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 Surprise... [Sanzo]

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Étienne Ellardice
Télékinésiste / Elève
Étienne Ellardice


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MessageSujet: Surprise... [Sanzo]   Surprise... [Sanzo] EmptyMer 2 Sep - 17:13

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Que se passait-il ? Pourquoi était-ce si difficile ? Pourquoi était-ce si horrible ? Le garçon pleurait toute les larmes de son corps, il ne se retenait plus, chacun de ses pitoyables sanglots était comme une flèche plantée en plein cœur. Il suffoquait, il n'en pouvait plus, il voulait être libéré de cette tristesse immense qui l'avait envahie.
Malgré tout, Étienne l'acceptait. Oui, il devait souffrir, pour ce qu'il avait fait dans le passé et le fait qu'il soit encore en vie. Il devait être seul et triste. Alors il s'attendait à des adieux, il imaginait que Sanzo le mettrait à la porte en soupirant, après avoir vu son spectacle des plus laids.

L'adolescent ressassait tout dans son esprit. Comment avait-il pu en arriver là ? Comment tout cela s'était passé ? Son amant était-il vraiment ainsi ? Non... Il l'avait découvert si doux, si gentil avec lui... Pourquoi il ne ressentait plus cette aura protectrice en se trouvant près de lui ? Pourquoi tout semblait flou maintenant ? Avait-il rêvé ? S'était-il créé un autre Sanzo, différent du réel ?
Étienne eut soudain l'impression d'avoir été utiliser, la haine se mélangea à ses larmes de souffrance, la confiance... Il ne devait plus croire en l'homme, et les animaux n'étaient pas mieux. Non, chacun essayait de tirer profit de lui. Oui, maintenant qu'il était arrivé à la plus haute place de l'institution, pourquoi aurait-il besoin d'un gamin comme lui, si ce n'est pour assouvir des envies ?
Tout était tellement clair à présent, mais pourtant, s'il s'avérait que c'était le cas, Etienne savait bien qu'il ne pourrait jamais lui en vouloir. L'amour le berçait et choisissait pour lui.
Dans un nouveau sanglot, le garçon dût contrôler son pouvoir pour ne pas se blesser. Mutant... Il jouait contre lui-même et n'avait pas d'allié, ou plus. Ses yeux pleins de larmes se levèrent vers l'homme qui était sa vie. Il essaya de comprendre, de ne pas juger, de montrer sa présence, mais tout cela devait être tellement dérisoire vis-à-vis de ce qu'il se passait dans le cerveau de Sanzo...

Autrefois pudique, il n'essayait même plus de se retenir, il était malheureux, si son professeur ne voulait plus de lui alors il partirait, irait se rendre, c'est ce qui était sorti de leurs dernières discussions. Ce n'était pas un ultimatum, seulement une condition. Étienne ne voulait pas vivre sans son amant et de la même façon ne le pouvait pas. Alors si quelque chose de regrettable arrivait, il disparaîtrait.

Le garçon ne sut rien dire de plus, c'était trop dur à présent pour lui de bien articuler ses pensées, de leur donner un sens. Il pleurait comme pleure un enfant, Étienne était triste alors manifestait sa tristesse, jusqu'à ce qu'on le jette dehors ou qu'on le console. Véritablement, il n'avait jamais pleuré avec une telle intensité, si bruyamment. Son cerveau lui dictait que tout était fini, qu'il valait mieux arrêter maintenant, mais son cœur lui demandait de rester encore et encore, de prendre San dans ses bras, de le couvrir de baiser jusqu'à ce qu'il lui témoigne son amour... Mais le petit brun était maintenant immobile, sa tête étant retombée, il était assis sur le sol et essayait d'avoir un air le moins pitoyable possible. Ses poings étaient serrés et sa main gauche tirait sur son t-shirt afin qu'il ne s'étouffe pas si jamais la pression de son pouvoir devenait trop forte... Penser à ce genre de choses à un moment pareil... Le garçon était réellement un mutant et se faisait peur.

Doucement, il se mit à hoqueter, cela ne calma pas sa respiration mais il perdit moins la face, comme si cela le ramenait à la réalité. Alors il sentit Sanzo s'écrouler devant lui, ses cris, ses sanglots se stoppèrent immédiatement. Le garçon attendait la sentence, se demandant ce que le jeune homme pourrait faire de lui... Il avait envie de terminer dans les bras de cet homme, qui était d'ores et déjà devenu un superbe loup d'un blanc uni.
Étienne resta en admiration devant lui, le regardant avec une timidité exagérée. Les crocs du loup étaient figés, ainsi que le regard sévère qu'il possédait. Le garçon cessa alors de pleurer. Quelque part, il avait eu ce qu'il voulait, il avait retrouvé le loup qui lui manquait temps. Et tant pis si c'était pour supporter de mauvaises choses venant de lui, tant pis si c'était ce loup qui lui demandait de s'en aller. Car Étienne savait que ce loup était en fait le plus doux des amants. Celui dont il était éperdument amoureux, et peu importait s'il se trompait ou s'il ratait sa vie. Il se sentait tellement heureux quand il pouvait l'observer, le toucher, le caresser...
Bientôt, le loup s'allongea contre lui, posant sa tête contre une cuisse du garçon. Une ultime larme coula et se confondit aux poils du magnifique loup. Le garçon ne bougeait plus, n'osait presque plus respirer. Puis il vit le regard de l'Ôkami empli de tristesse, il entendit la voix lointaine de Sanzo s'exprimer de façon formidable à travers les organes du loup. Le pardonner...

Savait-il seulement ce que le garçon ressentait ? Savait-il ce qu'était sa tristesse à ce moment-là ? Le désespoir qu'il avait eu de ne plus jamais pouvoir profiter de Sanzo... Mais tout cela était tellement insignifiant par rapport à une attention de l'homme-loup, une caresse, un baiser volé même... Savait-il seulement que Étienne Ellardice était en vie grâce, par et pour Sanzo Kichigai ?

Le garçon prit une grande inspiration, il était apaisé. Doucement, lentement, ses deux mains évoluaient sur le pelage doux, dans le sens du poil, ses mains allaient et venaient le long de son dos, de son ventre... Le garçon attentionné observait les yeux du loup cligner, se fermer puis s'ouvrir très lentement, signe de grande fatigue. Alors cela le rendit triste, il se sermonna intérieurement, il aurait tellement dû prendre soin de lui...

« C'est à moi de me faire pardonner... »

C'était sorti tout seul, comme une évidence, il avait renchéri pour que la culpabilité qu'il ressentait à ce moment-là, disparaisse... Il voulait que tout aille mieux, que le loup lui offre un de ses sourires effrayants pour les autres mais beaux pour l'adolescent. Il aurait voulu voir dans ses yeux d'or l'étincelle de la joie, il aurait voulu pouvoir le prendre dans ses bras et se cramponner à ses poils comme il le fait quand il a besoin d'être rassuré.
Mais Sanzo se leva alors très lentement. Étienne eut un pincement au cœur. Peut-être que Sanzo ne voulait pas les mêmes choses que lui, peut-être que le garçon ne l'apaisait pas comme avant...


« Tu vas bien ? Je suis là... »


Il lui caressa encore une fois le flanc mais le loup se dirigeait péniblement vers le lit.


« Dis, je peux dormir avec... »


Étienne n'alla pas au bout de sa phrase comme le loup n'alla pas au bout de son chemin. Il s'étala par terre, épisode terrifiant pour le garçon qui ne s'attendait pas du tout à voir Sanzo si faible. Il accourut pour examiner le loup, il semblait tout simplement dormir, les yeux du garçon versèrent quelques larmes, il avait tellement eu peur que ce soit autre chose...

Le garçon pensa mettre le loup sur le lit, mais ignorait comment le porter... Il n'eut cependant qu'à attendre quelques secondes pour que le loup redevienne homme, inexplicablement. Alors il s'aida de son pouvoir pour mettre San dans le lit, il avait les yeux tirés et était tellement pâle... Étienne soupira, triste de ne rien pouvoir faire pour celui qu'il aimait, alors il s'occupa de lui. Le garçon retira les vêtements de son amant en rougissant, avant de le couvrir des draps et d'une couverture, il l'installa le plus confortablement possible dans le lit et le veilla plusieurs minutes. Bientôt, retirant ses chaussures, il finit par s'allonger à ses côtés pour réchauffer son corps si froid, s'approchant de lui sans le coller, n'osant pas trop le toucher mais tentant d'offrir une présence apaisante.

L'adolescent s'assoupissait, ses yeux se fermaient lentement, mais il ne voulait pas dormir. Il avait l'impression de devoir veiller sur Sanzo. Il n'était certes pas malade mais sa fatigue était inquiétante pour lui... Alors il se releva, bordant à nouveau l'homme pour que la chaleur soit gardée. Étienne s'étira et regarda par la fenêtre, il faisait nuit noire dehors, cela montrait que l'heure devait être très avancée. Il observa la pièce, elle avait été débarrassée des vêtements mais plusieurs feuilles trainaient tout de même. Alors il fit un grand rangement, commençant par classer le bureau, ne faisant pas attention à ce qui ne le regardait pas, ayant un pincement chaque fois qu'il pouvait lire le nom « Dellane » sur les feuilles administratives.
Bientôt, le garçon se mit à pleurer, en silence. Il s'en voulait tellement d'avoir agressé son amant pour un si bête détail. Après tout que savait-il de sa vie avant ? Et puis peut-être que cette Sophie le rendait heureux... Sophie Dellane, le premier amour de celui qui était sa vie... C'était trop bête de tout sacrifier pour elle, elle qui était morte à présent...
Le télékinésiste effaça ses larmes d'un geste de la main et poursuivit sa tâche, alors que ses joues se recouvraient à nouveau d'une eau salée.
Il classa les feuilles de Sanzo, en faisant un minimum de bruit. Parfois il arrêtait pour aller entendre la douce respiration de l'homme.

Sans s'en rendre compte, le garçon devenait adulte, à tel point qu'il réagissait comme tel. Il n'eut pas à dormir cette nuit là, il la passa à rendre la pièce du métamorphe la plus agréable possible. Il nettoya tant bien que mal la salle de bain, puis s'assit par terre, sa tête à hauteur de celle de son amant. Qu'il était beau, si calme, si serein... Le garçon se releva puis commença à masser le crâne de Sanzo, les muscles de celui-ci semblèrent se tendre puis se détendre, il poussa un soupir, Étienne déposa un baiser sur le front de l'homme avant de sourire.

Le garçon s'occupa du reste de la pièce, la grande armoire surtout, qui était pleine de vêtements posés dans tous les sens, il avait ouvert les tiroirs des bureaux mais ne voulait pas regarder ce qu'il y avait dedans sans qu'on ne l'y invite.
La nuit passa rapidement, vers cinq heures du matin le garçon consultait les livres que Sanzo possédait, tous semblaient très intéressant mais tellement loin de tout ce qu'il avait pu lire avant...
Alors il les reposa, les remettant bien à leurs places comme s'il s'agissait de reliques...


"Tous les deux nous sommes opposés, par toute chose... "


C'était vrai... Le garçon soupira...
Le soleil commença à pointer le bout de son nez, loin, à l'horizon. La forêt. Étienne la regardait avec attention puis observa Sanzo qui dormait. Peut-être pourrait-il finalement faire quelque chose de spécial pour lui... Le garçon réfléchit. L'été permettait aux élèves de l'institution d'avoir certains privilèges qu'ils n'auraient pas en tant normal, s'il prévoyait cela assez tôt ça irait...
Bien. Le garçon prit son carnet qui lui servait de journal ainsi que son stylo, il écrit quelques lignes pour son amant et alla dans la salle de bain pour arracher la page sans le déranger. Il plia puis posa le papier sur l'oreiller sur lequel il dormait habituellement.

Spoiler:

Il jeta un œil encore une fois son professeur endormi et se mit à rougir en s'apercevant qu'il observer intensément ses lèvres, il secoua la tête et eut un sourire dû à la satisfaction du devoir accompli, en regardant la pièce parfaitement rangée.
Il était temps de partir. Le jeune mutant ouvrit la porte sans faire de bruit, la referma à clef et passa la clef sous la porte pour que Sanzo puisse la récupérer à tout moment.


