> > Something New [Avec Etienne]

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Antoine
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• Antoine trouvait Étienne assez sympathique. Du moins pour le moment. Tant que ce dernier ne cachait pas une personnalité méchante et grotesque derrière cette apparence sympathique tout irait bien. Antoine était plutôt du genre franc et ne cachait pas sa personnalité, elle ne faisait que changer en fait. Ça le rendait bien souvent imprévisible ce qui pouvait être un défaut comme une qualité, ça dépendait du point de vue. Le jeune homme voyait plus cela comme une qualité, mais certaine personne trouvait cela dérangeant. Comme s’il s’en préoccupait de toute façon. Bref il se demandait bien qu’est-ce que Étienne faisait sur ce magnifique toi qui ne changeait rien mis à part qu’on voyait la véritable grandeur de l’école. Enfin ça ne semblait pas qu’une simple école, mais Antoine n’en savait presque rien. Il sentit que l’autre jeune homme lui serrait la main avec un sourire, sourire que le jeune élève avec le super saut lui rendit. Ce type était vraiment agréable. Il ne semblait pas avoir de double sens à ce qu’il disait. C’était très agréable pour Antoine qui n’aimait pas les hypocrites, bien que parfois il pouvait lui avoir l’air d’une personne de ce genre. Ce n’était pas volontaire par contre. Il n’essayait pas de cacher quoi que ce soit aux gens autour de lui. C’était simplement automatique, mais involontaire.
  
  Bref Antoine écouta la réponse d’Étienne à sa magnifique question qui était magnifiquement mal posée. Des personnes essayaient de lui faire la peau ? C’était qui ces imbéciles ? Le jeune homme fronça les sourcils. Comment pouvait-on vouloir faire la peau à quelqu’un qui partageait sensiblement la même vie que nous ? C’était pour cela qu’Antoine avait mit Étienne sur le même pied que lui. Il le comprenait quand il lui dit qu’il avait verrouillé la porte comme sécurité. Les types qui l’énervaient étaient tout simplement étrange, encore plus que tous les autres élèves. Comme pour calmer Antoine qui n’attendait qu’une autre seconde pour aller battre à mort les mecs qui énervait le seul type qu’il avait rencontré, Étienne dit que ça faisait du bien de prendre l’air. Ça calma le jeune homme que pendant un très court moment avant qu’il s’exclame :
  
  - Mais faut te défendre ! Je vais aller les tabasser moi èwé ! -
  
  Heureusement ce ne fut pas exactement ce qu’il fit. Enfin il prit une grande respiration pour se calmer. Antoine était du genre impulsif pour ceux qui n’avaient pas remarqué. Le jeune homme devait vraiment se calmer parce que sinon il irait vraiment les tabasser, du moins essayer. Son pouvoir était pratique pour s’échapper, et il était quand même fort, mais sa petite taille faisait qu’on ne le prenait pas vraiment au sérieux. C’était dommage mais bon, c’était la vie quand même. Notre cher protagoniste réussit à prendre des bonnes respirations pour le calmer. Allant plus près du bord du toit pour se calmer davantage, il revint rapidement vers Étienne un grand sourire sur les lèvres. Il était maintenant calmé et en parfait état. Bref il lui demanda, changeant complètement de sujet :
  
  - Mon pouvoir c’est le super saut ! Toi c’est quoi ? -
  
  Étienne devait avoir un super pouvoir. À moins que ce fût complètement le contraire et qu’il était vraiment nul. Enfin ça ne changerait absolument rien à la confiance aveugle que notre cher protagoniste avait. Et oui il était du genre, parfois méfiant, parfois non. Il aimait bien Étienne et il espérait que c’était réciproque. Évidemment il voulait aider son… sa nouvelle rencontre et l’idée des méchantes personnes qui l’énervait était toujours autant présente dans les pensées du jeune homme, mais il ne le montrait pas.

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ATN
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[i]Le garçon n'était pas trop rassuré, mais étrangement grâce à la présence de Antoine il se sentait un peu mieux. Bien sûr, il avait toujours le vertige mais de l'autre côté il ne pouvait pas partir d'ici...
Même en fait, maintenant il n'en avait presque plus envie. Ça lui faisait du bien d'être en compagnie de quelqu'un de nouveau et surtout d'agréable.
Alors Étienne, ne pouvant pas faire autrement, souriait simplement à ce jeune homme qui venait de lui serrer la main...
Évidemment, pour l'adolescent il était difficile de ne pas se méfier des gens, surtout à cause du secret qu'il devait cacher. Le garçon ne souhaitait pas qu'un de ses camarades apprenne qu'il est un assassin... Et pourtant, il savait bien que c'était possible... Yukko ne savait-elle pas lire dans les pensées après tout ? Alors si d'autres personnes étaient comme cette jeune fille, son secret ne serait pas longtemps gardé.

Antoine lui demanda pourquoi il était ici... Le garçon dut lui expliquer qu'un groupe d'élémentalistes était à sa poursuite... Autant être honnête et franc avec lui, Étienne était un lâche... Le garçon ne s'était défendu que par réflexe et pour Mary... Mais aujourd'hui, il n'avait rien fait et dès qu'ils étaient arrivés devant lui il avait préféré fuir...
Étienne soupira... Le jeune homme fronçait les sourcils suite à cette déclaration, mais le garçon ne voulait pas le mêler à ça. Alors il lâcha que cela faisait du bien de prendre l'air, ce qui était vrai... Cela faisait tellement longtemps que sentir une légère brise sur ses joues l'apaisait...
C'est alors que Antoine s'exclama qu'il devait se défendre et que le jeune homme allait les tabasser. Étienne le regarda en souriant, avec un air triste... Non, il ne voulait pas que cela se passe comme ça...

"Ce n'est pas la peine..."

Le garçon détourna le regard à nouveau puis il remarqua que le jeune homme commençait à se calmer... L'adolescent ne voulait pas qu'il s'attire des ennuis juste pour lui.. Évidemment son pouvoir qui apparemment pouvait le faire sauter très haut était pratique... Mais ils étaient nombreux et déterminés à embêter tous ceux qui faisaient moins d'un mètre soixante-dix.
Étienne observa Antoine s'approcher du bord du toit avec un peu d'appréhension... Car comme beaucoup de personnes qui ont le vertige, le garçon se souciait encore plus des autres que de lui, alors voir quelqu'un si proche du vide était une vrai torture et d'autant plus qu'il appréciait le jeune homme.
Mais au moins son pouvoir pourrait lui servir dans une telle situation, car en se concentrant sur Antoine et sa peur, il pourrait se concentrer pour stopper ou du moins, ralentir sa chute.
C'est ainsi que quelques secondes plus tard le super sauteur (xD) lui demanda quel était son pouvoir.
Alors le garçon sourit, en fait il avait de moins en moins peur de son pouvoir, lui trouvant des intérêts et des avantages, alors quand il répondit, ce fut avec un sourire :

"Je suis un télékinésiste, je peux faire bouger des objets par la pensée..."

Etienne chercha quelque chose à soulever pour le montrer au garçon et sortit une pièce de monnaie de sa poche qu'il fit voler au-dessus de sa main.

"Mais cela est sûrement moins impressionnant que tes sauts..." ajouta-t-il en reprenant sa pièce pour la ranger.

Le garçon en avait presque oublié le vide autour de lui, il se tenait à present tout à fait normalement devant Antoine, si on ne prêtait pas attention au fait que l'adolescent n'avait pas bougé d'un centimètre depuis le début de leur conversation.

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• Antoine s’était imaginé un truc du genre « Je voulais voir la vue... » en guise de réponse à sa question. Le genre de truc pas crédible que les gens essayaient bien souvent de lui faire gober. C’était une idiotie totale, mais bon il ne fallait pas trop espérer des gens. Pourtant Étienne avait été franc et honnête avec lui. Surtout qu’il ne l’aurait pas cru s’il avait simplement parlé de prendre de l’air. Ce type, c’était assez clair d’ailleurs, avait le vertige, la peur du vide ou des hauteurs. Aller sur un toit pour prendre de l’air quand on a le vertige ce n’était peut être pas la meilleure idée. Donc le jeune homme était plutôt, enfin très content de voir qu’Étienne ne lui avait pas raconté un truc totalement bidon en ce disant « De toute façon il est bien trop idiot pour le remarquer. » Sion il ne l’aurait pas pris.
  
