D, Génération Mutant
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Bienvenue sur D, Génération Mutant Invité, tu as à ton actif 0 messages.
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

 

 Souvenirs communs [Sanzo]

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Cécile Launey
Elémentaliste de Glace/Professeur de Mathématiques et Contrôle des Eléments
Cécile Launey


Messages : 25
Points de rps : 38
Date d'inscription : 22/10/2009

Feuille de personnage
Âge: 27 ans
Orientation sexuelle: Hétérosexuelle
Coeur: À prendre

Souvenirs communs [Sanzo] Empty
MessageSujet: Souvenirs communs [Sanzo]   Souvenirs communs [Sanzo] EmptyDim 8 Nov - 2:35

C'était un jour comme les autres à l'institution... Cécile dans sa classe tentait d'expliquer à de jeunes élèves le mystère des fractions et ce qui lui semblait évident était bien entendu complexe pour certains d'entre eux. Mais au moins la journée était plus calme que les précédentes...
Trois jours plutôt un de ses élèves avaient eu une crise en se concentrant trop sur un problème, résultat il avait propulsé des ondes dans toute la classe, brisant à la fois les vitres et les tympans de ses élèves de la jeune femme. Bien heureusement après un séjour à l'infirmerie il fut révélé qu'ils ne souffraient que d'une légère inflammation.
La jeune femme passa finalement une bonne partie de sa soirée à parler avec cet élève pour le rassurer, il était bien sûr troublé, car il n'avait pas décidé ce qui s'était passé.
Et puis la meilleure façon d'arranger les choses était souvent d'en discuter calmement... Aujourd'hui le garçon avait le sourire, et finalement tout semblait aller... Jusqu'à ce qu'un signal retentisse dans toute l'institution, la voix du jeune directeur résonnant dans toutes les pièces :


« Chers élèves et professeurs,
Suite à une conversation avec le sous-directeur nous avons décidé de vous convier dans la salle polyvalente dans les minutes qui suivent, les cours reprendront normalement juste après. »


Cécile ne fut pas réellement surprise par cette annonce, ils en avaient parlé avec Sanzo, les esprits avaient l'air de s'échauffer en ce moment, pour des raisons qui n'étaient d'ailleurs pas très claires et surtout semblaient d'une importance assez secondaire. Enfin, puisqu'ils étaient demandés, autant ne pas traîner.

« Prenez vos affaires, on ne sait pas combien de temps ça va durer... »

Elle fit un clin d'œil à sa classe avant de se diriger vers la sortie, prenant elle-même son sac. Elle s'était empêchée de faire une remarque désobligeante, elle les garderait pour une autre personne...
La jeune professeur guida ses élèves vers la grande salle, évidemment les adolescents étaient aux anges, imaginez, un cours de mathématiques remplacé par une réunion où ils pourraient jacasser tranquillement, il n'y avait pas photo.


« Vous pourriez au moins faire semblant d'être tristes de quitter un cours aussi génial... » dit-elle avec un air faussement déçu.

« Mais voyons Mademoiselle, nous ne voulons pas que vous ayez le cœur brisé en nous voyant au bord des larmes. »

« Merci Jake, quel tact... »

« Sans oublier que le programme est telleemmmeeeennt intéressant... Quel dommaaaage. »

« Estelle tu devrais faire du théâtre... Si si je t'assure. »

Les rires s'élevèrent dans les couloirs alors que d'autres classes se joignaient à la marche, croisant celle de son ami et soutien en cet institution, Cécila salua Sanzo, sachant qu'ils se retrouveraient une fois arrivés dans la salle.
Cécile installa ses élèves en leur demandant de faire silence et rejoignit le rang des professeurs, saluant ses collègues, avant que Sanzo ne s'asseye à ses côtés.


« La seule chose que je trouve attrayante dans le mot « réunion », c'est l'idée d'y passer mes vacances... A priori rien à voir avec ce qu'il se trame ici... »

« Moi qui croyais que tu raffolais des rassemblements de monstres en tout genre. »

« Presque autant que mes élèves aiment les mathématiques, évidemment. »

Ils échangèrent un sourire et le sous-directeur demanda le silence afin de prendre la parole. L'instant était grave, en effet les incidents s'étaient répétés depuis plusieurs semaines, il y avait d'abord eu une jeune fille qui avait fait brûler les rideaux de la chambre, appelée « regard de braise »; ensuite « Tom pouce », un garçon qui était resté une nuit dans le parc parce que personne ne l'avait retrouvé lors de sa métamorphose, à part Sanzo, au petit matin. Bon puis l'élève dans la classe de Cécile avait fait des siennes, et aussi un jeune homme qui avait bien failli finir la tête dans les nuages car il n'avait pas contrôlé son vol...