Dernière édition par Étienne Ellardice le Jeu 3 Sep - 16:37, édité 3 fois
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Étienne Ellardice
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MessageSujet: Re: Surprise... [Sanzo]   Surprise... [Sanzo] EmptyMer 2 Sep - 21:34

Ensuite, le télékinésiste fila jusqu'à son dortoir, descendant l'escalier en colimaçon pour rejoindre un autre escalier qui menait aux chambres des élèves. Il gardait un petit sourire aux lèvres mais aussi un pincement au cœur. Sanzo l'aimait-il ? Le garçon le saurait bien assez tôt après tout... Il devait lui offrir une belle journée, que ce soit près ou loin de lui. L'important était qu'il soit heureux.
Étienne rassembla quelques affaires, prenant son sac, une couverture et son carnet, il posa le tout près de la porte et alla chercher des vêtements ainsi qu'un gant et une serviette, il entendit Antoine grogner et s'excusa, avant de sortir.
Il prit une douche, se savonnant des pieds à la tête, profitant de la présence d'un shampooing dans la douche pour se laver les cheveux. Son corps semblait différent par rapport à ses débuts dans cet institut, cela allait faire presque un an maintenant... Le garçon passa ses doigts là où une longue cicatrice devrait se trouver... C'était encore douloureux et il était persuadé que Sheitan en avait fait exprès... Il aurait d'ailleurs bientôt un nouveau rendez-vous avec lui... Il se sacrifiait totalement en acceptant ses sévices...
Le petit monstre sortit de la douche et enfila ses vêtements, aujourd'hui il avait la chance d'avoir un pantalon plutôt basique, un jean bleu clair en fait, mais complètement délavé et usé, il avait aussi un t-shirt beige avec un serpent dans le dos. Étienne soupira puis enfila sa veste marron par dessus le tout. Il admira son reflet dans le miroir et enleva immédiatement sa veste. Même si il était ridicule, ce n'était peut-être pas obligatoire de pousser le vice jusqu'au bout. Pour ce jour particulièrement, le garçon fit attention à lui, à ce qu'il dégageait, à la tête qu'il avait. Il fit un sourire à son reflet puis le salua de la main gauche, il se 'coiffa' en passant une main dans ses cheveux encore un peu humides. Ça irait. Il ne devait pas avoir peur de Sanzo...
Il rentra dans la chambre mis ses affaires de la veille au sale, ainsi que sa veste sur son lit, et sortit de la pièce avec son sac en main. La journée promettait d'être chaude et ensoleillée, alors de toute façon ce n'était probablement pas la peine de prendre une veste.

Le garçon marcha vite dans les couloirs, son sac à dos ballotait à un rythme régulier contre son dos. Il prit la direction du self et entra par la petite porte de la cuisine.


« Bonjour, je voudrais un panier de pique-nique pour deux personnes s'il vous plait. »

« Les voilà. »

La rapidité de la jeune femme était étonnante, mais bien moins que sa capacité, elle avait apparemment le pouvoir d'étirer ses membres... Chose qui devait être plutôt utile lorsqu'on a beaucoup de choses à faire. Étienne essaya de cacher sa surprise par un sourire. Ils avaient prévu que plusieurs élèves planifient des sorties pour la journée vu le nombre de paniers repas présents dans la pièce...
Car oui, les repas de l'institution pendant l'été étaient libres, comme beaucoup de choses, il y avait des jeux prévus dans le parc, des cours de rattrapages aussi, quelques soirées spéciales... À vrai dire quand Étienne réalisa que c'était Sanzo qui avait orchestré tout cela, il se sentit à la fois fier d'être aimé par une telle personne et plein d'admiration pour cet homme à qui il avait reproché tant de choses...


« Merci beaucoup madame. »

Le garçon jeta un coup d'œil à l'horloge de la cuisine et sourit. 9h30 : il avait tout le temps qu'il fallait. Il prit le panier à provisions qui contenait probablement bien trop de choses pour deux personnes et commença à marcher en direction de la sortie.
Et, tout en marchant, se refit la scène de la nuit passée... Comme il s'était senti seul alors que son protecteur était en face de lui, assis dans son fauteuil, pourquoi Sanzo avait réagi comme ça ? Étienne avait sûrement été dur avec lui mais il s'attendait à ce que l'homme lui empoigne le bras pour le serrer contre lui.


«... les élèves travaillent plus que nous, je ne fais que remplir des formulaires administratifs ou autre, vous êtes l'avenir et j'aimerais que tu deviennes professeur ensuite, que tu apprennes à d'autres, que nous ne soyons pas pris au dépourvu. Et puis même ta télékinésie sera utile, elle l'est déjà. »

Et pourtant Étienne se sentait tellement inutile...Il ne maîtrisait pas souvent son pouvoir, il fluctuait selon son humeur, parfois selon ses besoins, c'était souvent impossible à gérer et par la même occasion très dangereux... Comment pouvait-il être amené à penser qu'il apprendrait un jour à d'autres ? Il était tellement dépassé... Et puis... Est-ce que cela voudrait dire qu'ils ne quitteraient jamais cette institution ? Ce n'était pas tant que l'idée était déplaisante mais elle lui faisait peur... Peut-être devrait-il songer à changer d'identité après sa majorité... Il devait profiter du fait qu'en France il puisse être majeur à dix-huit ans... Seulement... Était-il français ? Il n'avait pas pris ses papiers et ne se souvenait pas avoir eu quelque chose certifiant qu'il ait la double nationalité...
Arrivant dehors, l'adolescent prit peur. Et si on l'arrêtait ? Là, juste avant qu'il ne prépare leur déjeuner ? Il avait tué un homme, n'avait pas de papier, tout était contre lui...
Étienne dût se calmer, la peur l'empêcha de sortir pendant quelques minutes, le temps qu'il se dise que l'institution était bien cachée, qu'il devait y avoir des solutions pour lui...

Finalement il réussit à sortir et suivit un chemin qui était resté gravé dans sa mémoire. Le chemin de terre était poussiéreux, le sol était sec, le soleil brillait et le ciel était parfaitement dégagé. Le mutant sourit quand il arriva enfin à la lisière de la forêt.


« C'est ici que Sanzo se sent le mieux. »

Il n'avait de cesse de se répéter cette phrase pour profiter encore plus des odeurs, des sons, de tout ce qui se dégageait du bois et aussi pour se rassurer. Alors il pénétra dans la forêt, faisant attention au moindre de ses pas. Il finit par trouver un endroit calme, plat, entouré comme partout des arbres apaisants.
Il installa la couverture, espérant de ne pas se faire gronder parce qu'il avait pris celle de sa chambre. Le garçon ouvrit son sac et regarda ce qu'on lui avait donné, ses prédictions sur le trop plein de nourriture étaient fondées. Il y avait plusieurs petits sandwichs, du fromage (en portions industrielles), des petits pains, des fruits et même des biscuits. Et plus fort que tout : cela avait l'air délicieux. Il disposa le tout sur la couverture, ainsi que des bouteilles d'eau, le tout serait gardé au frais grâce aux arbres. Son ventre se mit à grogner, demanda au mutant de lui donner immédiatement de la nourriture. Mais il n'en était pas question. Il devait attendre Sanzo.

Ce qu'il alla faire. Il sortit de la forêt et retourna vers le petit chemin. Il s'allongea sur le sol et se mit à rêver, tout était si calme... Il ne lui en fallut pas plus pour qu'il s'endorme doucement. Ce fut le soleil qui le réveilla, chauffant doucement sa peau. Combien de temps avait-il pu dormir ? Le soleil était juste au-dessus de sa tête... Midi ? Déjà ?
Le garçon eut du mal à se relever, à se réveiller, mais la pensée que Sanzo allait bientôt arriver le remit en forme.
Le mutant se leva puis se mit à jouer à contrôler les quelques cailloux présents sur le chemin, jusqu'à ce que des bruits de pas se fassent entendre. Il sourit et appela son amour, avant de marcher dans sa direction, s'arrêtant à quelques pas de lui, attendant de voir sa réaction, souriant de toutes ses dents.


« Je suis heureux que tu sois venu. »
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Sanzo Kichigai
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MessageSujet: Re: Surprise... [Sanzo]   Surprise... [Sanzo] EmptySam 5 Sep - 12:05

En traversant le sentier de terre encore humide de la rosée du matin, San se remémorait en foulant de ses pattes agiles de loup le sol déformable les premières métamorphoses de son corps. C'était quand? Cela devait faire un paquet d'années, une bonne dizaine. Sanzo se souvenait surtout du fait qu'il rêvait d'un loup blanc majestueux à l'allure ténébreuse et mystique, le genre de créature qui couperait le souffle à un membre des forces spéciales d'intervention. Il se remémorait ce grand animal parcourant d'immenses distances près de chez lui, tout cela dans le pays de Morphée, il se penchait dans les souvenirs du reflet qu'avait ce grand canidé au dessus de l'eau éclairée par la lune. Il se souvint ensuite de la première confrontation avec la réalité.

Réveil tardif, lit plus grand que d'habitude, le petit Kichigai fils d'une famille d'émigrés modèles, père faisant nombreux plats typiques asiatiques, que leur fils détestait d'ailleurs, Sanzo avait rayé sa génitrice de sa vie et donc les souvenirs qui allaient avec. Elle n'était qu'une porteuse, celle qui mit au monde l'engeance du père. Celle qui mit au monde un être encore plus perdu que la majorité des nouveaux vivants de ce monde. Ce matin là donc, Sanzo n'était pas très excité comme à l'accoutumée, il se leva péniblement sans rien comprendre à ses mouvements saccadés, sortit des draps et quand il arriva devant la porte il remarqua enfin qu'il devait lui manquait presque un mètre avant de pouvoir atteindre la poignée. Image horrible, sortie des cauchemars du pire réalisateur de science-fiction au monde. Même un écrivain talentueux n'aurait put décrire ce que ressentait l'adolescent de l'époque à ce moment. Moment où il déchira son corps pour reprendre forme humain, moment où la douleur de la transformation était étrangère pour lui. Moment où tout s'arrêtait et où le monde semblait impuissant face à ce qu'il ressentait en plus de l'incompréhension. Le petit Ôkami alors âgé d'un chiffre inférieur à la vingtaine criait de douleur en la langue universelle. Son visage prenait toute sorte d'expressions, de formes et de couleurs, ses cheveux blancs poussaient dans le dos sans qu'il le voit. Ses pattes recouvraient l'apparence de bras, coudes et genoux au fur et à mesure mais son état de novice en tant que mutant le faisait se modifier à répétitions. Changeant d'état à maintes reprises, il tomba dans un léger sommeil d'épuisement et de stupeur.

Le lendemain était pour lui tout à fait normal, comme l'après rêve. Mais il savait au fond de lui que tout ceci était réel. Son dos marqué désormais d'une grande balafre cicatrisée lui rappelle la période où la transformation était telle une mue. Douloureuse seconde peau qu'il ne savait comment considérer. Ses instincts de prédateurs devinrent de plus en plus développés, l'envie de chasser, se cacher, se battre, flairer ce qu'il allait manger au repas du midi comme du soir, partir à l'aventure en pleine nature devenaient monnaie courante dans la vie du jeune homme. C'était comme faire l'amour pour la première fois, ça ne change pas le comportement de la majorité des gens au départ mais sur le long terme, cela se remarque. D'ailleurs Sanzo n'eut de rapports intimes que très tard, ayant peur à outrance de se transformer lors d'émotions vives, il évitait toute forme de relation trop extrême, l'amour et l'amitié en faisait partie. C'était d'ailleurs pour cela que la veille il s'était changé en loup sans le vouloir et que sa voix intérieur lui avait crié de mettre un terme à ses souffrances en plantant ses crocs dans la peau voluptueuse du coup d'Étienne. C'était stupide, mais l'animal réagit mieux que l'homme parfois, des fois il a tord, mais rarement. Pour régler un problème il suffit d'en supprimer la cause. Mais là le loup qui était enfoui sous l'enveloppe charnelle de l'homme aux cheveux blancs dans le vent s'était trompé de cible. Il suffisait d'une corde, une défenestration ou une noyade pour effacer les problèmes d'un coup. Lâcheté, mais libération. Les problèmes auraient étés refilés à quelqu'un d'autre.

