu de monde, normal c'était l'heure du déjeuner et c'était courant qu'il y ait des vas et vient entre les personnes qui avaient mangé et ceux qui partaient au self. D'ailleurs il serait sûrement bien pour eux d'aller au self... Mais au moins ils pourraient passer par les principaux endroits à connaître, comme les bureaux, les salles de cours et l'infirmerie. Le garçon souhaitait simplement que Sheitan n'y serait pas...
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyMar 23 Fév - 21:22

Le garçon semblait se sentir, sûrement avait-il besoin de prendre un peu l'air. C'était naturel de ne pas se sentir bien après un tel évènement, aussi Elisabeth ne fit aucune remarque. Elle l'attendit patiemment, totalement stoïque et impassible. Il revint enfin, enfilant une veste et saisissant son sac, et Elisabeth releva la tête lorsqu'il lui posa une question. Elle réfléchit un instant, ne voyant pas vraiment de différences entre les deux choses. Ça n'avait pas vraiment d'importance, après tout. Elle s'en fichait.


"Comme tu veux. Tu peux parler, du moment que tu dis ce que tu penses, sinon je vais m'embrouiller."


Étienne lui fit ensuite visiter le bâtiment, et la jeune fille se rendit compte qu'il était plus grand qu'il n'y paraissait. Elle tentait d'emmagasiner les informations, malgré sa migraine naissante, la musique dans ses oreilles, et son estomac qui criait famine. Ils rencontrèrent quelques élèves pendant la visite, et tous se retournaient sur leur passage. Était-ce l'apparence étrange d'Elisabeth qui les interpellait, ou plutôt le fait qu'elle soit nouvelle ? Quoi qu'il en soit, la jeune fille n'y prêta pas vraiment attention, elle trouvait cela tout à fait normal. A leur place, elle aurait sûrement fait aussi ça. Son mp3 diffusait une agréable symphonie de Beethoven, Elisabeth hésita presque à augmenter le volume et ne plus prêter attention à Étienne. Finalement, elle se força à écouter le garçon. C'était pour son bien. Et si elle n'écoutait pas, elle était sûre de se perdre lorsqu'elle sera seule.


Elisabeth commençait à avoir vraiment faim. Elle tenait son ventre à deux mains, couvrant les bruits de gargouillements de son estomac, les joues brûlantes de honte. Étienne finit par l'amener au self, et elle se demanda alors si il avait entendu les bruits qu'elle faisait. Elisabeth préférait ne pas y penser, et plutôt aller remplir son estomac vide. Le self était assez spacieux, et plutôt rempli. Un brouhaha permanent semblait y régner, Elisabeth fronça un instant les sourcils. Elle aimait le silence. Pourquoi ces gens ne pouvaient-ils pas manger calmement ? Et ils pensaient fort, aussi. Sa migraine monta en puissance d'un seul coup, la jeune fille crut défaillir. Elle en perdit presque l'appétit, et une grimace de douleur apparut sur son visage. Étienne l'amena à la queue pour prendre un plateau tandis qu'elle augmentait un peu plus le volume de son mp3 au fil des minutes. La télépathe se servit assez généreusement malgré tout, et suivit le garçon à une table où elle posa instantanément son plateau, s'assit et se mit aussitôt à manger. Elle ne prit même pas la peine de regarder les gens qui étaient installés à la table, si du moins il y en avait. Mais a peine eut-elle avalé la première bouchée, elle eut un haut-le-cœur. Tout ce monde la rendait malade. Elle était en proie à une envie massacrante de se lever, et de crier à tout le monde de se taire. Mais déjà qu'elle se faisait remarquer pour être nouvelle, il valait mieux se faire bien voir pour le premier jour. Elisabeth inspira fortement, tentant de se défaire de cette nausée. Derrière ses verres fumés, elle contemplait tout ce beau monde piailler et manger bruyamment. Beaucoup de regards furtifs se tournaient vers elle, elle répondait par des regards méprisants, mais personne ne semblait le remarquer derrière ses grosses lunettes de soleil. Son malaise finit par se dissiper, elle se remit à manger.