« Appelé aussi Superman... » chuchota Cécile, déclenchant un sourire de Sanzo.

Ils avaient pris l'habitude de tout tourner en dérision, parce que les histoires de monstres les déprimaient, parce que leurs vie étaient plus douces lorsqu'elles étaient remplies de sourires. Alors ils avaient des surnoms, quasiment tous... Même Cécile et Sanzo. Pour ce dernier « Ôkami » fut le plus approprié, quant à Cécile, elle avait un peu tout traversé, de « marchande de glace » à « mère noël »; mais en fait son préféré (pour ne pas dire qu'elle détestait les autres) était « ice-queen », ou « reine de glace », à vrai dire, aucun ne lui convenait vraiment, mais cela faisait parti du jeu des monstres et cela semblait amuser aussi Sanzo.
Et puis surtout, Cécile savait que son ami pouvait rechuter à tout moment... Elle, elle allait finalement bien... Sa vie n'était pas un cauchemar, mais pour Sanzo, c'était différent... Cela faisait plusieurs mois maintenant que Sophie était partie, pour toujours... Et le moral du jeune homme était au plus mal, mais elle avait l'impression qu'elle pouvait parfois y changer quelque chose, et elle aimait cette idée... Car même si elle essayait d'éluder tout cela, elle avait l'impression de ne pas pouvoir se cacher très longtemps la vérité. Elle tombait amoureuse de Sanzo, lequel venait de perdre la femme qu'il aimait...

Alors elle se concentra à nouveau sur le discours du vieux sous-directeur, dont l'âge contrastait avec celui du directeur actuel...
Apparemment, il croyait qu'il y avait une raison à ces événements... C'était n'importe quoi, Cécile n'avait rien contre lui, mais parfois il exagérait... Il demanda donc à toute la salle si quelqu'un avait une idée...
Mais la réponse ne fut qu'un long silence désintéressé de l'assistance.
Revenir en haut Aller en bas
Sanzo Kichigai
Métamorphe / Directeur / Professeur de Métamorphose
Sanzo Kichigai


Messages : 76
Points de rps : 1000
Date d'inscription : 20/08/2009
Age : 32

Feuille de personnage
Âge: 28 ans
Orientation sexuelle: Étiennosexuel
Coeur: Relié à Étienne

Souvenirs communs [Sanzo] Empty
MessageSujet: Re: Souvenirs communs [Sanzo]   Souvenirs communs [Sanzo] EmptyDim 8 Nov - 4:44

Sanzo arrivait à maintenir le calme et un certaine forme d'intérêt au sein de sa classe, il enseignait la philosophie depuis peu et pourtant il sentait au fond de lui que cela serait un grand chapitre dans le livre de son destin. Appréciant avec le sourire les élèves qui levaient la main et d'autres qui rêvassaient par les fenêtres il savait qu'en chacun d'eux se nichait une mine d'idées et d'outils perfectionnés pour l'avenir. Il questionnait une élève au sujet des cinq sens humains lorsque son ouïe fut agressée par les vibrations de la voix du directeur.

« Chers élèves et professeurs,
Suite à une conversation avec le sous-directeur nous avons décidé de vous convier dans la salle polyvalente dans les minutes qui suivent, les cours reprendront normalement juste après. »


Sanzo regrettait qu'une secrétaire ne soit pas venue l'annoncer à la place du microphone grésillant et sonnant encore dans ses délicats tympans. Comme la dernière fois où il croyait perdre son ouïe à jamais, un élève pour une raison certainement futile avait déclenché son pouvoir sous une forme plus avancée et plus virulente. L'onde de choc qu'avait émit ce garçon à une centaine de pas de Sanzo avait suffit à lui faire bourdonner le crâne pour le reste de la journée. C'était un élève de la classe de Cécile de plus, Sanzo ne le connaissait pas bien, il l'avait eu en cours de philosophie mais il ne s'y était pas particulièrement intéressé, le gamin paraissait normal voire même banal. La philosophie était bien différente des mathématiques en tant que matière, c'était un peu le centre aéré des idées, alors que les mathématiques sont très cadrées de lois et propriétés, en philosophie, Sanzo laissait les élèves débattre bien que la majorité aimait voir le cadran de l'heure avancer vite.