C'était peut-être cela qu'avait décidé l'ancien directeur, un suicide à cause du travail ou d'une peine enfouie sous la poitrine qui commence, de son acide concentrique, à faire fondre la cage thoracique en attaquant le cœur. Après tout non, on pouvait être heureux en ayant des responsabilités, c'était ça être un homme. Mais le bonheur n'existe pas, ou alors uniquement dans les lectures oniriques du diable qu'il devenait, dans son monde inventé de toutes pièces par son esprit chevaleresque, vivant entre deux pages de Molière, idéalisant son quotidien comme un chapitre théâtral. Le travail le plus important au monde après devenir parent c'est de s'assumer pleinement. C'était un poste à pourvoir dans la petite tête recouverte de peau fatiguée qui appartenait au directeur. Le professeur avait besoin de quelqu'un et ce quelqu'un l'appelait au loin, de sa voix qui résonnait comme le fracas de la foule acclamant le plus grand des présidents, comme les cloches sonnant le plus beau des mariages.

Qu'avait-il lui même ressenti lors des bouleversements de son corps? Était-il lui aussi en train de se souvenir de cela? Non, Étienne contrairement à Sanzo ne pensait qu'à l'autre. Il ne pensait pas à sa petite personne en permanence. Le regret est un sentiment tellement vaste, et là il semblait ineffaçable. Le regret d'avoir prononcé des mots qu'il ne voulait pas entendre et pourtant il voulait tout lui dire, mais c'était égoïste, de se plaindre et lui montrer qu'il était faible. Étienne devenait mûr beaucoup plus rapidement que l'était le professeur raté. Il montrait une certaine forme d'altruisme et un amour certain et inconditionnel pour l'Ôkami. C'était dommage de mêler un aussi joli jeune homme et un aussi jeune homme aux soucis qu'il devrait affronter plus tard. Sanzo voulait laver l'esprit de son amant une seule fois puis repartir à zéro, de rien, le rencontrer tout en sachant l'amour qu'il lui portait, l'embrasser pour la première fois, lui confier uniquement compliments et éloges, s'occuper de lui pour combler le manque des autres. Sanzo lui n'avait pas souffert du manque de parents dans un institut totalement décalé du monde, non il avait toujours eu quelqu'un, et ce quelqu'un pour Étienne serait Sanzo.

"Je suis content que tu veuilles encore de moi. Excuses-moi une ultime fois, je veux tout recommencer, je veux t'aimer comme il se doit, je veux rire, chanter, verser des millions de larmes mais tout ça dans tes bras..."


Sanzo pleurait déjà, stupide déclaration venant de lui qui le touchait plus qu'un ''je t'aime'' de l'autre. Il avait désormais la réalité en face, le sentiment de briser quelque chose, l'impression qu'à quelques pas de plus il allait tomber dans le grand escalier de la vie. Perdre ce garçon là, ce serait perdre une seconde fois un premier amour. Il n'avait plus Sophie, mais il faisait son deuil, même s'il n'y arrivait pas, il n'y pensait pas, sauf maintenant, tout concordait, leur relation était similaire, et la fin de leur histoire ne devait pas du tout être la même. Il ne se relèverait pas de cette perte, il n'aurait jamais assez de courage pour vivre sans celui qui faisait battre son cœur à en transpercer sa poitrine. Il ne pourrait désormais plus jamais aimer, il ne pourrait plus regarder les hommes et femmes comme des objets de désir, bien entendu la beauté existait mais elle était plus pâle que le teint de Sanzo sur les personnes autres qu'Étienne.

Il s'était habitué à la beauté de celui qui plissait les yeux par le soleil rayonnant sur son visage, mais quand il y pensait, c'était la plus belle chose qui lui ait été donnée de voir. Étienne Ellardice, élève et avant tout, plus grand amour de San, plus beau cadeau du divin, surprise du destin, différence pour certains juste beaucoup de chance pour celui qui était sien. Les larmes de Sanzo étaient celles qui laissaient place à un visage aussi éclairé par ce sourire que le ciel dégagé de cette fin de matinée.
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Étienne Ellardice
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MessageSujet: Re: Surprise... [Sanzo]   Surprise... [Sanzo] EmptySam 5 Sep - 18:08

Le garçon n'était pas dans son meilleur jour pour préparer une surprise à son protecteur. Il était encore bouleversé des choses qui avaient été dites et de celles qui n'avait pas été faites. Maintenant il n'en voulait plus à Sanzo, comment en vouloir à un homme tellement fatigué qu'il s'était écroulé en allant se coucher ? Ça avait sûrement été l'image la plus terrible qui lui avait été donné de voir. C'était comme un cauchemar éveillé, comme le rêve terrible qui avait troublé ses nuits plusieurs fois, où Sanzo se faisait abattre parce qu'il était un danger. Tous étaient là et Étienne avait vengé la mort de l'être le plus cher à son cœur en tuant les personnes présentes, sauf quelques unes, qui lui tirèrent dessus. Sanzo s'était envolé au ciel.
Oui, l'image que l'adolescent avait de cet homme, de ce loup, n'était que pureté, il ne le voyait pas capable de faire du mal, même quand il lui en faisait... Le brun était petit, stupide, insignifiant, par rapport à cette incroyable personne qu'était Sanzo. Et quelque part, il n'y croyait pas... Comment arrivait-il à le supporter ? Lui, si faible, si immature... Il devait lui montrer que cela pouvait en être autrement, il devait agir, se montrer fort et responsable. Le garçon soupira plus facile à dire qu'à faire, il se sentait tellement loin de tout ça...
Et puis si Sanzo ne l'aimait plus, pourrait-il seulement y changer quelque chose ? Probablement pas, l'homme savait ce qu'il voulait après tout, il lui avait démontré assez souvent...


"Pardonnes-moi !"

Non... Cela ne pouvait pas être être cela... Il ne pouvait pas le laisser de cette façon... Même si le garçon avait mal agi il ne pouvait pas le punir ainsi ? Étienne ne devait pas faiblir à présent, pas tout de suite, pas avant d'avoir eu la confirmation... Il voulait le voir venir, par ce petit chemin, il voulait que l'homme arrive avec un beau sourire, la mine changée, reposée, il voulait qu'il soit beau et heureux.

Et tout était prêt pour que ça se passe bien. Il avait trouvé un bel endroit, dans la forêt, loin des yeux curieux et à la fois en pleine nature. Cette forêt ne lui inspirait néanmoins pas une grande confiance, en lui et en elle. L'adolescent s'y était senti si seul, si démuni et à la fois il était devenu fou, laid, horrible... Étienne était en fuite à ce moment-là, il revoyait l'image de son père, il venait tout juste de le tuer, le sang devait encore couler de sa plaie. Le garçon avait eu presque envie de sang, encore, d'en finir avec ceux qui lui avaient fait tant de mal. Jusqu'à ce qu'il trébuche, qu'il tombe et se mette à pleurer. Ce jour-là, déjà, Sanzo l'avait sauvé, il l'avait pris sous son bras, comme s'il était son ami, son fils, quelqu'un dont il devait s'occuper....

Oui, cette forêt représentait beaucoup de souvenirs, il n'oublierait jamais son arrivée dans cet endroit si spécial. Ce qui avait changé sa vie.

Le garçon prit une longue inspiration et sortit de la forêt. Attendant l'arrivée de Sanzo, il finit par s'endormir allongé dans l'herbe, un bras derrière la tête et une main posée sur son ventre, sa tête avait fini par basculer sur le côté, avant qu'il ne plonge dans des rêves dont il n'aurait aucun souvenir à son réveil. Son corps était fatigué, ses muscles se tendaient, en se réveillant il eut mal à la tête et aux membres, il était courbaturé et avait l'impression que quelqu'un s'était amusé à serrer sa tête dans un étau pendant qu'il s'était assoupi.
Il émergea doucement, se releva en grognant un peu puis resta assis, il se sentait mal, presque malade à cause de tout ce qui s'était passé la veille, le fait qu'il n'ait pas dormi depuis bien trop longtemps pour son organisme et qu'il n'avait pas pris le temps de manger ou boire quelque chose avant de partir, ce qui n'améliorait guère les choses.

Le mutant s'étira longuement et se frotta la tête avant d'ouvrir les yeux pour de bon, se souvenant de ce qu'il faisait ici. Il avait son sac à ses côtés, très léger, contenant simplement son journal, dont il ne pouvait pas se séparer. Le garçon avait plus peur que quelqu'un le lise plutôt qu'un télépathe ne lise ses pensées. Et, dans le même temps, il ne pouvait le jeter, l'oublier, celui qui, pendant longtemps, avait été son seul ami, son confident... Quand Sanzo ne pouvait pas le consoler de ses peines, il les déversait sur son journal, tout simplement.

C'était une habitude, de parler, d'écrire seul. Parce qu'il n'y avait personne pour l'écouter, personne pour faire attention à ses peurs, à ses pleurs, à tout ce qui le rendait si haineux envers la vie et les hommes, envers lui-même surtout. Le garçon se sentait alors deux, il y avait une partie de lui qu'il savait douce et juste, mais il y en avait une deuxième, toute autre, différente, qui avait tué son père, qui avait détesté Sanzo pour le mal qu'il lui faisait, qui voulait se tuer pour en finir avec cette misérable vie, qui voulait souffrir pour montrer sa résistance à Dieu. Pourtant, il avait choisi de suivre son père pendant tant d'années sans oser se rebeller, trop bien enfoui dans le cocon familial, il aimait Sanzo plus que quiconque, au point de tout faire, tout supporter pour lui, il voulait vivre, près de cet homme, pour l'éternité être heureux à ses côtés, il avait peur d'avoir mal et d'en faire, de finir seul et plus triste que jamais.

Il patienta encore plusieurs minutes, attendant que Sanzo arrive. Son cœur se serrait de plus en plus. Le télékinésiste pensait au pire, si le jeune homme ne venait pas... Le garçon l'attendrait probablement, encore et encore, jusqu'à la tombée de la nuit et même plus... Juste pour le voir, l'entendre... Même si c'était pour un « non », il voulait qu'il soit là... Le petit brun commença à craindre que quelque chose soit arrivé à Sanzo pendant qu'il n'était pas là... Après tout, c'était... Warren, non Mitch, cet homme appartenant à son passé, à ses souvenirs les plus heureux et les plus tristes avait risqué sa vie, il avait eu un accident cardiaque à cause de la fatigue...
Étienne ne pouvait cesser d'y penser, alors qu'il créait des vagues de caillou... Il se mit ensuite à écrire son surnom en regroupant des cailloux, mais c'était plutôt compliqué, son mal de tête n'arrangeant rien, alors il finit par reformer une vague pour que les cailloux soient disposés de manière inégale sur le sol, afin qu'on ne retrouve pas sa trace.

Quand enfin Sanzo arriva, ce fut une libération pour Étienne, qui ne put s'empêcher de crier son nom, il ne savait pas s'il était venu pour lui dire « au revoir » ou pour le rendez-vous, mais au moins il était là, maintenant près de lui, bientôt plus près encore.
Le garçon avait un énorme sourire collé au visage, il ne devait pas aller avec ce reste mais peu importait, même ses yeux fatigués montraient la joie qu'il ressentait à ce moment-là. Son cœur battait contre sa poitrine jusqu'à la rompre, souhaitant uniquement que le jeune mutant face le premier pas pour rejoindre la position de son protecteur.
Et bientôt celui-ci prit la parole, il était content mais s'excusait... Non ce n'était pas important, ils s'aimaient au moins. Étienne resta muet de longues secondes, il avait tellement eu peur de le perdre que jamais il n'aurait pu s'attendre à cela, il observa Sanzo et sa chevelure qui reflétait le soleil, c'était un ange qu'il avait devant lui, cet ange triste... Le garçon s'avança lentement vers lui et le serra dans ses bras, passant ses mains dans son dos, murmurant :


« Tout va bien, mais je ne veux pas vivre sans toi, je ne peux pas... Ne me laisses pas. En échange je ferai ce qu'il faut pour te rendre heureux, je serai toujours là quand tu auras besoin de quelqu'un. Je t'aimerai toujours... »

Il cacha ses larmes en posant sa tête contre le torse de l'homme puis les essuya d'un revers de la main avant de saisir celle de celui qu'il aimait tant.... Il voulait aller de l'avant, oublier ces périodes néfastes, montrer à Sanzo qu'il n'était pas qu'un amant mais pouvait aussi l'aimer simplement. Il voulait lui faire plaisir, le rendre heureux, l'aimer et être aimé. Il voulait vivre.

 « Viens, j'ai quelque chose à te montrer. »

Son beau sourire ne le quittait plus, il prit son sac dans sa main libre et entraîna Sanzo dans la forêt, se dirigeant vers ce qui était physiquement leur endroit de pique-nique et temporellement le moment sur lequel il avait fantasmé depuis le début de la matinée.
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Sanzo Kichigai
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MessageSujet: Re: Surprise... [Sanzo]   Surprise... [Sanzo] EmptyLun 7 Sep - 16:00

Le moment était idyllique, peut-être aurait-il fallut que Sanzo court rejoindre son petit amour au lieu de rester planté là, les yeux fixement posés sur son visage expressif. D'ailleurs ce jeune homme était trop gentil, il lui suffisait de prendre la parole pour qu'on sache qu'il était démuni face à la méchanceté de quiconque. Il excusait les maux que Sanzo avait pu lui faire subir en une phrase, il pardonnait et lui faisait promesses qu'il ne tiendrait certainement pas. Car l'amour bien que fort et puissant ne dure que rarement toute une vie. Les deux corps une fois réunis faisaient vibrer de tout son être le professeur, qui savait qu'ils étaient seuls, et ce pour le reste de la journée. Il n'étais pas question de travailler.

Travailler, en ce joli dimanche, était idée incongrue. Étienne, le soleil et la forêt, quel magnifique triumvirat de plaisirs, d'odeurs et de sensations diverses. Par exemple, la senteur des pins, des hêtres et autres noisetiers était tellement calme et reposante, c'était à la différence de celle que dégageait Étienne, une odeur de peur, de mélange de sentiments, son parfum était celui de la douche matinale. Sanzo différenciait plusieurs sensations olfactives, les gens dispersaient dans l'air une odeur particulière selon ce qu'ils ressentent. Étienne maintenant était heureux, mais il s'était certainement remis en questions enfin dans l'esprit de l'Ôkami ce n'était pas clair. Mais au moins il aimait toujours autant son élève privilégié. Il n'était pas question de quitter des yeux plus de quelques secondes le jeune garçon en cette magnifique journée, il n'était pas question de faire autre chose que de profiter et de rattraper tout ce temps perdu dans le passé. Qu'un jour il se souvienne de ce moment et qu'il recouvre le sourire. Le directeur était sensible à chaque chose que pouvait faire son amant, à chaque initiative de sa part.

Il saisit sa main une fois l'étreinte terminée, les doigts moites de San furent parcourus par un frisson frais et revigorant. La peau du jeune homme au cheveux blancs ne désirait que celle de son amant, besoin maladif de l'autre, désormais il savait, il regrettait, il voulait tant lui démontrer qu'il n'avait été qu'un idiot et que la seule chose qui comptait à présent était lui et lui seul. Il voulut l'emmener quelque part, une surprise à croire le rendez-vous dans un endroit qu'il ne fréquenter que peu. De mémoire San pensait qu'Étienne n'avait jamais traversé l'allée de l'entrée pour sortir de l'institut. Après tout il s'était peut-être trompé. D'ailleurs Sanzo ne sortait que peu, il avait fait un tour une fois, mais c'était uniquement pour se rappeler le goût de la foule et de l'ignorance des autres et avait il y a quelques années été confronté à la dure réalité de dehors. Sac à la main, le petit brun l'emmenait vers un endroit plus reculé du bois, s'engouffrant tous deux dans un chemin que Sanzo ne reconnaitrait que de nuit, il passaient au dessus d'un fossé puis de quelques fougères calcinées par l'astre réchauffant la planète. L'homme-loup ne demanda pas où ils allaient, il s'en fichait après tout, la surprise ne serait que de plus bel effet.

"Attends !"


Sanzo arrêta délicatement Étienne dans sa course vers l'endroit reculé et encore inconnu, et le mit face à lui. Regardant avec les étoiles dans les yeux, celui qui reflétait nombre d'elles dans le jour. Il s'avança à sa hauteur et saisit sa mâchoire de sa main libre.

"Tu n'aurais pas oublié cela?"


De ses doigts contre le visage de l'autre il l'emmena vers ses lèvres, contenant en lui la fougue bouillonnante et lui donnant le baiser le plus emplit de désir possible. L'instant dura quelques heures pour Sanzo, il découvrait une nouvelle fois la vie, des sensations à chaque extrémité de son corps, le souffle accéléré comme ses pulsations cardiaque qui comme le glas de ce moment retentissaient de plus en plus fort. Quand les lèvres furent décollées par la force de volonté la plus puissante, Sanzo, sourire au lèvres prit la parole avec le cœur emplit de sincérité:

"Allé montres moi l'endroit où tu veux m'emmener, ne perdons pas de temps. Je tiens encore à m'excuser, je t'aime."


Et les deux reprirent la route, mais Sanzo ne savait pas qu'ils étaient bientôt arrivés. À la grande stupeur de Sanzo, connaisseur des lieux, il découvrit un endroit charmant, les arbres avaient comme dessiné un cercle d'herbe entre eux, à l'ombre et pourtant pas à l'obscurité, cet endroit avait tout d'un havre de paix. Le bruit des oiseaux et la fraicheur de la verdure flottait dans l'air ambiant. Il faisait chaud mais ce n'était pas assoupissant pour le professeur à jeun qui venait de se lever. Il avait préparé tout cela lui même, avait été cherché le panier repas, une couverture, avait tout posé comme pour un premier pique-nique entre amoureux.

Le directeur ne pensait pas pouvoir jouir de ses propres initiatives, il allait goûter à ce qu'il voulait pour ses élèves et il se dit qu'il les traitait bien. Il était fier de lui comme pouvait l'être Étienne après avoir préparer cela d'une telle manière que le métamorphe lâcha sa main pour ensuite plaquer tout son corps contre le sien. Ses bras caressant le dos de son amant, ses lèvres posées sur son cou, ses jambes le plus contre les siennes.

"Tu es... merveilleux !"


C'était la seule chose qu'il pu dire. Comme un futur millionnaire vérifiant qu'il avait bien le ticket gagnant de la loterie du mois, Sanzo clignait ses yeux larmoyants pour vérifier qu'il n'était pas en plein rêve. La dernière fois qu'il avait mangé en dehors de l'établissement remontait à loin, c'était encore avant qu'il vienne y habitait, Sophie était encore de ce monde et tout souriait à San à ce moment de sa vie.

_________________

"Tu ne manges plus?"


"Je n'ai plus faim..."


Même s'il avait toujours souhaité que quelqu'un se soucie de lui, Sanzo, futur pensionnaire de l'institution pour mutants de Brioude, voulait surtout que sa compagne vienne avec lui, qu'elle puisse vivre avec lui, après tout les chambres étaient assez grandes. Enfin il n'en savait rien pour le moment, il n'avait jamais visité pareil lieu.

"Je sais que cela te tracasse mais bon je t'attendrais, je trouverais un travail dans la région et puis je m'installerais près de ton nouveau chez toi, tu viendras vivre le weekend avec moi et pendant les vacances, on sera encore plus proches qu'avant."


"Non tu seras loin."


Enfant gâté qu'était le loup, il voulait sa bien aimée pour lui tout seul, il voulait l'avoir en permanence avec lui, savoir où et ce qu'elle faisait à chaque instant, pouvoir être consolé à n'importe quel moment, la retrouver le soir pour partager des plaisirs terrestres qui n'appartenaient qu'à eux. Les cheveux ondulés qui décrivaient des formes similaires à des anglaises de Sophie étaient la plus belle chose que son visage comportait. Elle jouait souvent avec, ses quelques mèches ondulées qu'elle entortillait sur ses doigts, qu'elle faisaient ensuite virevolter au vent comme des toupies brillantes d'un noir d'obsidienne.

"Arrêtes tu sais très bien que je penserai à toi à chaque instant que la vie me donnera."


"Oui mais..."


"Mais tu ne supportes pas l'inconnu, tu as peur que personne ne te regarde avec mes yeux, tout ce que tu veux c'est qu'on s'occupe de toi un peu plus, qu'on s'occupe de toi à chaque instant."


"T'es vraiment une idiote, je te hais !"


Une fois levé de table tel une furie, Sanzo prit sa veste, sa valise, insulta une fois encore la seule fille qui fût capable de l'aimer et qu'il aimait réellement, puis sortit la porte claquant derrière lui, prit le bus et marcha jusqu'à l'institut, passant une exécrable nuit dehors. Il regrettait ses mots et ne savait faire que ça, regretter. Des fois il était désolé, parfois il voulait se faire pardonner, mais jamais il ne tirait de leçons de ses actes, jusqu'à ce fameux jour, jour où il décida d'aller dans son ancien chez lui quand il retrouva l'appartement vide, et qu'il apprit par la gardienne de l'immeuble que sa concubine s'était donné la mort deux jours après son départ. Souffrant du manque de tenue de Sanzo.

_________________

Au final Sanzo n'était pas quelqu'un de bien, juste quelqu'un qui ne savait critiquer en bien ou en mal les autres, et ne savait que jouer l'amnésique avec ses actes. Il se remémorait tout, Sophie, l'extérieur, la mort de ses proches, car Étienne venait de dépasser le cadre de l'élève et du professeur qui secrètement menaient une relation amoureuse interdite. Là il venait de prouver que leur amour durerait ici ou ailleurs, il venait de montrer à Sanzo qu'il l'aimait du plus profond de lui quoi qu'il fasse. Après tout il était comme Sophie. Les gens qui nous aiment paraissent parfois tous différents mais partagent toujours une même idée, et là la chose commune était Sanzo, sa maladresse, son inconscience, sa méchanceté gratuite et naturelle, son exigence des autres et son laxisme comportemental.

L'homme-loup bien qu'il n'avait qu'un ventre à nourrir commençait à avoir la dent creuse, et désirait à tout prit s'assoir, sa fatigue lui avait causé nombreuses crampes musculaires et douleurs articulaires tel un grand-père, mais il tiendrait bon jusqu'à temps que l'unique objet de son désir, plus fort que la faim, en décide.
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Étienne Ellardice
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MessageSujet: Re: Surprise... [Sanzo]   Surprise... [Sanzo] EmptyJeu 10 Sep - 2:22

Dans la tête du garçon, ce genre de choses avaient toujours appartenu au rêve. Il jouissait d'un moment de liberté énorme, il avait décidé comment sa nuit, sa journée se passerait, tout lui appartenait. Il avait donné rendez-vous à Sanzo et celui-ci était venu et il l'aimait et Étienne partageait ce sentiment. Pourquoi toutes ses journées n'avaient pas été aussi belles, aussi simples ? Si on y réfléchissait l'adolescent avait toujours tout fait pour que sa vie se passe bien, il n'avait jamais été méchant envers quiconque, il ne faisait que subir les foudres de ceux qui ne le supportaient pas... Alors pourquoi ? Pourquoi était-ce si compliqué pour lui de vivre le même bonheur que celui de ce dimanche ensoleillé ? Celui qu'il allait passer avec son amant, en dépit de leur différence d'âge, que l'un soit directeur et l'autre un simple élève perturbé, que leurs origines soient très éloignées, que leur sexe soit le même, serait à n'en pas douter le plus beau de sa vie, du moins c'était ce qu'il envisageait et ce que le ciel semblait présager. Mais à ce moment-là, ce n'était pas le ciel, ni Dieu qui occupait ses pensées, comme il l'aurait probablement fait, quelques temps plus tôt, quand le dimanche était pour lui le Jour du Seigneur et qu'il devait se vouer corps et âme au Créateur.