  Après une exclamation enflammée, Antoine avait réussi à se calmer. Malheureusement, Étienne le crinqua à nouveau, et oui le jeune homme était comme une machine qui fallait huiler légèrement pour qu’elle fonctionne mieux. Enfin le mieux était relatif, mais les réactions de notre cher protagoniste étaient bien souvent extrêmes. Il ne pouvait pas comprendre comment Étienne faisait pour dire que ça n’en valait pas la peine. D’accord comme ça Antoine ne paraissait que d’un petit gus sans force trop nain pour comprendre que se battre contre des gens plus grands que lui ce n’était pas une bonne idée, mais c’était à peu près la vérité. Mais le jeune homme avait confiance en ces capacités à se battre. S’il frappait les gens et faisait une espèce de saut, il pourrait éviter en même temps ce qui était très bien. Il demanda donc à Étienne sur un ton sérieux, mais avec un immense sourire :
  
  - Comment fais-tu pour te dire que ce n’est pas grave ? –
  
  S’approcha très près du bord du toit, Antoine réalisa qu’il faisait totalement confiance à Étienne. Parce que si l’autre jeune homme était moindrement méchant, il n’avait qu’à le pousser et il tomberait… C’était dommage que son super saut ne pouvait pas être utilisé dans une chute libre, enfin peut-être qu’il pouvait, mais le jeune homme n’avait jamais vraiment eux la chance, ou la malchance de l’essayer. Bref ce ne serait peut-être pas une bonne idée que quelqu’un d’impulsif comme Antoine essayait de faire ça. S’il réussissait, il s’Amuserait à le faire plus souvent qu’autrement. Il écouta la réponse d’Étienne. Télékinésiste ? Faire voler des objets ! C’était super cool ça ! Antoine s’exclama bruyamment après la démonstration avec la pièce et après l’autre commentaire d’Étienne :
  
  - Mais c’est super cool comme pouvoir ton truc ! Waaah je t’envie, t’es drôlement chanceux ! –
  
  Bref Antoine était vraiment dans un moment joyeux et surtout impressionné. Pouvoir soulever des objets avec la pensée c’était quelque chose qu’il avait toujours voulu faire lorsqu’il était enfant. Bien évidemment il n’avait jamais vraiment pu. Mais sa mère s’assurait de l’amuser en lui montrant « qu’il pouvait le faire » avec une petite corde attachée à l’objet, évidemment rien de trop lourd, mais quand même. Ça avait suffit au petit garçon d’être impressionné. Mais ça ce n’était pas pareil, Étienne soulevait vraiment la pièce avec sa pensée. C’était vraiment trop méga génial ça ! Un sourire joyeux se fraya une petite place alors qu’Antoine cherchait une question à poser à son interlocuteur. Le super sauteur était parfois un moulin à parole, mais il voulait en savoir plus sur Étienne. Finalement il demanda joyeusement :
  
  - Ça fait longtemps que tu es ici ? D’ailleurs c’est quoi au juste ici ? -
  
  

• Antoine était très expressif de nature, mais pourtant il n’avait jamais vraiment été capable de dire exactement ce qu’il pensait en tout temps. Mais pourtant il était franc. Que les gens la voient comme une qualité ou un défaut ne changeait presque rien à la vie du jeune homme qui lui voyait la franchise comme une qualité. La franchise lui avait toujours apporté une tonne de chose dans la vie en général. Par contre il ne fallait pas être tout le temps franc sinon les gens n’aimaient pas ça. Quoi qu’Antoine lui s’en fichait éperdument. Dans le fond, mis à part Étienne il n’y avait que trop peu de gens à qui le jeune homme avait sérieusement adressé la parole. Il se fichait des opinions des gens la plupart du temps. Mais certaines personnes, comme Étienne faisait partie de ceux que le super sauteur avait un peu d’affection pour, il se forçait donc un peu… pour être plus gentil en tout cas…
  
  Le jeune homme s’étira avec une lenteur extrême, tentant de se calmer au sujet des brutes et d’Étienne. Son… ami ne voulait pas qu’il intervienne, mais pareil Antoine ne pouvait pas croire qu’il refusait vraiment son aide. Le jeune ancien joueur de Basketball ne voulait pas abandonner l’autre jeune homme. En fait il ne pouvait pas c’était un peu contre sa nature d’étrange de la vie. Enfin il devait se retenir d’intervenir. Simplement parce qu’Étienne lui avait demandé. Normalement il aurait foncé pour aller battre à mort les brutes, mais pour une fois il réussit à se retenir. Antoine se sentit flatté lorsqu’il lui dit que lui aussi l’appréciait. Un sourire se peignit sur les lèvres du jeune homme. Mais ce n’était pas une raison pour qu’il ne le défende pas ! Le super sauteur s’exclama donc avec un air très déterminé :
  
  - Alors tu viens me dire quand ça empire pour que je les tabasse èwé ! D’accord ? -
  
  Après un soupir joyeux digne des personnes les plus bizarres, le jeune homme regard Étienne du coin de l’œil. Il repensait à quoi il faisait en s’embarquant dans cette institution. Bien sur il ne pouvait pas partir maintenant. Mais c’était une institution pour gens comme lui, des monstres. Antoine ne pensait pas que son pouvoir était une malédiction rien du genre, mais pourtant il aurait préféré ne pas l’avoir. C’était à cause de ça que ses parents auraient probablement voulu le placer dans une institution bizarre encore plus que cette école. À moins qu’ils ne l’auraient placé dans un asile. Ça ne l’étonnerait même pas. En entendant la réplique d’Étienne, Antoine arbora un air surpris. Comme eux ? C’était pour ça qu’il avait créé l’établissement ? Répondant un peu méfiant :
  
  - Comme nous… Tu veux dire qu’il a des pouvoirs =O ? Comment tu le sais ? -
  
  La réponse d’Étienne au sujet du sport fut probablement la chose qui surprit le plus le super sauteur en dehors du pouvoir d’Étienne. Il ne faisait pas vraiment de sport =O ! C’était dommage, Antoine lui en était un passionné ! Par contre son interlocuteur avait raison au sujet de la nouvelle vie. Tout allait changer maintenant qu’ils étaient ici. Enfin, le super sauteur ne préférait pas vraiment y penser. Il aimait bien sa vie d’avant, peut-être qu’il allait préférer celle qu’il avait maintenant, mais les chances étaient plutôt minces. Soupirant à nouveau de la même manière joyeuse, Antoine dit sur un ton très joyeux ce qui allait très bien avec son soupir :
  
  - Alors c’est décidé je vais t’apprendre le basketball ! Mais t’as une autre passion, je sais pas la lecture ou autre chose du genre ? -

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Le garçon était de plus en plus en confiance avec le jeune homme, bien qu'ils soient aux antipodes l'un de l'autre. Étienne était calme et réservé, bien qu'il puisse s'énerver parfois à l'extrême, il n'était pas du tout colérique, mais par contre il était très sensible à ce qu'on pourrait lui dire. Antoine lui semblait vraiment excité par nature, comme une puce, d'ailleurs son pouvoir était vraisemblablement de sauter loin et haut, alors il lui allait bien, en plus il semblait vraiment extraverti. Mais malgré leurs dissemblances, le garçon appréciait réellement Antoine.
C'est ce qui, quelque part, faisait que quelque part le garçon refusait catégoriquement que le jeune homme aille combattre les types qui l'embêtaient. En fait, il n'en voyait pas l'utilité... Étienne s'était lui-même battu contre eux... Mais au final la violence n'engendrait que la violence, encore et encore...
Alors qu'est-ce que cela changerait si Antoine était mêlé à tout ça ? Rien de bon... À tous les coups cela empirerait et Antoine serait donc la nouvelle tête de turc de ce groupe... Bien sûr, Étienne se doutait que le jeune homme en face de lui était beaucoup plus fort que lui. Après tout Antoine avait une carrure qui montrait qu'il était sportif... Et on ne pouvait pas en dire autant du garçon, car même s'il faisait assez de sport pour entretenir son corps, mais se battre, il était loin d'en être capable...
Antoine lui demanda alors de le prévenir si cela empirait... Étienne lui fit un sourire puis hocha la tête pour lui dire qu'il le préviendrait... Mais... En fait il espérait tout de même ne pas avoir à le faire... Pour ne pas que son nouvel ami se créer des problèmes pour lui.

Selon Étienne, il ne fallait pas critiquer le directeur de cette institution... Après tout maintenant c'était son lieu de vie... Un endroit qu'il ne quitterait probablement pas avant longtemps. Alors, par respect pour cet homme et ce bâtiment, il ne pouvait pas dire que c'était un asile de monstres, car ce serait insulter la personne qui avait eu l'idée de les aider à vivre avec leurs pouvoirs, de les accepter... Cela semblait un projet fou mais primordial en fait...

"Oui, comme nous. Il est... Jumper, enfin en fait il peut se téléporter où il veut je crois. Il nous l'a montré en cours, c'était vraiment impressionnant ! Il peut même apporter des objets comme ça."

Le garçon avait été vraiment surpris de voir ce que ce jeune professeur et directeur pouvait faire... Cela avait dû être compliqué pour lui de maîtriser ce pouvoir...
En sachant cela, Antoine ne pourrait que être convaincu de la sincérité de Key Eitsu après cette déclaration, du moins... Il l'espérait.

Antoine devait être déçu par la réponse de Étienne concernant le sport, mais il fallait dire qu'à cause de Alexandre, celui-ci n'avait jamais vraiment réussi à s'y mettre. Il était toujours dans la moyenne, donc "nul" selon son père...
Et pourtant avant que son frère cadet ne se découvre une passion pour le sport, cela ne dérangeait pas le garçon à se mêler aux autres enfants de son école pour jouer avec eux...
Alors peut-être que cela reviendrait... Maintenant Étienne pouvait oublier sa famille, ils ne faisaient plus partie de sa vie et cela était tant mieux. Enfin... Pour cela, il faudrait déjà que l'adolescent sorte un peu plus, enfin... Cela finirait aussi par changer, avec un peu de chance.
Antoine le sauva en quelque sorte, lui disant qu'il lui apprendrait le basketball. Étienne lui adressa un beau sourire.

"Merci beaucoup, j'adorerais apprendre avec toi."