"Bon, on plie bagage on verra ça une autre fois, j'espère que ces broutilles ne prendront pas sur nôtre seconde heure de cours."


Le professeur ne prit pas la peine de ranger ses affaires, il allait quoi qu'il arrive retourner à sa salle de cours ensuite. Attendant les retardataires à la porte il repensait à celui qu'il avait surnommé « Tom Pouce » avec Cécile, ce gosse s'était métamorphosé par un miracle incongru et n'arrivait pas à reprendre sa forme originelle, coincé pendant toute une nuit dans un corps aussi grand qu'une gomme il avait dû voir nombreux cauchemars cette nuit sans même pouvoir dormir. Le lendemain matin, Sanzo revenait de la forêt comme à son habitude et flaira son odeur et le repaira pour enfin le rapporter à l'infirmerie, l'équivalent d'une casse automobile pour les monstres qu'ils étaient.

Le petit cortège se dirigeait vers la salle polyvalente lorsqu'il rencontra en chemin plusieurs classes, Sanzo salua tous les professeurs. Il attendit de voir si tous les élèves de sa propre classe étaient ici et entra ensuite dans les derniers pour rejoindre Cécile dans l'immense salle de réunion. Il s'assit à ses côtés, et ne prêta pas attention aux autres enseignants.

« La seule chose que je trouve attrayante dans le mot « réunion », c'est l'idée d'y passer mes vacances... A priori rien à voir avec ce qu'il se trame ici... »


"Moi qui croyais que tu raffolais des rassemblements de monstres en tout genre."


« Presque autant que mes élèves aiment les mathématiques, évidemment. »


Le ton était donné, les autres étaient tous sérieux et concernés et ces deux professeurs atypiques jouaient d'ironie sur chaque chose, comme deux enfants. Le sous directeur, un vieux grincheux qui partirait à la retraite à la fin de l'année, rejoindre le vrai monde et se payer une femme là où il aurait assez d'argent, demanda le silence puis prit la parole pour énoncer les évènements récents. Il fit une liste des élèves qui avaient causé des soucis avec leurs pouvoirs. Sanzo n'y prêtait guère attention il était avec sa seule amie et la seule femme qui lui restait au monde, Cécile. Belle et merveilleuse, elle avait été là à chaque instant pour cet asocial de métamorphe.

« Appelé aussi Superman... »


L'Ôkami, au bord de l'éclat de rire se remémora le visage du petit gros qui avait plané un bon moment avant que quelqu'un prévienne un adulte. Rien que de se souvenir que les élèves avaient eu la bonne idée de lui lancer des cailloux pour qu'il descende faisait sourire Sanzo. Après tout s'il n'y avait pas des aléas comme ceux-ci être un être hors du commun ne servait au final à rien. Le sous-directeur bedonnant lui voulait presque mettre un membre du comité de discipline derrière chaque élève. Sanzo était lui même élève du professeur Roland et même si la classe était indisciplinée parfois, les élèves avaient bien conscience des enjeux des cours et de l'institut.

« Il nous incombe de garder secret l'établissement à jamais et donc d'éviter au maximum l'aller-retour aux urgences pour certains d'entre vous. »


"D'un sens il a raison, l'infirmière qui est capable de guérir presque n'importe quoi ne sert à rien dans ces cas là..."


Sanzo avait pourtant parlé le moins fort possible, le moustachu à lunettes avait lancé un regard noir au nouveau professeur pour lui faire signe de se taire. Mais Sanzo s'en fichait, il avait besoin d'autorité, sa vie était ratée, cet homme n'arrivait à rien et était obligé d'aboyer sur tout le monde, c'était sa revanche sur la vie.