Elisabeth avait moins faim qu'elle ne le pensait. Après avoir dégusté la moitié de son assiette, elle laissa retomber sa fourchette et releva le visage pour regarder, plus attentivement cette fois, tous ces mutants. A les voir, on n'aurait pas cru qu'ils étaient anormaux. Ils avaient juste l'air d'humains totalement ordinaires. Elisabeth se demandait de quelques pouvoirs ils étaient affublés, et elle scannait toutes les têtes pour trouver des réponses à ses questions. C'était de la violation d'intimité, mais elle était trop curieuse. C'était la première fois qu'elle rencontrait autant de gens "comme elle". Et puis, après tout, personne ne pouvait deviner ce qu'elle faisait. a part peut-être Etienne. Ou un autre télépathe. La jeune fille arrêta son examen télépathique lorsque sa tête fut sur le point d'exploser. Elisabeth soupira, se frottant la tempe.
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyMer 24 Fév - 0:47

Après la réponse de la jeune fille, ils sortirent dans les couloirs, il avait apprécié qu'elle ne fasse pas de remarques sur son départ.
Il essaya d'être le plus concis dans ses descriptions, elle lui répondait de temps en temps, parfois simplement en hochant la tête, mais au moins il n'avait pas l'impression de parler à un mur... Du moins pas trop... Elle avait son baladeur sur les oreilles, alors c'était comme si elle s'en fichait de ce qu'il disait... Bon, mais il ne devait pas penser, surtout pas des choses sur elle ! Alors il se contenta d'imaginer ce qu'il devait dire et au final ne parla que très peu, seulement quand il en ressentait le besoin et que se concentrer sur telle ou telle pensée était devenu trop dur. L'adolescent commençait à avoir mal à la tête, et pourtant il n'avait pas à subir les mêmes choses que cette fille. Cela devait être quand même bien compliqué pour elle...
Plusieurs personnes qu'il rencontrèrent sur le chemin dévisagèrent Elisabeth, Étienne les détestait tous, un nouvel arrivant n'était pas un phénomène de foire, mais ils agissaient toujours de la même manière quoiqu'il arrive. Cela n'avait aucun intérêt. Il leurs lança des regards noirs, mais certains le regardaient en souriant... Évidemment avec ce qu'il s'était passé ce matin, il ne pouvait pas avoir l'air sérieux... Il soupira à de nombreuses reprises, passait sa main dans ses cheveux, se grattait. En clair, Étienne était très nerveux. Il savait qu'en marchant ainsi il laissait libre cours à ses pensées et cela l'inquiétait sur son avenir. Si elle finissait par le haïr vraiment ? Au point de laisser échapper des détails sur lui ?
C'était stressant, totalement. Mais heureusement il avait une chose à faire... Ils passèrent en revue chacune des salles de cours, et il lui présenta celle consacrée aux psychistes, il lui montra le bureau du directeur, la salle des professeurs et aussi l'infirmerie, en passant assez rapidement sur ce sujet, malgré qu'il lui dit que le docteur Belial était compétent, car il l'était...
Il voulait encore lui montrer la bibliothèque mais... En fait il avait cru remarquer que la jeune fille commençait à avoir faim, au départ il avait cru que c'était son propre ventre, mais au bout d'un moment il s'était aperçu que cela venait d'elle, surtout qu'elle se tenait le ventre maintenant...

Alors il poussa la porte du self et la tint pour la jeune fille, le self était sûrement le plus bruyant des endroits de l'institution et Étienne commença à comprendre la douleur d'Elisabeth, tout le monde parlait, s'interpellait, il y avait des rires, des éclats de voix... Et les paroles comme les pensées de chacun devaient être les plus inintéressantes possibles. Le garçon essaya de se faire entendre mais remarqua qu'elle était occupée avec son lecteur, alors il décida de la laisser tranquille. Bientôt il put entendre la musique qu'elle écoutait, du classique. Cela lui ra pellait son père et le garçon aimait cette musique comme lui, mais cela n'allait pas plus loin, ils n'avaient rien eu d'autre en commun... D'ailleurs ce ne serait plus jamais possible. Le garçon secoua la tête et se servit à manger, des lentilles et du jambon, un morceau de pain, un yaourt, un fruit. Le plateau parfaitement équilibré en somme, même si l'adolescent avait plus choisi en fonction de ses goûts.
Il essaya de trouver une table assez éloignée des autres pour que Elisabeth ne souffre pas trop, mais même d'ici on pouvait les entendre parler... Le garçon observa la jeune fille, qui ne semblait pas loquace... Apparemment elle avait vraiment faim... Alors il mangea aussi, pour ne pas avoir l'air de trop l'observer. Il n'arrivait pas à voir ce qu'elle ressentait à cause de ses lunettes... Elle se protégeait alors qu'elle pouvait détruire n'importe qu'elle carapace...
Alors il se contenta de manger, il se doutait bien qu'il y avait plusieurs personnes qui les regardaient, les observaient. Que faisait quelqu'un comme Étienne, celui qui avait attaqué le docteur avec un gobelet en plastique et qui était soi-disant amoureux de la professeur de mathématiques, avec une fille qui semblait aussi froide qu'un glaçon ? Ils mangeaient en tête à tête mais ne s'adressaient pas la parole et ne se regardaient pas. Malgré tout le garçon ressentait le besoin de protéger cette fille, peut-être parce qu'elle connaissait ses secrets. Alors il se mit à tourner la tête vers les personnes qui semblaient parler d'eux, ils souriaient tous. Évidemment ça devait être tellement divertissant d'avoir quelqu'un sur qui se moquer.
Le garçon serra les poings, il ne devait pas agir, cela valait mieux. L'énergie de son pouvoir commença à se diffuser dans tout son corps. C'était le mieux à faire, il ne devait pas commencer à faire du mal à quiconque, sinon il perdrait la confiance d'Elisabeth, si jamais il l'avait... Alors, il ses vêtements commencèrent à se serrer sur lui, il arrêta de manger pendant un instant, ce n'était quand même pas agréable d'être serré comme ça. Alors il attendit quelques secondes qu'il puisse gérer son pouvoir avant de manger à nouveau. Il leva la tête pour regarder Elisabeth. L'adolescente semblait avoir vraiment mal à la tête.