Le jeune homme lui demanda alors s'il avait une autre passion. Étienne réfléchit un instant... Avant il adorait manipuler ses circuits électroniques.. Mais depuis qu'il était ici, il n'avait pas pu finir celui qu'il avait emporté...
Quand il fallut répondre, le télékinésiste était un peu gêné... Mais il finit par s'expliquer :

"Eh bien avant je faisais beaucoup de... Enfin j'avais un atelier chez mes parents et je faisais des circuits électroniques, des moteurs... Je passais tout mon temps libre à ça je crois..."

L'adolescent sourit en haussant les épaules, l'air résigné.

"Mais maintenant c'est compromis... Peut-être vais-je me passionner pour le basketball."

Il refit un sourire au jeune homme, puis frissonna légèrement. Il faut dire que nous étions en hiver et le garçon n'avait pas pensé à sortir étant vêtu d'un seul pull. Il jeta un oeil vers la porte... Non, ils devaient encore être près à l'attaquer... Nouveau dilemne... Le garçon croisa les bras en souriant à Antoine, faisant mine que tout va bien afin que son ami ne s'inquiète pas inutilement...

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• Antoine était plus que ravi d’avoir un ami ici. L’école ne lui plaisait pas plus qu’il ne le fallait. Personne n’en était la cause, c’était simplement qu’il ne s’y sentait pas trop à son aise. Le fait qu’il soit considéré comme un monstre aux yeux de tous ne l’aidait pas vraiment à apprécier sa nouvelle vie scolaire. D’accord l’école n’avait peut-être pas été créée pour ça, mais quand même il fallait avouer que pour les gens qui devaient en entendre parler, c’était ça qu’ils devaient se dire. Qui ne penserait pas ça en fait ? N’importe qui dans ce bas monde trouverait qu’une bande d’adolescents ou de gosses avec des supers pouvoirs magiques qui n’apportaient bien souvent absolument rien c’est une bande de monstres en fait. Antoine le savait très bien, pourtant avec Étienne c’était un peu moins pire, même s’il n’en parlerait pas, il ne voulait pas ajouter un fardeau à son nouvel et seul ami.
  
  D’ailleurs ce dernier hocha la tête comme pour lui dire qu’il lui dirait quand ça empirait. Le jeune homme était loin d’être sur qu’Étienne le ferait vraiment et donc se promit que dès que ces brutes reviendraient brutaliser Étienne et qu’il serait donc là, il défendrait son ami. Et puis il n’était pas une mauviette, Antoine savait les rudiments des batailles, mais peut-être pas de là à en affronter plusieurs de ces personnes idiotes qui prenaient Étienne comme une sorte de punching-bag ou encore une tête de turc. Mais bon il ne devait pas trop s’emporter pour rien, surtout en ce moment. Étienne lui avait demandé de ne pas se battre et Antoine respectait ça. Donc il s’étira un peu en se demandant comment son ami faisait pour accepter de subir tout ça, à sa place le super sauter se serait révolté par n’importe quel moyen, il aurait même demandé de l’aide à la limite.
  
  Alors qu’Étienne expliquait ce que le directeur de l’institution avait comme pouvoir, Antoine l’écouta distraitement. Il était un jumper, un peu comme lui en fait ? Le jeune homme ne savait pas d’où lui parvenait ce pouvoir, mais il était vachement bien. Contrairement à d’autre qui pourrait être dérangeant… Elle pouvait sauter très haut et le directeur lui pouvait se téléporter et probablement téléporter des objets. Pas mal comme pouvoir. Malgré tout Antoine préférait son pouvoir, ça l’aidait à jouer au basketball alors c’était vraiment le meilleur pouvoir pour lui. Bref Étienne accepta son offre de lui apprendre le basketball. Un sourire vraiment, mais vraiment joyeux apparu sur le visage d’Antoine. Il était content de savoir que son ami acceptait son offre au sujet du magnifique sport qu’était le basket… Il dit donc sur un ton particulièrement enjoué, ce qui était assez déstabilisant pour lui-même :
  
  - Super ! Tu vas voir tu vas être super doué je le sens ! -
  
  La passion d’Étienne surprit le jeune homme. Les circuits électroniques =O ! Antoine n’en était pas un expert, mais il aimait bien jouer avec ça. Bon peut-être pas jouer, mais travailler avec ce genre de truc lui plaisait bien. Enfin il essayait de comprendre, mais parfois c’était simplement trop complexe. Enfin Étienne lui dit que c’était un compromis et qu’il aimerait peut-être le basket. Antoine avait un air surpris sur le visage. Comment pouvait-il dire peut-être. C’était tout simplement impossible de même penser qu’il était peut-être possible qu’il n’aime pas ça. Un sourire sur le visage Antoine chercha quelque chose pour appuyer sa belle théorie qui n’avait aucun sens. N’en trouvant tout simplement aucune puisque ce n’était pas qu’une simple théorie le super sauter dit sur un ton confiant :
  
  - Pas de peut-être, je suis certain que tu vas adorer ! Dommage que je n’ais pas de ballon, on aurait pu essayer de jouer… -
  

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Le garçon était bien content de si bien s'entendre avec quelqu'un... En fait ça avait un côté rassurant, car au moins il savait qu'il n'était pas si étrange que ça, ou alors ils étaient deux. Bon, c'était déjà cela.
En tout cas, Étienne ferait de son mieux pour devenir un vrai ami pour le jeune homme.
Au moins il l'aiderait, pas pour ce qui était de ces idiots, eux ne comptaient pas, mais pour vivre... Un ami cela changeait parfois tout dans une vie, savoir que quelqu'un vous apprécie, que l'on peut compter sur quelqu'un.
C'est pourquoi Étienne accepta immédiatement que Antoine lui enseigne le basketball, il savait que cela ferait plaisir au jeune homme mais pas qu'il réagirait d'une telle façon... Mais qui aurait pu le savoir ? Antoine était si épatant, jamais il n'aurait pu imaginé que le jeune homme réagisse d'une telle façon à chacune de ses phrases... Et pour cela, le super sauteur était vraiment attachant... Le garçon aurait aimé être extraverti comme lui, mais cela devait sûrement être une question d'éducation...
À dire vrai dans la famille de Étienne, il valait mieux être discret et calme. Oh bien sûr il était primordial de faire parler de soi, mais en aucun cas le père d'Étienne n'aurait accepté avoir un fils bellâtre, donc en fait, sur ce point les trois frères étaient semblables.
Mais il est vrai que en plus de ça, Étienne était un vrai mou du genou... Du moins pour ce qui le concernait... Il avait tendance à se fichtre de tout ce qui pouvait lui arriver... Même s'il mourrait. Bon... Il en avait quand même très peur, mais c'était tout. Après tout, ça devrait bien arriver un jour.
Par contre, le garçon était très loyal, si jamais on le provoquait, si on insultait une personne qu'il aimait, il se battait sans relâche. Grâce à son pouvoir, ses coups pouvaient avoir des impacts différents.

Antoine parlait de sa passion comme... Enfin, on voyait que c'était sa passion, disons. Étienne fut une nouvelle fois surpris quand le jeune homme lui dit qu'il serait super doué. Il rit légèrement, c'était la première fois qu'il se trouvait face à un tel énergumène... Comment pouvait-il ainsi encourager le garçon alors qu'il lui avait précisé qu'il avait un faible niveau en sport ? C'était un peu déstabilisant, mais surtout... Cela réchauffait le cœur.

"Merci..."

En fait il ne savait pas quoi répondre à une telle déclaration, mais ce qui était sûr, c'est que cela lui faisait plaisir... Alors il était normal qu'il le remercie pour cela.
Pendant que Étienne pensait avec mélancolie qu'il ne pourrait certainement plus exercer sa passion et qu'en se mettant au basketball il s'en trouverait peut-être une autre, Antoine lui certifia qu'il adorerait ce sport, puis se lamenta sur le fait qu'il n'avait pas de ballon.
Le garçon fouilla dans sa mémoire, puis, frissonnant à nouveau en décroisant les bras il sortit une feuille de sa poche qui s'avéra être un plan. Il y avait un gymnase ici... Mais il n'y avait jamais été car il fallait sortir du bâtiment principal pour s'y rendre...
Alors l'adolescent observa Antoine puis lui dit alors, commençant à présent à greloter :

"Si tu veux on peut aller voir au gymnase... Ils pourront peut-être nous en prêter un."

Le télékinésiste arbora un joli sourire puis attendit la réponse de son ami.

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• Antoine trouvait que sa première journée dans cet institue était beaucoup mieux qu’il ne se l’était imaginé… Il s’entendait bien avec quelqu’un, ce n’était pas si étonnant que ça, il avait toujours été très social peu importe sa situation. Mais il ne s’était jamais vraiment aussi bien entendu avec quelqu’un avec autant de facilité et autant rapidement. C’était étonnant, même pour lui. Mais ce n’était pas pour autant mauvais. Au contraire, cela rendait son intégration à cette école nettement plus facile. Enfin puisque c’était positif autant en profité un peu. Étienne était vraiment sympathique et c’était super cool de lui parler avec autant de liberté. Antoine n’avait pas peur de dire quelque chose de déplacer et même s’il le faisait, surement qu’Étienne lui pardonnerait. C’était ce que le super sauteur croyait et de toute façon il avait confiance en son nouvel ami qui était sa seule connaissance dans toute cette institue…
  
  En dépit de son affection et sa confiance envers Étienne, Antoine n’était pas ce qu’on pouvait qualifier de naïf au contraire il était plutôt du genre méfiant. Évidemment il ne voyait rien de mal au sujet d’Étienne, il n’irait pas fouiller dans ses choses pour le vérifié et puis de toute façon c’était bien de ne pas tout savoir sur l’autre. Il n’avait pas nécessairement envie de tout savoir sur son ami en tout cas certainement pas maintenant. Enfin ce n’était pas le plus important maintenant. Antoine était vraiment content de savoir qu’Étienne acceptait sa proposition. C’était plus cela qui importait le super sauteur. Ça lui permettrait non seulement de passer du temps avec son ami, mais en plus il jouerait au basket avec lui. C’était vraiment bien comme première journée. Et même s’il n’aimait pas particulièrement être ici, son avenir dans cette école ne lui semblait pas trop pénible, du moins il espérait.
  