Non, ce jour était dédié à une personne bien différente et dont il était beaucoup plus aisé de prouver l'existence. Sanzo était le seul être au monde à révéler chez Étienne tant d'émotions. L'amour bien sûr, la joie et le bonheur de pouvoir créer des sourires sur le visage de son protecteur et d'être à ses côtés, le bien-être, lorsqu'il se trouvait dans ses bras, protégé, mais aussi la colère de le savoir si près mais tellement loin pour lui, l'envie d'aller le rejoindre chaque fois que le Soleil laisse place à la Lune, la jalousie quand il se sent incapable de lutter contre le passé de l'homme-loup, le malheur et la tristesse parce que leur situation est terrible et que le garçon ne sait pas comment bien agir.
Véritablement, le métamorphe était celui qui le faisait vivre, qui lui donnait l'envie de se réveiller le matin, de vivre encore pour voir ce qu'il adviendra de lui, mais aussi d'eux, ensemble.

Le cœur du garçon battait de plus en plus fort, le stress était quelque peu descendu alors qu'il s'était approché de l'homme pour se coller à lui, le prendre dans ses bras pour enfin sentir son corps contre le sien, réellement près, aussi physiquement que mentalement. Il se sentait tellement bien quand l'homme-loup était là, près de lui pour lui montrer que son amour n'était pas fruit de son imagination mais un fait bien réel. Cela ne le rendait pas moins beau pour Étienne, bien au contraire, cela le confortait dans l'idée que aimer quelqu'un et se sentir aimé était probablement la plus belle chose au monde. Tout ce qui s'était passé la veille n'était plus un problème, le garçon n'avait plus envie de penser à tout cela alors que le problème semblait être réglé. L'adolescent avait probablement été trop égoïste et quant à Sanzo, il était tellement surmené qu'il n'avait plus le temps de se soucier de celui qui l'aimait et qu'il aimait... C'était sans doute aussi simple que ça après tout... Alors à présent il ne pouvait que sourire et profiter du temps à passer avec l'homme-loup.
Le télékinésiste aurait aimé utiliser son pouvoir pour figer leurs corps dans cette étreinte agréable, mais cela aurait voulu dire qu'il forçait son amour et il ne le souhaitait pas.

L'étreinte fut terminée assez rapidement, parce qu'il ne voulait pas retenir Sanzo, pas ici du moins, ils avaient le temps aujourd'hui... Du moins il espérait que le directeur n'ait rien prévu de sa journée, sinon elle se finirait moins bien qu'elle aurait commencé. Enfin, il n'était pas encore temps de penser à tout cela, mais de profiter de cette journée qui les attendait. Le garçon avait au moins prévu que le déjeuner se passerait bien.
Il avait pris la main de celui qu'il aimait, comme s'il s'agissait d'un geste anodin, alors que cela représentait temps pour lui. C'était comme si, tout à coup, ils pouvaient vivre leur amour au grand jour, comme si rien ne les interdisait de s'aimer, comme si cela était normal, banal. Et pourtant cela ne l'était vraiment pas. Étienne avait le sourire aux lèvres. Un vrai, un beau sourire comme on pouvait n'en voir que très rarement sur son visage. Et pourtant celui-ci s'embellirait sûrement tout au long de la journée. Le fait de pouvoir profiter de Sanzo, d'être avec lui à l'extérieur, de pouvoir lui parler librement, lui sourire, mais aussi le toucher... Mais surtout l'embrasser.
Ils firent quelques pas vers la forêt, l'adolescent n'avait plus aucune peur en étant en compagnie de l'homme loup. C'était comme s'il jouissait de la présence du meilleur garde du corps, sauf que là, en plus, les bois semblaient être ses amis, lui offrant leurs parfums apaisant...
Puis, doucement Sanzo le fit s'arrêter, c'était un geste tellement calme que le garçon n'eut pas peur, l'homme s'approcha de lui et le regardait dans les yeux, le jeune mutant sentit le rouge lui monter aux joues lorsque la main de l'Ôkami se posa sur sa joue. Les lèvres de son amant s'approchèrent et il ferma lentement les yeux pour mieux profiter de ce surprenant baiser, sa main libre se posa contre une hanche de son amour, serrant un peu sa chemise. Étienne trouvait la sensation que lui donnait un baiser de Sanzo vraiment agréable, c'était comme s'il découvrait qu'il avait des sens et que tous agissaient en même temps comme dans un feu d'artifice.
Quand celui-ci fut terminé et que l'adolescent rouvrit les yeux, il admira la beauté de son amant, avant d'écouter ce que celui-ci voulait lui dire, il lui sourit, caressa la main qu'il tenait avec son pouce.


« Tu n'as pas à t'excuser... »


Alors il reprirent leur chemin, Étienne guidait l'homme-loup en se mettant légèrement en avant par rapport à lui. Croisant l'index et le majeur de sa main libre, il souhaitait plus que tout que cela plaise à Sanzo. Bientôt, ils furent arrivés, le garçon n'avait pas voulu trop s'enfoncer dans la forêt de peur de se perdre et il fallait dire que l'endroit qu'il avait trouvé était vraiment idyllique. C'était d'ailleurs étrange qu'il trouve la forêt belle à présent, car quelque part, lorsqu'il l'avait vu la première fois, lorsqu'il l'avait traversé, il s'était senti mal jusqu'à la haïr... Mais maintenant qu'il était heureux avec Sanzo cela la rendait peut-être belle à nouveau...
Le télékinésiste fut pris dans une nouvelle étreinte, plus proche, il sentait le corps de l'homme contre le sien, ce qui était loin d'être désagréable, alors il passa aussi ses mains dans le dos du métamorphe, ses baisers étaient comme des caresses d'une infinie douceur... Si on avait essayé de lui expliquer comment était l'amour, le garçon n'y aurait certainement pas cru... Et encore maintenant, il avait du mal à croire que cela puisse être aussi bien.


« Merci je suis vraiment content que cela te plaise. »


Il se serra contre lui un peu plus, pour ressentir l'amour de l'homme, pour qu'ils soient liés. Le garçon l'aimait réellement, il avait préparé ce pique-nique pour s'excuser, pour rendre Sanzo un peu moins triste, voire lui égayer la journée, mais ce qu'il recevait d'éloges et de remerciements était tant qu'il était maintenant rouge comme une pivoine.
Lentement il se haussa sur ses pieds pour embrasser Sanzo, avant de se libérer de son étreinte pour lui présenter sa place.


« J'espère que tu as faim, nous avons de quoi tenir un siège. »

Qu'il était bon de pouvoir parler ainsi, sourire et rire. Le garçon ne lâchait pas la main de Sanzo, et au bout de quelques secondes, finit par se rapprocher de lui. Ils s'assirent en étant naturellement très proches l'un de l'autre. Le garçon servit son presque-hôte avec son plus beau sourire.
Il commençait à ressentir à nouveau la fatigue qu'il avait accumulé, mais son estomac le rappelait à l'ordre et le jeune mutant tenait à passer le plus de temps possible avec son amour, alors il n'était pas question de dormir.
D'autant plus que, pour la première fois depuis sa naissance probablement, Étienne se sentait bien. Pas dans le sens où il n'était pas malade ou par le fait qu'il soit heureux d'être en rendez-vous avec Sanzo, mais simplement parce que tout ce qu'il avait prévu jusqu'ici semblait bien se dérouler, et ce sans fausse note. L'homme-loup avait accepté l'invitation et le garçon avait pu tout préparer à temps... Et puis cela faisait tellement de bien de voir le sourire de Sanzo...
L'adolescent s'attarda plusieurs secondes sur ce sourire, tellement beau, tellement chaleureux, il avait envie de croquer ces lèvres, de les embrasser encore et encore, mais il devait en garder un peu pour les innombrables prochaines fois. Alors le télékinésiste resta immobile à observer celui qui rendait sa vie plus belle...


« Je t'aime, aujourd'hui je me sens comme l'homme le plus chanceux du monde, je suis tellement heureux de t'avoir... »

Il ne savait pas comment formuler ses pensées, les mots s'enchaînaient dans sa tête pour former rien de plus que des phrases incompréhensibles. C'est pourquoi il resta là, à sourire en regardant dans les prunelles dorées de l'homme.
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MessageSujet: Re: Surprise... [Sanzo]   Surprise... [Sanzo] EmptyMar 15 Sep - 15:15

C'était vraiment agréable, cette sensation de légèreté que lui apportait le repas à l'extérieur. L'endroit qu'il aimait le plus regorgeait de nombreux secrets et par beau temps était magnifique la journée. Il n'y mettait les pieds, enfin ses pattes de loup la nuit. Les jambes au repos sur une belle couverture de l'internat il se sentait tout petit, comme quand ses parents s'occupaient de lui, là il se faisait dorloter, chouchouter, cajolé par celui qu'il aimait et qui l'aimait. L'après midi s'annonçait magnifique, mots doux et repas simple mais copieux, soleil en harmonie avec les ombrages de la forêt, amants magnifiques l'un comme l'autre, le cadre, la toile et la description de l'artiste peintre suffisaient pour décrire une forme de paradis sur terre. Qui que ce soit arrivant à la porte du paradis des délices ne refermerait pas, mis à part derrière lui, pour s'assurer qu'il y restera à jamais, là c'était pareil, Sanzo avait tant envie de jeter le clef, garder pour lui son amant, ce moment si tendre si revigorant. De manière à pouvoir se contempler à leur gré, ils s'assistèrent à bonne distance, proche sans être en réel contact, pour faire brûler les feuilles déjà orangées de désir. L'automne s'annonçait, mais il y avait encore le temps, quelques feuilles mortes, volant comme des plumes d'oiseaux de mille couleurs, venait se planter dans l'herbe, pour recouvrir au final la totalité du sol encore vert d'espoir d'un été totalement magnifique.

Il n'était pas comparable un diner romantique avec cette surprise magnifique, rien n'arriverait à la cheville de ce midi là. Ce midi qui changerait certainement tant de choses pour Sanzo et pour le petit garçon. Après avoir échangé quelques paroles et que Sanzo ait avoué qu'il avait une faim digne du loup qu'il était à moitié, la déclaration s'enflammait telle un autodafé interdit. L'Ôkami ne répondait pas, empoignant un sandwich en triangle fait uniquement de pain de mie. Il regardait du coin de l'œil celui qu'il voulait maintenant dans ses bras. Il mâcha entre ses grosses molaires quelques bouchées de cet encas au jambon puis après avoir terminé et observé que le garçon commençait lui également à se nourrir lui dit :

"Tu sais je préfère ne pas répondre, manger pour avoir assez de force pour te serrer contre moi à jamais."


Les mots étaient bien disposés dans l'esprit de celui qui les énonça sans accroc et résonnèrent parfaitement dans la bouche où étaient encore égrainées quelques miettes du pain blanc. Il l'aimait mais il ne savait pas comment lui dire. C'était délicat, c'était si intense, c'était si gênant que quelqu'un l'aime autant, sans foncièrement le connaître, mais l'apprivoiser d'un regard, lui apprendre bien plus que n'importe quel professeur et lui faire se rendre compte qu'au final, celui qui connaissait le moins l'homme-loup était lui même. Professeur plus passionné par son travail que par sa propre vie, directeur bienveillant mais maladroit. L'Ôkami n'était pas le leader né qu'il aurait voulu être, il était quelqu'un qui avait besoin d'instructions, d'aide en permanence, besoin de ce qu'il vivait maintenant tous les jours. Mais tout n'était pas possible alors il profiterait quand il en aurait l'occasion. Empoignant un second triangle de pain beurré qu'il se mit à dévorer en quelques minutes il regardait toujours autant son compagnon. Sans savoir quoi lui dire, mis à part une tonne de 'merci' et des mots doux à la pelle. Second casse-croûte avalé, il prit une gorgée d'eau de la bouteille la plus proche de lui. Venant de se réveiller il n'était pas question de se faire exploser le ventre de nourriture pour ensuite faire la plus belle sieste de tous les temps. Non il devait manger suffisamment et ensuite grignoterait si besoin.

Reposant le tout il regarda l'homme en face de lui qui venait de fini sa bouchée, il s'approcha de lui à genoux regardant avec insistance sa bouche et se mit en face de lui, rouge tel un apoplectique San ne savait quoi dire alors il donna un petit baiser à celui qui avait un effet démesuré sur l'homme-loup. Le professeur se sentait voler, se sentait si léger, si bien à ce moment. Il prit les bras du jeune garçon et le poussa délicatement de façon à ce qu'ils s'allongent tous deux sur l'herbe. Sanzo allongé sur le torse d'Étienne, les mains appuyées sur le sol pour observer totalement l'homme en dessous de lui, souriait niaisement. Un homme amoureux est toujours un ahuri, un imbécile, mais il reste innocent comme un enfant. C'était magnifique ce moment, les deux étaient des adultes, des grands, mais tellement purs à l'intérieur que même les lois divines paraitraient sévères et injustifiables. C'est quand les baisers s'enflammaient le plus, quand les lèvres étaient familières et que les langues liées à jamais que Sanzo sursauta.

"Ne dis plus un mot il y a quelqu'un par ici."


Effectivement, les oiseaux volaient dans la direction inverse du chemin comme pour fuir quelque chose. Le chemin était non loin, mais assez pour camoufler les deux, l:es arbres et la forêt séparait le couple des étrangers d'une bonne cinquantaine de mètres. Sanzo prit sa forme de loup, puis sur les quatre pattes agiles commença à s'élancer discrètement vers le sentier de terre battue. Un binôme d'adolescents étaient en train de marcher, l'un d'eux disait à l'autre quelque chose sur l'institut, mais San n'eut pas le temps de déchiffrer, ni même l'envie. De toute façon c'était des élèves et puis il voulait profiter au maximum de son jeune amant. Le moment de tendresse était rompu, les deux corps se regrettaient mais ce serait totalement dépourvu de sens pour le professeur de revenir vers lui comme si de rien n'était. Il était très instinctif et sa plus grande peur était qu'on les découvre.

"Ce n'étaient que deux élèves, ils on dû faire comme nous ce midi. Excuses-moi."


Le loup se blotti contre les genoux d'Étienne qui était désormais assis en tailleur. Les yeux grand ouverts, le loup prit le temps de détailler chaque chose de cet endroit pour que le moment reste gravé à jamais dans sa mémoire. L'écorce décollée des pins et des chênes, les noisetiers qui commençaient à donner des fruits, les plumes des oiseaux sur le sol, comme la neige tombant sur le bout de son nez l'hiver dernier, les animaux cachés mais bien présents, les bruits de la vie sauvage, les merveilles du secret. C'était un peu cela la vie du couple interdit, une vie sauvage, où pour apercevoir un écureuil ou un sanglier il faut être patient et discret, Sanzo et Étienne étaient deux êtres non-secrets en eux-même mais ensemble devenaient un des derniers mystères de l'univers.

"Je t'aime plus que tout..."


C'était le seul et faible son qui sortit du corps du loup. Voix venant de ses entrailles, comment pouvait-il parler sans bouger les babines ni même les corps, c'était stupéfiant sachant que la résonance de la voix, dans tout son corps, se faisait sentir. Même si le jeune homme aurait souhaité l'entendre par la bouche de l'homme qui l'embrassait, au moins c'était dit, avec pudeur et protection d'un grand homme au fond si faible et si désarmé devant la beauté et l'amour que lui conférait cette relation. Les papillons ne volaient pas ici, les fleurs ne poussaient pas en sous-bois, enfin pas beaucoup et puis à quoi bon rajouter des insectes magnifiques quand le soleil frappait de son plus beau rayon les deux enfants de Dieu les plus esthétiques. Il est un crime qu'il faisait qui devrait être une obligation, celle d'être encore ensemble, celle de coucher l'un avec l'autre, de partager la même passion pour l'autre.

Avant que l'autre réponde, avant qu'il s'ensuive caresses sur le pelage du loup ou baisers sur son visage allongé, ou même quoi que ce soit d'autre, Sanzo déclara d'une voix douce aux allures souriantes :

"Nous devrions finir de manger, tu ne penses pas?"


C'est vrai que le repas n'était pas fini, surtout pour le plus jeune, c'était lui qui avait préparé et au final Sanzo allait tout dévorer. L'Ôkami ne voulait pas beaucoup manger mais il voulait tout de même que son ami soit rassasié. Il devait rester un sandwich et quelques petits pains. Le fromage n'était pas la tasse de thé du loup donc il le laisserai pour Étienne et les fruits seraient de bon augure comme dessert. Quel festin digne d'un diner aux chandelles, mais en repas du midi champêtre.
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Étienne Ellardice
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MessageSujet: Re: Surprise... [Sanzo]   Surprise... [Sanzo] EmptyMer 16 Sep - 21:46

Le garçon aimait cette situation, ce moment où il n'existait pour personne d'autre que Sanzo et Celui, qui, un peu plus haut dans le ciel, surveillait ses pas. Étienne pouvait alors être lui-même, il n'avait pas à mentir ou à cacher ses sentiments ni même ses émotions. C'était sa vie d'adulte qui commençait, où l'on pouvait s'affirmer sans crainte. L'adolescent avait le plus bel allié que l'on puisse souhaiter. Un homme au cœur pur qui partageait son amour et même le lui rendait, qui le protégeait, le prévenait et lui faisait découvrir les délices de la vie et des chemins que jamais Étienne n'aurait su explorer. En apprenant à connaître San, ses réactions, ses agissements, ses envies, ses choix, il en apprenait sur lui-même, devenant plus sage, plus calme aussi probablement. Seulement il restait toujours cet enfant qui avait été en mal d'amour, incapable de garder des amis, égoïste au point de tuer son géniteur et de tout faire pour que l'homme-loup continue à l'aimer. Consciemment, le télékinésiste était totalement désintéressé, tout ce qu'il souhaitait était de rendre le sourire à son amour, mais il se sentait parfois voleur, quand il s'emparait de ses lèvres, quand il se posait près de lui, discutait avec lui, comme s'il était la seule personne intéressant sur Terre.
Oui, en repensant à ces moments où il avait empêché son amant de faire autre chose, Étienne se sentait un peu comme un piètre manipulateur et venait à culpabiliser... Même si les doux baisers de Sanzo lui faisaient très vite oublier que le grand homme qu'il était avait des responsabilités.
Et sa réponse à sa déclaration lui rappela à quel point parfois, les mots comptaient peu, il entendait simplement un amour réciproque et une promesse qu'il ne se chargerait de rappeler à son amour si elle n'était pas tenue...

Étienne rêvait, le calme de l'endroit et le simple fait de voir Sanzo de bonne humeur apaisait totalement le jeune mutant. Il en oubliait totalement sa faim, il restait assis, à contempler celui qui le rendait si heureux, par sa simple présence.
Le jeune homme assis près de lui montrait son appétit, en même temps son corps de loup devait avoir faim aussi, surtout de viande en fait. Le garçon se demanda à nouveau comment la métamorphose de Sanzo agissait sur sa partie humaine et inversement... Tout cela était un peu compliqué pour le cerveau du garçon, il se perdait... L'adolescent voulait connaître son amant, il voulait que cela dure, il n'y connaissait rien mais avait peur de perdre la seule personne qui comptait sur lui et il ne pensait pas pouvoir revenir en arrière. Il ne pensait pas pouvoir considérer Sanzo Kichigai comme quelqu'un d'autre que son amour, un ami ne serait pas assez, le professeur était lointain, le directeur trop froid.
Oui, si jamais le jeune homme venait à le laisser, Étienne irait faire sa vie ailleurs. Il ne supporterait sûrement pas longtemps de ne plus pouvoir se laisser aller dans les bras du métamorphe et caresser avec tendresse le long corps du loup blanc.
Et il ne pouvait s'empêcher de penser à cette éventualité, devoir partir et affronter sa vie le terrifiait. Alors que la présence de Sanzo le rassurait toujours.

C'est pourquoi il commença à son tour son déjeuner, son estomac le rappelant finalement à l'ordre. Et puis le fait d'être détendu près de celui qu'il aimait lui ouvrait un peu plus l'appétit. Il se saisit alors d'un sandwich en triangle et mordit dedans. Il était aussi bon que beau, vraiment l'adolescent était prêt à aller féliciter le personnel des cuisines à ce moment-là. Sauf qu'il avait encore plus envie de rester là et de profiter de Sanzo.
Il finit une bouchée de son sandwich avec un sourire avant de regarder à nouveau son protecteur qui lui aussi, le fixait. Finalement le jeune homme s'approcha de lui, Étienne l'observait avec un doux sourire, le garçon posa son sandwich sur la couverture et se laissa faire par celui qu'il aimait. Le rouge de ses joues l'impressionnait, c'était tellement drôle de voir Sanzo perdre semblant perdre ses moyens face à lui, alors qu'il n'était qu'un pauvre garçon désireux de tout savoir sur l'homme qui le savourait déjà des yeux, avant de goûter à ses lèvres. Ce furent aux joues du garçon de se mettre à rougir allègrement. La température de son corps augmentait quand celui-ci se courba sous la légère pression exercée par l'homme-loup avant de s'allonger sur le sol. Il admira encore une fois les yeux dorés avant que ceux-ci ne se ferment, profitant au maximum des baisers échangés. Le garçon passa ses bras derrière la nuque de l'homme pour profiter encore plus de sa présence, il lui caressait doucement les cheveux de son amant pendant leur partage de sentiments.

Jusqu'à ce que Sanzo ne cesse brusquement de l'embrasser. Étienne lâcha son étreinte et le regarda d'un air inquiet. Il obéit à son protecteur avant de se relever pour voir un magnifique loup blanc partir. L'adolescent soupira et posa sa main droite sur son cœur. Décidément, il avait le chic pour le mettre dans tous ses états... L'adolescent reprit son souffle et décida de boire un peu, la bouteille d'eau utilisée peu de temps avant par son amant se retrouva immédiatement dans sa main. Le jeune mutant haussa les épaules et leva les yeux au ciel.


« Well, thank you. »


Après un sourire, le garçon termina son sandwich en deux bouchées. Et c'est alors que le loup revint, lui expliquant qu'il s'agissait de deux jeunes gens. Il s'excusa inutilement alors que Étienne l'accueillait avec un sourire. Le loup se blottit contre ses genoux, cela fit étrangement plaisir à l'adolescent de pouvoir profiter de Sanzo sous cette forme aussi. C'était deux personnes en une, il l'aimait, qu'il soit comme en beau jeune homme ou en loup magnifique. C'était vraiment la plus belle journée de sa vie, le loup lui déclara sa flamme, le garçon en fut énormément touché, sans pouvoir vraiment expliquer pourquoi... Mais c'était que le fait que Sanzo se métamorphose le rendait autre, tellement différent et à la fois semblable... Étienne était heureux que le loup lui ait dit cela. Il n'osa pas répondre tout de suite, il posa ses mains sur le corps du canidé en souriant. C'est alors que celui lui dit qu'ils feraient mieux de terminer leur repas. L'adolescent acquiesça et regarda ce qu'il restait.
Un sandwich que Sanzo se ferait probablement un plaisir de dévorer, plusieurs petits pains et du fromage et des fruits.

Une des choses que le garçon avait appris en arrivant en France était que ce pays était très productif pour ce qui était du fromage. Ce n'était pas qu'il en faisait une folie, mais il n'en avait pas tant mangé avant et c'était comme quelque chose de nouveau. Allez savoir pourquoi, ses parents n'avaient jamais acheté de fromage avant... Enfin, il n'en avait rien à faire, ils n'existaient plus.

Le garçon se concentra. Intensément. La couverture se leva doucement et les fruits basculèrent un peu vers le couple, il tenta alors une autre idée, et tendit la main droite en pensant au fruit qu'il voulait attraper, mais rien ne se passa, seule la couverture continuait à se lever, empêchant le succès de la mission intérieure du garçon, qui ne parvint pas au résultat escompté. Il haussa les épaules.


« Ça ne peut pas fonctionner à chaque fois. »


Le garçon posa ses mains sous le cou du loup pour le relever doucement afin qu'il puisse lui-même se pencher en avant et attraper les restes. Il posa le sandwich devant le loup et attrapa un pain avec du fromage.

« Dis, tu finis le sandwich, ça te va ? »


Il adressa un sourire au loup qui se redressa doucement. Le garçon le regarda et ne résista pas à l'envie de prendre sa tête dans ses mains et de déposer un baiser sur son front blanc avant de caresser encore une fois le loup. Puis il décida qu'il devait finir son repas et le laissa tranquille. Le garçon, calme, ouvrit un emballage de fromage puis son pain en deux et posa le fromage dedans, il admira le résultat avec envie avant de croquer dedans, regardant en même temps et avec attention, ce que son amour faisait.
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Sanzo Kichigai
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MessageSujet: Re: Surprise... [Sanzo]   Surprise... [Sanzo] EmptyJeu 24 Sep - 18:47

Toutes les journées se ressemblent, mais pas celle-ci, elle était différente de toutes les autres. C'était une journée où celui qui l'avait passé désirait mourir ensuite, pour partir en paix, pour partir heureux, pour ne plus penser qu'au bonheur. À côté de son jeune amant, sous son aile protectrice il se sentait capable de tout. Aujourd'hui, Sanzo se sentait fort, capable d'affronter la totalité du monde environnant, déjà d'une part car il faisait beau et que la température était parfaite, ensuite parce que le petit anglophone avait un effet Pygmalion sur lui. Il le rendait fort, beau, intelligent, puissant, sage et décidé. Les lèvres de l'homme devenaient gercées par endroits, tant il avait envie de l'embrasser, sa forme animale lui empêchait de succomber à tant de pulsions humaines.

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Essayant de faire venir à lui les quelques fruits sortis d'un panier semblable à la corne d'abondance, Étienne relativisait sur sa performance vaine. Le loup, encore couché près du petit homme regardait les yeux grands ouverts le spectacle encourageant. Sachant qu'il ne savait qu'à peine être conscient en tant qu'Ôkami à ses dix-sept années. Il avait dix ans de plus, enfin onze, onze ans séparaient les deux amours, qui depuis quelques mois vivaient une chose nouvelle, un plaisir intense et de nombreux chocs psychologiques. Normal que le couple soit parfois en pleine crise, ils devaient se cacher en permanence, que c'était idiot et ridicule, ils avaient bien le droit de s'aimer, Étienne était assez grand et intelligent pour décider de qui aimer, bien que celui qu'il choisit fût un homme et un de ses professeurs. Sheitan, cet homme si beau, si séduisant, était en réalité son ennemi désormais, Sanzo réfléchissait à une vitesse démesurée intérieurement. Il pensait à ce collègue de travail, à ce concurrent, à ce rival. C'était sale ce qu'il faisait, comment savait-il tout cela d'un enfant qu'il ne connaissait pas. Il venait d'arriver et même San n'aurait pu se douter qu'il savait autant de choses, même un télépathe ne comprendrait pas ce qui se trame dans son esprit machiavélique et tordu. Cet homme cherchait à faire du mal à Étienne directement et donc à Sanzo encore plus. Cet homme avait un problème avec le nouveau directeur mais n'avais pas parlé de ça directement à ce dernier. Même au vote à mains levées, il avait donné son choix à celui qui portait les cheveux de neige. C'était stupéfiant et totalement décalé. D'où venait-il? Que recherchait-il ici? De par son air arrogant et friqué, il ne venait pas là pour le travail, mais par envie ou devoir. Sanzo voulait découvrir ce que tous ces mystères révèleraient dans l'avenir.

Surprise... [Sanzo] 9303531


Le loup se releva pour accepter la proposition de son unique amour, prendre le dernier sandwich et lui laisser le reste, de toute façon il n'était pas fan du fromage ni même des fruits, tout ce qu'il aimait était la viande, éventuellement la tomate et surtout Étienne. Recevoir tant de preuves de cette réciprocité était un cadeau du ciel fait en cette journée dominicale. Dès à présent ce ne serait plus le jour du seigneur mais le jour du roi qui avait conquit tout le royaume amoureux du professeur. Un baiser sur le haut de son crâne effilé, des caresses intenses dans son pelage nacré et surtout un regard que même le plus aveugle de tous pourrait sentir sur lui. Pendant que le jeune élève préparait l'autre partie de son repas, l'homme-loup reprit sa forme de directeur. Il s'assit immédiatement ensuite, reprenant sa place originelle, en face de l'autre, comme au début du repas. Cet autre, ce tout, ce mélange de sentiments, à la fois de la fragilité et une force à toute épreuve, c'était comme cela qu'il aurait aimé être quand il était plus jeune. Étienne devenait presque un modèle pour celui qui avait déjà une courte vie derrière lui.

Surprise... [Sanzo] 9931422


San se saisit du petit triangle de nourriture, bien qu'il n'était pas arrivé à satiété il n'avait plus faim, il voulait juste poser encore une fois ces lèvres, celles qu'il fixait en tenant les deux tranches de pains liés par le beurre et le jambon blanc, les fixer à jamais sur les siennes. C'est ce qu'il se produisit ensuite, après le court repas fort plaisant. Une fois l'après midi terminée et la balade improvisée achevée les deux se séparèrent pour déposer le panier et la couverture à leur endroit de base, puis se rejoignirent à leur endroit de prédilection, endroit tranquille et calme qu'était la chambre du professeur. La soirée se passait bien, le repas fut pris par le possesseur de la chambre. Un simple pot-au-feu préparé avec amour par le personnel. L'assiette était grande et les deux partagèrent le repas les yeux dans les yeux. Sans aucuns souci était la tombée de la nuit, étienne avait pris toutes les précautions d'usage. Il avait prévenu ses camarades de chambre ou avait forgé un alibi en plomb, mais il pouvait rester là sans risquer quoi que ce soit. Les deux une fois le repas achevé et le plat léché par la longue langue du canidé filèrent sous la douche l'un après l'autre. Sanzo sortit en dernier, peignoir comme seul pagne. Il se jeta sur les couvertures où était allongé le jeune garçon, livre à la main. Plus tard dans la soirée après longues discutions filèrent sous la douche pour remplir leurs devoirs conjugaux et leurs plaisirs partagés. C'était si agréable, les deux bien qu'ayant des impératifs et devant se cacher vivaient un amour sans retenue, ils vivaient comme un couple normal, comme un couple autorisé par les autres, car dans cette journée il n'y avait qu'eux. Lumières soufflées par la nuit, l'astre lunaire comme seul point lumineux dans le ciel éclairait faiblement la bouche animée du métamorphe :

"Je suis enfin libre, je devrais quitter tout, quitter tout et ne garder qu'une chose, toi et toi seul."


Même s'il ne laisserait pas à l'abandon le lycée, le pensionnat ni même ses collèges et apprentis, il n'hésiterait pas si cela était nécessaire pour le couple, maintenant tout s'arrangerait rien ni même personne ne changerait l'attitude du loup envers le petit homme, il ne serait plus méchant, il ne serait plus dur, il serait juste l'amoureux. De toute façon rien ne forcerait le jeune élève à changer, ni même à faire du mal à son amour et la pareille sera rendue du côté de l'Ôkami. Personne, pas même Sheitan Belial, professeur de français, médecin et chirurgien improvisé à ses heures...
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Étienne Ellardice
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MessageSujet: Re: Surprise... [Sanzo]   Surprise... [Sanzo] EmptySam 26 Sep - 19:12

Cette journée rêvée était la leur, celle où tout se passerait bien, où il n'y aurait aucun problème, juste de l'amour et les magnifiques cadeaux que leurs offraient la nature, le ciel, la vie.
Étienne était calme comme jamais, comme dans un bain où la chaleur de l'eau avalait tous ses soucis pour qu'il en sorte comme un autre homme. Et homme il était, en ce jour si spécial. Prenant sur lui, se responsabilisant en oubliant les douleurs passées et à venir, il ne vivait que dans les yeux de son amour, que ce soit un loup blanc aux yeux d'or ou un homme aux allures d'adolescent dont la couleur des cheveux et des yeux lui rappelaient l'animal qui sommeillait en lui.
Le jeune télékinésiste se montrait tendre, il ne changeait pas, qu'il ait en face de lui un homme ou un loup, ses gestes s'adaptaient simplement. Il n'avait pas peur, son pouvoir ne fonctionnait pas comme il le désirait mais ce n'était pas important. Rien ne l'était, si ce n'était le bien être de son invité, de celui qu'il avait accueilli dans son songe éveillé.
Le mutant appréciait tous les instants de cette journée, quand ses dents arrachèrent un morceau de pain accompagné de fromage, le plaisir de manger de bonnes choses arrivèrent jusqu'à son cerveau, pour créer un sourire sur ses lèvres, alors qu'il regardait Sanzo, redevenu homme, planter ses propres dents dans le sandwich triangulaire. Il avait l'air pensif, le garçon, redevenu impuissant, espéra alors qu'il ne pensait pas à des choses désagréables... Il n'aimait pas savoir que le directeur, l'homme important qu'était son amour puisse avoir des problèmes sans que Étienne puisse faire quoique ce soit pour les régler. Il mangea donc en silence, finissant son repas par une pêche juteuse. Le panier était loin d'être vidé mais les deux protagonistes n'avaient plus faim, plus l'envie de manger mais de partager.
Le garçon rangea le reste dans le panier pour que tout soit à l'abri. Il s'agenouilla ensuite devant Sanzo, échangèrent quelques baisers sucrés avant de se regarder longuement, sans rien dire, sans peut-être ne rien penser. Ce moment était simplement le leur.
Lentement, leurs corps se mouvèrent à nouveau, la couverture fut rangée dans le sac que le garçon porta sur son dos pendant que Sanzo prit le panier. Ils vérifièrent qu'aucune trace de leur passage n'entachait le magnifique emplacement et le quittèrent. Ils ne résistèrent pas à l'envie de se promener main dans la main, échangeant quelques idées plus futiles les unes que les autres. Non pas parce qu'ils ressemblaient à n'importe quel couple idiot, mais parce qu'ils en avaient besoin, de se sentir comme les autres justement. Au moins une fois, pendant le jour, pendant que le soleil, dont les rayons étaient adoucis par les feuilles arbres réchauffaient doucement leurs corps, ils tentaient de réchauffer leurs âmes.

Bientôt, ils eurent besoin de plus, l'idée fut adoptée qu'ils se rejoindraient dans la chambre du professeur. Alors il se séparèrent à la lisière de la forêt. Le garçon eut une étrange impression lorsqu'il rentra seul dans l'institution... Oui, malgré tout ils étaient un secret, ils ne devaient pas exister ensemble... Le garçon remercia chaleureusement les membres du personnel à qui il rendit le panier et les quelques dernières denrées restantes. On lui demanda si tout c'était bien passé et il répondit que ça avait été formidable. Lorsque l'adolescent parti vers le dortoir, on eut tout le loisir de discuter et plaisanter sur cet adolescent bien éduqué qui avait dû courtiser une jeune fille pendant la journée. Les membres du personnel appréciaient plutôt le jeune garçon, ils étaient parmi les seuls à connaître sa situation, sans en savoir la cause bien évidemment.
Quand Étienne rejoignit sa chambre pour reposer la couverture, il remarqua les lits vides de ses camarades... Il allait passer la nuit hors du dortoir, il le savait. Antoine n'était pas du genre à donner l'alerte ni à demander des explications... Une fois, alors qu'il lui avait demandé pourquoi il n'avait pas dormi dans leur chambre, Étienne avait évoqué des problèmes avec son pouvoir. Il avait expliqué que des fois il sentait que son pouvoir lui échappait et se rendait à l'infirmerie ou chez le directeur pour en parler, faisant des éloges sur la patience des deux hommes, pourtant opposés et ennemis : Sheitan Belial et Sanzo Kichigai. Après cela, son camarade et ami ne lui posa plus de questions, les visites de Étienne dans la chambre de Sanzo était de toute façon assez rares... Cela ferait deux nuits de suite... Mais après tout il était vrai qu'en ce moment son pouvoir était très changeant.

Quelques minutes plus tard, après avoir pris un pyjama, des sous-vêtements et vêtements de change au cas où dans son sac, le garçon arriva en face de la porte de la chambre de son amour. Il frappa quelques coups légers contre celle-ci avant d'entrer. La porte était ouverte, Sanzo devait donc l'attendre. En effet quand il posa son sac près du porte manteau, le garçon put voir l'homme regardait par la fenêtre. L'adolescent s'approcha de lui alors que le jeune métamorphe se retourna pour le prendre dans ses bras.

Les minutes passèrent comme des secondes alors que le soleil se couchait. Sanzo alla chercher un repas pendant que le garçon s'appropriait la pièce. Assis au bureau, il commença la lecture d'un des livres que possédait le jeune homme. Il posa le livre sur le bureau et se pencha pour le lire. Quelque part l'anglais lui manquait, il lisait en français, parlait en français, pensait en français. Il décrochait de temps en temps, comme à ce moment où il lisait sans lire, sans vraiment comprendre les mots qui s'enchaînaient. Il reposa alors le livre et entendit la porte s'ouvrir. L'adolescent se leva et sourit au professeur.
Ils dînèrent ensemble et dans le calme, Étienne riant alors que le professeur changea sa tête en celle du loup uniquement pour pouvoir lécher l'assiette.
Puis le garçon alla prendre une douche afin de se sentir plus à l'aise. Quand il en sortit Sanzo prit le relais. Le garçon, habillé d'un pyjama noir et blanc totalement ridicule, avec des étoiles et une lune dessinées ainsi que l'inscription "beaux rêves" sur le ventre, et d'une serviette autour du cou, regarda par la fenêtre en s'étirant. Il attrapa le livre qu'il avait laissé et s'allongea sur le lit pour lire. Quelques minutes plus tard, Sanzo le rejoignit. Le garçon l'accueillit avec un sourire, il voulut alors poser le livre mais l'homme retint son geste. Ils parlèrent alors, de ce qu'il avait lu, de ce qu'il ressentait. Le garçon put expliquer son problème de vivre en français, que parfois il ne comprenait plus rien et son protecteur fut là pour l'écouter et le comprendre.
Lorsque tous deux se retrouvèrent, s'embrassèrent et s'embrasèrent, tout alla très vite. Étienne n'essayait alors plus de comprendre, se laissant guider par celui qu'il aimait. Il avait besoin de lui, envie de lui. Le jeune homme était celui qui lui avait montré l'amour, lui avait prouvé l'amour, lui avait appris l'amour. Maintenant le garçon n'avait plus peur, il savait se contenir et en même temps savourer chaque seconde son amour avec Sanzo.


"Je suis enfin libre, je devrais quitter tout, quitter tout et ne garder qu'une chose, toi et toi seul."


Allongé sur le dos, le jeune homme lui avait fait une confidence. Étienne lui sourit, assit sur le lit. Le garçon caressait tendrement le front et les cheveux de son amour.

« Tu sais bien que tu ne peux pas faire ça... Mais dans le même temps, si un jour ça ne va pas, je serai là pour toi, pour partir avec toi. »

Il sourit puis s'allongea à côté de Sanzo, l'embrassant tendrement à la commissure des lèvres. Il voulait être rassurant, mais savait très bien que cela continuerait comme ça... Avec des problèmes, des crises, des joies, des peines, des pleurs, de l'amour et du bonheur. Il continua à caresser le front de son amour mais en se tordant, il eut alors mal, sur le long de sa poitrine et de son ventre. L'adolescent plaqua sa main dessus et prit peur, pourquoi avait-il encore mal ? Il se demandait si Sheitan ne lui avait pas fait quelque chose de plus grave quand il était inconscient ou si son esprit lui faisait croire qu'il avait mal à cause de la crainte qu'il avait que Sanzo découvre ce que Sheitan lui faisait.
Le garçon soupira et passa sa main dans les cheveux de l'homme pour éviter que celui-ci ce soucie de quelque chose.
Malheureusement, son pouvoir s'actionna à cause de son pic de stress. Ses doigts s'accrochèrent dans la chevelure immaculée et il tira donc les cheveux du jeune homme.
Les yeux de Étienne s'écarquillèrent alors, le stress grandit en lui alors qu'il avait sa main bloquée dans les cheveux, puis sur la tête de celui qu'il aimait.


« Je... Je suis désolé je n'arrive pas à contrôler ! »


Le garçon se mit à trembler et des larmes coulèrent sur ses joues alors que sa douleur grandissait, il venait de faire mal à son protecteur et n'arrivait pas à faire en sorte d'arrêter cela. Il avait l'impression de vivre un cauchemar éveillé alors que tout son corps devenait comme de la colle attirant tout contre lui... Il n'avait pas le droit de gâcher cette journée, cette soirée à cause de ce stupide pouvoir qui n'agissait jamais comme il le voulait. Et après il était censé pouvoir devenir professeur ? Non... Ce n'était sûrement pas possible, cela ne le serait jamais... Il n'était qu'un incapable, un pauvre garçon qui ne savait jamais comment régler ses problèmes... Le garçon s'enfermait dans une bulle destructrice et cela n'aidait pas ce que faisait son pouvoir...
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MessageSujet: Re: Surprise... [Sanzo]   Surprise... [Sanzo] EmptyMer 7 Oct - 6:21

Le jeune garçon désormais allongé le long de Sanzo, magnifique qu'il était passait délicatement ses doigts dans les cheveux du grand professeur. Il était grand, pas par son talent ni par sa maitrise du monde, mais par une taille au dessus de la moyenne, il était également grand lorsqu'il était là, dans les bras de celui qui le rendait heureux. Pour lui tout était plus simple, plus facile, à deux, pas avec n'importe qui bien entendu, mais avec l'autre, celui qui de sa singularité formait avec San l'unité, l'osmose. Mots rassurants percutants l'esprit de cet être complexe au visage double. C'était une si belle déclaration que le sacrifice, être prêt à tout pour quelqu'un, savoir qu'un jour l'un des deux serait déçu, souffrirait, mais s'en remettrait tout ça parce que l'amour dépasse les intempéries de la vie. Sanzo écoutait sa bonne étoile avec toutes les bonnes intentions de ce monde, l'Ôkami savait désormais qu'il pourrait compter sur lui à n'importe quel moment et que cette preuve d'amour, qu'était ce jour béni, serait le déclencheur de nombreuses bonnes résolutions dans le crâne de celui qui n'avait que faire des autre auparavant.

L'instant fut brisé par une sensation douloureuse, le jeune garçon qui, de sa main caressait les cheveux immaculés de l'homme-loup, tirait de toutes ses forces la chevelure de son possesseur pourtant pas hostile. Le jeune homme paniqué insista de suite sur le fait qu'il ne contrôlait pas, comprenant bien vite qu'il s'agissait d'un tumulte de son pouvoir Sanzo ne savait que faire. Il se retourna et fit face à celui qui, de ses longs doigts superbes, lui faisait un doux scalp. Les larmes naissaient des quatre yeux croisés et entremêlés de sentiments. Essayant de reprendre son souffle l'un comme l'autre, savait que c'était le pire moment de la journée. L'Ôkami culpabilisait, le jeune garçon devait se sentir mal, regretter cela, alors qu'il n'y était pour rien, il n'avait juste pas conscience de ce dont il était capable et surtout n'était pas capable de maitriser ce dont il était conscient. Sanzo posa sa main sur celle qui lui déchirait la tête, doucement, sans forcer bien que la douleur était insupportable, il comprenait désormais ce que ressentaient les amérindiens lors de la colonisation. Il remit toutes ses émotions dans leur compartiment d'origine et organisa dans sa tête tout ce qui se passait et ce qu'il pourrait se passer, essayant de retenir de ses doigts les phalanges de l'autre, ne cessant de tracter vers lui la tignasse emmêlée.

"Ce n'est pas grave... je t'aime, ne t'en fais pas... je t'aime."


Les pleurs ne cessaient pas, la douleur omniprésente dans le corps engourdi par la présente migraine était intense mais se finit brièvement. Ce n'était pas comme une douleur morale, c'était physique et c'était ce qui lui importait le moins. Repensant à toutes ces nuits passées à l'hôpital, voyant des patients et leurs proches après un accident, des familles démantelées par le sort, des enfants abandonnés par le destin. Le travail de Sophie devait être éprouvant, en plus de voir plaies et cicatrices rebutantes et maladies obscènes, réconforter comme elle avait remonté le moral du jeune garçon orphelin de père était le plus éprouvant. Annoncer à un parent que son fils ne remarchera jamais, voir un grand pianiste perdre l'usage de ses poignets, un peintre devenir aveugle ou simplement un homme devenir un corps inanimé, devait être la chose la plus difficile dans la vie de quelqu'un. En dehors de ça la jeune infirmière savait redevenir femme normale une fois la porte automatique de l'hôpital franchie dans le sens de la sortie. Ce qui résultait le plus des blessures physiques était le traumatisme mental engendré par la douleur ou le choc. C'était ce qu'il ne devait pas rester dans l'esprit du brave Étienne après cela. En plus de n'être que superficiel, ce n'était pas souhaité, Sanzo ne lui en voudrait pas, tout serait parfait comme cela l'avait été toute la journée durant.

Le calme prit place, la main se détacha comme par transmission de pensées, c'était un instant d'une rare complicité, Étienne prit soin de retirer ses doigts le plus délicatement possible et mit ses mains le plus loin de Sanzo. Le directeur savait qu'il fallait dire quelque chose, mais rien ne venait à l'esprit du philosophe raté dans les quelques instants où il se devait d'intervenir. Il regardait de ses yeux brillants les quelques milliers d'étoiles dans les grandes noisettes oculaires de l'adolescent. Il était si beau, il l'était encore plus quand il avait besoin d'être rassuré, d'être cajolé et d'être dans ses bras. L'homme aux cheveux étirés savait désormais ce qu'il devait faire. Il prit dans ses bras celui qui maintenant avait peur, sanglotait de regret et qui se sentait perdre pied. Rien de tout ça n'était méchant ni même malsain, bien qu'ils entretiennent une relation incorrecte sur plusieurs points, ils s'aiment d'un amour désintéressé et pur. Pendant ce câlin aux allures de retrouvailles, l'Ôkami fit passer dans ses bras tout le réconfort qu'il put. Les bras allant et venants dans le dos nu de celui qui réchauffait son torse exposé au rayonnement lunaire.

"Je suis là, tout va bien. Je t'aime."


Les quelques mots qu'il savait dire étaient stupides, dénués d'intérêts, ne pouvait-il pas faire un effort pour une fois, énoncer quelques citations célèbres pour matérialiser son amour en notes de voix. Apparemment c'était suffisant, le souffle que le petit homme poussait sur l'épaule musclée de San était plus régulé, il se calmait petit à petit et reprenait ses esprits. Sanzo réfléchissait à comment aborder la question de ce qui n'allait pas, car un tel déclenchement de ce don était le résultat d'un secret ou d'un non-dit qui le mettait mal à l'aise et le rendait nerveux à son paroxysme. Il devait savoir, c'est pour cela que bien avant que l'adolescent aux cheveux bruns puisse prendre la parole il prit sa plus belle voix après avoir reniflé.

"Si tu me disais ce qui n'allais pas plutôt que de garder ça pour toi."


Cependant toute vérité n'est pas bonne à dire, ni même à garder pour soi...


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