« Tu devrais demander au directeur si tu peux manger plus tôt ou plus tard que les autres... »

Étienne ne savait pas si elle avait pu l'entendre. Alors il se remit à manger calmement. Son plat était fini alors il passa à son yaourt. C'était quand même rare qu'il soit avec quelqu'un à l'heure du déjeuner, et même si il ne pouvait pas vraiment parler à Elisabeth, il se sentait déjà moins seul. Surtout qu'elle avait voulu rester avec lui, même en le connaissant... Cela lui faisait quand même plaisir, cela le rassurait... Il n'était peut-être pas réellement un monstre...
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyMer 24 Fév - 23:52

Elisabeth commençait à se perdre dans ses propres pensées, englouties par celles des autres. Enfermée dans sa bulle, qui était en quelque sorte déterminée par la musique qu'elle écoutait à présent à fond, elle était comme coupée du monde. La jeune fille ne faisait même plus attention à ce qui l'entourait. Elle pensait à toute sorte de choses, n'ayant pas vraiment de rapport entre elles. Malgré le fait que tous ces gens qui peuplaient joyeusement la self étaient des mutants, comme elle, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir différente. Elle ne pouvait s'empêcher de ne pas être à l'aise. Quelles que soit les personnes avec qui elle se trouvait, elle avait du mal à se sentir à sa place. Même avec Étienne, ou plutôt surtout. Elle était allée à l'encontre de ses principes en se montrant trop curieuse, et elle avait payé cette faute. Elle ne voulait pas que le garçon se sente obligé d'être gentil avec elle par contrainte. Elle ne voulait pas de sa sympathie en échange de son silence. Qu'il soit un ange ou un démon avec elle, ça ne changerait rien au fait qu'elle ne révélerait jamais ce secret. Mais ça, il ne le savait pas, et il ne pouvait pas le savoir. C'était elle, la télépathe, pas lui. Malheureusement. Qu'importe. Elle avait ce pouvoir, elle devait apprendre à vivre avec. Durant toutes ces années, elle avait quand même fait des progrès énormes. A présent, elle arrivait à ignorer ces migraines, ou du moins, à les supporter. Elle s'était habituée à la douleur, et la moindre pensée n'était maintenant plus qu'un bruit de fond désagréable. Enfin, ce bruit de fond désagréable devenait nuisible dans un endroit aussi peuplé, mais elle commençait à s'y faire. La voix d'Étienne la sortit de cette profonde réflexion, et Elisabeth releva lentement la tête, se demandant sur le moment si il avait vraiment parlé, ou si c'était une pensée qu'elle avait mal entendu. Il lui conseilla de demander au directeur la faveur de manger seule, mais elle secoua la tête en souriant.


« Il faut bien que je m'y fasse. La vie n'est pas de tout repos. »


C'était vrai ça. La vie était même épuisante. Éreintante. Fatigante. Elisabeth se demandait si elle valait vraiment la peine d'être vécue. Une vie de migraine et de solitude. Vu comme ça, sa vie promettait d'être ennuyeuse. Ou même pire. La jeune fille soupira. Penser à l'avenir. Elle détestait ça. Elle détestait se projeter dans les années. Elle préférait vivre la vie, comme on dirait, au jour le jour. Aviser et improviser. Elisabeth n'était pas très prévoyante. Elle était déjà télépathe, elle ne pouvait pas être devin. Et oui, on ne pouvait pas avoir le beurre et l'argent du beurre, mais elle avait déjà assez de sa télépathie. C'était même trop.
Elle sentait qu'elle commençait à se perdre dans une réflexion philosophique sur la vie, la douleur et ce genre de choses. Elle secoua la tête, chassant ces pensées inutiles. Plutôt penser à des choses plus simples, plus futiles et plus joyeuses. Déjà qu'elle était froide comme la glace, elle n'allait pas se transformer en dépressive chronique. Elisabeth releva les yeux – elle avait baissé la tête par réflexe pour réfléchir – et commença à être agacée de regards qu'on lui portait, à elle, et à Étienne. Mais elle devait garder son calme. Surtout, ne pas se faire remarquer. Pas de buzz dès son premier jour, quand même. Même si elle se serait bien laissée allée à sa fureur. Dans un geste exagérément lent, elle retira ses lunettes de soleil et les posa délicatement sur la table. Dévoilant ainsi ses yeux améthyste, elle leur jeta un regard des plus noirs et pourtant tellement rempli de vanité. Oui, c'était mauvais pour elle de se faire remarquer de cette façon, mais elle craquait. Esquissant un léger sourire, elle s'adressa aux inconnus sans-gêne d'une voix mielleuse et cristalline.