  Alors qu’Étienne le remerciait pour une raison qu’Antoine ne se préoccupa même pas de chercher, le jeune homme sourit simplement. Il était content et il le démontrait. Par contre le problème du ballon énervait un peu le super sauteur. Il aurait bien voulu montrer à Étienne les rudiments du basketball. Ce n’était pas si compliqué, mais le plus vite il apprendrait le plus vite il serait bon, c’était aussi simple que ça surtout dans la tête du jeune homme. Il n’était pas question de rater une opportunité de jouer au sport magnifique qu’était le basketball. Enfin Étienne son sauveur de la journée proposa d’aller voir au gymnase. Excellente idée ! Son ami avait vraiment de très bonnes idées. Antoine tenta de se remémorer où se trouvait le gymnase parce qu’évidemment il y avait été. Il n’avait aucune idée, mais il pourrait toujours chercher. Le super sauteur s’exclama donc avec un air qu’on pouvait aisément associé à la joie :
  
  - C’est une super idée ça ! Allez ! On va voir ! -
  
  Le jeune homme se dirigea vers la porte d’un pas lent et détaché ce qui n’était pas nécessairement normal. Bref il débarra la porte rapidement et se retourna vers Étienne avec un sourire joyeux. Lui prenant l’avant-bras à un niveau un peu plus haut que le poignet, Antoine s’élança en direction de où le gymnase était enfin où il croyait qu’il était. Décidant les escaliers à une vitesse assez rapide, mais en s’assurant quelques fois que la personne qu’il trainait n’était pas morte ou blessée. Finalement il s’arrêta en plein milieu de la totalité des escaliers. Il se retourna vers Étienne en reprenant son souffle. Antoine s’étira un peu et demanda finalement sur un ton joyeux et innocent, c’était probablement ce qu’il était en ce moment :
  
  - Au fait… c’est où le gymnase ? -

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Il faudrait que Étienne pense à remercier les idiots au final, parce que en fait, le garçon était bien content de s'être fait un ami aussi sympathique et gentil que ça...
Au moins, avec lui, il se sentait bien, ce qui n'était pas le cas quand il était avec quelqu'un d'autre, non, loin de là. Et même si d'habitude l'adolescent se méfiait, il était maintenant beaucoup plus calme... En plus, l'adolescent l'appréciait
vraiment, même s'il fallait le dire, il restait dehors et dans le froid uniquement parce qu'il avait trop peur de recroiser les
autres.
Au final, le garçon aurait bien aimé que Antoine et lui se rencontrent en d'autres circonstances, au moins il n'aurait sûrement pas été autant tendu... Enfin, disons moins tendu. Et puis c'était trop tard à présent, alors il valait mieux accepter la réalité au lieu de se créer une fiction où tout serait parfait.
Enfin, donc c'était comme ça et tout se passait quand même pas trop mal. Les deux garçons étaient maintenant amis et même si Étienne allait bientôt -tout est relatif- mourir de froid, au moins tout était OK.

Pour se faire de nouveaux amis, ce qui était bien c'est d'écouter et de réagir en sorte qu'ils soient content d'être en sa compagnie.
Le garçon accepta donc que le jeune homme lui enseigne le basketball, après tout pourquoi pas. Il l'avait déjà appris, surtout aux États-Unis, mais une piqûre de rappel ne serait pas de trop.
Évidemment, Antoine ne se baladait pas sans cesse avec un ballon sous le bras, mais Étienne eut une idée et la lui souffla. S'ils allaient au gymnase, ils trouveraient des ballons à coup sûr, et en plus toutes les installations.

Alors ce fut décidé... Enfin, Antoine décida, s'exclamant que oui, ils devaient y aller !


Étienne observa Antoine se diriger vers la porte tant redoutée. Il s'occupa de débarrer la porte et Étienne le regarda faire... Après tout, pourquoi pas, en plus il gelait sur place alors il était bien content de rentrer à nouveau... Et puis... Les idiots devaient être partis, du moins, le télékinésiste l'espérait vraiment.
Mais c'est alors que le jeune homme lui attrapa l'avant-bras et le fit courir dans l'institut, dévalant les escaliers avec lui. Le garçon crut mourir de peur, mais ne cria pas, histoire de ne pas avoir par le même coup la honte de sa vie.

Une fois à la moitié des escaliers, Antoine s'arrêta, Étienne respira des grosses bouffées d'air et répondit enfin au jeune homme, essoufflé plus par son rythme cardiaque que par la course.

"Je... C'est... Il faut passer dehors..."

Enfin il avait réussi à articuler... Par contre il aurait bien aimé de choses. Numéro un ne pas sortir de l'institut, mais ça, Antoine ne comprendrait pas. Numéro deux, il avait froid et voulait récupérer sa veste avant de sortir.

"Je peux prendre une veste dans ma chambre avant ? J'ai un peu froid..."

Il rougit légèrement de sa déclaration, puis s'inquiéta de sa prochaine sortie... Ça lui faisait peur... Si on le trouvait...?
Bon, ne pas y penser... Il était avec Antoine, il l'aiderait... Non ?

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ATN
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Étienne n'aimait pas l'injustice, c'était vraiment une des choses contre lesquelles il se battait en temps normal.. Mais à vrai dire le fait que cette fois-ci l'injustice soit contre lui faisait que ça n'était plus si grave.
Alors il ne lui en voulait pas le moins du monde, comment en vouloir à un ami ?
Enfin, du moins à quelqu'un qui serait peut-être son ami... C'était encore pire ! Il ne devait pas lui en vouloir, ni en tenir compte. Alors il ne disait rien, et au final il savait pertinemment que même si le pouvoir de Antoine aidait certainement le jeune homme, ce n'est pas pour cela que sans lui il ne pourrait pas gagner.
Donc le garçon était beau joueur, il perdrait, mais tenait à se défendre tout de même, pour que la victoire ne soit pas trop facile non plus. Et puis, l'adolescent n'était pas aveugle, il voyait bien que cela lui tenait à cœur tout cela. Alors le garçon ne décevrait pas le basketteur. Il était tellement enjoué, ce serait dommage de le décevoir.

En fait, c'était surtout pour cela qu'il avait accepté de jouer, sinon jamais il n'aurait voulu le faire, pas par lui-même en tout cas. Donc il joua, et ne fit pas seulement semblant, non. Il se battrait pour ne pas perdre de trop de points, mais il gardait tout de même à l'esprit que... Eh bien il n'était pas le gagnant... Alors il regarda Antoine se diriger jusqu'au panier, simplement... Il n'eut pas le courage de bouger, de lui courir après, d'essayer de s'interposer, Antoine lui en voudrait sûrement pour ça, peut-être devrait-il essayer de bouger plus.
Alors il tenta un panier, qu'il rata. Mais dans sa tête aussi il le ratait, il n'y avait pas eu une seconde pendant ou avant son tir, pas un seul moment pendant lequel il y avait cru, où il s'était dit que lui aussi pouvait le faire...

Antoine semblait surpris que Étienne trouve bien qu'il ait un pouvoir qui l'aide au basketball. Même si le jeune homme semblait penser le contraire...
Le garçon évoqua le fait que c'était un très bon entrainement de jouer ainsi.
Alors ce fut à Antoine de jouer, Étienne décida de faire des efforts et tenta cette fois-ci de l'empêcher d'accéder au panier... Sans grand résultat... Mais le ballon rata le panier, ce qui surprit le garçon. Alors il reprit le ballon, dribbla et arriva à « hauteur » du panier, il tira et à son grand étonnement, le ballon entra dans le cercle orange sans problème.
Il se tourna vers Antoine avec un grand sourire.

« Il n'y a aucune égalité dans ce monde, rien est juste. Et, au fond, je ne suis pas là pour gagner, mais pour apprendre et bien jouer, non ? »

Étienne attrapa une nouvelle fois le ballon avec son pouvoir et le rendit à Antoine.

« Alors ne te force pas à jouer sans ton pouvoir, joues naturellement et j'essaierai de suivre. »

Le garçon était si content de pouvoir prétendre s'être fait un ami qu'il ne voulait pas l'embêter, juste s'amuser.

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Antoine
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[T]out comme Étienne, Antoine n’aimait pas l’injustice. Bon c’était assez difficile à croire quand on le voyait en général, mais c’était la vérité. Il détestait vraiment l’injustice, surement parce que quand il avait été petit ses parents avaient toujours fait du favoritisme envers son cher grand frère adoré. C’était simplement une injustice trop dure à accepter pour un enfant, puisque ses parents l’avaient fait quand il était jeune… Avec le temps, le jeune homme avait passé par-dessus cet évènement, mais il avait toujours une rancune envers les deux adultes, mais aussi il n’acceptait plus vraiment les injustices. C’était très triste, maisa ce n’était pas uniquement à cause de ça qu’Antoine ne voulait d’injustice. Étienne était son ami et il ne pouvait le laissé jouer contre lui alors qu’il avait la chance d’utiliser son pouvoir. Il faudrait peut-être rendre ça plus équitable, même si Antoine ne voyait pas vraiment comment, en dehors qu’Étienne utilise son pouvoir.