Cécile elle plus studieuse fit l'enfant sage et, une fois que l'orateur de bas étage eut détourné ses yeux, se mit à sourire et fit un clin d'œil à Sanzo. Il comprenait désormais pourquoi tout le corps enseignant masculin la convoitait, elle était belle et intelligente, elle était raffinée et pourtant n'affichait pas de fierté. Sanzo n'avait peut-être qu'elle en unique amie, mais au moins il pouvait se vanter de l'avoir. Leurs cachoteries, leurs statuts de semi-professeurs, leur chambre commune, leurs secrets communs, tout cela était venu si vite, Sanzo ne s'en souvenait même plus. C'était en début d'année, lors du pot traditionnel de nouvelle année. Les professeurs se rencontraient, discutaient et le directeur, extrêmement jeune par rapport à son second faisait un petit discours que Sanzo refuserait de lire même s'il avait son poste. Après tout, ils étaient deux anticonformistes, et il s'était vus sans même se regarder, c'était normal, deux jeunes, du même âge ou presque, arrivant au même moment, dormant dans la même chambre, tous deux différents et affligés par leur sous-titre de mutants, leurs devoirs de silence et d'abnégation. Dans la foule la plus compacte à ce moment précis, Sanzo aurait eu le pouvoir de sentir qu'elle était là, sans même la connaître. C'était après tout chose normale qu'ils soient désormais tous deux les meilleurs amis du monde.

L'Ôkami regardait sa montre avec attention avant d'écouter d'une oreille distraite les mots du jeune directeur qui venait de prendre la parole.

"On en a encore pour longtemps ? Tu viens déjeuner avec moi après ?"


Passant outre chaque moment sombre de son passé, Sanzo vivait simplement, dans la joie des petites choses, des grands riens, des bonheurs éphémères, tout ce qui pouvait lui faire oublier celle qui lui avait offert cette montre, celle qui déboutonnait la chemise blanche qu'il portait comme personne, celle qui repassait à la perfection son jean confortable, celle qui râlait quand il rentrait, les chaussures cirées pleines de pluie, celle qui passait sa main si délicate dans les cheveux blancs du jeune homme, celle qui était présente n'importe quel moment, même lorsqu'il était avec Cécile, mais un peu moins. C'était ce qu'il recherchait en elle, l'oubli de sa défunte compagne, il avait déjà trouvé en mademoiselle Launay une amie, une confidente, maintenant il avait besoin d'aide et elle le savait. Elle avait toujours été là pour lui même si c'était depuis peu de temps.
Revenir en haut Aller en bas
Cécile Launey
Elémentaliste de Glace/Professeur de Mathématiques et Contrôle des Eléments
Cécile Launey


Messages : 25
Points de rps : 38
Date d'inscription : 22/10/2009

Feuille de personnage
Âge: 27 ans
Orientation sexuelle: Hétérosexuelle
Coeur: À prendre

Souvenirs communs [Sanzo] Empty
MessageSujet: Re: Souvenirs communs [Sanzo]   Souvenirs communs [Sanzo] EmptyDim 8 Nov - 12:54

Quelque part, Sanzo et Cécile avaient de la chance. Ils pouvaient se permettre de nombreuses gaffes et enfreignaient même parfois le règlement, car il ne pouvait rien leur arriver. Il était en effet assez compliqué de trouver des mutants qui soient aussi professeurs. D'ailleurs c'était assez étonnant que tous les postes aient été pourvus mais les deux jeunes personnes ne s'en souciaient que peu. Leur leit-motiv c'était leur vie, pas question de se laisser abattre quand ils pouvaient voir les choses d'une façon plus agréable, en riant, en se moquant, en donnant des surnoms idiots à tous ceux dont ils trouvaient les pouvoirs. Et ce ne serait pas le vieux Bragon qui y changerait quelque chose. Le sous-directeur, aussi appelé « M. Pigeon », à cause de sa métamorphose en volatile et sa capacité à manger tout et n'importe, avait tendance à les avoir à l'œil, surtout Sanzo d'ailleurs, mais ils arrivaient toujours à s'en tirer pour ne pas recevoir de blâme.

« Il nous incombe de garder secret l'établissement à jamais et donc d'éviter au maximum l'aller-retour aux urgences pour certains d'entre vous. »

"D'un sens il a raison, l'infirmière qui est capable de guérir presque n'importe quoi ne sert à rien dans ces cas là..."

Cette fois là, Cécile avait senti le coup venir, elle esquissa un sourire avant de remarquer le regard du Pigeon, malheureusement malgré son âge avancé et indéterminé (Sanzo et elle avaient pourtant essayé plusieurs stratagèmes, mais ils n'avaient pas réussi à le savoir), il entendait formidablement bien. La jeune femme rit intérieurement... Au final le sous-directeur pourrait bénéficier du surnom « Pigeon-Taupe », cela lui irait encore mieux.