« Oui ? Vous vouliez me demander quelque chose ? »


Sûrement n'avaient-ils pas remarqué son hypocrisie, tant elle jouait bien la comédie. Ils étirèrent un sourire gêné, soudains conscient de leur impudence, et se ravisèrent. Elisabeth sourit pour elle-même. Ce sourire se fit plus important quand elle entendit que les pensées la concernant gagnèrent en nombre. Y avait-il si peu de nouveaux pour qu'elle attire ainsi l'attention ? A moins que ce ne soit son attitude ? Oui, cette froideur extérieure y était sûrement pour quelque chose. Elisabeth grimaça en buvant le fond de son verre d'eau. Apparemment, on avait pas fini de parler d'elle. Mais elle devait s'y faire. Si jamais elle essayait d'étouffer les rumeurs qui couraient, elle ne ferait que les amplifier. C'était si compliqué, voilà pourquoi elle préférait rester seule. C'était décidé, elle ne mangerait plus ici. Plutôt déguster un sandwich dans son coin. Elle pensa alors à Étienne, et se dit que ce n'était pas très poli de le laisser seule. Bah, elle avisera. Puisqu'elle était si douée pour improviser. A présent qu'elle était repue, elle trouvait que le volume des pensées avait gagnée en puissance, et ce devenait presque insupportable. Elle jeta un regard à Étienne, attendant qu'il l'emmène autre part. Elle ne savait pas où aller, elle.
En attendant, elle réfléchit au fait qu'Étienne ne semblait pas être vraiment ami avec ces gens-là. Mangeait-il toujours seul ? Son seul ami n'était-il que Sanzo ? Pourquoi était-il seul ? Elle se rendit compte de sa curiosité mal placée. Il valait mieux qu'elle se taise, au risque de provoquer de nouveaux problèmes. Il fallait donc croire que ces questions resteraient sans réponses. Elisabeth soupira. Quelle poisse. Elle commençait à en avoir assez de sa musique, elle voulait aller dans un endroit calme. Ses yeux se posèrent sur le garçon en face d'elle, le suppliant silencieusement de la sortir de cet endroit bruyant.
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Étienne Ellardice
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyJeu 25 Fév - 2:45

Le garçon entendit la jeune fille lui parler et releva la tête. Elle devait s'y faire ? Non... Ce n'était pas une obligation, loin de là. Personne ne lui demandait de se forcer, surtout qu'il venait de lui dire que c'était possible, ce n'était pas comme si c'était elle qui créait un problème... Ce n'était pas sa faute après tout, et si Dellane devait faire en sorte que tout le monde soit au mieux, alors Elisabeth devait pouvoir manger en paix...
Enfin, il ne voulait pas la contrarier, après tout il n'avait pas à la juger, à critiquer ces choix ou faire ce genre de choses. En fait Étienne ne savait pas du tout comment il devait se comporter avec elle, il ne voulait pas être comme ces idiots, un simple hypocrite qui se comporterait bien avec elle simplement pour être sûr qu'elle ne dévoile rien de lui.
Ce serait trop stupide d'agir de cette façon et quoiqu'il arrive elle lirait en lui la vérité... Pouvait-elle voir son désarroi ? Le comprendre et l'excuser ? Quelque part il espérait qu'elle ne le voyait pas comme quelqu'un d'idiot ou de malsain. Tout ce que cherchait Étienne, c'était être heureux. Pouvoir vivre sa vie comme il l'attendait, sans avoir trop de problèmes mais avec quelques rebondissements pour la rendre palpitante.
Seulement en ce moment sa vie l'était bien trop, il aurait besoin de faire une pause dans sa vie, mais ne disposait pas d'une télécommande magique...
Il espérait que Elisabeth était honnête, il avait envie de croire en elle, en ce sourire qui semblait rare. Et l'adolescent eut le choc de se rappeler sa première rencontre avec Sheitan, ce jeune homme qui lui avait paru beau, gentil et intelligent au premier abord s'était révélé être un vrai démon pour lui... Qu'en était-il de cette jeune fille ? Il l'observa alors qu'elle retirait ses lunettes pour les poser très doucement sur la table. Elle se tourna vers des personnes qui les regardaient et leur sourit avant de leur parler. Le jeune mutant se sentit un peu soulagé qu'elle semble penser comme lui, elle semblait tellement douce et gentille et pourtant ses paroles étaient dures.
Il ne fit aucune remarque, essayant de l'appuyer en regardant les autres personnes jusqu'à ce qu'elles détournent le regard. Puis il termina son yaourt et s'occupa de sa pomme, la coupant méthodiquement en quatre avant de retirer les pépins et de commencer à la manger, quartier par quartier. Il avait l'habitude de prendre son temps, il n'y avait jamais personne pour l'attendre de toute façon... Il soupira un instant, avant de s'apercevoir que la jeune fille le regardait avec insistance. Cette fois, quelqu'un l'attendait... Il n'eut pour seul réflexe que de sourire à cette idée, avant de enfin réagir, c'est vrai que pour elle cela ne devait pas être tenable. Alors il enfila sa veste puis se leva, son dernier quartier de pomme dans une main, son plateau dans l'autre.
Il essaya de coordonner ses paroles et ses pensées afin de faciliter l'écoute d'Elisabeth :


