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 Puisqu'il faut avancer... [Troisième RP]

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Sophie
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MessageSujet: Puisqu'il faut avancer... [Troisième RP]   Puisqu'il faut avancer... [Troisième RP] EmptyMar 25 Aoû - 23:40

Puisqu'il faut avancer... [Troisième RP] Atn10


Qu'il est difficile parfois d'ouvrir les yeux, de décider de vivre. Étienne se réveilla ce matin-là avec une mauvaise humeur, en fait une déprime. Le garçon ne dormait que très peu, sa peur était trop grande, elle envahissait son esprit comme une immense tâche qui ne cesserait de s'étirer. Lui, tout ce qu'il voulait c'était une vie calme et maintenant il réalisait que cette vie était celle d'avant. Au moins, Étienne n'était alors pas un monstre, pas un meurtrier...
Tout cela le travaillait, son esprit s'assombrissait, peut-être aurait-il pu vivre heureux, mais c'était trop tard.
Bientôt il posa ses deux pieds sur le sol, cela ne lui faisait plus rien de devoir quitter la chaleur de son lit, à présent c'était le froid qui l'intéressait, la souffrance. C'était sa punition à lui, cela semblait normal, cela semblait être la meilleure chose à faire... D'ailleurs il ne se défendait plus, on pouvait le frapper, son pouvoir le dégoûtait et il l'utilisait de moins en moins, devenant aphone lorsque celui-ci agissait sans qu'il ne le veuille...
Bien sûr, le garçon restait souriant en cours, ou avec Antoine, c'était mieux d'être présent pour lui, de montrer que tout allait bien parce que si on le remarquait, on le plaindrait, on l'aiderait. Et lui voulait l'inverse, que personne ne soit là pour lui. Il devait souffrir un maximum, aider un maximum pour essayer de sauver son âme. À présent que le garçon était entré dans cet état d'esprit, de longues cicatrices s'accumulaient sur ses cuisses, endroit que personne ne pouvait observer.
Aujourd'hui était un jour comme un autre, le début du week-end en fait, sous la douche, les larmes du monstre se mêlaient aux gouttes d'eau, tandis que ses sanglots étaient étouffés par le bruit de la canalisation. L'apprenti en télékinésie sortit de sa chambre, embêté de n'avoir rien à faire. Le garçon avait fini par visiter tout le pensionnat, et quand il fallait aller à Brioude, les bonnes excuses fusaient jusqu'à l'abandon.
Évidemment, jamais il ne posait de questions, il était calme et silencieux, considéré comme tel, personne ne pouvait donc soupçonner ni son état ni qu'il avait un secret aussi énorme... Personne, sauf peut-être Sanzo, son ami, son protecteur, mais Étienne l'évitait, le garçon ne voulait pas l'inquiéter... Et puis le professeur était toujours bien occupé, alors le télékinésiste n'avait pas toujours à chercher des excuses, ils se croisaient de temps à autres, mais jamais assez longtemps pour que le doux sourire de l'élève ne se fissure en face de lui.
Se rendant compte que les pas qu'il avait fait l'avaient amené devant la fenêtre, juste en face de sa chambre, il regarda par celle-ci. Le temps était maussade, un temps froid, l'hiver, un temps pour lui et bien qu'il n'eut pas de vêtements chauds sur lui, le garçon songea à aller dehors, peut-être se perdrait-il dans les bois ? Et si on le retrouvait ? Et si on décidait de l'emmener ?
Qu'est-ce qui était le mieux ?
Sa tête balançait, se cognait sur la fenêtre, il était pitoyable. Étienne marcha silencieusement, sans traîner les pieds, il devait être en pleine santé... Son carnet, lui servant de journal, était son seul repère, emprisonné dans la poche de son jean, il restait caché par un pull trop grand pour lui, l'institution lui prêtait des vêtements. Il avait été vaguement expliqué au directeur que le garçon n'avait pas d'argent et ne pouvait pas compter sur sa famille, il n'en avait plus. Et au fond de son cœur, cela faisait bien longtemps que c'était le cas.


*Quand est-ce que tout cela finira ?...*


Le garçon avait comme une envie de sauter, mais il n'avait pas le courage et ne voulait pas abandonner la vie, car c'est péché. Alors il détourna son regard de la vitre et continua sa route, serrant sa langue entre ses dents, discrètement, jusqu'au sang, pour se punir de ses pensées impures.
Finalement, ses pas le menèrent jusqu'à un couloir, mais pas n'importe lequel, celui où il avait rencontré la seule personne vivante à connaître son secret. Étienne remarqua à quel point il avait changé, ce couloir sombre semblait aujourd'hui lumineux, de nombreuses affiches étaient accrochées au mur... On encourageait les élèves à rejoindre des clubs... Peut-être cela donnerait une bonne image de lui ? Il fallait y penser. Le garçon pouvait tout faire si cela rendait insoupçonnable... Des pas approchaient, il ne les entendait pas, ils étaient si légers qu'ils ne pouvaient appartenir qu'à une seule personne.
L'adolescent n'avait pas une apparence très envieuse, il semblait mal, des cernes avaient commencé à creuser ses yeux, légèrement... D'ailleurs une casquette vissée sur son crâne assombrissait encore plus son visage pourtant toujours aussi enfantin malgré ses seize ans atteints.


Puisqu'il faut avancer... [Troisième RP] 298668Sanzo_nouveau2


Journée de plus, l’année commençait et déjà Sanzo était débordé, les cours, ensuite quelques soucis avec des parents d’élèves. Les méthodes peu orthodoxes qu’employait le professeur avait choqué un élève, une fille, sa seconde année à l’institut qui n’avait pas d’avis sur la question suivante : « peut on disposer de la vie de quelqu’un de mauvais ? ». Tout le monde a un avis, bon ou mauvais mais un avis, la passivité est un vice, un énorme défaut, à lui meugler dessus San avait quelque peu raison, mais la jeune fille avait quitté le cours en larmes et appelé sa famille. Rendez vous s’en suivit, entretient, blâme de par le directeur, Sanzo n’avait pas le vent en poupe. La tolérance était pourtant quelque chose que l’homme-loup se devait de respecter, mais un je-ne-sais-quoi avait fait qu’il n’était pas en forme. Il avait besoin de quelque chose. Il se sentait seul, si seul, il arpentait les couloirs sans fin la nuit, le jour il travaillait sinon il partait au grès du vent dans les bois. C’était quelque part sa maison, la forêt habitait tellement de mystères et de cachettes, comme le métamorphe, il avait un point commun avec et en était proche. L’instinct animal prenait le dessus quand il était débordé ou à bout de nerfs, mais là à fleur de peau comme il était n’importe qui aurait lui adressant la parole aurait pu se faire estropier. Sa vie lui semblait vide, misérable, il n’avait plus la chose qui le faisait se lever le matin et cela depuis un bout de temps. Il était de plus en plus pâle et assurait la moitié de ses cours, jonglant entre le professeur sévère et l’homme blessé. Ce matin il s’était réveillé la truffe sous un marronnier, le soleil étincelant pour seule compagnie. Le ruisseau non loin agitait son tympan délicatement. Il décida de tremper son poil dans le doux courant d’eau limpide, avant de retourner à sa chambre pour se changer. L’odeur de son pelage duveteux était assez ragoutante c’est pour cela qu’il décida de rentrer discrètement, il se souvient qu’il avait laissé la fenêtre de sa chambrée ouverte, occasion pour lui, en passant par le toit de passer inaperçu. Il longea le mur d’entré de l’institut et passa à l’opposé de l’entrée principale. Il passa tel une ombre succinctement sur chaque tuile de chaque toit, personne ne le remarqua. Il se glissa sous la fenêtre et reprit forme humaine une fois dans ses quartiers privés. Il s’étira un moment avant de se dénuder pour passer sous la douche. Kichigai n’avait pas faim, il ne mangera pas durant cette matinée bien que son ventre sonnait l’alerte. Il enfila une chemise et un gilet en par-dessus puis un pantalon trouvé sur le sol, il avait l’air propre. Une fois la veste mise il se regarda une dernière fois dans la glace et soupira un bon coup avant de partir. Il franchit la porte et la referma mais pas à clef. Il n’y avait rien à voler et puis même, le professeur s’en fichait. Il passa la main dans ses cheveux en descendant les escaliers des dortoirs du corps professoral. Les reflets nacre de sa chevelure étaient magnifique en ce jour, contrairement à l’état d’esprit morbide de Ôkami. Il passa un couloir, puis deux, ils se ressemblaient tellement qu’il ne put les compter au bout d’une demi douzaine de minutes, il n’avait rien à faire ce matin là, pourtant il avait ses affaires de cours et avait le pas de quelqu’un décidé à faire la classe. Mais non, il arpentait, son odorat le mana au bout d’un couloir familier, San avait reniflé quelque chose de connu, c’était lui, celui qu’il voyait souvent mais qu’il ne regardait que peu ces temps ci de peur de lui faire mal, de lui paraître gênant, handicapant pour sa vie d’adolescent. Étienne Ellardice, le plus beau de tous les élèves jamais admis à Eitsu selon le professeur. Il avançait, Sanzo le suivait discrètement. Que faire? Le regarder s’éloigner? Lui courir après et lui crier son amour? Sanzo ne savait pas sur quel pied danser. Le nez perçant de l’homme bête aurait pu flairer l’odeur de son unique ami entre mille. C’était lui-même si il paraissait bien différent, non pas dans sa démarche ni de par son visage mais il dégageait un mal être, une peur, une sensation palpable dans l’air par le sens animal de Sanzo. Il décida de passer près du garçon de le saluer, et de passer son chemin, il devait avoir des devoirs ou des cours, et puis le cas échéant, Étienne n’avait pas besoin de Sanzo autant que le loup avait besoin de son seul ami, son confident.

" Bonjour Étienne. "


Ce sont les mots insipides que lança San au garçonnet qui était tout pour lui. Trop tard pour reculer et le prendre dans ses bras, l’adulte s’en voulait.


______________________
ATN
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Le garçon était calme. C'était étrange de voir à quel point il pouvait être calme et en même temps si perturbé. C'était une sorte de schizophrénie qui l'envahissait, il y avait cette survie qui lui faisait peur, qui l'empêchait de se rendre, de faire du mal à Sanzo, à Antoine, de leur dire qu'ils ne peuvent rien pour lui, que personne ne le peut. Et puis, de l'autre côté, il y a Lui, son Moi en fait. Ce qui le garde en vie, cette chose qui lui dit que de toute façon sa vie ne peut plus durer ainsi, que de toute façon, il faudra bien en finir un jour. Cela l'aidait à garder le sourire, à pouvoir sourire à des élèves, des professeurs, à parler aussi. Sa voix si douce, reconnaissable entre mille ne s'éteignait pas, elle restait bien présente malgré cette horrible douleur qui étreignait son cœur. Parfois il se surprenait, à sourire malgré lui, à laisser son corps divaguer, aimer, pendant qu'il criait intérieurement qu'il ne lui fallait que de la douleur, que du mal en lui...
Étienne se laissait aller par cet instinct de survie qui le rendait sociable et agréable, que rêver de mieux ? Seulement il craquait de plus en plus souvent, une fois seul, toute envie, tout sourire disparaissait... Il ne désirait que le mal et s'employait à faire souffrir son corps pour récupérer son âme. Son couteau-suisse l'y aidait souvent, quand la pointe s'enfonçait dans sa chair et qu'il admirait le sang couler, puis la douleur arriver. Cela le faisait sourire, de voir ce sang, mélange de celui qu'il avait tué et de celle qu'il n'avait jamais aimé s'écouler le long de sa jambe... Évidemment, personne ne savait, le garçon était organisé et n'aurait permis à quiconque de voir ce spectacle affligeant.
Et à force de délire sournois le garçon ruinait sa santé comme son moral. Bien qu'à l'entendre tout allait bien, si l'on pouvait entrer dans son âme on ne verrait que du noir et du rouge sang. Il avait soif de vengeance envers lui-même, d'avoir détruit sa vie mais aussi celle des autres.
Ce n'était pas une journée à sortir... En fait l'adolescent commençait tout juste à apprécier la nuit, quand la chambre était éclairée d'un rayon blanc et pur et que les étoiles brillaient dans le ciel. Le jour était bien trop agressif, lui demandant d'agir... La nuit elle, le comprenait, communiait avec lui... Quand un jour gris est un jour triste moche, la nuit est belle... Toujours belle.
Étienne semblait être normal, un garçon des plus normales. Une bouille sympathique, des bonnes manières, toujours bien habillé et discret. Mais dans la discrétion, ne peut-on voir autre chose ? Dans un monde comme le nôtre personne ne se regarde, mais on aurait pu imaginer que ce nouveau monde qu'offrait l'institut Eitsu aurait sorti cet adolescent de la torpeur qui l'emprisonnait ? Hélas la seule personne qui avait la clé de son âme ne semblait plus le regarder non plus. Le mutant, quand il le croisait, lui souriait toujours, abordait des sujets plus banals les uns que les autres, puis c'était terminé. Ils s'étaient perdus. Malgré une promesse faite quelques semaines plus tôt, ils n'avaient pas réussi à reprendre le même chemin, qu'il soit droit ou que ce soit un chemin de traverse...
Peut-être ce jour était celui d'un renouveau ou celui de la fin ? Ou un jour sans rien, comme tous les autres, où Étienne serait le corps sans âme et Sanzo un fantôme bienveillant...

Toujours est-il que, planté là, devant un panneau d'affichage qui n'avait rien d'intéressant mais faisait passer le temps, le garçon se demanda si cette vie valait vraiment la peine, jusqu'à ce que...


" Bonjour Étienne. "


Le garçon se tourna en direction de la voix. Un jeune homme lui faisait face, quelqu'un qui avait l'air jeune et pourtant avait vécu bien plus que le garçon. Par réflexe, il sourit, un faible sourire, mais de circonstance, une salutation amère, car il aurait préféré que Sanzo ne le voit pas ainsi... D'ailleurs il évita son regard, il avait peur que le loup puisse lire en lui et s'inquiète...

"Bonjour Sanzo..."


La phrase aurait bien voulu se poursuivre mais les mots ne suivirent pas, l'adolescent baissa rapidement la tête, il avait probablement encore des stigmates de sa tristesse... Mais il se devait de lui sourire, sinon le loup ne pourrait pas le laisser...

"Vous... Tu vas bien ?'

Il se trahissait, mais d'une mauvaise façon, car malgré qu'il ne veuille pas être un poids pour le professeur, il l'appréciait et il savait que le vouvoyer l'écartait de lui... Le rendait froid... Il voulut ajouter un sourire timide, que Sanzo puisse rire de cela, mais le sourire ne vint pas. Incapable de lever la tête, Étienne restait figé devant son ami./
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MessageSujet: Re: Puisqu'il faut avancer... [Troisième RP]   Puisqu'il faut avancer... [Troisième RP] EmptyMar 25 Aoû - 23:40

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Sanzo
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Sanzo allait mal, c'était un fait indiscutable. Il ne pouvait répondre que le contraire, car faire passer ATN avant était normal et légitime. Il aurait voulu lui demander de venir avec lui sous les arbres et le grand marronnier observer le reste de la journée le soleil défiler sur le ciel l’un dans les bras de l’autre, manger les fruits cueillis par les soins de San, gouter aux joies des discutions légères et enjouées, se délectant de chaque instant comme d'une pomme bien mure et juteuse, mais non ce n’était pas possible. Sanzo ne voulait pas s’arrêter plus longtemps pour déranger le garçon qui le fuyait du regard. Il recommença même à le vouvoyer. C’était mauvais signe, donc pourquoi continuer de croire que l’amitié et même l’amour que le loup portait au garçon était réciproque? L’espoir est le bouclier des faibles, Sanzo ne vit pas dans l’espoir, ni même dans la complaisance, il aime les choses complexes, mais là il aurait voulu que tout soit plus simple, qu’Étienne soit comme avant. Qu’il lui attrape ses longs poils arctiques et qu’ils aillent n’importe où l’un avec l’autre. Mais là leur relation avait prit un tournant décisif, la routine peut être? Tout nouveau tout beau. Tout nouveau tout beau, cela s’avérait être vrai dans le cas présent. Sanzo dans sa réflexion bouillonnante laissa une larme s’échapper dans le plus grand silence, et la fit disparaitre aussi brièvement que sa venue. Étienne aurait été prêt à partir n’importe où avec lui, pourquoi n’avait il pas saisit sa chance? Lassé de tant de questions sans réponses, il décida de parler quitte à lui adresser une dernière fois la parole. Mais pas pure politesse répondit à sa question :

" Je vais bien, j’espère que tu te portes bien aussi. "


Fallait-il parler maintenant? Laisser le gamin parler et lui entendre dire un mensonge des plus grotesque. Car il n’allait pas bien, cela faisait un moment qu’il était distant mais à ce point c’était inconcevable pour l’Ôkami, il avait vécu seul toute sa vie, si Étienne avait décidé de délaisser le vieux loup alors cela conclurait le dernier chapitre de la vie de Sanzo Kichigai, professeur de philosophie et de métamorphose, suicidaire. Il serait simple de le prendre dans ses bras et de lui demander pardon encore une fois, mais il n’avait pas la force de faire cela, il n’avait pas envie de faire le premier pas. Il se mit à penser qu’Étienne était un ingrat, qu’il ne comprenait pas la chance qu’il avait d’être l’ami de Sanzo. Mais quelques instants plus tard il s’en voulait d’avoir pensé à mal, que son esprit tiraillé par les préoccupation professionnelles et administratives avait fait fausse route et avait craqué, mais ce n’était rien au moins lors de sa réflexion, il avait gardé la bouche close et le regard haut. Puisqu’il fallait à un moment venir au problème alors que ce soit maintenant, que cette matinée soit la clef de la perturbation, ou que ça en soit le dénouement tragique. Les petits déjeuners accompagnés de ce jeune ami étaient si agréables, les discutions au bord du lit d’autant plus, les câlins et autres marques d’affections nourrissaient l’émotion du pâle muet. Il décida de ne pas laisser seconde de plus au petit brun pour qu’il réponde, et de suite exposa l’énigme qui lui entremêlait les pensées :


" Tu me vouvoies ? Tu es assez étrange en ce moment, tu ne me regardes plus, tu ne viens plus me voir, tu sais que je ne suis pas à ta disposition, j’ai aussi un cœur comme toi, des sentiments et une vie, bien que complexe. Alors réponds moi sincèrement, même si je n’étais pas disponible en ce moment, qu’est-ce qui fait que tu ne viens pas me voir, que tu ne me prêtes qu’une attention mineure? "


Ça y est c’était dit, mais San venait de réfléchir, s’il lui posait la question à son tour, si ATN lui demandait pourquoi lui n’était pas venu le voir qu’allait il répondre? La vérité? Oui c’était la seule porte de sortie, d’ailleurs pourquoi stopperait-il son raisonnement ici, il devrait continuer, non pas enfoncer le clou mais se montrer irréprochable, ne pas attendre la question pour donner les réponses. Les yeux de Sanzo restés cloués sur les rares parties du corps du bel adolescent qu’il lui offrait de voir.


" Je n’ai pas osé car je sais que les adultes passent souvent pour des sages aigris, qu’ils pensent tout connaître, donc je ne veux pas être un fardeau, quelqu’un qui va te dilapider ton temps libre avec des discours de pseudo-philosophe et des rêves inaccomplis. Tu sais ce que je pense de toi mais je ne sais pas ce que tu penses de moi. Es-tu vraiment intéressé par ce que je suis ou par ce que je peux t’apporter? Je souhaite de tout mon cœur que tout ce cauchemar s’arrête et que je me réveille sur les draps, ta tête sur mon torse. "


Non malheureusement il ne rêvait pas, il venait juste de s’exposer comme jamais à une sentence imminente et stressante au possible. Sanzo ne pu s’empêcher de laisser ses larmes goutter jusqu’à son menton après avoir envoyé dans l’air ses dernières syllabes. Partir avec Étienne, loin, tous les deux uniquement lui et son unique point d’attache sentimental. Une maison rien qu’à eux, un emploi du temps rythmé par des promenades, fous rires et moments de complicités c’était l’utopie du métamorphe. C’était son rêve, c’était son unique raison de se lever le matin, cultiver l’envie de voir si demain lui apportera après maints efforts le cadeau du ciel. Mais ce n’était pas le ciel qu’il fallait prier.


______________________
ATN
______________________


À l'extérieur, le froid de l'hiver emprisonnait la vie, dans le corps d'Étienne, le même froid étreignait son cœur, il ne voulait plus avoir de sentiments, être totalement vide, comme ça il serait tranquille. Mais voilà, Sanzo étant en face de lui, le garçon perdait totalement ses (petits) moyens (qui en fait étaient grands)...
La tête baissée, se retenant de se laisser consoler par l'homme-loup, l'adolescent savait qu'il ne pouvait pas, ne devait pas se laisser aller... Que faire de ses sentiments ? Il aimait Sanzo, peut-être pas du vrai amour, celui que l'on sait infini, peut-être qu'en fait c'était encore mieux que ça. Le problème c'est que Étienne n'avait pas à être heureux, il n'en avait pas le droit. Mais... Seulement il sentait que si il n'était pas plus aimable avec Sanzo, le loup n'irait pas bien non plus. Alors que faire ? Il avait détruit une vie, pouvait-il détruire une âme ? C'était trop horrible, au départ il s'était laissé allé, il avait aimé Sanzo sans le cacher, lui avait offert ses plus beaux sourires. Et maintenant qu'il ne pouvait plus, qu'il n'arrivait plus à se forcer, il sentait qu'il le perdait... Rien n'était comme avant, il n'arrivait plus à lui parler, il ne voulait pas lui parler de peur de lui dire ce qu'il ressentait, de se confier et de le rendre triste, d'être un poids pour lui...
Et s'il ne lui disait rien... Son protecteur finirait par lui en vouloir, probablement qu'il ne l'aimerait plus... Comment savoir ? Comment entrer dans l'esprit de l'homme ?
Le garçon aurait préféré pouvoir se laisser mourir, s'il n'y avait pas eu cet homme dans sa vie c'est probablement ce qu'il aurait fait, mais voilà, cela hantait son esprit. C'était comme de se dire qu'il allait encore faire du mal... Et il avait déjà fait bien trop de mal... Alors il devait se forcer à aller bien, à montrer que tout allait bien, extrêmement bien... Mais lever la tête et sourire était plus dur que tout, c'était mentir, faire semblant et même si c'était pour le bien de quelqu'un c'était tout de même mal... Que faire ? Que faire !? Pour le moment, rien, il devait se contenter de rester là et ne pas craquer, ne rien montrer, se calmer... Sinon son pouvoir se manifesterait, ou pire, ses émotions... Et pourquoi ce vouvoiement ? Ils étaient amis, du moins proches... C'était la première fois qu'il le vouvoyait depuis... Depuis presque toujours... Deux choses : soit il était démasqué, soit cela décevrait Sanzo. Voilà qu'il avait peur à présent, non plus peur de ce qui pourrait lui arriver mais peur de la réaction de l'homme, de ce que cela engendrerait dans leur vie à l'un et l'autre. Le professeur finit par répondre, disant qu'il allait bien. Ah... Alors c'était tant mieux, si cela ne le dérangeait pas qu'ils ne se voient plus, que Étienne n'ose pas le regarder, qu'il y ait des silences, alors le garçon ferait peut-être mieux de s'en aller... À quoi bon rester en cet endroit puisqu'il se sentait seul... Autant partir, se laisser aller, mourir. Il était vide, c'était fait à présent, cette phrase terne et sans émotion l'avait vidé.
Sa casquette cachait ses yeux et c'était tant mieux, ils étaient figés, à observer les pieds de Sanzo, il se disait que au moins, il le verrait partir... Et cela ne tarderait sûrement pas à arriver... Que pouvait faire le garçon ? Que pouvait-il dire ? L'homme loup ne lui avait pas demandé si il allait bien, il avait formulé un espoir, c'était de la politesse, non ? Cela tuait le garçon mais il préféré que son ami passe son chemin plutôt qu'il ne s'attarde sur son cas. Alors rien ne sortit, bien qu'il eut la bouche entrouverte quelques instants, aucun son ne sortit de sa bouche et le professeur remplit le vide sonore entre eux...
Étienne ne s'opposa pas à ce qu'il disait... Oui, le garçon devait paraître étrange et pourtant il avait fait des efforts pour paraître normal, juste qu'il n'avait pas cherché à le voir... Oui mais... Sanzo non plus n'était pas venu... Enfin, ça, l'adolescent ne pouvait lui en vouloir... Ils s'étaient expliqués, ils avaient déjà parlé de ça et il était clair que le professeur ne pouvait pas venir le voir comme ça, que c'était plus discret et plus facile si Étienne se déplaçait...
Mais il ne l'avait pas fait, pourquoi ? Parce qu'il ne voulait pas être mal devant le loup, parce qu'il ne voulait pas se plaindre, il ne voulait pas non plus qu'on l'aide... Et Sanzo était probablement le seul qui puisse l'aider, le seul qui puisse le sortir de là et dans le même temps... Le seul que être humain que le garçon ne supporterait pas de voir souffrir... Et c'était le cas... Des larmes coulèrent sur les joues du garçon et c'est à ce moment qu'il leva les yeux vers son protecteur, un sourire fade aux lèvres. Son regard était vide pourtant et il devait rester ainsi.


"Je ne suis pas venu car je ne veux pas être un poids pour toi. Mais je ne veux pas non plus que tu penses que... Que tu n'es rien pour moi car c'est loin d'être vrai..."


Étienne ne se rendait pas compte, de sa voix qui tremblait, de ses larmes qui coulaient... Il rabaissa la tête, il se sentait si mal, il laissa reposer son dos contre le mur et finit par essuyer ses yeux, tant pis si l'homme ne le comprenait pas, ne le voulait plus après ça, la façon dont agirait Sanzo déciderait de sa vie. Le garçon n'en avait plus rien à faire autrement...
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MessageSujet: Re: Puisqu'il faut avancer... [Troisième RP]   Puisqu'il faut avancer... [Troisième RP] EmptyMar 25 Aoû - 23:41

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Sanzo
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Voila tout était dit, il avait parlé ça avait suffit à Sanzo pour voir accroitre la boule qu’il avait au ventre. Il avait l’envie de rétorquer sèchement mais ne le fit pas, le jeune garçon en face de lui, orné d’un couvre chef cachant en partie son visage humidifié par les larmes ruisselantes, n’était pas responsable de tous ses maux. Et puis Sanzo avait tellement besoin d’Étienne, c’était le fils qu'il aurait aimé avoir, l’ami dont il rêvait, l’amant qu’il désirait tant. D’ailleurs à vingt huit ans San n’était pas fixé sexuellement, il se disait hétérosexuel mais là tout avait changé, la peau de l’adolescent le transcendait, lui faisait oublier tout. Amour, amitié, complicité, confidences, tout se mêlait. Au final Kichigai aurait certainement nommé ATN comme personne indispensable à sa vie. Il s’en voulait tellement de se comporter ainsi, il s’en voulait à un tel point qu’il ferma les yeux pour se souvenir du sourire de son bien aimé. Le visage de l’homme loup s’illumina un instant, à moitié, il réalisa que si le garçonnet le regardait pendant ce même sourire il passerait pour un sadique et qu’il s’amusait avec lui. Bien au contraire. Par chance le jeune ne vit pas cela, il regardait vers le bas, c’est alors, qu’après un silence de quelques secondes, le professeur avança sa main et la agrippa le menton de l’élève délicatement et releva sa tête à hauteur de regard. Sanzo fit un pas en avant et prononça le plus distinctement possible :

"Je croyais que nous étions amis? Et les amis ne sont pas que là quand on va bien, il y a des moments qu’il faut passer à deux, et je sais que nous avons besoin l’un de l’autre, enfin je l’espère. Moi … j’en ai besoin, j’ai besoin de toi chaque jour dès que je me lève, même dans mes rêves je pense à toi. J’ai besoin de toi, même si tu m’apportes tes problèmes, les miens serons plus légers à tes cotés."


C’était dit, il n’avait plus qu’à partir maintenant, il n’avait plus rien à faire, ce n’était pas à lui de décider de la vie d’un garçon en pleine métamorphose. Il en avait envie, sa main brûlait, son cœur s’agitait de plus en plus, décidé, il lâcha le visage angélique du jeune garçon et déposa sur sa joue droite une bise des plus tendres. Il avait tant envie de partager encore ses draps et sa nuit avec lui, que son pelage soit arraché par ses doigts au réveil, qu’ils soient seuls, pas comme il l’étaient maintenant mais seuls à décider de leur mode de vie, seuls, pouvoir se montrer ensemble sans risquer quoi que ce soit. Il retira délicatement ses lèvres de l’appétissant visage et murmura à l’oreille la plus proche un discret mais audible « Je t’aime ». "Je t’aime", bien que dénué de sens pour la plupart des gens, Sanzo avait passé l’âge de dire cela à n’importe qui, il n’avait pas la tête à employer sans minutie cette formulation si lourde de conséquences. Il ne l’avait dit qu’à Sophie et à Étienne pour le moment, certainement à son père sur son lit de mort, mais jamais à personne d’autre. De toute façon il n’avait fréquenté personne d’autre en dehors de sa famille, Sophie, et le petit Ellardice. Sanzo avait toujours vécu isolé, loin de tout et de tous. Malmené par ce choix de vie, déprimé souvent à l’idée que personne ne se contrefiche de sa vie, mis à part les élèves qui ne veulent pas assister à ses cours.

Sanzo gêné par cette déclaration se transforma aussitôt en loup et tourna le dos au petit brun, espérant qu’il fasse quelque chose pour le retenir, qu’il l’attrape par la queue et qu’il lui dise que tout ceci est terminé et qu’il l’aime aussi. Mais dans le monde réel tout n’était pas si simple pour Sanzo, il avait beau avoir une certaine sagacité, il n’en avait pas assez pour affronter la réalité et ses imprévus. De toute façon qu’est-ce qu’il espérait? Partir loin avec lui? Il n’a que seize ans et ça, c’était assez difficile à réaliser. Ce garçon se montrait si mûr aux yeux du canidé, si grand, si fort, il l’idéalisait un peu trop, comme quand on tombe amoureux. Sanzo ne savais même plus qui il était, ce qu’il devait faire au niveau professionnel ni sentimentalement où il en était alors il trouvait cela normal. Tandis qu’il ne voulait pas se retourner, il ne put s’empêcher de se céder pour rester fixé sur la magnifique ovale du visage d’Étienne. Le loup bien qu’habituellement inexpressif laisser échapper une grande peine et un attachement débordant pour le futur adulte.


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ATN
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Plus de voile, plus de tentative de sourire, mais pas de sanglots. Il était trop tard pour vouloir changer quelque chose, maintenant, la seule chose que pouvait espérer Étienne, c'était la compréhension de son ami, qu'il ne le laisse pas seul mais qu'il ne cherche pas non plus à enlever cette souffrance qui devait être sienne.
Le garçon ne voulait plus se chercher d'excuse, il ne voulait pas dire à Sanzo qu'il ne voulait plus de lui puisque ce n'était pas le cas, et surtout parce qu'il savait, au fond de lui, que ce serait la pire des souffrances pour le loup blanc.
L'adolescent aurait voulu agripper les habits de l'homme le retenir contre lui, qu'il ne soit que pour lui, lui... Toujours, qu'il reste, qu'il l'attire contre lui, qu'il le prenne dans ses bras... Même si en apparence ils n'avaient que quelques années d'écarts, pour Étienne il représentait tout ce qu'il n'était pas, la sagesse, la force, la beauté, l'intelligence, tout ce qu'il fallait être... La réalité était loin d'être la même, incroyablement distants, Étienne n'osait pas le regarder, toujours pas, pourtant Sanzo avait pu constaté ses larmes, sa détresse, peut-être même sa peur... L'adolescent voulait tendre la main et que l'homme la prenne, mais il ne réussissait pas, ses bras étaient figés, collés contre son corps, ses côtés.
Puis, il sentit une main, un peu de chaleur, sous son menton, il aurait voulu qu'elle soit comme une caresse, qu'il puisse s'endormir dessus, mais à la place il dut lever la tête et ses yeux se trouvèrent face à ceux du professeur. Il voulait se serrer dans ses bras... Mais il l'écouta, il voulait répondre, moi aussi, moi aussi, moi aussi... Mais rien, rien ne sortit, Étienne restait là, incapable de prononcer le moindre mot, de faire quoique ce soit... Et pourtant, tout était si doux quand ils étaient dans leur sphère, juste eux deux... Tout était beau à cet instant, même sans réfléchir.
Puis la main s'en alla, le garçon baissa immédiatement la tête, plus rien ne la retenait, il ne pouvait être fier. Alors le télékinésiste prit sur lui, mais que faire ? Il voulait bouger, il voulait être contre lui, pourquoi ça n'arrivait pas ? Son pouvoir n'agissait pas cette fois, comme une punition supplémentaire. Ce n'était pas à son inconscient d'agir mais à lui, maintenant.
Il reçut une bise non méritée, il frémit, était-ce un adieu ? Il ne voulait pas d'adieu, il voulait des promesses, encore, que le loup ne le quitte jamais, qu'il n'ose jamais le laisser seul. Mais c'était trop tard, il fallait agir avant. Une dernière parole, un "je t'aime" finit de le briser... Étienne ne bougea pas, son cœur non plus, tout s'arrêta, puis il tomba, le mur dans son dos le fit s'asseoir doucement, le loup n'était plus là, il ne le sentait plus et il était incapable de le chercher des yeux... Alors il éclata en sanglots, ses mains serrées sur son crâne, il aurait pu s'arracher les cheveux mais cela ne suffisait pas. Trop tard, la souffrance était là. Et la solution apparut clairement, il sortit son couteau-suisse de sa poche, l'ouvrit et pointa la larme vers lui... Que devait-il viser ? La gorge ? Le ventre ? Le cœur ? Va pour la gorge, mais quand de toute sa force il voulut se tuer, son pouvoir poussa la lame sur le côté, une fine entaille, sur la joue gauche, la main en sang, le couteau cogna le mur et tomba à terre. Le garçon souffrait, mais il comprit, il devait vivre, il devait être là pour Sanzo... Sanzo... Le garçon regarda sa main, du sang, beaucoup trop, sa tête tourna et tout son corps s'écroula, dans un bruit sourd. Tout était arrivé si vite, lui voulait mourir, mais sa force ne voulait pas, mais ils voulaient tous deux le loup, le seul être capable de les aimer, de l'aimer... De comprendre un garçon qu'on ne pouvait comprendre.


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Sanzo
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Puis la tête basse, le museau vers le sol, il se retourna et commença à se diriger vers un couloir quelconque. C’est alors qu’insoupçonné, le geste le plus malheureux se produisit. Pourquoi avait il fait cela? Entaillé sa chair et son visage si bien dessiné, Sanzo n’avait rien vu, le son l’avait juste amené à se retourner une dernière fois. C’est alors qu’il aperçut un couteau multifonctions longer le corridor en glissant sur le sol, et Étienne s’effondra, maculé de sa propre hémoglobine. Sanzo tétanisé sur le moment, tout était ralenti, la respiration de Sanzo se figea, ses pensées quand à elles fusèrent et mirent en ébullition le cœur de San. Que c’était-il passé? En tout cas, le garçonnet était ensanglanté et il fallait agir. Il fallait lui porter assistance et l’aider au maximum, les yeux du loup, à cause du sang ne pouvaient voir où était l’entaille, cela inquiétait l'Ôkami d’autant plus. Il n’eut pas le temps de verser sa larme qu’il sauta près du garçon et lui lécha le visage. Il prit forme humaine et releva la tête du garçon cette fois ci sans se préoccuper de sa douceur ou de quoi que se soit. Il mit sa main gauche sur la plaie et constata sa superficialité. Ce n’était rien mais ça laisserait une marque. Et comme Sanzo était le seul témoin, il serait suspecté d’avoir fait ça, d’avoir à cause de son don de métamorphose voulu tuer un élève. Lui qui avait été si violent dans ses précédents cours. C’était fini de la carrière de Sanzo, alors avant que le petit puisse réagir ou que quelqu’un arrive il mit le couteau dans sa poche et prit le garçon dans ses bras. Il courut si vite qu’il ne se rendait même pas compte d’où il allait. L’infirmerie? Non certainement pas qu’allait dire celui ou celle qui était en service là bas, non Étienne aurait trop de soucis ensuite valait-il mieux que le professeur soit le seul à avoir vu ceci et à en connaitre la cause. Sanzo, c’était lui la raison du mal être du petit. Alors il continua sa course folle en mêlant ses larmes avec le sang du malheureux vers sa chambre, seul endroit où se racheter. Il n’y avait qu’un étage, ou deux et que quelques dizaines de mètres à faire, à moins que ça soit plus, non Sanzo ne savait plus rien, il agissait, il ne pensait plus à rien mis à part son nouvel objectif, ramener à sa chambre le blessé le plus rapidement et discrètement possible. Monsieur Kichigai pensait souvent à la mort, maintenant qu’il avait été confronté à ça, il se rendait compte que la moindre personne atteinte par le moindre acte serait bouleversé à jamais. La plein suintait de rouge même si elle n’avait pas l’air grave, Sanzo se souvenait des premiers secours, le visage était l’une des zones où le sang collait le plus à la moindre coupure, c’était pour se rassurait que San se répétait cela à toute vitesse. Il ne sentait plus ses jambes, il sentait juste le souffle léger d’Etienne lui parcourir le bras. Les couloirs étaient tous semblables, des axes qu’il fallait traverser le plus vite possible. Par chance ce n'était pas heure où les couloirs étaient bondés, les élèves et professeurs étaient majoritairement en cours et Sanzo était arrivé en bas des escaliers menant aux dortoirs du personnel, endroit habituellement désert, il espérait tant qu’il le soit aussi à cet instant précis. Les marches étaient avalées par les chaussures de San quatre par quatre, l’adrénaline provoquée par l’amour pour son protégé faisait effet. Sanzo était arrivé devant le pas de la porte de ses quartiers privés mais ne pouvait ouvrir sans la clef qui se trouvait dans sa poche. Il eut besoin que le garçon se réveille un peu pour tenir debout. D’ailleurs Sanzo ne savait même pas si le garçon était conscient il ne s’en était même pas occupé dans la précipitation. Il se mit près du mur adjacent à la porte et demanda au jeune garçon de se lever :

"Mon petit réveilles toi … tu m’entends, on est devant ma chambre je vais te donner les premiers soins … mais je t’en supplies … lèves toi."


La chevelure brune cachait les doux yeux de l’enfant, et Sanzo ne put donc pas avant d’avoir une réponse savoir si le garçon était avec lui. Tout avait changé, tout mais ce jour serait un de ceux qui certainement rapprocherait l'élève du professeur. Et surtout qui feraient oublier le poste de Sanzo à Étienne, c'est ce qu'espérait le plus l'hybride qu'ils soient avant tout amis, proches même plus que ça avant d'être quelque chose au sein de l'établissement.
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MessageSujet: Re: Puisqu'il faut avancer... [Troisième RP]   Puisqu'il faut avancer... [Troisième RP] EmptyMar 25 Aoû - 23:45

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ATN
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Ce n'était pas un geste désespéré, ce n'était pas un acte irréfléchi... Non... Sa vie étant attachée à celle de l'homme-loup, si celui-ci le laissait alors il n'avait plus rien. Le garçon avait trop peur de retourner en ville pour se dénoncer, alors la seule solution, c'était la mort. Directement. Les conséquences ? Sanzo serait libre, voilà. Rien d'autre ne parvenait à l'esprit du garçon, il n'était qu'un poids, rien d'autre. Son pouvoir réagit autrement, une nouvelle fois, Étienne crut assister à une sorte de miracle, alors que ce n'était qu'un reflet de sa peur, sa peur qui lui enlevait le couteau des mains et l'envoyait au loin. Le sang. En temps normal, l'adolescent était plutôt fasciné par le sang, ce rouge tantôt clair tantôt sombre qui s'écoule... Souvent il l'observait lors des tortures qu'il s'infligeait pour le repos de l'âme de son père. Mais ce fut différent, sa main le choqua, il ne sentit pas plus la douleur que ça, des légers picotements, les entailles étaient franches, nettes, aussi bien sur sa joue que sur sa main. Il resta figé, puis perdit l'esprit, il vit le crâne de son père, un tournevis planté bien au centre... Cela suffit pour qu'il tombe dans une légère inconscience. Le garçon aurait cru Sanzo bien loin de là, il aurait pu être retrouvé par n'importe qui, peut-être qu'on l'aurait viré... Au moins il aurait pu mourir autre part tranquille, peut-être d'une meilleure façon...
Humide, quelque chose était humide sur sa joue, mais l'adolescent n'eut pas la force d'ouvrir, de lever les yeux. Bientôt il se sentit perdre l'équilibre, son corps était soulevé, il pouvait sentir les bras forts de Sanzo l'entourer, son odeur aussi, tout semblait bien à cet instant... Tout semblait si simple, si facile. Il sentait aussi la course folle du professeur, il sentait son souffle, il sentait son corps qui ballotait, n'était-il pas trop lourd ?
C'est alors que vint l'angoisse, Étienne se demanda ce qu'il se passait, il se souvint vaguement de l'épisode du suicide raté, il avait mal, enfin chaud, il avait mal au cœur... Pourquoi Sanzo l'avait-il vu ? Était-il resté ? Pourtant il n'avait plus rien à faire avec lui, le garçon n'était pas assez bien pour l'homme, jamais il ne le serait. Étienne respirait calmement, ses yeux restaient clos comme dans un rêve, un songe qu'il ne voulait pas quitter, il n'osait pas bouger, il dérangerait l'homme une nouvelle fois... Pourquoi l'avait-il vu, pourquoi l'avait-il pris dans ses bras ? C'était mieux de le laisser là-bas, il aurait peut-être pu... Non, il s'était loupé, il avait trop peur, et le seigneur ne voulait pas, il devait souffrir encore et encore... Jusqu'au prochain signe...
Puis une voix, une voix qui lui intimait de se lever, Sanzo ? Ils étaient devant sa chambre ? Pourquoi ils n'entraient pas alors ? Était-ce l'heure d'aller en cours ? Le garçon ouvrit les yeux, il était bien, lui, dans les bras de l'homme, pourquoi devait-il s'en aller maintenant, c'était mal ? Oh, ou peut-être qu'il ne voulait plus de lui... Oui, Étienne devait le laisser.
Alors le garçon lentement se leva, se laissant glisser au sol, il tenait devant ce mur si froid... Il sourit débilement, il ne comprenait pas, sa tête se baissa. Étienne entendait l'homme prendre ses clefs, il déverrouillait la porte... C'est ce moment que choisit Étienne pour relever la tête péniblement, il agrippa de sa main droite (la pas en sang quoi) un pan de vêtement de l'homme-loup, son sourire n'était plus là, à la place une expression déterminée mais triste, il voulait savoir ce qui allait se passer maintenant, où cela les menait... Il voulait vivre, mais pas n'importe comment, il devait souffrir alors en ce sens Sanzo ne devait pas l'aider et pourtant... L'adolescent ne voulait que son aide... Mais devait-iml vraiment accepter les soins ?


"Je peux mourir sinon... Tu sais, comme ça je ne t'embarrasserais pas... Pardonnes-moi... Je suis un poids, je le sais... Mais..."

Comment dire non à la première, à la seule personne pour laquelle on a ressenti de l'amour, de n'importe quel type qu'il soit... Puis lui vint alors à l'esprit que si cette discussion était entendue, on accuserait Sanzo... Alors, dans un élan de lucidité, le garçon entra, actionnant la clenche de la porte. Il ne se soucia pas de l'odeur de cette pièce qu'il aimait tant, ni même de savoir si quoique ce soit avait changé, il alla s'asseoir sur le lit, patientant alors.... Il se rappela avoir eu peur que le loup ne le tue, la première fois... Ses vêtements se serrèrent sur lui à cause de ou grâce à sa télékinésie. Le garçon se remit à pleurer, pourquoi était-ce si compliqué ? Quel chemin devait-il suivre ?

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Sanzo
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Sanzo était une machine, Étienne glissa des bras de San comme une plume flottant au grès du vent. Il titubait et le choc lui faisait avoir un comportement étrange. Sanzo fouilla à la hâte dans sa poche de veste puis trouva son petit trousseau de clefs. Il possédait celle de son appartement, et deux pour des salles de cours ainsi qu’une ou deux clefs sans intérêt. Il introduit précisément la plus petite de ces dernières dans la porte et déverrouilla sa chambre. Sanzo tourna la tête au moment où son bras fut agrippé par une main tremblante. Sanzo observa longuement le visage d’Étienne qui était quasiment aussi pâle que le sien. Les propos déroutants du jeune homme confirmaient qu’il était sous le choc, à cela Sanzo n’adressa qu’un soupir marqué. Ce dernier entra à la suite de son comparse et dévala vers la salle de bains une fois la porte claquée du pied. Il ouvrit son armoire à pharmacie, qui lui servait habituellement de miroir, et en sortir des compresses et des pansements. Il rejoint vite le jeune garçon en se remémorant les conseils son ancienne infirmière. Il allait appuyer le coton en attendant que le sang finisse de s’épandre, ensuite il pourrait réfléchir. Quand il arriva près du garçon il le vit en pleurs. Il lui esquissa un sourire et une phrase brève et aussi rassurante qu’un « tout se passera bien ». Il appliqua la compresse sur le visage de l’écorché et observa qu’il était aussi coupé à la main. Il demanda au pauvre petit de poser lui-même une compresse sur la plaie, avec sa main libre. Le garçon était à quelques centimètres de lui, Sanzo eut un moment d’égarement où il ne pensait plus à la souffrance de son protégé mais à la joie que lui procurait ce rapprochement soudain et inespéré. Sanzo s’en voulut aussitôt de ne penser qu’à sa personne, et ses yeux s’humidifièrent mais ne déposèrent pas sur ses joues rosies. De sa main droite il caressa délicatement les cheveux du jeune garçon en le regardant dans les yeux. Il ne pouvait pas être mieux, il n’avait pas été si bien depuis si longtemps, mais pourquoi ce bonheur devait il arriver maintenant, quand le jeune garçon se blessa et tenta de se donner la mort. Le couteau suisse était toujours dans la poche du professeur, il n’allait pas le mentionner au petit brun, par peur qu’il veuille le récupérer et retenter. Ce petit n’avait que trop souffert il fallait lui remonter le moral, lui faire plaisir, lui dire qu’il était tout pour le loup, mais ce n’était pas si évident dans l’esprit de celui-ci. Il avait beau avoir diminué son stress et son rythme cardiaque, il avait peur, si peur de ce qu’il pouvait advenir de ce garçon, de la relation qu’il entretenait avec lui et de la solitude sans Étienne. Ôkami écrivait parfois le soir, autrefois pour Sophie, pour entretenir une conversation irréelle avec celle qui occupait toutes ses pensées, maintenant il adressait ses courriers à son seul ami, celui qui avait le cœur du métamorphiste entre ses mains ensanglantées. Pourrait-il lui dire ce qu’il attendait de lui, lui confier ses peurs, ses plaies intérieures, ses peines, ses joies, il en était incapable, le garçon était si mystérieux. Au lieu de ça Sanzo restait fixé sur les deux gemmes vertes incrustées de tant de reflets. Il n’arrêtait ni d’appliquer le pansement compressif ni de faire aller et venir ses doigts fins dans la douce chevelure du télékinésiste.

"Pardonnes moi."

Soudain sa voix avait pris le dessus sur sa peur, son angoisse, le silence était néfaste, alors il ne le fit pas plus durer. De quoi voulait il se faire pardonner, tout simplement de n’avoir pas vu le mal être du jeune garçon, de celui qu’il aimait plus que quiconque. Le visage du professeur de philosophie s’assombrit, il baissa les yeux et laissa s’exprimer les sentiments les plus profondément enfouis en lui.

"Tu le sais, je t’aime… je ne veux pas te perdre, tu l’imagines."


C’était dit, mais ce n’était pas la nouvelle du siècle, Sanzo ne cachait pas son amour pour le garçon, il cachait juste qu’il ne savait plus jusqu’où il l’aimait. Après tout, San était professeur, ce n’est pas une amitié avec un élève qui lui ferait perdre son poste, mais s’il avait voulut mettre en garde ATN avec cela c’est peut être parce qu’il ne savait plus comment il l’aimait. Et que les relations entre élèves et professeurs étaient proscrites et très mal vues. Mais Sanzo ne savait plus rien de tout ceci, ni de ce qu’il pensait réellement du psychiste, il était là, genoux à terre devant la plus belle personne qui lui ai été donnée de voir, pansant les plaies de garçon et passant un moment assez déroutant. Sanzo retira délicatement la compresse pour vérifier si le sang coulait toujours autant, apparemment non, le rouge vif et épais était maintenant bruni. Le sang avait coagulé, cela rassura Sanzo qui changea de sujet au plus vite, de manière que l’élève ne puisse répondre avant.

"Ça a une meilleure tête. Restes un peu ici tout de même. Parce que, ça fait un moment que nous n’avons pas étés tous les deux. Ça fait un moment…"


La dernière fois c’était dans la chambre qu’Étienne partageait avec plusieurs élèves. Mais par chance, ils avaient pu passer un moment seuls, bien qu’il avait faim, Sanzo se contenta de passer le moment du repas dans les bras chauds et reposants du petit. Il rêvaient tous deux de vivre l’un avec l’autre, c’était si évident mais si dur, pas utopique parce que réalisable, mais si anodin, et puis si controversé… Il ne voulait pas attendre la majorité du garçon pour rester près de lui, il avait tant besoin de quelqu’un, il avait si peur qu’on l’abandonne à nouveau. Il ne voulait plus vivre ça…
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MessageSujet: Re: Puisqu'il faut avancer... [Troisième RP]   Puisqu'il faut avancer... [Troisième RP] EmptyMar 25 Aoû - 23:48

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ATN
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Une impression d'être en dehors de tout. Étienne survivait, mais il devait prendre sur lui et il sut que la meilleure chose à faire, c'était de rentrer dans la chambre sans faire d'esclandres, alors il le fit. Tranquillement il s'assit sur le lit, sa tête tournait encore et il titubait, mais il savait où aller. Il se posa doucement sur le lit de l'homme-loup et ne fit pas attention à ce qui l'entourait et pourtant tout lui était tellement familier et à la fois tellement éloigné que cela aurait dû l'interpeler, il aurait du ressentir tout cela... Mais il restait là, le regard vide, la main en sang posée sur ses genoux, la tête baissée...
Des larmes vinrent inonder son visage, cela piquait sa joue, la douleur n'était pas spécialement forte, mais elle était là, elle englobait son esprit, elle le rendait instable, mais il était satisfait. Plus il souffrirait mieux cela serait. Par contre le garçon s'en voulait terriblement d'imposer sa présence à l'homme, il aurait été mieux qu'il rentre seul dans sa chambre, Sanzo n'avait pas besoin de ça, il devait être occupé, avoir de nombreuses choses à faire... C'était terrible, Étienne n'était qu'un égoïste, il aurait dû attendre, faire ça dans sa chambre, là, tout se serait bien passé... Le garçon entendit la voix de son protecteur puis sentit une chose froide, douce, qui lui brûlait la joue... Son regard se leva et croisa celui de l'homme, il avait sa main sur sa joue, Étienne rougit, cette proximité était agréable mais inhabituelle. Il se retrouva avec une compresse dans sa main et pansa la plaie de l'autre avec celle-ci. Cela brûlait encore, mais c'était bien, l'adolescent ne fit aucune grimace, les larmes sur ses joues suffisaient. Il observait Sanzo dans le silence, que dire maintenant ? Il retrouvait peu à peu ses esprits mais la vie ne lui paraissait pas plus belle... La main droite de l'homme caressait ses cheveux avec douceur. Le garçon ferma doucement les yeux, il se laissait envahir par le bien être que lui procurait son protecteur... Il ne savait pas pourquoi il était toujours si doux avec lui, si attentif, l'avait-il déjà remercié pour cela ? Il crut bon de ne pas trop se laisser aller, après tout il venait de commettre un acte répressible, il ne devait pas être bien...
Alors il rouvrit les yeux et croisa le regard de son professeur... Il venait de réaliser qu'il était à genoux devant lui, ça ne devait pas être confortable et Étienne s'en voulait, Sanzo faisait des sacrifices pour lui, il en était sûr, il en était peiné.
Probablement que la vie du garçon n'était pas si importante, il aurait dû disparaître à ce moment là, sa gorge tranchée avec une déconcertante rapidité... Le télékinésiste trembla légèrement, il leva sa compresse, le sang coulait encore un peu, comme si la vie s'échappait de son corps... Oui, bonne idée ! Seulement pas ici, Sanzo comptait trop, il ne pouvait pas le décevoir, ni lui faire du mal. Alors plus tard.


"Pardonnes moi."

La voix de l'homme-loup se fit entendre, Étienne le regarda, incrédule. C'était à lui de dire cela, à lui de s'excuser de son égoïsme, de l'embêter ainsi, de le déranger, de l'ennuyer, de le perturber. Tout cela trottait dans le cerveau du garçon sans qu'il puisse en prononcer un mot. Il attendit, une confirmation ou plutôt une reformulation, Sanzo ne devait pas s'excuser, il était l'être le plus merveilleux au monde, les excuses c'était pour les autres...
Alors le professeur poursuivit, il l'aimait et ne voulait pas le perdre... Oui... Étienne savait que si le métamorphe venait à disparaître, sa vie ne serait plus qu'un cauchemar. Cela le fit relativiser quelques instants sur sa mort, il se devait de rester en vie, pour que Sanzo ne soit pas trop malheureux. L'adolescent devait veiller sur l'homme loup. Celui-ci enleva la compresse de sa joue, Étienne voulut esquisser un sourire mais n'y parvint pas, même quand il lui intima de rester un peu dans sa chambre... Et pourtant il en rêvait... Combien de fois avait-il pensé à frapper à cette porte sans osé ? Combien de fois était-il resté en bas de ce corridor qui menait aux chambres des professeurs sans jamais y monter ?
Le garçon resta muet quelques secondes qui parurent une éternité, il devait dire quelque chose, il était vivant, non ? Alors il devait parler, rassurer Sanzo, montrer sa joie d'être avec lui.


"Je... C'est à moi de m'excuser... Je croyais que tu ne voulais plus de moi, alors je me suis dit que ce serait la meilleure chose à faire..."

Il était à nouveau lucide. Il n'avait plus senti la présence de Sanzo, il avait été malheureux. Pour lui l'adieu avait été déclaré et il n'avait donc plus de raison d'être en vie...
Il laissa la compresse sur sa main et leva sa main gauche pour venir caresser la joue de son protecteur avant de venir la reposer faiblement sur la compresse.


"Je m'excuse et je te remercie pour tout ce que tu as fait pour moi. Je sais que je suis un énorme poids. Mais moi aussi je t'aime..."

Cela devait sonner étrange, déplacé, mais c'était comme ça, malgré tout il l'aimait, en dirigeant le couteau vers lui, il s'était dit que Sanzo serait heureux par son sacrifice. Tout ce qu'il faisait était lié à Sanzo, tout ce qu'il pensait aussi... Il avait besoin de lui et ne pouvait le nier... C'était lui qui occupait ses pensées, seulement il avait trop peur de se faire rejeter pour oser l'avouer. Il lui disait qu'il l'aimait parce que Sanzo le lui disait aussi, sinon jamais il n'aurait réussi à sortir ces mots...

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Sanzo
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Il n’avait pas le temps, il n’avait pas le temps de réfléchir, ni le temps de profiter, ni le temps d’organiser ses mots, il était déboussolé de voir le jeune garçon qu’il aimait tant lui parler ainsi. Il se haïssait lui-même et aimait Sanzo. Non c’était impossible, San n’avait pas envie de croire à tout cela, lui qui souhaitait également mourir, lui qui voulait quitter ce monde trop dur pour lui, ce lâche égoïste. Alors après avoir rouvert les yeux et profité de la peau du garçon il le regarda droit dans les yeux, quoi qu’il arrive il devait lui dire ce qu’il pensait. Il devait se montrer ferme et mature, il ne devait pas pleurer, lui avouer qu’il était amoureux de lui, enfin qu’il ne savait plus trop, il devait lui faire comprendre, il devait le faire réagir, l’aider.

"Je m'excuse et je te remercie pour tout ce que tu as fait pour moi. Je sais que je suis un énorme poids. Mais moi aussi je t'aime..."


"Comment te croire? C’est une drôle de façon de prouver ton amour que de vouloir mettre fin à tes jours."

C’était dit, c’était fait, il lui avait enfin parlé méchamment, c’était fini et Sanzo le savait, alors il ne baissa pas les yeux, il ne voulait pas craquer, pas maintenant même si c’était une souffrance extrême que de lui parler ainsi, il ne pouvait plus reculer. Il voulait faire son possible, être comme un père de remplacement, enfin pas vraiment mais il voulait entrer dans la vie d’Étienne, il voulait être quelqu’un pour lui, lui donner un bon exemple. Mais seulement il ne l’était pas, tout ceci avait pris une tournure différente depuis peu, pourquoi? L’ôkami n’aurait il pas pu aller voir de temps en temps ATN? Ce n’était ni le temps libre, ni la distance ni même l’envie qui manquait, mais la confiance. San n’était confiant que devant des gens qui n’avaient aucun rapport privé avec lui, c’est-à-dire tout le reste du monde. Il s’en fichait qu’on le juge, il se fichait de tout, mais pas que quelqu’un qui compte réellement pour lui, lui tourne le dos ou lui en veuille. C’était tout bonnement inconcevable. Alors il fronça les sourcils, et resta stoïque, comme le gardien des portes de Troie.

_________________

Il n’avait pas fermé l’œil de la nuit, éclairé par la lune, le garçon aux cheveux glace et aux yeux noisette se leva discrètement pour ne pas réveiller celui qui partageait ses draps. Comment était-il arrivé là? Sanzo ne se souvenait plus de rien, il était dans l’angoisse, la peur, toujours mais pas la même. Cette peur là était excitante, un parfum de désir, cette peur là réchaufferait chaque cœur de cette terre. Il se faufila vers la fenêtre et la ferma le plus discrètement possible. Il chercha sur le bureau un moyen d’écrire quelques mots pour que le petit à son réveil ne s’inquiète pas si jamais le professeur n’était toujours pas revenu. Il trouva un papier à mémo, alors il prit le premier stylo dans le pot et écrit en gros.
Spoiler:

Il déposa le mot sur l’oreiller, endroit certainement le plus approprié si le jeune homme se réveillait. Il l’observa un instant, ses yeux plissés, sa bouche entre ouverte, son souffle calme et reposant. Qu’il était beau, si tranquille, Sanzo ne le toucha pas, de peur de le réveiller. Il se retourna donc assez rapidement, et à pas de loup sortit de la chambre. Il la referma en laissant baisée la poignée et ferma la porte délicatement. Ensuite il dévala les escaliers marche à marche, posant ses pattes de loup avec l’agilité que lui conférait son don. Il arriva en salle des professeurs, la porte était verrouillée, normal pour une heure si tardive. Il devait être deux peut-être trois heures, Sanzo s’en fichait mais avait toujours faim, et il avait oublié ses clefs dans la chambre. Alors que faire? Il décida de sortir, d’aller à l’air libre réfléchir un peu, de détendre ses jambes, de recouvrir sa liberté. Il passa la grande porte d’entrée à l’habitude surveillée mais pas ce soir. L’air frais lui caressa le visage, pas comme la main d’Étienne, non différemment, cela réveillait plus San que ça le détendait. Il sauta par-dessus la grille d’entrée, ses muscles de canidé saillants et puissants élancèrent le corps par-dessus le portail sans difficulté malgré sa hauteur. Il se dirigea dans la sombre forêt, les pins et chênes ombrageaient la lune blafarde. Le loup s’allongea sur le sol jonché de feuilles mortes et d’herbe.

* Pourquoi? Et si tout ceci n’était qu’un rêve? Et si tout ceci était une erreur de nôtre part? Ce petit peut-il vraiment m’aimer comme je suis prêt à le faire? *


Sanzo tentait de répondre à ces questions pendant une grande partie de la nuit, immobile dans la pénombre. Puis il se dit que le plus simple était de vivre le moment présent et quand les premiers rayons du soleil commencèrent à colorer le ciel de nuances orangées et roses, Sanzo se remit en route vers l’institut. Il passa par le réfectoire qui venait d’ouvrir et prit de quoi se rassasier et garda une pomme ainsi que des biscuits qu’il mit dans sa poche. Il ne resta pas assis longtemps et avala en vitesse son café avant de poser son plateau vide. Il ressorti alors que c’était quasiment l’heure du réveil. Il remonta les marches quatre à quatre et se redirigea en sens inverse vers sa chambre. Et si Étienne était parti? Et si tout avait changé? Et si ce n’était qu’une erreur d’hier? Sanzo voulait encore gouter à ses lèvres, déguster ses « je t’aime » et regarder son doux visage. Si ses croyances avaient pris le dessus ? C’était intenable, la pression sur la poignée de porte était si oppressante. Il passa la tête par la porte espérant n’avoir réveillé le garçon, ou ne pas l’avoir perdu.
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MessageSujet: Re: Puisqu'il faut avancer... [Troisième RP]   Puisqu'il faut avancer... [Troisième RP] EmptyMar 25 Aoû - 23:50

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Étienne tremblait. Il avait peur, la mort lui faisait peur, car il ne pensait pas pouvoir aller au paradis, il ne méritait pas le bien, alors cela lui faisait peur. Le garçon voulait d'abord profiter un peu de ce que la vie pouvait lui offrir, que ce soit avec ou sans Sanzo, peut-être que quelque chose de bien l'entendait. Maintenant le télékinésiste s'en voulait, son pouvoir l'avait protégé, mais son esprit n'avait pas bien réagit... Entendre les paroles de son protecteur l'avait abattu mais réveillé. Il n'était qu'un égoïste, il ne pensait qu'à sa vie et pas au fait que Sanzo pourrait souffrir par sa faute. Le garçon ne savait plus ce qu'il voulait. Sûrement devait il mourir, mais le professeur ne le supporterait pas... Alors tout ce qu'il pourrait faire c'est souffrir, mais sans que son protecteur souffre aussi... L'adolescent ne devrait pas se plaindre ni montrer sa mauvaise humeur... Comme avant, mais en voyant plus Sanzo...
En fait au départ il avait beaucoup voulu à l'homme qui ne venait jamais le voir, mais il se disait que c'était surtout à lui d'y aller, il pouvait être plus discret... C'était ainsi, il était résolu, il s'excusa auprès du métamorphe, mais surtout il lui dit qu'il l'aimait, ce qui était le plus important pour lui... Seulement Sanzo se montra dur, il le regarda dans les yeux, les sourcils froncés. Étienne était fautif, il le savait...


"Je... Tu ne comprends pas... Je veux que tu sois tranquille, heureux..."


Le garçon l'observait, comment lui dire tout ce qu'il pensait, qu'il ne voulait pas, ne pouvait pas vivre sans lui et que c'était parce qu'il avait cru le perdre qu'il en était arrivé là ? Tout semblait sombre à ce moment-là, Étienne était mort de peur, Sanzo ne voudrait sûrement bientôt plus de lui... Mais peut-être que cela s'arrangerait...

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Le garçon dormait paisiblement, cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas été aussi calme. Ses rêves étaient souvent bien trop agités, il avait de quoi faire des cauchemars. L'esprit de l'adolescent n'avait qu'à piocher dans ses souvenirs, ils étaient simples à interpréter de la pire des façons. Que ce soit la mort de son père, des cours où le garçon se trouvait martyrisait par ses camarades... Le pire et le plus récent concernait Sanzo, le loup mourrait à cause de lui, tué par la police sous les ordres de ses parents, son père étant représenté par une sorte de mort-vivant, verdâtre et la graisse qui le caractérisait avait disparu... Il était attaché à des chaines, était-il puni ? Étienne courut vers le loup, les yeux pleins de larmes, il avait les dents serrées et se transforma en humain, du sang s'écoulait de sa poitrine, le garçon le serrait contre lui, disant qu'il l'aimait, puis sa rage se dégageait, son pouvoir arrachait les têtes une à une, jusqu'à ce qu'une balle ne vienne se loger dans sa poitrine, alors il tomba sur le sol, s'étalant de tout son long, des chaines lui entouraient les poignets et les chevilles, il devenait vert, pourri, comme son père, pendant que Sanzo disparaissait dans un halo lumineux.
Oui. Finalement Étienne avait fait un cauchemar, il se réveilla en sueur et se mit à pleurer sans bruit, comme il en avait pris l'habitude. Le garçon mit un moment avant de réaliser que ces draps n'étaient pas les siens, il se releva lentement, Sanzo. L'adolescent était dans la chambre de celui qu'il aimait, mais l'homme n'était pas présent, il faisait nuit, mais la chambre était éclairée par la lune... Passant sa main sur l'oreiller où son amant dormait, le télékinésiste trouva un mot. Il était parti... Où donc pouvait-il être, pourquoi devait-il s'éloigner de lui ? Les larmes aux yeux, le garçon alla à la fenêtre et l'ouvrit, l'air lui gela le corps en un instant. Il se pencha un peu en avant, on pouvait voir la forêt. La hauteur le déstabilisa, il avait le vertige, alors il recula et ferma la fenêtre. Il observa la pièce. Ses vêtements déchirés étaient dans un coin, ceux que l'homme devait lui prêter étaient tombés à côté du lit. Il les prit, et les posa délicatement sur une chaise, il ne voulait pas partir, quoiqu'il arrive le garçon attendrait Sanzo.
C'est alors que le garçon eut peur, vraiment très peur. Il se dirigea vers l'amas de vêtements et fouilla dans les poches, elles étaient intactes ?! L'adolescent sortit un carnet marron, son journal en fait, il soupira de soulagement et le prit ainsi que le mini stylo noir qui y restait accroché.
Doucement il retourna dans le lit, à sa place, contre le mur, à droite. Le journal bien rempli fut ouvert à une nouvelle page, le garçon griffonna rapidement à l'intérieur mais bientôt, sans qu'il puisse lutter à cause du bien être que lui procurait les draps chauds, le jeune télékinésiste s'endormit, retrouvant sa place initiale, en rajoutant un journal ouvert juste à côté de lui...


Spoiler:

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Sanzo
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Il était naturel d’apporter le petit déjeuner au lit à l’être aimé, mais là, c’était assez spécial comme sensation. Sanzo sans faire de bruit referma la porte derrière lui et la scella. Il posa la pomme sur un coin de son bureau et sorti de son emballage les quelques gâteaux secs qu’il déposa à coté. Il se dirigea le plus calmement possible vers le lit. Étienne Semblait encore endormi, cela rassurait le loup, mais il remarqua en approchant son regard du lit qu’il y avait maintenant un carnet ouvert à côté de lui. Il posa un genoux sur le lit, puis le second tout en fixant le carnet. Il balaya du regard les quelques lignes écrites et remarqua son nom. C’était un journal intime? Oui sans nulle doute possible. « Je l’aime » C’était la seule chose à retenir avant de fermer le carnet et de le poser par terre au pied du lit. La curiosité de San lui demandait d’en lire plus, de lire les pages précédentes, mais il ne le fit pas. Peur de lire et que le garçon au visage d’ange se réveille? Certainement et puis il n’avait pas envie de trahir le télékinésiste, sa raison de vivre. Il n’était pas télépathe, alors il n’avait pas le droit d’entrer dans les pensées des autres, de lire en eux, de voir ce qu’ils ressentaient, si Étienne le voulait il aurait montré ce journal à San, et puis Sanzo pouvait s’en passer, il avait déjà ce qu’il voulait. À moitié assis, le professeur regarda la tranquillité de l’élève, patientant au maximum avant de le réveiller. Car les cours allaient bientôt commencer, en fin de matinée l’Ôkami avait un cours de philosophie. Son souffle si calme, ses yeux plissés, sa bouche entrouverte, ses mains déliées, son corps détendu, ses cheveux emmêlées, tout était fait pour que le coup de foudre qu’avait eu Sanzo continue d’alimenter son amour pour le jeune garçon. Il s’allongea sur le long regardant émerveiller le doux spectacle qui s’offrait à lui. L’homme ne put s’empêcher de caresser de sa main le joue du dormeur, jouant avec ses doigts sur la peau si douce du garçon. Il voudrait tant ne pas avoir à travailler, ne pas avoir à se cacher, ne pas avoir vingt-huit ans, ne pas avoir à se contrôler…

"Réveilles toi mon petit. Il est l’heure."


Qu’allait-il dire à ses compagnons de chambrée? Si quelqu’un l’avait vu entrer ici? Non ce n’était pas le moment à paniquer et à réfléchir à tout ce qui venait de se passer. Non et puis si jamais quelqu’un venait à l’apprendre cela ne ferait que d’accélérer les choses, Sanzo sera renvoyé, Étienne le suivrait-il? Si oui, comment réussir? Comment avoir une vie quelque peu normale? De toute façon normalité n’est pas un mot qui rime avec la poésie de la vie de Sanzo, comment être normal avec un corps de loup et d’homme et en plus aimer un de ses élèves comme si c’était la seule personne qu’on a jamais aimé? Non San se posait trop de question il voulait juste que le petit se réveille qu’il puisse le prendre dans ses bras, qu’il le rassure. Sanzo se releva, cette fois sans faire attention, et mit ses genoux autour du garçon de manière à être au dessus de lui. Il approcha ses lèvres de sa joue et l’embrassa avant de lui murmurer encore de se réveiller. C’était si parfait, il manquait des choses dans la vie du loup, mais il ne demandait rien de plus, il avait un bien-aimé, un travail, une famille, un havre de paix. C’était si merveilleux et pourtant pas une vie de rêve. Mais cela convenait particulièrement au solitaire habituel qu’il était, ce Étienne avait métamorphosé le vieux professeur hautain et présomptueux d’avant en homme passionné et dévoué. Il se permit d'ajouter quelques mots doux à celui qui éclairait encore plus que le soleil qui faisait son apparition dans la chambre.


"Mon chéri, mon si beau bijou réveilles toi, c'est un nouveau jour qui commence fais moi plaisir, ouvres tes yeux."

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ATN
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Le garçon dormait paisiblement, d'un sommeil qu'il n'avait pas eu depuis longtemps... C'était comme si un poids énorme était parti, alors qu'il demeurait, bien présent... Seulement, Sanzo était là aussi et malgré son horrible cauchemar, l'homme parvint à lui offrir une bonne nuit.
Et comme s'il avait voulu qu'elle dure encore et encore, Étienne ne se réveillait pas. D'habitude il était matinal, ou même se réveillait en pleine nuit sans pouvoir se rendormir... Mais là, il était au chaud dans des draps, dans une chambre spéciaux, qui étaient ceux de son amour. Et il ne pouvait les quitter.
Tous les événements qu'il avait vécu ces derniers temps, ils les avaient oubliés, ils ne comptaient plus. Il avait été jusqu'à haïr Sanzo d'être là, de vivre sans le voir alors que lui n'arrivait plus à lui adresser la parole... Du moins... Il s'était dit, il avait pensé qu'il devait le haïr, mais ne le pouvait pas... Au plus profond de lui il savait que ce n'était pas de la haine quand les battements de son cœur s'accéléraient alors qu'il croisait l'homme dans les couloirs, il savait que ses déchirements, ses pleurs n'étaient pas de la haine, mais de l'amour, un manque d'amour. Le garçon aimait un homme qu'il ne devait pas aimer... Pas de cette façon... Était-il comme ça ? Un garçon qui en aime d'autres ? Il avait dit à Sanzo que son père lui avait interdit de voir des filles, mais... Et les hommes ? Sa religion, du moins l'éducation qu'il en avait eu n'était pas pour cela, même si elle était aussi misogyne, c'était bien clair aussi concernant les relations homosexuelles... Mais était-ce vraiment ça ? Étienne devrait lutter contre lui-même pour se faire à cette idée. Il aimait Sanzo, Sanzo était un homme. C'était ainsi.

Le garçon se réveilla, il ne bougea pas ni n'ouvrit les yeux, mais il sentit la présence de celui qu'il aimait, il le sentit s'allonger à côté de lui, il sentit ses caresses sur sa joue, il entendit sa voix lui demandant de se réveiller... Mais ne voulait pas obéir... Jamais personne n'avait fait ça, jamais personne ne lui avait montré autant d'amour de tendresse... Sa propre mère ne l'avait jamais embrassé, du moins, il ne se souvenait pas... Alors chaque preuve d'amour de la part de Sanzo était un joyau pour Étienne, des choses que le télékinésiste souhaitait graver à jamais dans sa mémoire...
Un léger soupir répondit, il serra machinalement le poing mais n'ouvrit pas les yeux. L'adolescent voulait se retrouver dans les bras de l'homme, se reposer contre lui, sentir son corps, son odeur... Bientôt le matelas bougea, le garçon se laissa aller au gré des mouvements de Sanzo, il le sentir autour de lui et sourit légèrement. C'était bien, cela le rassurait, de savoir qu'il était là, toujours là pour lui. Un baiser vint réchauffer sa joue, et son teint rougit, de plaisir mais aussi d'un peu de gêne en repensant aux choses que lui-même avait osé faire la veille...
Les dernières paroles de l'homme achevèrent de rendre son visage rouge, il était habitué au "mon petit" utilisé précédemment, mais pour ce qui était des paroles plus... Personnelles, ce n'était pas la même chose... Lentement, il se tourna, de façon à être face à l'homme qui était au dessus de lui. Ouvrir les yeux était un peu difficile, mais il finit par le faire lentement. Il s'émerveilla de cette vision, il l'aimait, c'était sûr, il était ébloui par la beauté de l'homme, dans son délire ensommeillé, il crut voir un ange... Il sourit et se releva doucement, ce n'était pas un ange, mais bel et bien Sanzo, il eut un peu peur de ses pensées, mais finit par tendre les bras pour les passer derrière la nuque de l'homme. Il posa ses lèvres sur une joue, puis sur l'autre, doucement, délicatement.


"Bonjour Sanzo..."

C'étaient les mêmes paroles que la veille, seulement cette fois elles étaient dit d'une voix douce, timide. Il l'aimait, il n'osait plus le dire car l'homme ne l'avait pas redis pour le moment. Mais c'était clair en lui, et peu importait les dires ou les Saintes Écritures. Il l'aimait. C'était tout pour lui.
Alors le garçon capta le soleil, il comprit qu'il devait faire vite, son professeur devait être occupé alors il devait quitter cette chambre... Étienne laissa tomber ses mains le long des bras de l'homme. Puis en souriant se leva pour s'habiller, il s'étira lentement, puis se retourna pour observer Sanzo, le sourire aux lèvres. Il ne voulait pas parler, il ne voulait pas dire que oui il devait partir, qu'ils se reverraient quand ils le pourraient... Non, il devait profiter de ce moment où ils étaient encore ensembles, seuls...
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MessageSujet: Re: Puisqu'il faut avancer... [Troisième RP]   Puisqu'il faut avancer... [Troisième RP] EmptyMar 25 Aoû - 23:55

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Sanzo
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Sanzo attendait calmement, regardant l'homme avec qui il avait tant de points communs et de différences, cette fois la paronomase "qui se ressemble, s'assemble" s'était trompée. Sanzo sentait son coeur se comprimer à chaque geste, voire même respiration du petit ange en face de lui. Le jeune garçon ouvrit tranquillement les yeux, d'un sommeil lourd, mais son visage restait le plus beau que Sanzo eut l'occasion de voir. Le garçon passa ses mains sous les cheveux du loup, touchant son dos de ses mains douces à faire chavirer n'importe quel marin. Le corps du professeur frissona en silence, seul détail trahissant les sentiments de l'adulte, un sourire niait planté sur son visage, les deux bises que San reçut eurent un double effet. D'un sens c'était si doux, attentionné et poétique, d'un autre, Ôkami doutait des sentiments du jeune garçon désormais, c'était problématique, cela serrait la cage thoracique de San, le faisant rougir sans retenue. Étienne se leva, Sanzo se mit sur les genoux et observa avec attention les gestes de son amant pour en déceler quelconque trace de remord ou de regret. Apparament non, ce n'était pas le cas, le garçon était debout, tourné face à la fatigue apparente du métamorphe.

"Je t'aime"

C'était la seule chose à laquelle pensait San, il ne pouvait pas quitter des yeux le bel homme devant lui, il ne pouvait plus penser à autre chose, c'était la seule chose qui comptait, Sanzo voulait lui sauter dessus, le toucher, le sentir contre lui, sa peau, son odeur, ses mimiques, son souffle... Amoureux? Non, beaucoup plus que cela, dépendant. Il se dirigea vers le jeune garçon en glissant sur les draps défaits, une fois debout il se mit devant le garçon regardant de bas en haut son corps quasi-nu, corps qu'il effleurait du bout de l'index. Il arrêta le bout de son ongle fin sur la lèvre inférieure de la bouche, les yeux devenus jaunes et perçants observaient la rétine d'Étienne, sourire en prime.

"Je t'aime, je n'ai jamais aimé, j'ai cru, tu es le premier... tu es le seul..."

Ôkami regarda plus bas, ses orteils qu'il faisait monter les uns sur les autres, puis fermant les yeux et dans un chuchot prononça distinctement "embrasses moi". Tout était parfait, la température, le bleu ciel était revenu, le corps du professeur tenait encore debout, mais seule ombre au tableau, le mental, car même si San était confiant sa plus grande peur était celle de perdre une seconde fois la personne qui le faisait vivre, d'être abandonné, à nouveau seul. Mais cela n'arriverait pas. Kichigai ne voulait pas que cela arrive, mais sa volonté ne contrôlerais pas les actes de quelqu'un d'autre, c'est dans des moments comme celui là que Sanzo aurait aimé être télépathe...


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ATN
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La plupart du temps, quand on a vécu de nombreuses choses en quelques heures ou quelques jours, le retour à la réalité se fait non sans mal. Heureusement pour Étienne, ce retour n'était pas encore arrivé. Il était encore dans une beau rêve, il se sentait encore merveilleusement bien, même si son cauchemar pesait encore un peu sur sa poitrine.
Le garçon avait immédiatement compris qu'il était encore dans la chambre de Sanzo et ce que cela impliquait, ce n'était vraiment pas facile de songer à partir, mais il était plus dur encore de créer des problèmes à son... Tous les surnoms qui lui passaient par la tête paraissaient vraiment étranges, il avait du mal à se faire à cette idée ? Non, il était amoureux de son professeur, sinon il ne le regarderait pas comme ça, n'agirait pas comme ça. Le psychiste sourit, pas besoin de surnom, c'était Lui. La première chose à connaître était l'amour, le reste viendrait.
Étienne avait juste peur de ne pas être prêt et de décevoir l'homme loup, manque de paroles, de gestes, d'expérience en quelque sorte. Mais plus que angoissé, il était heureux. Cela faisait du bien de se réveiller avec le sourire, de vouloir profiter de quelque chose, d'être attaché à quelqu'un.
Le télékinésiste ne pensait pas avoir beaucoup de temps, il ne savait pas si cela se comptait en minutes ou en heures, même si la première proposition semblait être la plus logique.
En le regardant, l'observant, l'adolescent regrettait de ne pas avoir veillé, de ne pas avoir profité de lui, cela lui manquait déjà, il voulait savoir ce que cela faisait d'être encore et encore dans ses bras.
Alors que Sanzo prononça la plus simple et plus belle phrase au monde, le sourire du garçon s'étira, il avait envie de se jeter sur le lit, mais finalement ce fut l'homme qui bougea en premier. Étienne resta sur place à attendre que le contact se fasse, c'était difficile de quitter les yeux de Sanzo et de ne pas rougir quand celui-ci l'observait, le détaillait, cela ne l'empêcha pas de tressaillir quand le contact se fit. Le garçon se sentait étrange, mais bien, l'index de l'homme le brûlait, mais cette chaleur lui donnait de l'amour. Leurs regards se croisèrent à nouveau, le garçon souriait peu, il se perdait en quelque sorte.
L'homme lui lança une nouvelle déclaration qui étonna le télékinésiste autant qu'elle lui fit plaisir, le seul ? Il avait cru aimer ? Étienne n'était plus très à l'aise mais son amour qui l'emprisonnait dans une sphère de bonheur l'empêcha de trop réfléchir.


"Je t'aime aussi..."


Que dire de plus ? Il était le seul, évidemment, mais il sentait que ce serait déplacé de le dire... Ce n'étaient pas ses paroles, ses pensées, son histoire. Les siennes lui disaient d'agir au présent, de profiter.
Alors qu'il admirait l'homme, celui-ci lui demanda de l'embrasser, ou avait-il rêvé ? Peu importe, son envie était là maintenant et il fallait l'assouvir.
Alors l'adolescent s'approcha de Sanzo et se mit sur la pointe de ses pieds pour l'embrasser, presque avidement se disant que ce serait le dernier baiser avant un moment. Ses bras se glissèrent derrière la nuque de l'homme, il n'était pas à la bonne taille mais voulait s'accrocher à lui, le sentir contre lui.
Ses lèvres se posèrent ensuite sur la commissure des lèvres du métamorphe, sur sa joue, sur son cou, c'était bon d'avoir quelqu'un à chérir, à embrasser. Des larmes de joie embuèrent les yeux du mutant, il voulait que cela dure mais Sanzo allait partir, il avait peur que cela change ensuite. L'amour apportait souffrance, Étienne en faisait à présent l'expérience, il était heureux mais son cœur semblait tomber, fragile.

Le garçon approcha sa bouche de l'oreille du jeune homme, la voix tremblante :


"Je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime..."


Restant collé à lui, il se tut, priant en silence pour que cette relation dure éternellement.


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Sanzo
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Tout était agréable, les fourmis dans le bout de ses doigts, la sensation de plaire, d'être aimé, le chant moqueur des oiseaux, le bruit de l'éveil du monde. Fallait-il dire que tout cela était depuis qu'il était avec le plus merveilleux homme, le plus beau, non ce n'étit pas la peine. Sanzo de par ses connaissances philosophiques et littéraires savait comment changer une vie en bien ou en mal sur le papier, et en avait déjà fait l'expérience, l'amour et la création artistique pouvaient en quelque sorte transcender un homme, et le sortir de sa condition humaine. San n'était pas un bon musicien et ne pouvait pas écouter n'importe quel style de musique sans douleurs de par son ouïe fine, il n'aimait pas trop la peinture et encore moins la sculpture, non pas qu'il trouve cela laid, au contraire mais l'Ôkami a d'autres intérêts dans la vie qui font qu'il n'a pas le temps de s'y intéresser. À la rigueur Sanzo serait plus littéraire, poétique, mais les quelques vers qui germaient dans sa tête ne restaient jamais jusqu'au bout de la période de gestation. Il lui restait donc l'amour pour changer et devenir un homme différent. Mais comment devenir un homme différent lorsque l'on est différent d'un homme? Sanzo se posait tant de questions, son cerveau bouillonnait comme le Vésuve, sa peau était aussi brûlante que la lave et le feu qui consumait le coeur du jeune professeur était d'un comburant encore inconnu à ce dernier. L'amour ce n'était pas ce qu'il croyait, c'était plus... intense dirons nous. Les bras de Sanzo caressaient maintenant la nuque de bel amant que faisait le jeune Etienne, ses cheveux mélés par le sommeil et les mouvements du couple donnaient un un visage encore plus doux à celui qui possédait un visage angélique, ses yeux humides reflétaient le visage de Sanzo, ses lèvres quelque peu gercées donnaient de folles envies à l'homme loup. Ses mots, que l'on aurait pu représenter par une plume, légère et douce, ou un flocon de neige, parfait et unique, résonnaient encore dans la tête de San, fracassant avec fougue l'intérieur de son crâne, emportant dans le choc les derniers instants de lucidité de Kichigai.

"Tu n'as rien mangé, j'ai apporté de quoi te couper la faim jusqu'à midi, je vais prendre une douche pendant que tu manges, après tu pourras faire de même mon chéri."


Sans attendre de réponse de la part du jeune garçon ni même d'un réaction quelconque il fila directement vers la porte de la salle d'eau et la referma derrière lui, première fois de la journée qu'il était confronté à son image, le mirroir au dessus de l'évier qui lui servait à se raser et se brosser les dents, affichait quelqu'un de tiraillé par la fatigue, plus pâle qu'à l'habitude, ses yeux étaient plus petits, il n'avait pas la mine des bons jours. Il retira sa chemise puis son pantalon, puis ses chausettes et son caleçon, l'homme se regarda une dernière seconde avant de filer sous la douche. Il fit couler de l'eau glacée et oussa un petit mugissement couvert par le bruit de la chute de chaque goutte sur son cors puis sur le sol. Il se nettoya le plus efficacement possible dans un très court laps de temps. Il trempa la petite pièce qui lui servait de salle de bains en sortant trempé, les cheveux encore dégoulinants, ouis prit une énorme serviette qu'il disposa sur la majorité de son corps et une plus petite qu'il entortilla autour de ses cheveux. Il prit ensuite un rasoir et commença à passer la mousse sur son visage encore humide, puis il fit aller la mae délicatement comme un chirurgien minutieux, et s'en sorti indemne. Il se brosse ensuite efficacement les dents et rinça sa bouche. Dernier coup d'oeil dans la glace, c'était parfait. Il retira la serviette de ses cheveux et garda l'autre comme un pagne. Il ouvrit un peu la minuscule fenêtre de sa salle de bains qui fit sortir légèrement l'humidité et s'avança vers la porte. En changeant de pièce il ne regarda même pas où était situé le eune garçon et se dirigea vers son armoire, il se dissimula entre les deux portes battantes de cette dernière et passa une chemise blanche, et un pantalon gris aux allures de bas de costume. Puis une cravatte qu'il mit sans serrer. Puis il ferma les portes de sa garde robe et prononca un phrase à l'intention de son amant.

"Maintenant tu peux y aller aussi."


L'Ôkami avait remarqué que le jeune garçon était assis sur le lit et qu'il était en passe pour se diriger vers la douche, avant cela San l'interpella en l'attrapant par le bras.

"Mais avant, embrasses moi!"


Pulsion, excitation, tout était là pour que Sanzo veuille encore gouter aux lèvres de ce si bel enfant. Les jointures de ses lèvres lui donnait un air timide et sérieux, ses yeux reflétaient, en plus de l'image mirroir, une âme pure, c'était assurément quelqu'un de bon, juste. Quoi ce celui ci puisse penser de lui...
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MessageSujet: Re: Puisqu'il faut avancer... [Troisième RP]   Puisqu'il faut avancer... [Troisième RP] EmptyMer 26 Aoû - 0:01

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Étienne était aux anges, il n'y croyait pas, pouvait-on seulement imaginer se sentir si bien ? Il était tellement heureux contre cet homme, Sanzo prenait toute la place dans son cœur. Plus rien ne comptait à présent et même si le garçon savait que bientôt il devrait laisser le professeur, il ne pouvait pas s'y résoudre. Ses mains se cramponnaient fermement à lui, ses larmes coulaient, ses joues devenaient rouges de gêne et de honte mêlées. Comment pouvait-il attendre tant de chose d'une personne après tout ce qu'il avait fait ? Le mutant sentait son cœur battre de plus en plus fort dans sa poitrine, il se sentait étouffer mais en voulait plus, le métamorphe venait de fermer leur étreinte, ils étaient seuls, ensembles. Étienne n'avait jamais su ce qu'était l'amour mais il se doutait que c'était ce qu'il vivait à ce moment précis. Il était amoureux de lui et avait peur de le perdre à la moindre occasion et le bonheur se mélangeait à la douleur.
Malgré tout le garçon se sentait idiot à se comporter ainsi, à se coller contre Sanzo, à pleurer sans pouvoir stopper le flot de larmes qui coulaient sur ses joues. Mais le télékinésiste souriait, seule preuve de son bonheur actuel, il observait les yeux de Sanzo, et finit par sécher ses larmes du revers de la main, il se détacha de l'homme mais garda une main sur le torse de celui-ci, comme pour s'assurer qu'il n'allait pas partir pendant que ses yeux étaient clos. Puis, ayant le visage moins humide, le garçon leva les yeux vers Sanzo, il revenait sur terre, c'était dur, la vie continuait comme avant. Le professeur lui dit qu'il lui avait amené de quoi manger et qu'il devait prendre une douche. Étienne hocha la tête en signe d'approbation, il comprenait, le mutant avait bien compris que le rêve ne pourrait pas durer... Seulement il ne bougea pas, il ne fit pas un pas. Tout ce que le jeune brun fit fut d'observer le professeur rentrer dans la salle de bain puis fermer la porte derrière lui. Scène atroce, il s'éloignait déjà... Le garçon resta longuement ainsi, à ne rien faire, puis le bruit de l'eau tombant sur le sol de la douche le sortit de ses songes vides. Il se dirigea vers le bureau du métamorphe et avisa les gâteaux et la pomme. Quand avait-il amené tout ça ? Étienne se souvint alors s'être réveillé sans le loup à ses côtés... L'horrible rêve qu'il avait alors fait lui provoqua un frisson, ce serait un secret, jamais il ne pourrait en parler à Sanzo...

Le garçon s'installa au bureau et commença à manger un gâteau, puis deux, puis trois. Ses yeux ne tenaient pas en place, il observait sans toucher le bureau, les livres, les écrits. Méritait-il vraiment quelqu'un comme lui ? C'était bien difficile d'y croire... Étienne ne mangea pas la pomme, le mutant se demandait si celui dont il était amoureux la voulait ou pas... Dans le même temps... Sanzo devait préférer la viande ?... Oh il savait tellement peu de choses sur lui, c'était vraiment dommage, mais cela impliquait dans le même temps que l'adolescent devrait apprendre à le connaître et que cela durerait... Un sourire se figea sur les lèvres du télékinésiste à ce moment précis. Il enleva les miettes du bureau et alla à la fenêtre en les gardant dans son poing, il ouvrit la fenêtre et posa les miettes sur un petit espace, pensant que des oiseaux viendraient manger les miettes de son petit déjeuner. Frissonnant, il referma la fenêtre et s'assit sur le lit en tailleur. Et c'est alors qu'il se souvint de quelque chose, provoquant un sursaut. Pendant la nuit le garçon avait écrit dans son journal et ne se souvenait pas de l'endroit où il l'avait posé avant de s'endormir. Le mutant se leva immédiatement du lit et commença à partir à la recherche de son petit carnet, il ne voulait pas que Sanzo le lise, après tout, il pourrait très mal prendre certains passages le concernant, et cela faisait très peur à l'adolescent, qui finit par retrouver son bien, délicatement posé sous le lit, en compagnie d'un stylo. Des rougeurs sur ses joues réapparurent immédiatement lorsqu'il se rendit compte que le professeur aurait très bien pu le lire...
Alors il le rangea dans une poche de son pantalon, à l'abri des regards, avant de rassoir, rassuré.
Non, finalement, Étienne ne tenait pas en place, il entendit l'eau s'arrêter et entreprit de faire le lit, comme sa mère le lui avait appris. Une fois cela fait il rangea un peu mieux ses affaires, les posant sur le lit avant de grimper à nouveau dessus.
Il faisait face à la porte de la salle de bain, attendant patiemment que celle-ci s'ouvre, ce qui ne tarda pas à arriver. L'adolescent observa le professeur sortir et sentit ses joues devenir à nouveau brûlantes. Il détourna le regard vers la fenêtre où des oiseaux picoraient les restes de ses gâteaux, alors que Sanzo se changeait.
Le métamorphe lui indiqua que c'était son tour d'aller se laver, il l'avait presque oublié tant il était troublé, mais finit par se lever avec entrain. C'était sans compter sur l'homme loup, qui lui attrapa le bras et le tira vers lui.
Une nouvelle fois, Étienne se mit sur la pointe des pieds pour l'embrasser, tout son corps semblait en ébullition. Il ne devait pas rester, il n'arriverait plus à partir... Alors doucement, il s'écarta.


"Je fais vite."

Le garçon se dirigea vers la salle de bain, fermant la porte sans la verrouiller. La confrontation avec le miroir se passa assez mal, il était rouge comme une pivoine, son cœur battait fort, il ne se reconnaissait pas ou plus... Il se déshabilla rapidement et passa sous la douche, une douche froide, glacée, en quelque sorte pour remettre ses idées en place, avant c'était une punition, maintenant c'était un besoin. Et au fur et à mesure que ça température externe baissait, le jeune homme augmentait la chaleur de la douche. Finalement il coupa l'eau pour se laver le corps et les cheveux, avant de se rincer sous l'eau fraîche. Cela le fit sortir rapidement, il saisit une serviette et s'engouffra dedans, la serrant contre lui. Il avait froid maintenant et tremblait, il avisa la fenêtre ouverte, qu'il ferma aussitôt. Il entreprit de se sécher les cheveux, et le corps puis enroula la serviette autour de sa taille... Doucement, il entrouvrit la porte pour voir Sanzo, il avait un léger problème, il n'avait pas de sous-vêtements de change et c'était un peu gênant de remettre celui de la veille...


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Sanzo
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C’était si agréable, la liberté se résumait en un seul acte, si simple et pourtant complexe, un oxymore à lui seul, un baiser. Chose banale, mais pas pour eux, enfin Sanzo n’avait jamais ressenti autant de choses avec le contact humain, frissons, suées, chaleur. Sanzo était glaçon puis lave, le choc thermique lui donnait quelques étourdissements agréables. Une béatitude niaise qui aurait énervé Sanzo s’il l’avait remarquée sur quelqu’un d’autre. Mais ce n’était pas le cas, Sanzo était bel et bien amoureux, et cela impliquait tellement de choses. Ce baiser était rapide, si rapide qu’il ouvrit les yeux et qu’il était de nouveau seul, dans sa chambre, comme après un majestueux songe éveillé. Tourmenté par le départ si bref et inattendu de son bel amant, Sanzo prit un moment pour réfléchir à ce qu’il avait à faire. Il regarda par la fenêtre mal fermée, quelques moineaux picoraient sur le rebord. Il les regarda de loin avant de s’approcher pour bien serrer la poignée. Il observa son bureau afin de vérifier si le petit avait tout mangé, apparemment la pomme était intacte. Sanzo la croqua en quelques minutes, pendant lesquelles il organisa l’intérieur de son sac ainsi que ses livres posés en plan sur la pièce de chêne qui lui servait de lieu d’écriture tard le soir.

Il continuait de manger quartiers par quartier la pomme aux teintes rouges et orangées. Il se délectait du gout de chaque bouchée en tâchant de ne pas en mettre trop sur lui ou ses affaires. Une fois la pomme engloutie il déposa le trognon dans sa corbeille à papiers après l’avoir emballée d’un vieux morceau de papier quadrillé, certainement un essai de cours, ou une lettre, enfin quelque chose qui n’avait pas plut à son créateur, ce pointilleux Ôkami. Il voulait maintenant que le jeune garçon sorte de la douche et qu’il le rejoigne, mais l’eau coulait encore, il devait se rincer. Ou bien venait-il juste de rentrer sous la chute d’eau ? C’était vague, Sanzo n’était pas bien conscient du temps qui passait ni même de l’heure qu’il se faisait. De toute façon il n’était pas habitué des montres et la seule qu’il ai jamais eut est une vieille montre à gousset occise par les années et les voyages. Il semblerait qu’un étrange oncle japonais l’ai rapporté d’une province du Kantô non loin de la baie de Tokyo. La légende était alimentée par le père de Sanzo qui trouvait toujours quelque chose pour captiver son unique enfant au coin du feu avec des histoires dépaysantes et où chaque détail devient à son tour une péripétie interminable de ce compte tissé de toutes pièces par les deux esprits imaginatifs des Kichigai. En revenant à sa montre il l’avait précieusement rangé dans son petit coffre à souvenirs, une boite de cigares cubains rempli de choses dont Sanzo oublie l’existence chaque jour un peu plus jusqu’au moment où il rouvre cette boite de pandore mélancolique. Il trempait chaque fois un peu plus le bois de cette dernière à chaque fois qu’il la refermait. Son trop plein d’émotions à chaque fois se renversait le long de ses pâles joues pour atterrir lourdement sur les lettres quasi-illisibles de la marque des cigares. Sophie n’était plus qu’ici, dans cette boite, dans celle-ci résidait une photo d’elle, ainsi qu’un de ses bijoux. Sophie n’occupait plus que cet endroit personnel de Sanzo, elle ne vivait plus dans son souffle, ni même dans sa tête. Quand il fermait les yeux, le professeur ne voyait pas l’infirmière danser en tournoyant, mais voyait un jeune garçon.

En parlant de ce jeune garçon, il sortait à peine de la douche quand Sanzo se mit à organiser ses affaires, la veille il avait déchiré ses vêtements, puis le métamorphe lui avait prêté des affaires. Il les plia bien comme il le fallait, en bout de lit, même si cela avait déjà été fait et que le lit été carré, il y avait toujours quelque chose à redire quand Sanzo s’impatientait. La perfection n’était pas non plus ce qu’il recherchait mais quand il s’ennuyait il devenait très manique. Les secondes passaient et l’eau se coupa enfin, le bruit du robinet, puis des deux pieds sur le sol, quelques minutes plus tard dans la brume aussi fine que les embruns de la mer calme, Étienne était devant Sanzo, à moitié nu. Ce n’était pas la première fois qu’il le voyait aussi dénudé, mais il l’admirait toujours autant. Les cheveux encore humides gouttaient sur son dos puis sur la serviette qui lui cachait ce que la bienséance aurait toujours interdit. Sanzo affichait un sourire béat et contemplait autant qu’il en était possible le corps du jeune garçon sans que ce regard soit gênant pour lui. Dans les secondes suivantes Étienne, censuré par sa timidité expliquait son problème. Sanzo se dépêcha de sortir un caleçon basique noir et une paire de chaussettes de sport. Il aurait pu les garder sans que l’on suppose que c’était les affaires d’un professeur. Car Sanzo mis à part sa taille n’était pas bien corpulent, il était très frêle et paraissait même maigre, alors que pas du tout, il était svelte et son corps n’était pas musclé non plus, mais il était dans la norme.

Sanzo se retourna laissant le temps au garçon de s’habiller tout en lui disant comment faire pour ne pas qu’il se fassent attraper tours les deux, comme un code de conduite à avoir en public, il ne devraient pas faire comme s’ils ne s’étaient jamais vus au contraire, mais cela ne devait pas dépasser la simple relation complice de professeur à élève. Sanzo était presque coupable de parler comme ça au petit, il voulait ne pas lui faire subir cela, le protéger de tout. Il voulait se retourner et l’embrasser, se retourner et le regarder dans les yeux, lui tenir la main et enfin partir, partir loin en sa compagnie. Mais pour le moment c’était impossible. Il entendit que le jeune garçon devait être prêt. Alors il se retourna et sans même le regarder lui sauta au coup.

"J’ai peur, j’ai tellement peur."

Sanzo sanglotait sur l’épaule protectrice du garçonnet qui aurait dû être à la place de San, car le professeur, l’adulte, le "grand" ne devait pas craquer, il devait être fort pour eux deux. Mais c’était raté, Sanzo était perdu, et éperdument amoureux.
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MessageSujet: Re: Puisqu'il faut avancer... [Troisième RP]   Puisqu'il faut avancer... [Troisième RP] EmptyMer 26 Aoû - 0:02

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Aussi étrange que cela puisse paraître, Étienne trouvait tout cela difficile, aussi simple que compliqué en fait. C'était comme si son cœur battait dans une douce folie mais se trouvait comme emprisonné, lourd dans sa poitrine. Le garçon se sentait voler, mais avait du mal à respirer... C'était la peur qui l'étreignait, peur de perdre Sanzo par ses maladresses, ou que quelqu'un les découvre, peur de mal faire, que cette histoire ne puisse être qu'un échec... C'était soudain, sûrement trop rapide, mais beau et c'était d'ailleurs devenu un besoin, Étienne était réellement amoureux, du moins, il pensait. Le professeur faisait partie de sa vie, ferait partie de sa vie... Il pensait l'avoir perdu, alors qu'il avait toujours été là, même loin de lui et maintenant il était tout près...
Il venait de fuir. Le garçon l'avait embrassé brièvement, il avait mis tout son amour dans ce baiser, mais n'avait pas voulu s'accrocher à Sanzo, pas encore, il devait faire vite et le laisser libre, le laisser vivre...

Une fois sous la douche, le garçon serra ses bras contre son corps, les croisant sous sa poitrine, il baissa la tête, la gorge nouée... Faisait-il le bien ? Est-ce qu'il ne profitait pas de Sanzo pour lui prendre l'amour qu'il avait à donner ? Il soupira... Pourquoi se mettait-il à penser à tout cela aussi ? Étienne était heureux avec cet homme, il voulait être avec lui à chaque seconde, mais se demandait si c'était bien d'être avec lui.
Le garçon resta prostré quelques secondes, puis coupa l'eau, avant de se donner une gifle mentale. À quoi pensait-il ? Pourquoi avait-il de telles idées en tête alors qu'il avait tout ce qu'il avait toujours désiré, de l'affection, de l'amour, mais aussi quelqu'un avec qui partager les choses de sa vie...
Le garçon finit sa toilette rapidement, il voulait parler au jeune homme, lui expliquer ses craintes, ses envies, son amour... Oui, c'était sûrement mieux de lui en parler directement, après tout, c'était ça d'aimer quelqu'un, non ? Il fallait partager, mais... Il y avait tant de choses en lui qu'il ne pouvait contrôler... Pour une fois qu'il savait quelque chose, peut-être devait-il oublier le rester... Ah... Que c'était compliqué...

L'adolescent sortit rapidement de la douche, il se sécha en essayant d'ignorer le reflet dans le miroir... Il se haïssait profondément de penser de telles choses, d'être lui... Il empêcha l'air frais de circuler en fermant la fenêtre, puis, il entrouvrit la porte pour se trouver face à Sanzo. C'était compliqué pour le garçon de parler librement, même à celui qu'il aimait... Mais cela l'aidait un peu, que ce soit lui et pas quelqu'un d'autre... D'ailleurs il ne se serait jamais présenté torse nu devant quelqu'un d'autre. Le professeur lui trouva des sous-vêtements, Étienne était rouge de honte, même s'il savait que c'était anodin. Il tenait la serviette d'une main, de peur qu'elle ne glisse, et remercia son amant de la voix et du regard, avant que celui-ci ne se retourne subitement...
Étienne voulait lui parler, il ouvrit la bouche quand Sanzo lui coupa la parole, sans le vouloir, sans le savoir... Le garçon ferma la bouche en une moue triste et le laissa parler, entreprenant par la même occasion de s'habiller. Les paroles de l'homme loup lui nouèrent instantanément la gorge, ils allaient devoir se voir en dehors des cours, ce serait terrible, enfin non, ce n'était pas ce que Sanzo disait, il lui expliquait seulement comment ils allaient devoir agir... Mais comment le voir sans venir vers lui ? Comment croiser son regard sans ne pas sourire, ne pas rougir ? Comment être près de lui sans ne pas le prendre dans ses bras... Le garçon enfila le caleçon sous la serviette puis la retira pour mettre le pantalon, puis les chaussettes, il finit de se sécher les cheveux et resta muet quelques instants à regarder le dos de Sanzo, il ne savait pas quoi dire, c'était triste de devoir se comporter ainsi alors que tout ce qu'il voulait c'était lui montrer qu'il était là, qu'il l'aimait... Ses précédentes pensées avaient totalement disparues. Bien sûr, Étienne savait que celui qu'il aimait était bien plus âgé que lui, qu'il était un professeur et lui l'élève, mais c'était aussi l'homme de sa vie... Il le pensait sincèrement... Le garçon serrait sa serviette contre son ventre, il se sentait mal mais n'avait pas de larmes, juste de la peur, de l'appréhension, de la déception... C'est alors qu'il sentit le corps de son professeur contre lui, il lâcha la serviette pour le prendre dans ses bras, son épaule devint à nouveau humide, Sanzo pleurait... Rien que le savoir, le garçon se sentit faible, de plus en plus faible, mais il devait tenir, pour eux... Étienne serra le jeune homme un peu plus fort contre lui, il leva la tête pour lui parler un peu, l'adolescent était mort de trouille, tellement qu'il tremblait... Si le professeur était dans cet état, c'était qu'il y avait de quoi s'inquiéter... Mais, non... Il devait tenir, sa voix douce s'éleva doucement.


"San... Sanzo, je suis là, ça va aller... Ce n'est pas comme si nous étions séparés... Et, tu le sais, je t'aime, je t'aime de tout mon coeur... Même si je ne peux pas te le dire ni te le montrer, tu le sauras..."


Le garçon fut submergé de larmes, sa voix était de plus en plus faible mais il tenait, pour revoir le sourire sur les lèvres de son amant...
Il passa ses mains dans le dos de Sanzo puis se redressa un peu plus pour déposer un baiser sur sa joue... Le garçon se tut, peut-être que ses paroles ne semblaient pas des plus belles, des plus recherchées et encore moins des plus réconfortantes, mais au moins il était là, il apportait à l'homme tout ce qu'il aurait voulu qu'il lui apporte s'il avait craqué...


"Alors, tu dois y aller... Il y a des élèves qui t'attendent... Tu dois être là pour eux aussi... Moi je suis dans ton cœur..."


Étienne soupira, il n'était lui-même pas convaincu par tout cela, il ne le voulait que pour lui après tout... Mais l'adolescent devait le forcer, se forcer... Accepter cette vie pour le moment, jusqu'à ce que ses rêves se réalisent...
Le garçon eut alors un sursaut et finit par se décider... Leur rêve... Après tout le reste importait peu, il préférait penser à celui qu'il aimait plutôt qu'à une vie de secrets...


"Il ne faut pas les laisser nous rendre malheureux... Je... Si cette vie ne te convient pas, je peux partir avec toi."

C'était difficile, ça le serait toujours, mais le garçon se rendait compte d'une chose, quoiqu'il arrive l'important c'était qu'il n'était plus seul, qu'il ne le serait plus jamais. Alors même si les choses devenaient de plus en plus compliquées, il y aurait toujours l'amour pour lui rendre le sourire, pour le consoler quand il le faudrait, ou pour le rendre plus fort, qu'il ne l'eût jamais été.


[THE END]
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