La professeur fit mine de ne pas avoir entendu la remarque de Sanzo, ou mieux, de ne pas y avoir prêté attention, jusqu'à ce que le vieil homme reprenne. Elle ne put alors réprimer un sourire et lança un clin d'œil à son ami. Cela était aussi un jeu, arriver à se disculper en laissant l'autre se faire gronder, mais cela n'allait jamais plus loin qu'un regard ou une parole visant à les faire se calmer. Cécile n'aurait pas supporter de voir son camarade être puni alors qu'elle le méritait aussi. D'autant plus qu'elle ne risquait rien... Le jeune directeur lui ayant déjà promis une lettre de recommandation quand son départ arriverait...
Son départ... Cécile savait qu'elle ne resterait qu'un an, une seule petite année qui était déjà bien entamée... Mais elle évitait de se poser des questions sur sa vie future, car tout était déjà très clair. Elle commencerait par retourner dans sa famille, puis elle chercherait des endroits où un poste de professeur de mathématiques serait à pourvoir, on finirait par la contacter... Et elle placerait ces merveilleux souvenirs dans une case de son cerveau, à laquelle elle se raccrocherait les jours et nuits de déprime, lorsqu'elle se retrouverait seule dans son appartement. Elle ne pourrait sûrement pas s'empêcher d'essayer de déceler un quelconque don ou pouvoir qui se manifesterait chez un de ses élèves, sans grand succès...
En fait ces visions d'une terrible routine ordinaire à souhait lui faisait peur, à juste titre, car elle avait l'intime conviction que sa place était dans cette institution mais que quoiqu'il arrive elle devrait partir et quitter cet endroit qui ne représentait que son « test »...

Les minutes défilaient, assommant la jeune femme qui ne prêtait attention au discours dans le seul but d'y trouver des défauts, ou des choses drôles à redire dessus... Au final le sous-directeur se perdait dans son discours, sans bien comprendre pourquoi il commençait maintenant à raconter à l'assistance comment Ulysse avait construit un cheval immense pour aider son ami à entrer à l'intérieur de Troie.

Heureusement il fut enfin interrompu par le directeur qui prit la parole. C'est à ce moment-là que Cécile décrocha. Il y avait rarement de quoi rire avec lui... Alors la jeune femme se contenta d'observer son ami, qui était concentré sur sa montre, regardant la trotteuse se baladait difficilement...

"On en a encore pour longtemps ? Tu viens déjeuner avec moi après ?"

« Je parie qu'il y a un mutant qui arrête le temps dans la salle... Ne le répète pas... Et bien sûr que je t'accompagne, tu m'as déjà fais faux bond hier soir, je ne vais pas te lâcher aujourd'hui. »

Car malgré tout, leur rythme de vie était un peu décousu... Enfin surtout celui de Sanzo. Il avait souvent besoin de se retrouver seul, et pour cela, aller courir dans la forêt jusqu'à trouver le sommeil. Parfois il revenait au milieu de la nuit et ils discutaient ensemble, avant de s'endormir pour de bon, parfois l'Ôkami ne réapparaissait qu'à l'heure du petit déjeuner, et Cécile le retrouvait avec grand plaisir à sa table.

Le discours se poursuivit et le directeur finit par reconnaître que la seule arme qu'ils possédaient était la vigilance. Il demanda donc aux élèves, comme aux professeurs et aux membres du personnel de faire bien attention aux autres et à eux-mêmes. L'entraide serait salvatrice pour eux et il était bien évident que parler de l'institution en dehors de celle-ci était interdit.


« Moi qui comptait me recycler en vendant des glaces...

Le jeune homme ajouta que pour toutes questions lui et le sous-directeur étaient toujours disponibles. Il remercia l'ensemble de la salle pour leur attention et les invita à aller déjeuner, au vu de l'heure avancée.
Sanzo et Cécile se levèrent lentement, essayant de passer inaperçus pour ne pas se faire aborder par un collègue qui leur demanderait ce qu'ils avaient pensé de ce discours ou autres réjouissances hypocrites du genre que les deux amis évitaient soigneusement.
La jeune professeur fit signe à l'homme-loup de l'attendre et se dirigea vers sa classe avec un sourire, leur expliquant que malgré le fait que ce discours d'un niveau très élevé et particulièrement intense avait dû les fatiguer, elle leur ferait parvenir les exercices à étudier pour le prochain cours. Quelques grognements s'élevèrent et elle évoqua ne pas être au courant d'avoir des métamorphes chiens dans sa classe. Elle partit après avoir fait un clin d'œil à ceux qui avaient saisi l'ironie et alla retrouver Sanzo à la sortie de la salle.