« Excuses-moi d'avoir été long, je vais te faire visiter le reste. »

Il mangea son quartier de pomme sur le chemin pour aller poser son plateau, il essaya de montrer un visage amicale à une des femmes de l'entretien, mais plus personne n'était sympathique avec lui depuis qu'il avait attaqué le docteur sans raison apparente. Alors il ravala son sourire et se dirigea vers la sortie après avoir vérifié que Elisabeth le suivait toujours. Il était déçu. Il n'était qu'un adolescent et les adultes ne lui faisaient plus confiance, alors lui, en qui pouvait-il avoir confiance ? Le garçon ne voulait pas paraître fragile devant la jeune fille, donc il se reprit et une fois qu'ils se retrouvèrent dans le couloir il lui adressa un sourire.

« On peut aller voir la bibliothèque et il y a l'extérieur aussi... Le reste je pourrai te le montrer au retour, c'est vers les dortoirs. »

Il passa devant elle pour aller vers la bibliothèque, qui ne se trouvait pas très loin du self. Ils y entrèrent, profitant qu'il n'y ait pas grand monde. Étienne lui indiquait les différents rayons par la pensée et ils en sortirent au bout de quelques minutes. Le garçon se dirigea vers l'extérieur, il resta quelques secondes devant la porte, hésitant à l'ouvrir... Il avait toujours peur qu'on l'attende à l'extérieur et que sa vie s'arrête. Mais pensant à sa camarade qui devait se demander ce qu'il avait, à moins qu'elle ne l'ait lu, il décida de finalement l'ouvrir et sortit à l'extérieur. Le temps était beau à présent, cela sentait l'herbe mouillée, et le parc étendu devant eux était une réelle invitation à la promenade, le garçon allait finir par rater des cours, mais c'était sûrement aussi bien, il n'avait pas envie de supporter des rumeurs toute la journée.

« Voilà le parc, plus loin il y a le lac, et tout autour la forêt, il y a aussi une cour de l'autre côté et un terrain de sport. Je pense que tu auras l'autorisation de sortir aussi, de te balader à Brioude, vu ton pouvoir. Il faut passer par la barrière là-bas, je suppose que tu l'as déjà vue à ton arrivée. »

Il lui avait parlé cette fois, essayant d'être assez doux, histoire de ne pas trop paraître désagréable. L'adolescent la regarda en essayant de sourire, puis détourna la tête. Cela lui faisait du bien d'avoir de la compagnie, il ne serait pas sortie sans elle. Mais la peur dominait, le fait d'être à l'extérieur le rendait vulnérable. Il serra son poing gauche par réflexe, c'était ce qu'il faisait lorsqu'il avait l'impression de perdre le contrôle...
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Elisabeth J. Humpty
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyVen 26 Fév - 12:16

Le garçon sembla remarquer qu'elle patientait, et s'excusa. Elle secoua la tête. Ce n'était pas grave, elle le pardonnait. Elle en avait si peu l'occasion. Peu de gens s'excusaient devant elle. Elisabeth le suivit pour débarrasser son plateau. Remarquant que personne ne semblait vouloir adresser la moindre sympathie au garçon, elle se montra une nouvelle fois bien trop curieuse. Mais comme il ne pouvait pas savoir qu'elle fouillait dans les pensées, elle se dit que ce n'était pas si grave. Apparemment, cela concernait le docteur ou quelqu'un comme ça, et une petite agression. Elle haussa les épaules. Bah, ça n'avait aucune importance, après tout.
Le garçon lui montra la bibliothèque, elle admira les rayons avec une certaine joie. Au moins, cet endroit était calme et les gens y étaient peu nombreux. La télépathe retira ses écouteurs, profitant de ce silence presque total. Cet endroit, elle le retiendrait. Ce sera sûrement un de ses lieux de prédilections. Elle était certaine d'y passer énormément de temps, à l'avenir. Jetant un dernier coup d'œil aux livres soigneusement posés sur les étagères, elle suivit Étienne à l'extérieur.