[E]t puis gagner un match contre un ami ou bien le perdre ne dérangerait pas du tout le jeune homme qui de toute façon trouvait ça plus drôle de voir la différence entre sans et avec son pouvoir de super saut. C’était vraiment intéressant puisqu’il s’étai t tellement habitué à ses sauts que sans eux il était vraiment nul. Bon peut-être pas nul, mais il n’était pas très bon… Étienne était un bon adversaire et ça faisait changement énorme quand on comparait un match avec lui et un match contre son grand frère. La compétition n’était pas du tout la même et l’atmosphère était différente. C’était plus joyeux comme ça et Antoine appréciait vraiment ça. Un sourire enchanté avait pris une place de choix sur le visage du jeune homme, il était vraiment content et ça se voyait. En se dirigeant vers le panier, Antoine retint le saut, ratant son tir par le même fait.

[C]ontrairement à lui Étienne réussit à tirer au panier, enfin pour que ça touche l’anneau et même que ça rentre dans l’anneau et le ballon toucha le sol, annonçant par le même fait un point pour l’ami d’Antoine. Un plus grand sourire prit la place de l’ancien. Chouette Étienne commençait à s’améliorer. Le super sauteur se rappelait ses premiers paniers. Même si dans le fond il n’avait aucune idée de si son ami avait déjà joué beaucoup au basket, ça ne changeait rien, le jeune homme était vraiment content qu’Étienne ait réussit ce panier. En entendant ce que le télékinésiste lui dit, Antoine ne trouva rien à répondre. Il n’y avait jamais d’égalité… La dessus son ami n’avait pas tord, mais quand même. Cependant en entendant la suite des phrases d’Étienne, le jeune homme ne trouva pas la volonté de répliquer quoi que ce soit. Il lui dit donc en prenant le ballon :

- D’accord… Mais tu dois bouger plus que ça ! -

[J]ustement ils étaient venus pour apprendre à Étienne comment jouer. Ce n’était donc pas un véritable match mais plutôt un entrainement une pratique. Dans le fond, il fallait juste travailler sur l’endurance puisque de toute façon son ami semblait avoir la bonne technique. Décidant d’éviter de trop sauter, Antoine voulait se pratiquer à un jeu normal, c'est-à-dire sans aucune utilisation de pouvoir. Ce n’était même plus vraiment pour Étienne, mais plutôt pour lui-même, c’était important qu’il se rappelle des techniques de base. Courant en direction du panier, le jeune homme atteignit sa hauteur rapidement et sauta en tentant de contrôler son saut pour ne pas aller trop haut. Réussissant presque, Antoine atteignit une hauteur semblable à celle qu’il voulait au départ. Tirant en direction de l’anneau. Le ballon fit quelques tours avant de rentrer de justesse dans le trou. Le super sauter ramassa la balle et l’envoya à Étienne.

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ATN
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Étienne était content d'avoir un ami, de pouvoir dire qu'il y avait quelqu'un qui n'avait pas honte d'être avec lui, quelqu'un qui l'appréciait. Alors évidemment cette partie de basket-ball devenait un réel plaisir.
Il ferait de son mieux pour jouer avec lui, mais il savait que ce ne serait pas forcément évident. Il était découragé d'avance... Non pas parce que Antoine était meilleur que lui, mais parce qu'il s'était toujours considéré, parce qu'il avait toujours été considéré comme quelqu'un de faible...
Alors il n'avait pas à gagner, à bien jouer, c'était quelque chose qui n'allait pas, le monde ne pourrait pas tourner rond si les choses allaient mieux pour lui.
Pour lui l'équité n'allait pas, puisqu'il fallait que Antoine prenne son pouvoir comme une partie de lui-même. Il voyait bien que cela gênait le jeune homme, mais c'était comme ça. Même le garçon supportait maintenant le fait d'être différent et utilisait son pouvoir quotidiennement. Cela l'amusait au final... Et peut-être même que s'il avait montré à ses parents comment il pouvait s'en servir il serait devenu le chouchou de la maison ?
Non, ce serait trop étrange comme situation... Oh, il l'aurait sûrement apprécié... Mais c'était malsain de penser à cela, Étienne ne voulait pas être mêlé de cela... Jamais il ne pourrait être comme eux.

Le garçon eut un sourire quand son ballon entra dans le panier... Ce fut sans problème et incroyable ! L'espace d'un instant, il se demanda même s'il n'avait pas usé inconsciemment de ses pouvoirs, mais il ne le pensait pas, par honnêteté il n'aurait pas pu faire ça à Antoine.
Alors il se contenta de se montrer plus que satisfait de son tir et donna le ballon à son ami.
Étienne essaya dans le même temps de lui expliquer que c'était important pour lui qu'il joue naturellement. Comme ça, c'était plus simple, Antoine n'avait pas à se forcer et cela faisait plaisir au garçon.
Le basketteur lui dit que c'était d'accord, mais qu'il fallait qu'il bouge plus... Oui, c'était sûr mais au final c'était certainement la chose la moins évidente pour Étienne, bouger dans tous les sens, courir pour attraper un ballon, pour le reprendre à son ami... Le télékinésiste pensa d'ailleurs à cet instant précis qu'il n'avait pas un pouvoir psychique pour rien... C'était son caractère, il était quelqu'un de calme, alors que Antoine avait la bougeotte... Alors en quelque sorte son pouvoir le caractérisait...
C'était assez amusant de voir les choses comme cela...

"Oui, je vais faire de mon mieux !"

Il sourit au jeune homme et se mit en défense, les bras bien écartés pour empêcher Antoine de passer et de courir jusqu'au panier. Mais c'était un effort vain, il était bien trop agile comparé à Étienne. Mais celui-ci ne resta pas passif, pour une fois il le suivit jusqu'au panier en essayant de lui chiper le ballon, lui courant après jusqu'à ce qu'il se décide à tirer.
Là, le garçon observa le ballon hésiter avant de rentrer dans le panier, il commença à penser que ses pouvoirs agissaient peut-être inconsciemment... Ça lui faisait peur, car il savait de quoi il pouvait être capable lorsque ses pouvoirs n'étaient pas sous son contrôle...
Le télékinésiste sursauta presque quand son ami lui envoya le ballon, mais il l'attrapa et se reconcentra à nouveau sur le jeu. Il commença à dribbler et partit sur son côté gauche, étant gaucher il pouvait ainsi dribbler avec sa main forte tout en bloquant le passage à Antoine.
Il essayait en fait de cette manière de répéter ce qu'il avait vu en observant le jeu de son ami. Il put avancer ainsi jusqu'au panier, mais il ne pouvait toujours pas tirer sans craindre que le jeune homme ne bloque son tir, il tenta alors une feinte, faisant semblant de continuer sur la gauche, puis revint sur sa droite. Mais Antoine était trop rapide et cela ne fonctionna guère... Alors il prit une inspiration et tenta un tir en sautant, malgré que le jeune homme soit encore entre lui et le panier.

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Antoine
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[A]ntoine dut écarter l’histoire du conseil de discipline de sa tête parce que ça l’ennuyait au plus haut point, alors disons que ça ne lui donnait pas trop envie de sourire et de faire semblant que c’était intéressant. De son point de vue, ce comité ne devait pas être si important que ça puisqu’il n’en avait jamais entendu parler. Peut-être que c’était important, mais que ça n’avait juste aucun rapport avec lui ? Il ne le savait pas et le mieux que le super sauteur pouvait faire à ce sujet c’était tout simplement aller se renseigner. Étienne ne semblait pas vraiment plus renseigner sur le comité alors il décida qu’il irait voir quelque chose comme un professeur ou encore un membre de ce comité. Quoi qu’il ne se voyait pas vraiment arriver en disant « Hey ! Tu peux me dire à quoi ça sert le comité de discipline, parce que je n’en ai pas entendu parler ! »

[C]e n’était pas vraiment une bonne idée et la réaction de la personne était aisément facile à deviner. Soit il rirait de lui en le traitant d’ignorant, quoi que c’était peut-être un peu le cas, soit il se frustrerait et Antoine paierait surement le prix de son « insolence ». Donc c’était peut-être mieux de demander à quelqu’un de plus… non important. Jugeant que c’était une bonne idée, le jeune homme se concentra sur Étienne, après tout son ami était nettement plus intéressant et amusant que penser au comité de discipline. Bon il fallait dire qu’il y avait beaucoup de chose qui était plus ennuyante que le télékinésiste. Un ami était plus amusant que beaucoup de chose ? Bon Étienne n’était peut-être pas le type le plus marrant qu’Antoine connaissait, de toute façon c’était lui-même le plus marrant, mais il était vraiment sympa alors c’était aussi bien sinon mieux non ?