« Il paraît qu'il y a de la viande au self ce midi... N'est-ce pas terriblement intéressant ? Figures-toi que c'est l'Elastique qui me l'a appris... Ah et à ce propos... On ne pourrait pas l'appeler « pot de colle » plutôt ? »

Car Cécile ne le voyait pas vraiment, mais ses collègues essayaient par tous les moyens de l'approcher... Elastique-man n'était autre que le professeur d'Histoire, il était un peu plus âgé que, et ne cessait de lui tourner autour... Il avait d'ailleurs compris grâce à cela qu'elle était amie avec Sanzo, et essayait de se servir de cette information pour entrer dans leur cercle fermé... Mais il était loin d'y arriver...
Revenir en haut Aller en bas
Sanzo Kichigai
Métamorphe / Directeur / Professeur de Métamorphose
Sanzo Kichigai


Messages : 76
Points de rps : 1000
Date d'inscription : 20/08/2009
Age : 32

Feuille de personnage
Âge: 28 ans
Orientation sexuelle: Étiennosexuel
Coeur: Relié à Étienne

Souvenirs communs [Sanzo] Empty
MessageSujet: Re: Souvenirs communs [Sanzo]   Souvenirs communs [Sanzo] EmptyVen 15 Jan - 4:13

Élastique-man, ce crétin, cet imbécile, il aurait tout fait pour séparer Sanzo de Cécile. Sanzo qui commençait à comprendre, croire en Dieu, au destin, à la grandeur de nôtre sort. Sanzo qui commençait à reprendre goût à la vie, celui qui avait tant détesté les autres et l'existence auparavant. Ce Sanzo qui ne voulait plus sortir de sa forêt, ce Sanzo qui pleurait dans les bras de son unique amie, son unique proche sur Terre après avoir tenté de blaguer avec elle, ce Sanzo qui jeunait, ce Sanzo qui tombait malade pour un rien. Ce Sanzo là, avait retrouvé goût à la vie à côté d'elle, il avait retrouvé goût à la vie en se rendant compte qu'il tombait amoureux, de jour en jour, de nuit en nuit, il pleurait non loin d'elle en silence, réprimant son côté animal de vouloir la dévorer des yeux. Ce Sanzo qui commençait à prendre confiance avec les élèves, qui sortait de son mutisme, de ce silence si pesant lors des repas du professorat, lors des réunions, voulait détruire cet inutile, ce futile et arrogant Élastique-man. Alors un jour il décida de lui parler.

Bon euh Charles, on peut se parler quelques secondes ?


Bien entendu San !
Dit ce salaud avec un sourire des plus niais et stupide.

Tu tournes autour de Cécile je me trompe ?
L'interrogea-t-il, les sourcils froncés par la colère.

Ah elle t'a dit quelque chose à mon sujet ? Elle est intéressée elle aussi ?


La seule réponse qu'il put lui donner a été une gifle tellement forte que la salle des professeurs en trembla. Heureusement personne n'était présent et suite à ce jour le professeur d'histoire évita quelques uns de ses collègues. Bien qu'il eut envie de s'excuser, Sanzo n'était pourtant pas méchant d'habitude n'avait aucune envie qu'il revienne vers lui et surtout pas vers Cécile. Il recommencerait avec ses plans drague bidons, ses poèmes en publics, enfin des choses gênantes et humiliantes pour Sanzo et Cécile. Il n'était pas bon d'avoir dans ses fréquentations quelqu'un de dégradant pour son image déjà frêle de professeur à mi-temps. Peut-être qu'avec cet hommes dans ses contacts Sanzo ne serait-il pas devenu directeur à l'heure d'aujourd'hui, peut-être aurait-il cherché du travail dans les pires zones de l'éducation nationale et n'aurait-il pas trouvé ? Qui sait... Une fois cela fait, il passa le reste de sa journée avec Cécile, le reste de sa semaine également, le reste de mois à l'effigie du début et ainsi va la vie de ce presque-couple. Ces amis qui se sont toujours un peu cherchés, qui devaient désirer la même chose l'un que l'autre mais qui jamais n'ont osé faire le premier pas tant leur relation était fusionnelle. Cécile était belle, même plus que ça et l'est toujours, mais à l'époque Sanzo voyait avec trois paires d'yeux, les siens, ceux de l'Ôkami et ceux de l'Amoureux. L'Amoureux était la troisième forme du métamorphe, il était présent à chaque moment comme les deux autres mais à la différence de ces dernières il ne changeait pas l'aspect du professeur. Il était juste présent et focalisaient les pensées de l'homme vers la jolie dame à ses côtés. Parfois il l'imaginait de plus près, il l'imaginait de si loin, il l'imaginait à n'importe quel moment, il l'imaginait toujours en fait. L'Amoureux devait être le point commun entre ses deux autres formes.