Il hésita un instant avant de sortir. Elisabeth sut tout de suite pourquoi. Et aussitôt, un poids s'installa sur son cœur. Elle, elle était sûre que personne ne viendra jamais la chercher. Personne ne l'attendra jamais. Sa vie, elle la passera sans sa famille. Puisqu'elle n'en avait plus. En pensant à cela, elle enviait ceux qui avaient une « famille ». Elle en voulait une, elle aussi. Elle ne voulait pas récupérer ses parents, elle voulait une vraie famille. Aussitôt après que ses géniteurs l'aient abandonnée, elle avait cessé de les aimer. Ils n'étaient pas dignes d'être sa « famille », même si d'après le dictionnaire, ils l'étaient. Elle soupira silencieusement. Quand elle pensait à cela, à la famille qu'elle venait de perdre, à sa vie qui s'était effondrée, à ce qu'elle avait fait... Elle ne pouvait s'empêcher d'avoir le cœur serré. Elle ne voulait pas pleurer, et surtout pas devant quelqu'un. Pensant aux gens qu'elle avait vu au self, elle se demandait ce que sa vie deviendrait. Allait-elle être exclue ? Arriverait-elle à se faire des amis ? Elle en doutait. Elisabeth n'écoutait que d'une seule oreille les indications du garçon. Elle regardait fixement l'horizon, se perdant dans des rêves de liberté.


Pour elle, son avenir était sans horizon. Elle n'arrivait pas à voir plus loin que le lendemain. Que ferait-elle plus tard ? Comment serait sa vie ? Elle l'ignorait et n'arrivait pas à l'imaginer. Comment pouvait-elle l'imaginer, si déjà elle avait une migraine rien qu'en se trouvant avec une dizaine de personnes ? Comment pourrait-elle côtoyer des gens, si elle n'arrivait même pas à distinguer leurs pensées de leurs paroles ? Si seulement elle avait eu le pouvoir de voyager dans le passé. Si seulement elle avait été plus prudente. Avec des si, on mettrait Paris en bouteille, comme on disait. On ne pouvait pas changer le passé. C'était fait, on n'y pouvait rien. Se battre contre le passé ? C'était complètement stupide. Elisabeth arrivera t-elle un jour à contrôler ce fichu pouvoir ? Pourra t-elle se mettre en colère contre quelqu'un sans pour autant le tuer ? Se pardonnerait-elle un jour ce crime qu'elle avait commis ? Elle avait tué. Cela lui paraissait totalement fou. Elle avait du mal à y croire, elle aurait voulu que ce ne soit qu'un mauvais rêve, et pourtant non, elle avait bel et bien perdu le contrôle de son pouvoir. Bien qu'elle détestait sa grand-mère, le fait d'être la responsable de sa mort la perturbait fortement. Il était mauvais de se réjouir de la mort de quelqu'un. Elisabeth n'était pas croyante, mais si elle en avait eu l'occasion, elle se serait confiée à un prêtre. Au moins pour soulager sa conscience. Mais qu'aurait-on pensé d'elle ? On l'aurait enfermée, on l'aurait cru folle. Elle ne pouvait en parler à personne. Elle gardait donc ce terrible secret pour elle, comme pour Sanzo et Étienne qui gardaient le leur du mieux qu'ils pouvaient.


Elisabeth alla s'asseoir sur un banc non loin de l'endroit où ils se trouvaient, et genoux ramenés contre la poitrine, elle leva la tête au ciel, contemplant les nuages. Comme elle aimait faire cela. Elle avait l'impression d'oublier un instant tous ses soucis. Sa vie était un minuscule grain de sable dans le désert, mais oublier égoïstement un instant ses propres ennuis était terriblement bon. Penser un moment à des choses futiles, oublier même les soucis des autres pour ne plus penser qu'à son propre bonheur. Elisabeth ferma les yeux, profitant des rayons du soleil sur sa peau albâtre. Elle préférait ne plus penser à sa vie ennuyeuse, et malheureuse. Elle préférait ne plus penser à la mort de sa grand-mère, même si elle en était la cause. De toute façon, on ne pouvait plus changer le passé. Son regard coula alors sur le garçon, elle l'avait oublié, lui aussi. Elle le sentait fébrile, angoissé, et elle en ignorait la raison. Quoi qu'il en soit, il ne semblait pas vouloir rester dehors, et elle se leva donc, abrégeant son instant de détente. Car même si être égoïste était bon, la générosité était également une bonne chose. Elle revint près du garçon, le laissant les amener où il voulait.
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Étienne Ellardice
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MessageSujet: Re: Jour pluvieux [Libre]   Jour pluvieux [Libre] EmptyVen 26 Fév - 20:35

Pour Étienne, rester si longtemps avec une inconnue relevait presque de l'exploit. Les seules personnes avec qui il avait passé autant de temps en les rencontrant n'étaient autres que les deux personnes dont il se sentait le plus proche, et en qui il avait le plus confiance, à savoir Sanzo Kichigai et Kiryu Heartgraves. Et pourtant, il ne voyait que très peu ce dernier, ils avaient souvent une incompatibilité d'agenda et il fallait aussi avouer qu'il était devenu de mauvaise augure de fréquenter Étienne au vu des derniers événement... Peut-être devait-il prévenir Elisabeth ? En même temps elle finirait bien par s'en rendre compte ou alors elle lirait dans ses pensées ce qu'il avait fait... D'ailleurs, l'adolescent aurait bien aimé avoir ce pouvoir au moment où son regard croisa celui de la dame d'entretien. À quoi pensait-elle lorsqu'elle a détourné la tête ? Lorsqu'elle a décidé de l'ignorer et de ne pas lui rendre son sourire, lorsqu'elle a décidé de ne pas le saluer ? Aurait-elle un nouveau comportement un jour prochain ou est-ce que tout était vraiment fini ? Le garçon n'avait jamais voulu s'excuser, alors il avait eu des colles à répétition, on ne pouvait pas le virer, on ne pouvait pas le jeter dehors, alors il fallait trouver des punitions mais quoi ? Il n'avait pas le droit de sortir hors de l'enceinte il lui était déconseillé de sortir seul d'ailleurs, de se promener à la lisière de la forêt, de se rendre seul à des endroits éloignés comme le lac. Il n'avait aucune activité hors des cours, il ne jouissait pas d'une quelconque autorisation... On ne pouvait pas le priver de quelque chose qu'il n'avait pas. Alors la seule sanction qu'il eut fut d'écrire des dissertations sur le fait de ne pas respecter autrui, d'être violent, de savoir se maîtriser quelles que soient les circonstances, ou encore sur l'idée de ce à quoi servait la hiérarchie. Et si le but de ces sujets étaient de l'humilier encore plus, c'était réussi. Étienne savait que personne ne pouvait être de son côté, puisque cette situation était illogique. Même ses deux confidents n'avaient rien pu pour lui. Sanzo ne pouvait décemment pas expliquer un tel comportement et Kiryu, tout chef de comité qu'il était, n'avait aucun pouvoir sur une décision du corps enseignant...

Étienne avait de la chance de ne pas avoir été jugé plus sévèrement, les autres élèves n'avaient pas été mis au courant de cette situation... Du moins... Jusqu'à ce que quelqu'un présent au moment des faits ne le raconte aux autres. Au final tout le monde avait été mis au courant en peu de temps. C'était sûrement pas plus mal que le jeune mutant n'ait pas vraiment d'amis, au moins personne ne souffrait par sa faute...

La visite de la bibliothèque fut assez longue. Le garçon appréciait assez cet endroit, car les personnes qui y allaient n'étaient pas du genre à s'intéresser aux autres mais préféraient de loin leurs études ou leur lecture du moment. Étienne montra à la jeune fille la plupart des rayons, les romans étrangers, les romans français, les essais, les quelques ouvrages concernant les mutants, signés la plupart par les professeurs actuels ou passés, les manuels scolaires, les journaux et autres périodiques... Mais aussi la partie média, avec quelques disques et films et leurs différents registres.

Ils purent enfin sortir et même si Étienne avait toujours été, dans le passé, du genre à aimer prendre un bon bol d'air frais, cela n'était plus vraiment le cas. Ses cauchemars à répétitions sur ce que serait son arrestation, ce qui arriverait lorsque tout l'établissement serait au courant, si Sheitan décidait de le dénoncer, si on finissait par le retrouver... Il avait presque peur d'avoir peur, d'être surpris et de ne pas tenir le choc. Il réussit tout de même à sortir et à présenter les différents endroits représentant l'extérieur du bâtiment. Elisabeth alla s'asseoir sur un banc alors que Étienne restait près du bâtiment. Il s'adossa au mur, bras croisés, regardant à droite et à gauche. Il ne tenait pas à rester dehors très longtemps, considérant que la présence de la jeune télépathe ne constituait pas vraiment une protection... Mais c'est vrai que cela lui faisait quand même du bien de sortir un peu, étant donné qu'il n'en avait pas souvent l'occasion, ou plutôt qu'il n'avait pas souvent le courage de pousser les portes de sortie.

Le télékinésiste observa sa camarade. Il ne savait pas vraiment dans quelles conditions elle était arrivée ici. Après tout une télépathe, ça ne faisait pas de mal, du moins pas physiques... Pour ce qui était du mental c'est vrai que Étienne et Sanzo avaient eu leur dose de peur pour la journée. Elle avait de quoi bousculer n'importe qui, car elle connaissait tout de n'importe qui. Leurs pensées intimes, leurs secrets, leurs envies du moment. Mais n'empêche qu'il ne savait rien sur elle. Alors il l'observait, pour essayer de deviner, mais rien n'y faisait, ce n'était pas lui le télépathe... Il soupira un instant avant de voir qu'elle bougeait à nouveau. Alors il poussa sur son dos pour se remettre droit, et décroisa les bras, elle était apparemment prête à rentrer à nouveau... Étienne s'en voulait d'être si ennuyeux, s'il n'avait pas tué son père, il aurait pu lui faire visiter le parc voire même l'emmener jusqu'au lac sans problème, en lui montrant les plus beaux endroits, ils auraient pu être amis... Cela aurait était bien plus facile.
L'adolescent sourit timidement à la jeune fille avant de rentrer dans le bâtiment. Il l'emmena vers les dortoirs, là où se situait la salle de détente des élèves et les sanitaires.
Il entra d'abord dans la sa salle et lui tint la porte, avant de la lui présenter. Il y avait des tables et les chaises allant avec, des fauteuils et des canapés, des poufs à même le sol et des tables basses, des étagères avec des bandes dessinées et des jeux, des ordinateurs avec des moyens de connexion à internet ainsi que des jeux vidéos, dont l'utilisation était limitée.
Tout cela témoignait encore de la richesse dont l'ancien directeur disposait pour créer cette institution. Il y avait des endroits délimités : pour la lecture et les jeux silencieux, pour le travail de groupe, avec une ambiance différente de celle de la bibliothèque et enfin pour les jeux un peu plus bruyants et les espaces de conversations. La salle était déserte, les cours avaient repris et les personnes qui avaient du temps libre profitaient du beau temps.


« Les jours de beaux temps la plupart des élèves ont tendances à préférer l'extérieur, alors ce sera probablement un bon endroit pour toi. »

Le garçon gardait son sourire timide et attendit que la jeune fille ait fini la visite pour qu'ils puissent ressortir tous les deux, marchant dans le couloir pour arriver aux sanitaires.

« Et c'est ici qu'il y a les sanitaires, nous avons de la chance, notre dortoir est l'un des plus proches alors nous n'avons pas à marcher dans tout le couloir pour y arriver, c'est plutôt un avantage. Il y a des heures où l'attente peut être longue. Le mieux c'est de se lever avant les autres pour prendre une douche, ou encore de le faire la veille, car tout le monde a tendance à vouloir la prendre juste avant le déjeuner, alors si en plus ils oublient de la rendre... »

Sanzo déteignait sur lui... Ce genre de vanne irrésistible était souvent l'œuvre de son protecteur et il se surprit lui-même à en prononcer une... Il sourit en pensant à son amant et à cette blague, avant de se renfrogner un peu. Il espérait que le directeur ne se trouvait pas en mauvaise posture... Il était parti si vite... Le garçon se reprit et regarda la jeune fille.

« Je crois que c'est tout ce que je peux te montrer, tu pourras voir l'extérieur et la ville avec d'autres personnes je suppose... »

Il était un peu déçu de lui-même de ne pas pouvoir l'aider plus, ce n'était pas tant qu'elle tenait son secret entre ses mains, mais il se sentait inutile. Il soupira un instant et poursuivit :

« Le dernier conseil que je peux te donner, c'est de ne pas faire attention aux regards des autres. Ca continuera comme ça avant qu'ils ne trouvent une autre personne à observer. Ah, et si tu veux te faire des amis, le mieux c'est faire comme si on ne se connaissait pas. Je peux rester le garçon qui t'a fait visiter. Je pense que ce sera mieux pour toi et ta réputation. »

Il fit un mince sourire à la jeune fille en attendant de savoir ce qu'elle allait faire. Le garçon n'était vraiment plus d'humeur à aller en cours... Il aurait espérer pouvoir parler avec Sanzo mais ne voulait pas le déranger et savait que cela pourrait être dangereux...
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