[B]on l’autre chose à laquelle le super sauteur pensait beaucoup plus c’était l’histoire de la piscine et donc de la ville. C’était tout simplement dommage que son ami ne puisse pas venir à la piscine, mais en même temps ce n’était pas si grave. Il pouvait toujours venir en ville. C’était ce que le jeune homme se disait. De toute façon ce n’était pas comme s’il y avait du chlore en suspension dans toute la ville. Bon ça c’était encore un peu discutable, mais Antoine n’avait pas envie de faire un débat à ce sujet avec lui-même, ça ferait un peu bizarre disons… En entendant ce qu’Étienne disait, le jeune homme perdit son sourire. Cependant, il se dit qu’il n’avait pas le droit d’exiger une explication de la part de son ami. Il répondit alors sur un ton triste, sans enthousiasme quelconque :

- Ah… D’accord… -

[P]uis vint la discussion qu’Antoine aimait le moins. Étienne ne semblait pas avoir une très bonne estime de lui-même et le super sauteur ne savait pas pourquoi. Après tout il avait beau le considérer comme un ami, il ne le connaissait pas beaucoup. Malgré cela, il était assez évident de voir que son ami n’était pas dans son assiette et qu’il semblait assez déprimé. Le jeune homme ne comprenait pas du tout pourquoi. Après tout Étienne était un type plus que super. Il était intéressant et sympathique sans être énervant comme Antoine. L’enthousiasme était une qualité comme un défaut dans bien des cas. Il n’y avait aucun doute qu’il faisait parti de la deuxième catégorie. En entendant ce que son ami lui disait, il fronça les sourcils. L’enthousiasme tombait sur les nerfs de bien des gens alors… Il s’exclama le plus sérieusement possible tout en montant qu’il croyait à ce qu’il disait :

- Je ne vois pas le rapport. Tu as plein d’autre qualité que je n’ai pas ! Tu veux que je te donne un exemple ? -

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ATN
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L'amitié est quelque chose de précieux. Étienne commençait à s'apercevoir de l'amitié qu'il ressentait pour Antoine. En fait, ce n'était pas si facile que ça, il faut pouvoir dégager du temps pour ses amis, il s'agit d'un échange, donner et recevoir. Et avant de prétendre obtenir quoique ce soit de la part de Antoine, le garçon devait céder quelque chose. Et pourtant il ne savait pas s'il était prêt pour cela. Ce n'était pas qu'il était spécialement radin ou égoïste, mais il avait peur de trop s'investir dans cette relation de peur qu'il ne s'attache trop à Antoine.
Il ne s'imaginait tellement pas rester à Eitsu que se faire des amis devenait de plus en plus secondaire maintenant qu'il commençait à réaliser. Il se sentait bien avec Antoine, surtout que c'était quelqu'un de très gentil, mais voilà, il ne pouvait pas partager son secret avec lui, c'était trop dangereux. Alors cela ne valait certainement pas la peine de le considérer comme un ami... Ah, c'était vraiment dur...
À certains moments Étienne pensait que tout ce qu'il avait toujours souhaité était là, enfin accessible. Mais à d'autres, il se disait que ce n'était pas pour lui, pas maintenant. Il devait encore avancer pour que ce soit clair dans son esprit. L'unique être qui comptait malgré tout était Sanzo, mais si celui-ci ne donnait plus de nouvelles alors il se retrouverait seul. Et le garçon savait pertinemment qu'il ne supporterait pas la solitude ici car même si avant il n'avait pas été en bonne compagnie c'était déjà une présence.
Le télékinésiste ne voulait plus jamais ressentir la douleur de ne pas être compris, de ne pas être entouré de personnes de confiance. Le mutant avait besoin de ça, de se sentir proche de certaines personnes. Même dans sa famille, il y avait au moins eu Guillaume pour parler de temps à autres... Et maintenant sa famille était Eitsu et elle ne semblait pas plus facile que la vraie.

Et le moins que l'on puisse dire c'était que commencer une relation par un mensonge, ce n'était pas franchement ce qui était conseillé. Alors s'il avait menti sur sa soi-disant allergie, il devait être prudent sur le reste. Maintenant qu'un mensonge était sorti de sa bouche il se devait de l'assumer, et ce ne serait pas la chose la plus facile à faire. Étienne devait maintenant penser à se renseigner sur cette maladie stupide oui, stupide. Imaginez quelque chose de naturel que l'être humain rejette. C'est un peu idiot comme système et donc maintenant il devait se faire à l'idée qu'il avait un mauvais corps.

Mais suite à ça, en pensant qu'il avait déjà menti sur la piscine, le garçon se demandait s'il avait le droit de trouver une autre fausse excuse pour ce qui était de ne pas pouvoir aller à Brioude.
Pas question de parler du meurtre, pas question d'évoquer sa vie. Étienne pourrait peut-être devenir un brillant acteur, jouer sur les apparences devenait un quotidien à présent. Quand sa mine boudeuse s'adressa plus directement à Antoine, il regretta de lui faire partager une fausse tristesse, alors il reforma vite un sourire sympathique pour être plus agréable avec son interlocuteur. Quitte à ne pas dire la vérité, autant que ce soit pour un bien.
Le ton de son ami était triste aussi, comme pour lui faire payer le fait qu'il ne soit pas franc.
L'américain décida de ne pas renchérir là-dessus, autant ne pas tourner et retourner le couteau dans sa plaie, cela faisait déjà bien assez mal d'y penser.

Quelque part, c'était une façon de gratifier le jeune homme que de lui dire qu'il était enthousiaste, que grâce à cela il devait se faire des amis. C'est vrai que les deux avaient l'air comme le blanc et le noir, Antoine avait souvent le sourire et Étienne s'était enfermé dans son monde de souvenirs, dans sa bulle de protection. Alors le super sauteur devint sérieux, c'était un peu étrange pour lui de le voir comme ça, c'était comme de se prendre une claque.
Il leva les yeux pour l'observer et lui sourit. Des qualités ? Oui, il en avait sûrement, mais il n'y croyait pas, ce n'était pas lui. Entre ce qu'il montrait et son vrai Lui, il devait y avoir tout un monde.

"Ce n'est pas ce que je voulais dire... Enfin c'est comme ça, je te vois juste comme quelqu'un de très abordable, chaleureux et enthousiaste. C'est agréable de te parler, mais tout le monde n'est pas comme ça que ce soit ici ou ailleurs."

Le garçon agrémenta le tout d'un sourire, puis se dit qu'il était temps de bouger un peu, pour ne pas déplaire à son ami, seulement il ne voyait pas bien où aller, ce qui intéressait Antoine c'était le sport non ? Donc autant lui montrer le terrain de sport et peut-être même le parc...

"Veux-tu aller à un endroit en particulier ?"

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Antoine
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[A]ntoine n’arrivait pas à comprendre le comportement d’Étienne ni même à cerner sa personnalité. Étrangement, il ne semblait pas aussi franc que le super sauteur, mais il fallait dire qu’Antoine était particulièrement franc avec tout le monde. Rare étaient les fois qu’il ne disait rien sur un sujet quelconque. Parfois il se retenait, mais même encore c’était plutôt rare. Cette fois-ci faisait effectivement partie de ces quelques exceptions. Après tout, ce n’était pas comme s’il avait questionné Étienne au sujet de la piscine. Si ça avait été quelqu’un d’autre et pas son ami, le jeune homme l’aurait probablement questionné davantage, mais là ce n’était pas du tout la même situation. Le télékinésiste avait fourni une réponse plus que satisfaisante et même si elle ne plaisait pas du tout à Antoine, il devait faire avec non ? Ce n’était pas comme s’il pouvait obliger Étienne à l’accompagner alors que ce dernier était allergique au chlore…

[E]nfin là n’était pas le plus important. Même si son ami était allergique au chlore et donc que c’était impossible de se rendre à la piscine avec lui, le super sauteur avait bien envie d’y aller un jour. C’était dommage puisqu’Étienne ne pourrait pas venir avec lui, mais il était important qu’il se fasse d’autres amis. Si les gens de l’institut étaient tous aussi sympathique que le télékinésiste ça allait être chouette comme endroit. Étrangement, le jeune homme doutait de ce qu’il venait de penser, après tout il y avait bel et bien des gens qui avaient voulu faire la peau à Étienne. Simplement en se rappelant ce fait, Antoine fronça les sourcils. C’était évident qu’il y allait avoir des idiots, mais il ne pouvait pas savoir à quel point. Mais bon, il fallait dire qu’il avait beaucoup plus de caractère que son ami et que si ces types recommençaient, il allait leur faire leur fête.

[S]oupirant à nouveau, le jeune homme se rappela qu’Étienne lui avait bel et bien demandé de ne pas s’en mêler. Décidant de respecter sa volonté, il avait dit qu’il ne s’en mêlerait pas autant suivre ce qu’il disait… Souriant en coin, il écouta ce que son ami lui disait. Ce n’était pas ce qu’il voulait dire ? Qu’est-ce que qu’il voulait dire alors ? Antoine eut sa réponse bien rapidement avec la suite de la réponse d’Étienne. Quelqu’un d’abordable, de chaleureux et d’enthousiaste ? Parlait-il vraiment de lui ? Malheureusement, malgré sa franchise, le super sauteur n’était pas exactement ce qu’il laissait voir, mais deux des qualités étaient véridiques selon lui. C'est-à-dire abordable et enthousiaste. Chaleureux fonctionnait moins avec lui, mais bon… Tout le monde n’était pas comme lui, ça c’était évident il était comme un dieu sur terre. Souriant davantage à cet idée, Antoine se dit que malgré tout son ami avait raison, ce n’était pas tout le monde qui se forçait comme lui… Il répondit donc à Étienne :

- C’est sur que personne n’est comme moi je suis Dieu ! Bon désolé, mais je ne te crois pas la dessus, tout le monde à un bon fond, ça c’est évident… -

[C]e n’était pas très étonnant, mais le jeune homme n’avait pas pu s’empêcher de dire un commentaire du genre. Après tout, c’était important de détendre ce genre de moment non ? Enfin ce n’était pas très important pour lui, tant que ça n’avait pas blessé Étienne avec sa phrase tout était correct. En entendant la question de son ami, il redressa la tête pour le regarder. Un endroit en particulier ? Malheureusement ce n’était pas le cas puisqu’il était nouveau. Néanmoins, Étienne devait surement connaitre un endroit qui lui plairait, non ? Il lui répondit en lui demandant :

- Malheureusement non… Je ne connais pas beaucoup l’institut. Mais toi tu dois connaitre un endroit sympa non ? -

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ATN
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Étienne avait été vraiment surpris des dernières paroles de Antoine, c'était comme de la cruauté découverte de la bouche d'un ange. Bien sûr, c'était très imagé et très poussé dans l'esprit du garçon, mais c'est ainsi qu'il réalisait ses déceptions lorsque l'on cherchait à ébranler sa foi. Pourtant il laissa cette phrase passer, ne releva pas ce qui était pour lui quelque chose d'immonde et se dit qu'il fallait pardonner et que tout le monde ne pouvait pas penser comme lui, c'était comme la claque qu'il s'était pris en cours de sciences, cela commençait et ça n'allait pas s'arrêter probablement jusqu'à ce que lui-même change d'avis sur la question...
Mais c'était une autre histoire, une autre affaire. Le garçon voulait maintenant présenter au jeune homme un endroit qu'il appréciait vraiment, il était peu sorti depuis son arrivée à Eitsu, mais ce jour où Sanzo était venu le chercher avait sûrement été un des plus beaux.
Antoine accepta de le suivre, cela fit plaisir au télékinésiste qui prit cela comme une forme de confiance et puis c'était une sorte d'échange, le jeune avait partagé sa passion, Étienne voulait partager l'endroit qu'il avait préféré à Eitsu, qui serait peut-être un point de rencontre pour les deux adolescents. Du moins cela ne pouvait que favoriser une bonne relation, à moins que Antoine soit vraiment aux antipodes du garçon pour ce qui était de leurs goûts, auquel cas ils se seraient juste trompés, l'un comme l'autre, sur cette idée d'amitié. Ce ne serait pas bien grave, juste décevant.
Et puis il fallait dire que cette idée de visite, de promenade dans le parc lui rendait sa bonne humeur. C'était toujours mieux que de parler de soi pendant de longues minutes. Il ne voulait pas s'apitoyer sur son sort, du moins pas devant un ami, il avait assez de son journal pour délivrer ses pensées. Surtout que le jeune homme semblait vraiment touché, déclarant qu'il lui prouverait qu'il avait raison. Étienne ne laissa échapper qu'un faible sourire pour ne pas envenimer la situation, il avait probablement fait une erreur en parlant si abruptement à Antoine...
Alors que les adolescents commençaient leur marche silencieuse, un cri s'éleva, il mit un moment avant de réaliser ce qu'il se passait, mais un frisson lui parcourut l'échine, comme un mauvais pressentiment. Il se retourna, cela venait du bâtiment, de l'institut, s'était-il passé quelque chose ? Il n'eut pas le temps de réfléchir que son avant-bras fut saisi par son ami, il eut un hoquet de surprise avant de comprendre que Antoine avait aussi entendu le cri et qu'il comptait bien voir ce qu'il s'était passé. Pourquoi son esprit lui demandait de partir ? De se défaire de l'emprise de Antoine et de fuir, de courir jusqu'à sa chambre, c'était étrange ce pressentiment qui ne le poussait pas à faire comme Antoine mais plutôt à aller le plus loin possible de cet endroit. Pourtant cette fois il se laissa traîner, jusqu'à se mettre à courir derrière Antoine pour éviter de se faire arracher le bras. Comment faisait-il pour avoir autant de courage ? Étienne profitait de ce parcours pour observer les personnes qui se dirigeaient vers le même endroit qu'eux, et d'ailleurs le garçon se demandait où ils se rendaient, il connaissait cet endroit parce qu'il avait fait le tour de l'institut plusieurs fois, mais ne savait pas ce qu'il se cachait dans les nombreuses pièces.
Les épaules du garçon devenaient douloureuses, Antoine voulait monter en haut des escaliers en se frayant un chemin, mais le garçon n'y parvenait pas, alors il finit par utiliser son pouvoir, plus ou moins consciemment, le chemin se libéra bien plus vite, comme si une aura autour de lui repoussait toute personne mis à part son ami.

Finalement, ils arrivèrent en haut, Étienne était stressé, fatigué, il voulait toujours fuir mais Antoine le tenait et il ne pouvait pas s'en aller de cette façon alors que le jeune homme semblait compter sur lui. Alors que le télékinésiste reprenait son souffle, le super sauteur semblait avoir fixé son attention sur quelque chose, ou quelqu'un. Le garçon releva la tête au moment où son ami lui lâcha le bras, remplaçant presque immédiatement l'espace libéré par la main de son ami par la sienne, massant doucement son avant-bras pour apaiser la douloureuse tension. C'est alors que lui-même remarqua une silhouette à l'écart des autres, qui venait de sortir d'une pièce. À l'écart ? Non, mise à l'écart, elle semblait désemparée, tellement seule... Mais, son visage baissé avait quelque chose de connu... Cette fille, oui il l'avait déjà croisé, elle l'avait aidé contre... Il n'eut pas le temps de croiser le regard de Chizu, Antoine se dirigea vers elle et intima à Étienne d'aller voir à l'intérieur. Et il y avait d'autres sortes de cris dans cette pièce, la panique, la colère, comme une sorte de bagarre.
Le garçon observa Antoine et Chizu s'en aller, se dégager de la foule, Étienne était seule, en quelque sorte face à lui-même, il devait choisir, agir enfin, maintenant, ou rester la personne faible qu'il avait toujours été... Ce serait peut-être la première et la dernière occasion qu'il aurait. Son cœur battait très fort, très durement, comme une punition qu'il n'agisse pas plus rapidement, il se sentait jusque dans ses doigts dans ses tempes. Le mutant soufflait plutôt que de respirer, il ne pouvait pas réellement faire autrement, il n'en pouvait plus tellement il était stressé, se perdait complètement. Le garçon serra ses poings, les voix se taisaient comme s'il devenait sourd.
Au final le couloir se désertait peu à peu, les gens n'avaient pas tout compris mais la dispute à l'intérieur de la pièce n'intéressait plus grand monde.
Étienne se dirigea vers la porte de cette pièce, ça sentait le cramé, une odeur infecte qui accentua encore ses battements de cœur.

"Bordel, qu'est-ce qu'on va faire maintenant ?"

"Cassons nous avant qu'un prof arrive, j'ai pas envie de me faire virer !"

"Tu crois qu'on a envie nous ?"

"Et lui ?"

"On s'en tape, on se casse !"

"T'es fou on va pas le laisser seul il va crever !"

Étienne entra alors, lentement, les regards se dirigèrent vers lui, pas vraiment de façon amicale... Le garçon tremblait, il ne voyait pas le visage de la personne étendue sur le sol, par contre, concernant les personnes présentes, une jeune fille et trois garçons, il n'avait pas franchement envie de les connaître, et d'ailleurs trois d'entre eux ne lui étaient pas inconnu... Et inversement.

"Mais c'est le petit Étienne, toujours là quand on a besoin de lui !"

S'ensuivit un amical coup de poing dans le ventre pour lui présenter l'autre personne qui comme lui semblait avoir envie de faire une petite sieste. Il put ainsi reconnaître son professeur de biologie, Kiryu Oroshi, qui n'avait pas l'air en forme. Pris de panique, le garçon se releva presque aussitôt qu'il eut rencontré sa nouvelle amie le sol.

"Qu'est-ce que vous lui avez fait ?"

"Du calme, c'est pas nous, il s'est fait ça tout seul, maintenant, tu vas faire la nounou, OK ?"

"Ouais bonne idée ils sont assez cons pour s'en sortir."

"Vite !"

Après des adieux charmants, la coutume étant de prendre les plus petits que soit par le col, de lui redonner le coup de poing d'accueil avant de se séparer avec un coup de pied placé au même endroit qui permet de se dire au revoir sans trop de heurs.
Sauf pour la personne qui reste bien sûr, puisqu'elle doit se prendre un mur pour interrompre la déchirante cérémonie des "au revoir", ponctuées cette fois-ci par quelques crachats.

"Pardon, c'était le plus facile." dit une voix féminine avant de s'échapper de la même façon que les autres.

Étienne répondit en toussant, pour le coup, il n'avait plus peur, ni mal. Mais quelque chose de plus fort l'aida à se relever. En fait, il n'avait jamais été mis devant le fait accompli. Kiryu était une des personnes qu'il ne pouvait qu'apprécier, même s'il avait été un peu étrange, il l'avait aidé à ouvrir les yeux et lui avait témoigné sa sympathie, c'était déjà énorme pour le garçon qui n'avait jamais eu autant de preuves d'affection depuis son arrivée à l'institut.

"Professor! Monsieur Oroshi !"

Étienne n'eut pas de réponse, mais il put s'approcher assez pour s'apercevoir que c'était normal qu'il ne puisse pas répondre, Kiryu était bien inconscient et non pas simplement endormi, et son visage tuméfié expliquait en quelque sorte la cause. Le garçon se demanda quoi faire, il n'avait jamais eu d'enseignement pour ce genre de choses, pas de cours de secourisme. Dans son monde, Dieu seul décidait.
Il posa son index et son majeur sur le cou du jeune homme et mit sa main au-dessus de sa bouche et son nez. Son coeur battait, Kiryu respirait. Il fallait l'emmener ailleurs, à une infirmerie, à un docteur... Le garçon sortit de la pièce pour chercher de l'aide, mais ne vit personne, les couloirs étaient déserts, le calme après la tempête.
Le garçon avait du mal à tenir debout, mais n'en était pas réellement conscient, peut-être était-ce ça le courage, ne plus penser à soi mais bien aux autres... Avant tout aux autres.

"If I'll not save you it will be God." [Si ce n'est pas moi qui te sauvera ce sera Dieu.]

C'était une promesse faite au jeune homme, plus âgé, plus grand, plus lourd que lui. Peu importait. Étienne se mit à genoux, à côté de lui et pria avant que son pouvoir agisse en élevant le corps de Kiryu à quelques centimètres à peine du sol. Cela ne pouvait pas durer, Étienne le savait, il n'était pas assez puissant, alors il se servit de son pouvoir pour mettre Kiryu sur son dos le plus délicatement possible. Ainsi il n'userait pas trop vite ses forces.
Le télékinésiste sortit de la salle, ça aurait pu être comique de voir un garçon de seize ans en porter un de dix-neuf ans, faisant trois têtes de plus que lui. Mais cela n'avait rien de drôle, c'était tragique.
Le mutant ne savait même pas où aller, mais avançait.

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Chizu
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Le jeune homme qui l'attirait dans un lieu à part, Chizu ne le connaissait pas. Elle n'avait aucune idée de son identité. C'était joli d'être membre du comité de Discipline sauf que cela ne changeait rien au fait quelle était tout sauf assidue aux cours. La plupart des élèves appartenaient aux bons éléments et il n'y avait pas de raisons pour qu'ils soient à présenter aux autorités compétentes de l'institution. Ce garçon devait faire partie de cette communauté, ce n'était pas une mauvaise chose, au contraire, un tel comportement permettait de réussir plus facilement dans la vie. Rien de mieux que de mettre en avant le travail et la bonne conduite pour se faire une place au sein d'une population qui désirait la perfection au point d'exclure leur propre semblable trop différent. En seize ans d'existence, la blonde avait évité de prendre le rôle de gentille, préférant les bagarres, l'imaginaire de ses œuvres aux cours donné par des professeurs. Voilà pourquoi elle ne se souvenait pas de cet inconnu.

Néanmoins, elle l'avait suivi sans hésitation pour la raison idiote qu'elle n'arrivait plus à penser correctement. Ses idées étaient mélangés aux souvenirs chaotiques de Kiryu et de sa propre détresse face au meurtre de l'unique personne résidant dans son cœur. Chizu devait faire un effort surhumain pour adopter la même allure de marche que le garçon en dépit de la vitesse réduite. Elle risqua plus d'une fois de trébucher sur le carrelage du couloir ainsi que dans la pièce où ils venaient d'entrer. A l'intérieure, la lumière était plus abondante et le flot d'aura provenant de la fenêtre sorti la blonde de sa torpeur pour l'aveugler à moitié. Lentement, elle se tourna vers son accompagnateur sans dire un seul mot. Dans un état proche du droguée en plein trip, la jeune fille ne comprenait pas totalement ce qu'il était en train de lui demander. Sa voix s'était comme multipliée pour former un silot de mot quasi indescriptible. De plus , toutes les pensées du membre du Comité se tournaient vers le Directeur du Conseil.

En revoyant ce corps livide étendu sur le sol sans, inerte, sans vie. Son si beau visage tuméfié et ne possédant plus cette expression d'autosuffisance mêlée à de la gentillesse pure. A présent, il ne pourrait plus rien exprimer et à cette idée, Chizu poussa un geignement de désespoir pour se cacher le visage avec ses mains. S'en suivit aussitôt des pleurs de lamentations qui prenaient de l'ampleur au fur et à mesure qu'elle émergeait dans la réalité. L'automate répondant aux ordres de son maître le corps n'existait plus, il n'y avait plus qu'une enfant en larme.

« J'ai juste voulu...ce n'était qu'un peu d'aide, rien qu'une main... » Ses épaules tressautaient à une vitesse impressionnante poussés par des sanglots qui déchiraient son pauvre cœur fatiguée de sa longue insomnie. « Je n'ai jamais voulu lui faire de mal...Comment je le pourrais? Une fille amoureuse ne veut que le bien de celui qu'elle aime... »

Tout pris une teinte plus claire! La cause n'était autre qu'elle, son pouvoir ou plutôt sa malédiction. Si Kiryu ne vivait plus c'était uniquement de sa faute à elle et à sa bêtise. Elle venait par un oubli majeur de réduire au silence la seule personne capable de lui voler son cours. La fatigue n'était en rien dans tout cela, elle était un assassin avec son corps. Alors qu'elle avait cru pouvoir être normale, elle avait omis son pouvoir. Par égoïsme afin d'avoir la possibilité de toucher la peau si douce et maintenant si froide du directeur couché dans le bureau. Les mains posés sur sa poitrine pendant que ses doigts s'enfonçaient dans le tissus de la chemise, Chizu sentait monté en elle une haine colossale envers sa propre personne. A tel point que son visage fut déformé par ce ressentiment et sans le savoir,elle reculait de quelques pat pour mettre à l'abri l'inconnu de ce qu'elle était: un monstre.

« Il ne faut pas me toucher...Il ne faut pas... »

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Antoine
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[A]ntoine ne savait pas du tout l’identité de la personne qu’il aidait, mais ça ne changeait rien au fait que pour une fois, il devait se forcer pour aider quelqu’un. C’était clair, même pour lui qu’il y avait quelque chose de pas normal, il avait vaguement vu quelqu’un d’étendu sur le sol. Il n’en était peut-être pas certain, mais quand même s’il y avait vraiment quelqu’un d’inconscient il devait comprendre pourquoi. Le jeune homme n’était pas un altruiste dans l’âme et se fichait complètement des autres, mais bizarrement il se sentait un peu obligé d’aider cette fille. Peut-être était-ce parce qu’elle était vraiment dans un piteux état ? La raison ne l’importait pas vraiment dans le fond puisque le résultat était le même, il était maintenant en train de l’aider. À vrai dire, il n’était pas vraiment certain de l’aide qu’il lui apportait, mais en même temps il ne fallait pas trop espérer du super sauteur. Malgré le fait qu’il allait sur ses 16 ans et demi, il était encore très, mais très immature… Il voulait juste l’éloigner de ce qu’il pourrait qualifier de « la scène du crime ». C’était probablement ce qu’il pouvait faire de mieux non ? Antoine doutait de ce qu’il pensait, mais bon il ne fallait pas trop en demander à son cerveau. Ce genre de situation ne lui était jamais arrivé et dans le fond c’était surement mieux comme ça. Il serait le genre qui dirait des conneries et donc il devait se retenir devant cette fille. Son état semblait sérieux donc il devait essayer de comprendre ce qui se passait, mais sans l’ébranler mentalement. La psychologie ce n’était pas son fort donc il devait faire un effort supplémentaire. Décidant que l’endroit n’était pas trop pire il s’arrêta pour permettre à la fille de reprendre tranquillement ses esprits, il ne comptait pas la presser…

[S]e retournant vers elle pour écouter sa palpitante réponse, Antoine se doutait qu’il allait être dans un sens très surpris. Il ne savait rien de cette fille donc ça allait être bizarre… Mais en même temps il fallait bien que quelqu’un pour l’aider puisque tous les autres semblaient la considérer comme un monstre… Il écouta donc en silence, tentant de démontrer le plus d’intérêt possible. Contrairement à ce qu’il avait cru elle l’avait drôlement suivit facilement… Enfin ce n’était pas très important pour le moment… Un peu d’aide ? Il ne savait pas quoi faire pour la réconforter ça n’avait jamais été son truc… Il comprit que c’était vraiment elle qui avait blessé le type qui était à terre. Comment avait-elle fait ? Il chassa cette question, ça n’allait surement pas aider la situation… Le jeune homme ne comprenait peut-être rien à la situation, mais surement que le type se rétablirait avec le temps. Il dit donc en essayant de prendre une voix apaisante et assurée :

- Il va s’en sortir. Il m’a l’air d’un type fort. Et Étienne s’occupe de lui en ce moment. -

[C]e fut le mieux qu’il trouva à lui dire. Ce n’était pas comme s’il pouvait comprendre ce que c’était l’amour… Enfin il garda un sourire qui essayait d’être rassurant et s’approcha un peu. Il ne savait pas si elle lui permettrait de lui faire un câlin réparateur, mais il eut sa réponse bien rapidement. Il sursauta en entendant la voix de la fille lui dire qu’il ne fallait pas qu’il la touche. Néanmoins il respecta l’avertissement. Retirant sa veste de basketball, il la déposa sur les épaules de la fille et l’invita à s’assoir sur une chaise qu’il y avait près d’eux. Antoine dit finalement pour la rassurer encore une fois, mais aussi pour mieux comprendre la situation :

- Pourquoi ne m’explique-tu pas ce qui s’est passé ? Je pourrais peut-être essayer d’aider après. -

[FIN]