On fait quoi alors demain ? T'as prévu de jouer au basket avec ta classe alors ?


Oui, même si ça ne m'enchante pas, mais à ce que l'on dit le Pigeon a enfin donné son accord pour qu'un utilise nos pouvoirs en jeu du moment que ce n'est pas dangereux. Donc le porc-épic il me sert à rien dans ma classe... Je suis déprimé.


Sanzo riait, Sanzo faisait des blagues, l'Amoureux avait seulement dit « Je suis déprimé » c'était sa seule parole, pas pour le porc-épic, mais pour le fait qu'à une trentaine de centimètres de son visage était placées les lèvres de la jeune damoiselle aux allures angéliques. Sanzo l'aimait, il aimait qu'elle use de ses pouvoirs l'été, il aimait ses caresses glacées dans son pelage quand il allait mal, mais il en voulait aussi quand tout allait bien, il voulait qu'elle l'embrasse ailleurs que sur les joues pour le saluer, il voulait qu'elle le prenne dans ses bras et pas que pour le consoler, il voulait qu'elle lise dans son esprit sans qu'il le sache, il voulait qu'elle fasse le premier pas que jamais il ne ferait, il voulait que cette seconde ne s'arrête jamais alors qu'elle avait répondu depuis une minute déjà. Elle lui demanda si tout allait bien, il prit l'air grave en se rendant compte qu'il se ferait peut-être comprendre dans son silence et cela le démoralisait. D'où la prévision de l'Amoureux. « Je suis déprimé ».

Je suis déprimé, dis lui, dis lui juste ça et embrasses la, ou au moins laisses la te serrer dans ses bras.


J'ai peur, je ne veux pas, je ne vais pas jouer pour avoir un peu plus de contacts avec elle, je ne veux pas l'inquiéter pour rien.


Tu le dois, tu l'aimes, si tu ne fais rien, un jour j'agirais à ta place...


L'Amoureux n'eut pas le temps de finir cette phrase mentale que Cécile enlaça de ses doux et longs bras dénudés Sanzo qui sous le choc tomba en larmes. Trop de pression, trop de pensées négatives, trop d'inquiétudes, trop de travail, pas assez de Cécile. Seules raisons qui seraient valables pour ces quelques gouttes qui gelaient au contact de la belle élémentaliste.


Dernière édition par Sanzo Kichigai le Sam 23 Jan - 20:32, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Cécile Launey
Elémentaliste de Glace/Professeur de Mathématiques et Contrôle des Eléments
Cécile Launey


Messages : 25
Points de rps : 38
Date d'inscription : 22/10/2009

Feuille de personnage
Âge: 27 ans
Orientation sexuelle: Hétérosexuelle
Coeur: À prendre

Souvenirs communs [Sanzo] Empty
MessageSujet: Re: Souvenirs communs [Sanzo]   Souvenirs communs [Sanzo] EmptySam 23 Jan - 18:26

Cécile ne s'était pas doutée que parler encore du jeune professeur lui aurait valu une claque. La discussion avait continué sans heurs, Sanzo lui avait simplement affirmé et confirmé pour la énième fois qu'il ne l'aimait pas. Au final, elle n'avait jamais su ce qu'il s'était passé, après tout il n'y avait eu personne pour le voir, et Charles n'avait intérêt à se plaindre de Sanzo devant elle. Elle ne se posa pas plus de questions que cela en voyant que le pot de colle l'était un peu moins, ça l'arrangeait simplement, au moins ils n'avaient plus à en parler. Les journées suivantes se passèrent calmement. Enfin, non. Aucune journée n'était vraiment calme, même quand Sanzo et Cécile n'y étaient pour rien, il y avait très souvent quelque chose qui rendait leur vie extraordinaire. Et si rien ne se passait de spécial, ils avaient toujours de quoi rire en pensant aux derniers épisodes de leur vie. En fait le but pour la jeune femme, c'était que son ami oublie sa peine, juste assez pour ne plus avoir ce regard vitreux après avoir rit aux éclats. Ce qu'elle ne savait pas, c'était qu'elle détenait alors la clef de son cœur, la clef du bonheur. Cécile ne voyait pas l'amour que Sanzo lui portait, pour elle il ne s'agissait que d'une amitié très forte.
Et puis au final elle attendait la même chose que son ami. Elle voulait être amoureuse, tomber amoureuse. Mais elle était encore trop immature pour y penser, elle n'avait d'ailleurs pas envie d'y penser.
Après tout, c'était si simple l'amitié, que l'amour semblait superflu...

En fin d'après-midi, ils avaient pour habitude de se promener dans le parc. Leurs cours étaient terminés et ils avaient encore du temps avant le dîner.
Cécile ne cessait pas de s'étirer et de dire à son ami qu'elle aimerait être un chat pour pouvoir s'étirer au maximum, cela lui enlèverait sûrement son mal de dos... Évidemment, Sanzo s'offusquait alors, ne supportant pas la vue d'un chat.
La jeune femme riait alors et continuait de s'étirer en marchant.
Même si elle avait l'air stupide par ses idées, elle était toujours là pour Sanzo, pour le faire sourire ou si possible rire, pour le divertir simplement, le sortir de sa peine. Même si c'était en se moquant de soi ou des autres, la fin justifiait les moyens. Elle ne s'en rendait pas forcément compte de cette façon, mais Cécile aurait été prête à tout pour voir un sourire de son ami éclaire son visage.

Ils finirent par s'asseoir sur un banc, comme d'habitude. D'abord sans parler, mais la jeune professeur trouvait l'atmosphère trop pesante, et décida de prendre la parole :


« On fait quoi alors demain ? T'as prévu de jouer au basket avec ta classe alors ? »

La réponse de Sanzo ne se fit pas attendre, et elle surprit Cécile, du moins sur les derniers mots. Elle commença à sourire, et évoqua le fait que s'il ramassait les balles cela pourrait s'avérer problématique. Mais non, ce n'était pas cela qu'il fallait faire... Déprimé...
À quoi pouvait-il encore penser pour dire ce genre de choses ? Voyant le mutisme soudain de son camarade, elle lui parla avec une voix douce, lui demandant si cela allait, si elle pouvait faire quelque chose... Et il n'y eut qu'un regard pour lui répondre...
La mine joyeuse de la jeune femme s'attrista alors et elle passa ses bras autour de son ami qui éclata en sanglots. Elle recevait les larmes de son ami sur ses bras, elle n'avait que sa présence froide à lui offrir et elle en était désolée...
Elle aurait voulu au contraire pouvoir le réchauffer, son cœur comme son âme...
C'était un des moments où elle se sentait démunie, elle ne pouvait rien faire de plus que essayer de l'apaiser... Lui parler était difficile, car elle ne savait pas quoi dire pour qu'il aille mieux.
Ils restèrent ainsi pendant un moment, sans que rien ne se passe, puis Cécile décida enfin d'agir. Doucement elle se pencha vers son ami et lui fit une bise sur la joue, elle s'écarta un peu ensuite et lui sourit pour tenter de le consoler :


« Tu penses encore à elle ? »

Elle ne savait pas à quoi son ami pensait, elle avait envie qu'il se confie mais cela n'arrivait que rarement, quand il finissait par se laisser aller, comme à cet instant précis. Sa question pouvait paraître intrusive, voire déplacée, mais pour Cécile c'était la meilleure chose à faire.
Perturbée en voyant son ami dans cet état, elle laissa un peu de son pouvoir la submerger pour apaiser son esprit. Elle serra un peu plus son ami par prévention, attendant le verdict, espérant qu'il ne prendrait pas mal sa question, souhaitant du plus profond de son âme qu'il aille mieux et lui sourit à nouveau.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Souvenirs communs [Sanzo] Empty
MessageSujet: Re: Souvenirs communs [Sanzo]   Souvenirs communs [Sanzo] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Souvenirs communs [Sanzo]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Sanzo Kichigai
» Sanzo Kichigai
» Surprise... [Sanzo]
» Double "S". [ Sanzo's Past ]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
D, Génération Mutant :: Autres lieux / Autres temps :: Les posts du passé :: Passé des personnages-
Sauter vers: