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 Beauté Vénéneuse [ ATN ]

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Sanzo Kichigai
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Sanzo Kichigai


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MessageSujet: Beauté Vénéneuse [ ATN ]   Beauté Vénéneuse [ ATN ] EmptySam 22 Aoû - 17:08

[ Suite de "Redondance perturbante". Lucy vient de quitter Sanzo et Sheitan, le duo rencontre alors Étienne. ]


Ce qui venait de se passer était si bref et si intense. Nyu, cette jeune fille aux cheveux roses, cette jeune filles aux mystères enfouis dans son comportement impulsif et désordonné. Elle devait être en quête de sa personnalité, de son pouvoir, car si elle était arrivée jusqu’ici elle devait renfermer comme chacun une aptitude hors du commun. Sanzo lui-même s’il était dur et acerbe dans ces propos, le plus souvent pour faire réagir les gens, restait quelqu’un de juste. Et il trouvais malheureux de laisser la jeune fille après cela partir sans qu’on la rattrape, mais pris au dépourvu, il n’avait d’autre choix que de la laisser filer. Elle sentait la peur, le long nez de San flairait d’ici son odeur de malheur, de tristesse et de peine. Cela fait, les esprits refroidis par les événements récents, l’Ôkami regarda Sheitan et haussa les épaules pour lui souligner que lui non plus n’avait pas comprit la réaction de la jeune fille.

Ce professeur de français était charmant, désormais assis à côté de lui, Kichigai regardait son visage en détails. Sa petite moue, ses cheveux indisciplinés et pourtant bien ordonnés, tout était si charmant en lui et sa gentillesse ne lui faisait pas défaut, bien en au contraire. Le soleil se reflétait sur le pourtour du lac et donnait l’impression qu’un trésor était caché au fond, les feuilles des arbres dessinaient des ombres aux formes allongées sur l’herbe d’un vert intense. Sanzo après un petit moment de calme décida d’ouvrir la bouche en premier et de tuer le silence qui s’était installé depuis le départ de la petite.

"Tu es professeur de français et médecin, mais parles moi un peu de toi, l’homme que tu es, je veux le connaitre."


C’étaient les mots sincères de Sanzo, il affichait un grand sourire et regardait les élèves et les allées-venues. Ce que redoutait le plus le métamorphe se produisait, l’Ôkami avait depuis peu flairé l’odeur de son amant, mais il n’y prêtait guère attention, il se forçait pour l’oublier en public, mais impossible. À mesure que Étienne s’avançait vers le binôme, l’amoureux caché et illégal ne s’intéressait que de moins en moins au discours que faisait Sheitan, San se contentait de hocher la tête, présenter un sourire discret et pousser des petits sons d’acquiescement en guise de réponse. Qu’il était beau aux yeux du loup, qu’il était envoutant, mais il devait s’obliger à ne pas le fixer visiblement. Étienne avait lui aussi repéré son amant, enfin c’est-ce que ses joues devenues écarlates semblaient dire. Il marchait non loin du banc où étaient assis les deux professeurs, le jeune garçon était habillé d’une chemise banale et d’un pantalon un peu délavé. Ses cheveux bruns flottaient comme plume sur l’air et reflétaient toutes les nuances chromatiques du soleil. Ses yeux verts étaient éclaircis par les rayons bas de l’étoile, et humidifiés par la légère brise qui faisait vibrer les feuilles des hêtres et autres sapins de l’espace vert. Ses doigts fins se serraient, comme s’il redoutait ce moment qu’ils avaient vécus au moins une bonne centaine de fois. L’homme-loup se rendait compte qu’il détaillait un peu trop le jeune élève et d’un coup redirigea sa rétine vers le regard de l’autre, Sheitan, le nouveau. Peut-être un professeur amical, un ami à venir, c’est-ce que Sanzo désirait le plus au monde, après bien évidement son amant Étienne. Mais soudain quand le chant des oiseaux et le bruit assourdissant des lourds pas du télékinésiste furent le seul fond sonore, le professeur de français vint à briser ce silence en appelant le petit Ellardice.

Que faisait-il? Le connaissait-il? Savait-il quelque chose à propos de leur histoire? Tant de questions et un mal de crâne assommant assaillirent la tête de celui qui ne vieillissait pas. Sheitan se doutait-il de quelque chose? C’était fort probable étant donné le changement de comportement du à l’arrivée du jeune homme dans l’allée qui menait au hall d’entrée, et surtout à son arrivée dans le champ de vision de métamorphe. Et que faisait Étienne? Pourquoi obéissait-il à cet inconnu pour lui, c’était stupide de sa part, il allaient se faire repérer tous les deux, il venait alors que celui de qui il devait s’éloigner au maximum était là. Il n’avait pas peur de ce qui pourrait se passer, des conséquences de ce minime acte, un péripétie comme une autre, mais qui dessinerait quelque chose de permanent pour les deux. La jeunesse ainsi que la subordination du jeune homme était stupéfiante maintenant, pourquoi alors que la raison devait lui commander de passer son chemin et de fermer ses oreilles venait-il là?

Sanzo ne disait plus rien il se contentait de devenir le spectateur de la scène qui lui couterait tant.
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Sheitan Belial
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MessageSujet: Re: Beauté Vénéneuse [ ATN ]   Beauté Vénéneuse [ ATN ] EmptySam 22 Aoû - 17:20

La discussion se passait plutôt bien, Sheitan avait repris la main, "Nyu", ou peu importe son prénom semblait réellement sous contrôle à présent, c'était finalement facile, mutant ou humain, les deux sont vraiment simples, il ne suffisait pas de grand chose pour les avoir, c'était vraiment plaisant. Même le jeune homme reconnaissait ses faiblesses, il était parfois surpris, angoissé, énervé... Il se trahissait encore trop souvent et de multiples façons. C'était réellement agaçant, mais il n'était pas un être supérieur et devrait vivre avec son humanité.
Et Belial était également conscient que d'autres personnes, douées comme lui, existaient. Sanzo Kichigai, par exemple était vraiment très intelligent et intéressant, cela pourrait le rendre amical, mais à la place, le jeune mutant le considérait comme dangereux, un danger supplémentaire à calculer et travailler et contrôler. Ce serait dur, mais toute personne a son point faible, le jeune homme le savait. Le sien était son jeune frère et ce qu'il pouvait ressentir à son encontre, il le savait mais, était tout autant persuadé qu'il pourrait se maîtriser le moment venu. Tout ceci lui donnait envie de partir pour s'enfermer et réfléchir à son plan, son merveilleux plan. Mais il avait une opportunité qu'il ne devait pas abandonner si facilement, pas maintenant qu'il pouvait en apprendre de plus en plus sur ses victimes et ses ennemis intimes.

Il parlait calmement à la jeune fille, il devait avoir un air changé, différent, gentil en fait et probablement plus sympathique qu'il ne l'ai jamais été avec cette mutante depuis le début de leur entretien. Le jeune homme était pourtant un peu moins souriant, comme si une sorte d'équilibre devait exister.
Sheitan apprit alors que Nyu n'était pas une métamorphe, malgré ce que semblait montrer ses cornes, cela attisa sa curiosité mais il ne devait pas trop en montrer, cela pourrait être bien trop rapidement interprété d'une mauvaise façon. Alors il prit sur lui, c'était trop tôt et elle était sur ses gardes, ça n'allait pas. Une fois de plus le jeune homme se montrerait patient, il serait de toute façon déplacé de contacter Delilah pour des informations concernant une simple mutante ayant développé des cornes. Du moins, pour le moment.

Dehors, le temps était vraiment des plus beaux, en amoureux de la nature, le jeune homme ne pouvait le renier. Ils sortirent, tout était paisible, Sanzo se transforma à nouveau en humain. Sheitan se demanda alors s'il pouvait exister des animorphs aux multiples transformations ? Ce serait tout de même mieux qu'une seule... En un instant, l'homme-loup parut moins important, moins imposant aussi.
Et quelque chose d'inattendu arriva, Nyu se confondit en excuses avant de partir en courant, le docteur l'observa alors qu'elle s'éloignait, puis tourna son regard vers l'autre professeur, il put lire la même incompréhension que la sienne en le voyant hausser machinalement les épaules. Belial avait hâte de connaître le pouvoir de cette jeune fille et le soupçonnait d'être plus que dévastateur, finalement son père ferait peut-être mieux d'être au courant.

Alors un silence s'installa entre les deux hommes, comme une évidence après ce qui venait de se passer. Le médecin profita des derniers rayons de soleil qui éclairait ce côté-ci de la Terre, mais Sanzo Kichigai ne semblait pas avoir oublié qu'ils étaient assis sur ce banc pour discuter. Il lui demanda qui il était. Sheitan se décida donc à lui dévoiler l'histoire qu'il débitait à chaque fois qu'une question de ce type lui était posée.

«Eh bien, je suis une personne qui semblait ne pas avoir de chance, jusqu'à ce que celle-ci vienne me chercher. Je suppose qu'en tant que mutant, et d'autant plus en tant que métamorphe vous devez savoir que la vie ne nous offre pas toujours des cadeaux. J'ai même cru pendant bien longtemps que mon existence n'avait pas de raison d'être... Puis en apprivoisant mon pouvoir et en grandissant je me suis découvert deux passions, différentes mais néanmoins liées. Je voulais aider ceux qui en avaient le besoin immédiat. C'est comme cela que je suis arrivé ici, après avoir exercé dans "l'autre monde" si je puis dire...»

Ponctuant son monologue de pauses, de mimiques plus ou moins tristes et joyeuses, le professeur observait son collègue avec attention, mais celui-ci sembla être ailleurs, comme attiré par un détail que Sheitan ne pouvait pas voir ni sentir. Alors celui-ci imagina immédiatement que son instinct de loup faisait effet, et, tout en racontant des péripéties imaginaires de sa vie, il chercha du coin de l'œil ce qui rendait Sanzo si peu attentionné.
Et bientôt... Il le repéra.

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ATN
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Il faisait froid. Et chaud en même temps. Étienne se sentait fiévreux et pourtant il ne bougeait pas de son lit, comme une prison qui était toujours mieux que ce qui pourrait arriver à l'extérieur. Et puis... Non. Il sortit. Il ne voulait pas vivre contre lui-même, il n'était pas son propre ennemi. Alors le garçon se prépara à aller dehors, qui sait, peut-être ferait-il de bonnes rencontres ?
Et là journée passa, finalement elle avait été tranquille, le télékinésiste l'avait passée dans le parc, à lire un livre sur une sorte de Club des Cinq pouvant se transformer en animaux grâce à une pierre extra-terrestre. Le mutant avait été réellement ému lorsque l'un des personnages en animorph de loup, s'était créé de nombreux problèmes et avait été blessé par une meute d'autres loups l'ayant pris pour un ennemi.
Puis, il fallut rentrer, les étudiants de moins de 18 ans avaient des règles fixes et des horaires aussi et, bien que ce ne soit pas encore l'heure, Étienne se décida à finir sa journée dans sa chambre.

Mais le destin en décida autrement, plus il marchait, plus il se sentait observé, comme une présence autour de lui et pourtant très éloignée. Alors il accéléra le pas et le vit, assis sur un banc, en compagnie d'un jeune homme semblant extrêmement beau. Les joues du garçon se mirent à rougir. Pourquoi devait-il supporter tout cela ? Il resta figé un moment, tellement heureux de voir son amant, mais tellement triste de ne pouvoir l'approcher, ses poings se serraient, il était tellement impuissant...


«Joins toi à nous !»


Le garçon avait commencé à repartir, pour continuer sa route, mais le jeune homme en compagnie de Sanzo venait de se lever et lui faisait signe de les rejoindre. Il ressemblait à un surveillant, ou un professeur... Étienne devait obéir et faire semblant. Il arriva devant les deux jeunes gens, tête baissée, réfléchissant à ce qui lui arrivait.

«Bonsoir Monsieur, bonsoir Professeur.»

Étienne faisait tout pour ne pas trembler, le professeur devait lui en vouloir d'être venu, mais avait-il le choix ? Il n'osa pas le regarder...

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Sheitan
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Qu'il était bon de voir des enfants si obéissants. Le jeune homme jubilait, il l'avait trouvé, le point faible de Sanzo Kichigai ! Il en était sûr et c'était vraiment trop beau ! Il cachait son émotion sous un sourire amical, adressé au garçon qui arrivait vers eux, tête baissée.

«Il s'agit sûrement d'un de vos élèves. Si tous pouvaient être comme lui, enseigner serait vraiment le paradis. Il semble être un bon garçon. Cependant...»


Le jeune homme posa sa main sur l'épaule du garçon, qui releva la tête et ses yeux épeurés par la même occasion, Belial serrait son emprise.

«J'espère que tu fais attention à ce que ton pouvoir pourrait faire.»


Belial venait de faire le rapprochement, ce garçon était télékinésiste et était recherché, il avait disparu et son père avait été découvert sans vie. Oui, il n'y avait pas de doute, ses souvenirs ne le trahissaient jamais, c'était lui qu'il avait vu dans le journal. Comme les apparences sont trompeuses, un garçon si mignon...
Il lâcha finalement son emprise, le garçon semblait mal à l'aise, c'était parfait.

«Enfin la vie doit être plus paisible ici. J'ai beaucoup à apprendre de vous Monsieur Kichigai, pour former de si jeunes élèves.»


Sheitan songeait au fait que l'homme loup avait recueilli Étienne et s'occupait particulièrement de lui dans l'institut, comme un tuteur faisait très attention à l'enfant qu'il devait éduquer.
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Sanzo Kichigai
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MessageSujet: Re: Beauté Vénéneuse [ ATN ]   Beauté Vénéneuse [ ATN ] EmptySam 22 Aoû - 17:22

Mais qui était réellement cet homme, ce laid personnage, cette horreur, ce monstre. Ce n’était pas le fait qu’il soit mutant qui le faisait passer pour un monstre aux yeux de Sanzo, non c’était son comportement, son cœur de pierre et son esprit sadique, cette homme allait finir entre les mâchoires du loup, le coup brisé. Cet homme aller tomber devant lui implorant son pardon, cet homme souffrirait car, si Étienne cherchait la justice par rapport à ses actes, Sanzo cherchait le bonheur et détruirait quiconque lui faisant du mal ou même pire à son petit protégé allait en pâtir longuement. Il avait joué, il venait de gagner une manche, de faire sortir Sanzo de ses gonds, et de lui infliger la plus grandes des douleurs au plus profond de lui. Mais l’Ôkami serait plus intelligent cette fois. Il avait été démasqué certainement vu les mots qu’il avait eu à leur égard, les sourires niais d’un meurtrier fier de son carnage, tout prouvait qu’il était convaincu d’avoir gagné mais que pourrait-il prouver? Rien, ce n’était que la parole de cet homme contre celle du vertueux Sanzo.

Sanzo s’était déjà efforcé à ne rien faire paraitre quand le petit était venu près d’eux, il avait pensé que Sheitan le connaissait, il avait pensé que tout se passerait bien comme à l’accoutumée, mais cette fois c’était bien différent, il le touchait d’une main blessante, il connaissait tout de lui, son passé, son avenir, son présent. Mais il ne pouvait rien savoir de Sanzo, il ne pouvait rien savoir de son passé, Sanzo lui-même l’avait oublié. Il ne pouvait rien savoir de son présent, non, c’était impossible il venait d’arriver. Que faisait-il à l’institut. Ou alors il était dans les petits papiers de quelqu’un d’important ici. C’était vraiment une hypothèse grotesque. Sanzo ne devait pas réagir, il devait dévoiler au minimum qui il était maintenant qu’il avait compris que Sheitan s’en servirait contre lui.

"Il est vrai que c’est un bon élément, il travaille bien et j’ai même eu l’occasion de lui faire faire ses premiers pas au sein de notre institut ô combien merveilleux. Cela dit je m’occupe de lui comme de n’importe qui d’autre et je ne suis rien de plus qu’un professeur pour lui. Malheureusement car j’aimerais tant être ami avec des gens comme lui ou même comme vous."

À quoi jouait-il? Il fallait partir maintenant s’enfuir, quitter le parc et dire un rapide au revoir. Mais c’était compliqué. C’était si complexe, c’était le moment qu’il redoutait le plus, mais il restait là, comme un animal au milieu du feu, terrorisé mais ne pensant pas à passer le cercle de flammes et s’en sortir sans rien mis à part quelques marques. Sanzo était un animal apeuré, il était David qui affrontait Goliath mais ne vaincrait pas forcément. Il se devait intelligent et déterminé comme Ulysse, fort comme Héraclès, puissant comme Arthur de Bretagne, et habile comme Robin des Bois. Mais il n’était rien de tout cela, ce n’était pas le genre de héros qui ferait une légende de sa personne, il n’accomplissait rien de brave ni d’héroïque et sa quête était éloignée du registre épique. Il était juste amoureux, amoureux de quelqu’un d’inaccessible, un enfant, un enfant qui était son élève, un enfant qui était son élève et qui était du même sexe que lui. Mais cela ne faisait pas de lui un meurtrier, ni même quelqu’un de mauvais. Il n’avait jamais forcé Étienne à l’embrasser, ni à l’aimer, ni à le toucher de ses mais brûlantes qui faisaient des ravages dans la tête du métamorphe au fur et à mesure qu’elles descendaient sur son corps nu. Non il ne l’avait pas forcé, il n’avait rien fait sans le consulter auparavant. Sanzo voulait montrer le vrai sourire de quelqu’un de machiavélique, car Sheitan montrait plus les crocs que l’homme-loup. S’il devait rendre justice lui-même qu’il le fasse physiquement. Sanzo n’était pas du genre violent au contraire, mais ses pulsions animales et l’amour qu’il portait au petit étaient cause de l’envie de tuer qui parcourait son corps. De toute façon il devait partir cela ne servirait plus à rien, non plus à rien de rester ici. Poser une dernière question piquante à Sheitan et partir. Mais Sanzo n’ouvrit la bouche que pour déclarer qu’il allait retourner à ses quartiers.

"Étienne je vais t’accompagner, tu rentrais vers l’institut? Je dois rentrer à ma chambre je suis exténué. Excusez moi Sheitan mais j’ai quelques copies à corriger avant de dormir et mon planning de la semaine n’est pas vraiment respecté."

Tout ce qu’il voulait c’est quitter ce bellâtre et retrouver le seul homme digne de capter le regard de San, le seul homme digne d’être aimé par un autre homme, le seul homme résidant dans le cœur du professeur. C’était décidé, l’Ôkami ferait le gentil avec celui qui en secret serait son pire ennemi. Cet homme méritait de mourir entre ses mâchoires et dents acérées, que son sang se répande sur le sol, s’il gémisse puis pleure de honte, regrette sa vie et demande le pardon. Un médecin à l’article de la mort, baignant dans son propre sang, cette image aurait quelque chose de juste et aurait le gout du travail bien fait pour Sanzo. La tête du professeur de philosophie commençait à imploser par le nombre de pensées qui venaient à lui, et sa morale lui disait de faire taire cette voix sourde et muette qui lui ordonnait de mettre fin à ce supplice, celui de voir encore en vie une ordure, quelqu’un qui ne méritait en rien un don comme cela. D’ailleurs Sanzo ne savait rien de son pouvoir, et il s’en fichait totalement. Il se leva du banc et tendit la main à celui qu’il fixait de ses yeux mordorés.
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Sheitan Belial
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MessageSujet: Re: Beauté Vénéneuse [ ATN ]   Beauté Vénéneuse [ ATN ] EmptySam 22 Aoû - 17:22

Sheitan était jeune, parfois trop. Il s'emportait, il était trop rapidement satisfait et heureux, et il avait alors du mal à le cacher, comme au cas présent, où il torturait ouvertement cet élève, Étienne Ellardice, ce garçon pourtant paraissant si calme si gentil, et qui n'était autre qu'un meurtrier... Cet enfant avait tué son père et maintenant se permettait de se pavaner dans ce si joli parc sans n'avoir aucun soucis ? Était-il si fort que ça ? Non... Il ne semblait pourtant pas avoir le mal en lui, il avait peur, peur de lui ? Ou de Sanzo Kichigai ? Non, pouvait-il craindre ce professeur qui le regardait si intensément ? À moins que ce soit cette situation qui fut une menace... Auquel cas c'était vraiment intéressant...
Et le jeune docteur jubilait encore et encore, ce garçon était une arme, le danger immédiat de ce professeur. C'était vraiment trop facile, le docteur se concentra sur Étienne, c'était une victime. Il était faible et même si l'homme-loup le défendrait, il ne pourrait rien faire tant qu'il ne serait pas au courant et il ne le saura pas... Sheitan pouvait faire en sorte que ce garçon ne révèle rien, il l'avait déjà piégé, il connaissait tout de lui, il savait d'où il venait ce qu'il avait fait pour porter aujourd'hui des vêtements trop grands pour lui et si peu saillants... Mais Belial devait découvrir ce qu'il y avait vraiment entre l'élève Ellardice et le professeur Kichigai... Car s'il tenait le garçon entre ses doigts fermement serrés sur son épaule, l'homme-loup restait un grand mystère pour lui.

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ATN
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Le garçon était mort de trouille. Sanzo allait lui en vouloir et cet homme, cet inconnu tellement beau, charismatique, souriant, jeune, savait tout. Il savait qu'il avait tué son père, sinon pourquoi lui aurait-il soufflé une telle chose ? Son pouvoir... Ce que son pouvoir pouvait faire... Il était un meurtrier à cause de ce pouvoir et cela lui revenait à la vitesse d'une balle qui se serait figée dans son cœur. Comment savait-il ? Connaissait-il son père, sa famille ? Était-il de Brioude ? Et pourquoi Sanzo était-il avec lui... Non... L'Ôkami, son amour, son amant, il n'aurait pas pu dévoiler une chose pareille à cet homme ? Était-il tombé sous son charme ? L'aimait-il plus que lui pour lui déclarer ces choses sur Étienne ? Si ce n'était pas un cauchemar, cela y ressemblait fortement, l'adolescent voulait partir loin d'ici, mais cette main serrée sur son épaule lui faisait l'effet d'un étau, il devait rester et affronter la dure réalité, mais ne pouvait pas la supporter, c'était bien trop dur... Alors il se retint de pleurer, déséquilibré alors que le jeune homme lâcha son emprise... Il voulait se réfugier dans les bras de Sanzo, qu'il lui dise que ce n'était en aucun cas son ami, que cet homme, même s'il était beau et semblait intelligent, n'aurait jamais rien à faire avec lui.
Étienne avait maintenant peur de lui et ne supporterait jamais de croiser son regard, le regard de celui qui semblait le connaitre mieux que lui-même.
Alors il baissa la tête, restant sur place de peur d'une nouvelle agression si jamais il partait, et Sanzo, l'incomparable Sanzo, il voulait être si près de lui... Mais sa phrase lui fit mal, même s'il était habitué, s'il devait s'habituer à tout cela, il ne s'y faisait jamais... Le professeur parlait de lui comme d'un inconnu, mais ne s'empêchait jamais de le complimenter. Et à ce moment là il se força de ne pas le regarder avec un doux sourire, pour lui montrer qu'il savait pourquoi il jouait, que ce n'était pas important car l'amour existait quoiqu'il arrive...


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Sheitan
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Malgré toute sa méfiance, ses actions contradictoires, sa soif de sang et le fait qu'il appartienne à une organisation telle que Delilah, le jeune professeur admirait Sanzo. Le self-control qu'il possédait, le pouvoir impressionnant qu'il maitrisait et cette façon d'être. Tout ceci était extraordinaire, ce n'était pas la première fois que Sheitan rencontrait un mutant, alors il savait apprécier. Il savait se confesser à lui-même que tout ceci l'étonnait et le perdait, lui qui ne se considérait pas de la même "race" que ces mutants s'abaissait au niveau de l'un d'entre eux avec une rapidité inouïe, ce qui le déstabilisait un peu, il fallait l'avouer. Il fit un sourire sincère à l'homme se trouvant à ses côtés.

"Mais vos paroles me touchent et je suis certain que nous avons une multitude de choses en commun... Nous pourrions tous devenir amis après tout."


Il arborait ce sourire faux, mais semblant plein de franchise et il était allé trop loin pour le garçon, il devait se rattraper sinon ses plans pourraient bien tomber à l'eau. Il posa sa main sur la joue du garçon avant de se baisser à son niveau et lui dit avec un ton calme et doux :

"Ne t'en fais pas pour ton secret, il est bien gardé."


Il remarqua les rougeurs de l'adolescent et le regarda dans les yeux un instant, pendant que Sanzo bouillonnait sur place, oui, il espérait qu'il craque... Mais malheureusement cela n'arriva pas, le professeur était bien trop intelligent pour fondre sur lui de cette façon. Oui, décidément, Sheitan était admiratif.
Alors l'homme-loup se releva après avoir déclaré qu'il devait rentrer et avoir proposé de raccompagner Étienne. Le jeune homme lui sourit agréablement.

"Que je vous comprends. Je vous souhaite alors une bonne soirée, à tous deux, en espérant vous rencontrer une nouvelle fois, très prochainement.


Lui serrant la main, puis observant l'élève et le professeur tourner les talons, Sheitan se fit la promesse de les surveiller, tous deux, de savoir tout de ces personnes. Il avait envie de les avoir à son service, à Delilah... Ou mieux, de les garder... Rien que pour lui.


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ATN
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Pourquoi ? Pourquoi cet homme agissait ainsi avec lui ? Avec eux ? Étienne avait trop peur pour accepter de lui cette proposition, cette amitié. Il recula d'un demi pas, mais le professeur le rattrapa, posant sa main sur sa joue, serrant ses doigts sur sa nuque. Sheitan lui faisait mal, mais au delà de ça, il le touchait, caressait sa joue comme Sanzo aurait pu le faire... Mal à l'aise, le garçon se mit à rougir, il voulait lui dire de le laisser, mais rien ne sortit de sa bouche tremblante. Il resta fixe aussi longtemps que l'homme se tenait devant lui, jusqu'à ce que Sanzo dise qu'il allait partir, et qu'il se lève, son protecteur était là... Quelques dures secondes passèrent encore, lentes comme des minutes, puis il put enfin partir. Au moment où Sanzo se trouva à marcher près de lui, des larmes coulèrent sur les joues du garçon, silencieuses mais réelles. Il baissait les yeux pour ne pas que l'homme le voit, en sachant malheureusement qu'il pouvait tout déceler chez lui.
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Sanzo Kichigai
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MessageSujet: Re: Beauté Vénéneuse [ ATN ]   Beauté Vénéneuse [ ATN ] EmptySam 22 Aoû - 17:23

Tout allait décidément trop vite, Sheitan portait bien son nom, selon les souvenirs de Sanzo cela signifiait en persan Satan. Mais il n’était pas sur et au fond il s’en fichait, ce n’est pas le diable qu’il avait vu mais un sombre crétin. Quelqu’un d’inutile, quelqu’un qui mériterait la mort par le simple fait d’exister. Sanzo ne laissait pas aller ses pulsions animales mais ses pensées, elles, véhiculaient beaucoup d’images dans sa tête. Que cachait donc cet énergumène au regard trompeur, à la moue contradictoire et au sourire d’affiche publicitaire? Cet homme était faux, tout comme son statut de professeur, il parlait bien mais Sanzo ne comprenait pas comment pouvait-il en savoir autant sur Étienne sans même le connaitre. Comment pouvait-il sans remords toucher sa peau si délicate avec ses griffes et mains à la vision répugnante? Comment s’il savait pour Sanzo et Étienne se permettait-il de lui parler ainsi, risquant à tout moment l’escarmouche du loup? Car l’Ôkami préparerait en secret sa vengeance, en secret il lira les pages de son passé qu’il a écrit sur son comportement, en secret il lira en lui comme un roman de Polanski, en cachette il fera de sa vie un enfer. Il lui lacèrera le cœur et l’esprit, lui fera couler ses larmes et sera là pour les sécher puis lui planter un couteau dans le dos. Étienne était à côté de lui, à côté de Sanzo, à côté du professeur qui ne pensait qu’à lui. Pourtant ce professeur en question ne décrocha pas un mot à celui qui le transcendait. Il marchait à sa droite, le bruit des gravillons rythmant le tout. Le couple passa la fontaine, sorte de rond point se trouvant devant l’accueil. L’énorme porte de bois était ouverte à moitié, laissant de la place pour une vague d’élèves et de personnel. Il n’y avait pas grand monde, les seuls qui passaient par là entraient pour l’heure du souper. Il était temps pour San de s’alimenter, son estomac ne grondait pas mais lui faisait défaut. Une crampa abdominale lui indiqua qu’il fallait manger. Non, Sanzo n’irait pas au risque de croiser Sheitan ou qui que se soit à l’intérieur, il rentrerait dans sa chambre, seul ou accompagné de son amant, il avait tant besoin de lui parler, il avait tant besoin de son soutient, mais n’était pas du genre à demander à l’aide.

La baie vitrée de l’entrée donnait un champ de vision énorme sur tous les bâtiments de l’institut, les salles de classe et l’internat. Sanzo glissa une timide invitation à Étienne pour qu’il le suive, apparemment elle fut perçue, car le petit brun se tenait toujours à son niveau et gardait la cadence de pas de son professeur comme repère. Les traits de Sanzo, au fur et à mesure qu’il s’éloignait de ses soucis et qu’il entrait dans le couloir menant à sa chambre, changèrent un peu, adoucissant sourire qui se posait sur son visage désormais lisse. Il affichait une sorte de sérénité, comme si le fait qu’il soit proche d’une chambre à son nom attitrée change tout de sa journée. Alors que la chambre de Belial était limitrophe il se sentait retiré des adversités du monde extérieur. Alors que tout les murs n’étaient pas surs et que les pouvoirs de certains mettaient en péril l’amour caché et non-toléré au sein de l’établissement scolaire. Si un télépathe averti pouvait discerner le visage de Sanzo dans l’esprit du jeune garçon et le répéter, si un passe muraille s’amusait à traverser la chambre de l’Ôkami pendant un moment intime entre les deux, si un manipulateur de vérité savait tout cela, ce serait la fin d’un doux rêve. Mais pour autant Sanzo savait que cela n’arriverait jamais, enfin pas tout de suite. Il sortit ses clefs et regarda le jeune garçon toujours en silence, toujours avec ce sourire un peu niais. Il n’avais pas envie de vider toutes ses pensées dans de longues diatribes qu’il entretiendrait plus tard avec son jeune amant, non il voulait juste lui parler, le rassurer et surtout qu’il en fasse autant, mais c’était lui l’adulte, il n’y pouvait rien il devait être plus fort que tout. Il n’était qu’un enfant perdu, loin de ses parents, avec personne mis à part Étienne pour parler. Ce n’était pas une mauvaise chose mais parler à un ami, de ses amours, de ses soucis était parfois plus approprié. Là il ne voulait ni inquiéter son élève, ni le mettre dans le pétrin, ni même lui faire du mal. Il voulait simplement vivre et partager tant de choses avec lui, mais uniquement des mots doux. Pas des phrases de vieux couples qui choisissent ensemble le repas du soir et le thème de la sortie annuelle. Non Sanzo rêvait d’une vie remplie de surprises, d’émerveillassions, de joies, d’oxymores amoureux, de douces comptines que lui raconterait les lèvres de son bien-aimé.

Une fois entré dans la chambre et après avoir vérifié que le garçon ai fermé la porte derrière lui il lui sauta dans les bras, serrant son corps contre celui qui lui faisait chavirer le cœur. Même s’il fallait être fort un moment de douceur ne lui ferait pas de mal, et cette étreinte bien que forte était des plus douces. Sanzo passait ses doigts dans le dos d’Étienne et fermait les yeux de joie. Cette joie, belle et intense crée par un seul homme. Le toucher de l’homme-loup allait et venait dans le dos de son partenaire, comme un slow réussi il remonta une de ses mains à la hauteur de sa nuque et embrassa son coup discrètement. La tête au niveau de son oreille il lui glissa un murmure du cœur, un chuchotis de sentiments réunis en quelques mots :

"Tu m’as tant manqué mon amour."

À la fois simple et banal pour un couple, cela signifiait beaucoup pour Sanzo, déjà qu’un homme s’ouvre et déclare sa flamme à un semblable et en plus que le vieux loup solitaire devienne le plus doux des agneaux et qu’il se fasse manger par le vorace amour qui dissolvait toutes ses pensées sauf une, Étienne.
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Étienne Ellardice
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MessageSujet: Re: Beauté Vénéneuse [ ATN ]   Beauté Vénéneuse [ ATN ] EmptySam 22 Aoû - 17:23

Cette journée avait bien commencé, peut-être même allait-elle bien se terminer, mais entre temps une menace planait au-dessus de la tête du garçon, l'épée de Damoclès n'était plus seule, un homme la tenait désormais, Sheitan Belial. Le garçon aurait probablement des nuits perturbées par cet homme. Et pourtant, il le trouvait beau, souriant, sincère, sa main avait été douce, mais s'était attaché à lui comme la serre d'un aigle, Étienne pouvait encore sentir la paume de cet inconnu sur sa joue, mais elle avait la douleur d'une claque donnée à cet endroit précis. Il avait honte d'avoir senti son visage devenir plus chaud alors que le contact s'était fait. L'adolescent se souvenait aussi de ses yeux, ce regard paisible qui cachait un feu intarissable. Quelque part il avait aimé cette voix, cette présence, mais son instinct lui avait dit de fuir, et le fond des paroles de cet homme étaient effrayantes. Il savait. Était-il télépathe ? Aurait-il pu fouiller sa mémoire sans qu'il ne s'en rende compte ? Pourquoi le faire ? Une nouvelle fois le télékinésiste avait perdu une partie de son innocence, c'était un moment de sa vie où il se demandait pourquoi. Pourquoi lui ? Pourquoi Ça ? Pourquoi maintenant ? S'il n'y avait pas eu Sanzo, il aurait sûrement accompli les pires choses, mais son esprit était plus dans la peur que dans la colère, peut-être que, au fond, chacun avait son rôle. Peut-être même que c'était bien ainsi. Il n'empêche que le garçon était tétanisé, que des larmes coulaient sur ses joues et que seul le bruit des pas de l'homme qu'il aimait et qui était près de lui, l'apaisait. Il aurait voulu tendre sa main droite et prendre sa gauche, la serrer un peu, peut-être même jouer avec son pouce, avant de se rapprocher pour la tenir encore plus fermement. Ne pas faire attention, ni aux autres, ni au monde. Que le passé n'eut pas existé, que le présent soit leur conjugaison, que le futur ne soit qu'un doux rêve qui se réalisera sans qu'ils ne s'en rendent compte. Alors peut-être, ils pourraient se rendre au self, le couple étant dirigé par Étienne, un joli sourire se serait affiché sur son visage lorsqu'il aurait entendu le ventre de Sanzo grogner, peut-être même se serait-il transformé en loup pour faire la course contre le garçon, qui aurait perdu, avec des éclats de rire, avant d'admirer peut-être son protecteur manger avec grand appétit, ils seraient ensuite peut-être sortis, juste pour voir le dernier rayon de soleil tenter d'embraser la belle forêt, que Sanzo aurait peut-être regardé avec envie, avant de peut-être monter se coucher avec son bien-aimé, son unique, Étienne. Peut-être. Non. Ce moment existait peut-être dans un monde parallèle, mais pas dans celui où vivaient les deux personnes qui marchaient côte à côte sans se parler, ni même se regarder.
Mais le plus important était qu'ils étaient liés. Par le secret, mais surtout par l'amour qui les faisait vibrer, faisait que San enrageait et que le plus jeune pleurait. Ils se dirigeaient vers un endroit bien précis, sans même s'être consultés auparavant. Ils n'en avaient pas le besoin, ils savaient. Étienne sécha ses larmes quand il s'aperçut que quelques personnes pourraient le remarquer, mais cela devenait un besoin irrépressible, c'était ça ou se jeter dans les bras de l'homme loup. Alors il décida de se retenir au maximum et se rendait malade, se sentait malade. Leur couple était en péril, c'était ça qui faisait le plus peur, Sanzo avait quelque chose à lui dire, de très important, peut-être trop important. Mais dans tous les cas, il ne devait plus être un enfant, que ce soit pour lui ou pour San. L'adolescent ne l'aidait pas, mais compliquait sa vie de jour en jour, il avait obéi à un homme alors qu'il aurait du s'en aller. Il ne serait rien arrivé. Tout était sa faute, il le savait, et s'attendait à se faire disputer, comme un enfant qui aurait troué un vêtement en faisant quelque chose d'interdit.

Étienne faillit craquer sévèrement, il étouffa le bruit d'un sanglot qui se transforma en un pitoyable hoquet puis reprit la marche, Sanzo l'invita à entrer à sa suite, mais le garçon savait déjà, il ne leva que brièvement la tête pour s'assurer que l'Ôkami n'était pas en colère et cela le rassura un peu de voir que ses traits n'étaient plus réellement tirés par la haine. Car il l'avait vu, il avait su la comprendre, la capter, il en avait même eu peur, pendant quelques secondes. San pouvait être enragé, San pouvait haïr, sûrement pouvait-il même tuer... Mais n'était-il pas le même ? Songeant aux préceptes appris pendant toutes ces années, Étienne ne put que constater qu'il était plein de vices, que celui qu'il aimait aussi, que leur seul amour était impossible, incontrôlable, empli de vice. Mais cela ne comptait pas, plus, il ne voulait plus de dogmes, de lois pour juger sa vie, il voulait être libre à présent et celui qu'il vénérait était probablement du même avis que lui, pour lui avoir offert de partir, lui avoir offert un amour. Il devait néanmoins les mériter, et pour cela, affronter des obstacles, ceux de la vie. Alors l'adolescent affronterait Sheitan, il ferait de son mieux, pour San, pour eux.

Et avant même qu'il n'eut organisé ses paroles pour les délivrer au professeur, le garçon se rendit compte qu'ils étaient arrivés devant sa chambre, surpris par cette soudaine rapidité, il leva la tête vers Sanzo qui le regardait avec un sourire. Cela lui fit tout drôle, comme si son mal tombait dans son estomac, puis remontait pour sortir jusqu'à son cerveau et illuminer ses sens de mille couleurs chaudes, tel un feu d'artifice chimique. Cela expliquerait pourquoi il resta sur place quelques secondes avant de suivre son amour, puis de fermer la porte d'une main fébrile, une fois à l'intérieur de la petite pièce qu'il connaissait tant.

Mais il n'eut guère le temps d'emplir ses yeux des images de la pièce, car l'homme qu'il désirait se dirigea vers lui à une vitesse folle avant de le serrer dans ses bras. Étienne se laissa évidemment faire, passant ses bras dans le dos de son protecteur avant de fermer les yeux, laissant couler une larme de joie, de délivrance, comme un simple résidu de tout ce qui passait à l'intérieur de son corps, entre son cœur qui s'emballait et son cerveau qui lui envoyait les plus belles pensées au monde.
Un soupir s'échappa de ses lèvres souriantes lorsqu'il frissonna alors que son amant passa ses doigts le long de sa colonne jusqu'à sa nuque, embrassant son cou. Ce n'était même pas imaginable, une vraie découverte qui coupait le souffle mais pour laquelle on pourrait faire bien des folies, et la douce voix de Sanzo se répétait ad lib dans l'esprit du garçon, qui en voulait encore plus.


« C'est tellement peu de te dire que tu m'as manqué... Tu sais ce que je ressens, mais je peux te le réapprendre. »

Le garçon avait un regard taquin lorsqu'il se haussa sur la pointe de ses pieds pour que son visage soit presque à la même hauteur que celui de San. Il vieillirait plus vite que lui, il le savait, mais cela lui plaisait de jouer l'adulte de se montrer plus sûr de lui qu'il ne le serait jamais, juste en présence de son aimé, juste pour qu'il sache qu'il pourrait compter sur lui même s'il n'était pas fort. La vérité était qu'il pourrait être bien plus fort que n'importe qui pour que San vive heureux jusqu'à la fin de ses jours.
C'est avec toutes ces pensées, un énorme sourire, et l'impression d'être prêt à tout pour son amour que le garçon l'embrassant, appliquant maladroitement ses douces lèvres contre les non moins douces du jeune homme. Il voulait grandir, encore et encore, même vieillir de quelques années, puis de demeurer ainsi, comme Sanzo, pour vivre avec lui dans ce même état.
Pourtant la vieillesse et la mort ne lui faisaient pas peur, à une seule condition : être heureux. Il y avait beaucoup d'espoir dans ce baiser, car il savait que la soirée serait longue et la nuit aussi, ils devaient rester ensemble pour parler et se découvrir encore.


« Je t'aime »

Lentement, il se glissa à son niveau normal, serrant Sanzo contre lui en posant sa tête contre le torse de celui-ci avant de s'écarter et lui sourire. Peut-être que la nuit ne serait pas suffisante pour tout ce qu'ils avaient à se dire finalement, le garçon laissa sa main gauche posée contre le bras opposé de son amour, se demandant ce qui allait se passer, sachant que l'homme-loup le dirigerait à présent.
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Sanzo Kichigai
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MessageSujet: Re: Beauté Vénéneuse [ ATN ]   Beauté Vénéneuse [ ATN ] EmptySam 22 Aoû - 17:24

C’était tellement intense et court ce qui se passait durant ces quelques secondes, mais le dicton ne dit-il pas que l’intensité vaut la peine d’être vécu, indépendamment de sa durée? Ce que cherchait le professeur qui maintenant avait une montée de chaleur jusque dans le col de sa chemise c’était le bonheur de l’autre, et cet autre n’était composé uniquement que d’Étienne. Cet autre qui faisait frémir chaque extrémité du corps de Sanzo. Ses doigts, engourdis par le plaisir et l’émotion tremblaient telles feuilles au vent bien que la fenêtre était ouverte, ses yeux aux pupilles dilatées par l’amour fixaient tendrement le haut du crâne de celui qui s’attardait sur son torse à son plus grand bonheur. Ses bras totalement dépourvus de leurs forces habituelles subissaient le poids du jeune garçon contre lui, et le serraient d’autant plus. Ses jambes, alourdis par sa position droite comme un « i » vacillaient à chaque surprenant mouvement du jeune garçon. C’est alors qu’il se retira de cette étreinte, calmement, comme si il voulait rester encore un peu plus, mais s’en voulait. Étienne faisait parti des gens qui, pour Sanzo, étaient un peu trop altruistes. Étienne était le parfait exemple du sacrifice, de l’amour pur, de la générosité même, ce n’était pas ses yeux amoureux qui par divers sortilèges auraient altérés la vision de cet enfant, non, loin de là. Sanzo savait qui était son amant, même s’il devait dissocier le fait qu’il était amoureux de lui comme jamais il n’avait pu ressentir la chose. Sanzo avait des crampes dans le ventre, des douleurs abdominales, maintenant qu’il avait goûté à ce « je t’aime » et au son mélodieux de leurs deux corps réunis, il voulait encore sentir sur lui ce linceul protecteur. Ce lien invisible qui tissaient une armure à toute épreuve, ce sentiment à la fois si agréable et versatile, cette jalousie maladive et incessante, l’amour qu’il portait à son élève.

Un jour Sanzo, lisant son journal, une tasse de café sur le coin de la table ovale de la cuisine, ne se souciera même plus du manque d’Étienne. Lisant attentivement les nouvelles de Brioude, des différents signes de l’institution qu’il avait précédemment fréquenté, puis fermera son quotidien, par rituel, avant d’avaler une grande gorgée de son breuvage à la couleur ne laissant pas pénétrer le soleil. Il regardera par la fenêtre en face de son siège l’unique astre éclairant à cette heure ci, cette dernière indiquée par le cadran au dessus de l’évier. Il se lèvera ensuite, posant son récipient vide en plein milieu du plan de travail de cuisine et rangera sa chaise avant de plier son journal. Il décidera ensuite de s’habiller, prenant une douche sans se soucier de l’heure qu’il était. La température de cette journée dominicale sera exquise, l’eau fraiche réveillera totalement l’homme loup. Il enfilera son pantalon de jogging en se lavant les dents et manquera de trébucher. Sanzo une fois prêt sortira et entrera dans sa chambre à coucher, il passera à la droite du lit pour reprendre sa place, et enfin réveillera son bien-aimé en l’embrassant sur la joue. Le jeune garçon sourire aux lèvres ouvrira les yeux, habitué à ce bonheur chaque fin de semaine et tous deux commencerons leur journée ainsi.

Non ce n’était pas possible tout ceci ne pouvait arriver, Sanzo était un montre. Avez-vous déjà vu beaucoup de gens qui peuvent à la fois se transformer en un loup sanguinaire, tomber amoureux d’un de leurs élèves, d’ensuite cocher avec lui, de violer une bonne dizaine de règles strictes dans une communauté élitique et secrète et enfin vivre une vie normale et pleine de joies et de jouissances parfaites? Je ne pense pas. Sanzo était le méchant gentil, le rebelle sans le savoir ni même le vouloir, tout ce qu’il voulait c’était profiter pleinement de sa vie et des quelques plaisirs qu’elle lui offrait. Impossible certainement, il ressaisit ses esprits un moment avant de cligner des yeux afin de sortir de ses pensées.

Toujours là, beau jeune homme qu’il était, Étienne fixé devant lui, sourire tendre, yeux brillants, cheveux si doux d’aspect. Il était toujours là et le serait pour toujours.

"Ne t’approches plus de cet homme, il veut nous faire du mal. Je n’ai aucune idée de pourquoi mais je sais comment il pourrait nous en faire."


Sanzo avait dit quelque chose qui rompait totalement le moment féérique. Mais selon lui il devait être temps d’aborder les sujets sensibles avant de profiter, le cœur un peu plus léger.

"Je ne veux pas qu’il nous découvre, je ne veux pas que quelqu’un l’apprenne mais pourtant, je veux que tout le monde le sache, oui je veux que tout le monde sache que je t’aime !"


Sanzo pleurait désormais, certainement touché par ce qu’il venait lui-même de dire et d’enfin pouvoir dévoiler ça à quelqu’un, et surtout au premier intéressé. Sanzo tourna alors sur lui-même afin de tourner le dos à celui qui l’émulait tant. Il posa son front sur le carreau, comme l’avait fait Étienne lors d’une de ses précédentes venues dans sa chambre et tenta de contenir ses larmes et ses trop pleins d’émotions.
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Étienne Ellardice
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MessageSujet: Re: Beauté Vénéneuse [ ATN ]   Beauté Vénéneuse [ ATN ] EmptySam 22 Aoû - 17:25

Le garçon se sentait étranger à lui-même, sa vie avait changé du tout au tout depuis qu'il était arrivé à l'institut il était devenu quelqu'un d'autre. Il était amoureux, il était confronté à ses agissements, il n'avait plus la protection familiale, qu'il avait rejeté. Maintenant, c'était à lui de faire face quoiqu'il puisse arriver. Il arrivait à capter de l'énergie dans les bras de Sanzo, il y avait chaud, s'y sentait bien. Le garçon se tenait grâce à l'adulte, il avait besoin de lui, mais si jamais celui-ci tombait il serait là pour le retenir. Le télékinésiste ne restait pas immobile, il était conscient que leur couple n'était pas de ceux qui avaient une existence calme. Non, celui qu'ils composaient devait se battre mais il était là. Étienne avait grandi depuis son départ, aussi bien à l'intérieur de sa tête que de sa taille, il n'avait pas eu le choix, assumer ses erreurs et les transformer en de vastes plaisanteries. L'amour l'avait fait grandir, il avait toujours été plus mature que les autres parce qu'il était seul. Maintenant qu'il était confronté à une vie de partage, sa propre existence ne semblait qu'être une moitié si on ne pouvait la marier avec celle du professeur. Il ne lui avait pas fallu beaucoup de temps pour se rendre compte que sa place se trouvait dans les bras de cet homme. L'amour était plus fort que tout et peut-être même le rendait aveugle mais il voyait Sanzo comme la personne dont il avait toujours espéré la présence. Lui qui avait été élevé dans le désir de la perfection avait complètement rejeté ce principe, la perfection n'existe plus à ses yeux et de savoir cela l'a soulagé d'un poids, d'un boulet de plomb accroché à son pied par une chaine.
Sanzo et Étienne n'avaient peut-être pas été fait pour être ensemble, peut-être n'allaient-ils pas bien ensemble, peut-être n'avaient-ils rien d'autre en commun que leur amour, mais ils étaient bien ensemble, quand plus rien ne pouvaient les inquiéter plus que le bien-être de l'autre, quand une situation incongrue se transformait en rires, quand l'envie de l'autre devenait plus forte que tout, quand les peines et les peurs se faisaient consoler par de tendres paroles. Parce que à eux deux ils étaient plus forts et qu'ils le prouveraient.

Étienne avait toujours eu une voix douce comme s'il s'agissait d'une chose que le garçon avait gardé malgré tout. On ne pouvait pas changer son caractère, on pouvait lui faire du mal, ce n'est pas pour cela qu'il ferait du mal aux autres. Sa religion disait « aimez vous les uns les autres », cela le rendait peut-être plus stupide que les autres mais il avait décidé d'obéir à ce précepte. Même s'il n'avait jamais réellement aimé, il gardait tout pour lui et son cher journal, rien ne pouvait transparaître de sa haine. Alors quand il parlait sincèrement, sa voix montrait sa douceur, son innocence. Cela lui plaisait de dire à Sanzo qu'il l'aimait, de l'embrasser, de se serrer contre lui. Rien n'avait jamais été comparable à ce qu'il ressentait à présent.
Fermant les yeux en écoutant les battements de son protecteur en se faisant bercer par eux, Étienne se détacha lentement de ses bras, soupirant et ouvrant les yeux au fur et à mesure que son corps de refroidissait il restait désormais muet. Sa main descendit lentement alors que son amour semblait ailleurs. Il l'observa avec un sourire, essayant de se rassurer pour la suite des événements. Sanzo était aussi un loup et le garçon avait tendance à l'oublier, même si cette caractéristique ne lui faisait pas peur.

Sanzo prit alors la parole, lui disant de ne plus s'approcher de l'homme qui l'avait appelé. Son protecteur disait qu'il voulait leur faire du mal. Le garçon hocha la tête avant que l'homme-loup ne poursuive. C'est vrai... Ils n'avaient pas le droit d'être ensemble, d'être heureux... Cependant il sourit, qu'il serait agréable en effet de pouvoir se voir à n'importe quel moment de la journée ou même de la nuit sans que cela ne gêne qui que ce soit.
Les dernières paroles du loup le frappèrent. Il n'était pas habitué, il le savait, le pensait aussi, mais l'entendre lui dire lui faisait toujours autant d'effet. Il resta immobile puis l'émotion l'envahit au même moment que Sanzo qui lui tourna le dos.

Étienne respecta tout cela, les craintes de l'homme, sa peine de ne pouvoir vivre comme il l'entendait. Il se sentait responsable. Alors il avança pour se retrouver derrière celui qu'il aimait. Le télékinésiste plaça ses bras autour de la taille de l'homme-loup et le serra maladroitement dans ses bras, posant sa tête contre le dos de celui-ci.


« L'important c'est que je le sache et que tu le saches... »


Le garçon laissa couler une larme sur sa joue, le sourire aux lèvres. Fermant les yeux, il pensa à cet homme, et se rappela alors qu'il connaissait son secret, son pouvoir, sa vie. Jusqu'à quel point ? Quand il avait senti cette main contre sa peau ça avait été d'abord doux pour lui, mais après le malaise était trop grand, comme un viol agréable. Il frissonna et baissa la tête. Cela lui faisait peur, pourquoi le mal devait prendre une apparence si belle ? Et puis était-il vraiment le mal, avec son sourire charmeur et ses douces paroles. Puis s'il connaissait son secret sans l'avoir révélé, est-ce qu'il n'était pas de leur côté ? Non... Sanzo venait de dire qu'il voulait leur faire du mal... Et il n'aimait que lui, pourquoi succomber ainsi à un autre... Pourquoi être si fragile... Leur faire du mal... Comment... L'adulte le savait mais Étienne se posait la question. Quelqu'un pourrait-il vraiment vouloir les séparer ? Juste pour le plaisir de faire le mal ? Les souvenirs d'un douloureux cauchemars qu'il faisait souvent remonta à la surface. Monstres... Ils étaient des monstres les personnes à abattre...

« Je ferai attention je te le promets. Personne ne pourra te faire du mal. Quoiqu'il arrive je serai toujours là. »

Et tant pis de ce qu'il adviendrait, si cet homme les voulait vraiment, Étienne était prêt à faire face, à mentir, à se comporter au mieux pour qu'il laisse tomber... Pourquoi avait-il uniquement cette force quand il était en présence de son amour... Il n'était pas grand, il n'était pas fort... Il n'était que l'ombre de son plus grand allié.
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MessageSujet: Re: Beauté Vénéneuse [ ATN ]   Beauté Vénéneuse [ ATN ] EmptySam 22 Aoû - 19:09

Sanzo n'avait plus la force de se battre, il ne cherchait aucun conflit ni même à attirer l'attention. Il voulait une vie normale, prendre des petits-déjeuners banals embrasser Étienne, lui tenir la main en public, pouvoir le rejoindre chaque soir après le travail dans sa chambre, lui faire à manger, dormir contre lui, se réveiller encore dans ce doux rêve. Non à la place il combattait pour protéger leurs situations, couple illégal, couple peu orthodoxe, couple inégal face aux autres. Sanzo ne cherchait rien de plus qu'un peu de bonheur pour deux. Dans les bras de son bien-aimé il entendait mots si doux, paroles si rassurantes, mais le fracas assourdissant de la douleur accumulée camouflait le bruit de l'attention. Comme si lors d'une symphonie d'un grand compositeur un motard fou faisait pétarader son moteur à en faire trembler les murs. Étienne était là, il était là pour Sanzo, et ce dernier ne l'oublierait jamais. Même s'il pensait ne jamais oublier Sophie alors que désormais elle n'était plus ni sur Terre, ni dans son cœur. Rien ne l'attachait plus à elle, mis à part les souvenirs et les leçons du passé, alors qu'il s'était juré de ne jamais l'oublier. Il ne referait pas cette erreur avec son petit protégé. Il l'aimait tellement, mais ne pouvait pas lui dire, sa pudeur le mettait en garde. Sa peur de décevoir, sa nonchalance naturelle, son anxiété maladive, tout ceci était des raisons pour lesquelles l'Ôkami ne se retournât pas, ne prit pas Étienne dans ses bras et continua de geindre en silence.

Pourtant tout allait bien, là maintenant, tout allait pour le mieux, il devait profiter du moment qu'il attendait avec impatience à chaque fois, celui où le petit homme venait lui rendre visite et qu'ils pouvait enfin lui montrer tout son amour. Mais là il avait envie de l'aider, de lui dire ce qu'il ne fallait pas faire, de le faire grandir, de le faire devenir un homme sûr de lui, fier de ce qu'il est capable de faire. Mais comment arriver à ses fins avec si peu de moyens. Sanzo n'avait que des belles paroles, il était lui même immature. L'homme aux cheveux blancs passa son poing ferme sur le contour de ses yeux humides, prit quelques instants pour renifler, et se retourna, enfin.

Magnifique vision, que pouvait-il rêver de mieux? Parfait visage à la bouche dessinant des mots aussi jolis que son âme. Cheveux encore ébouriffés par le vent extérieur, regard pétillant, lèvres pincées, tout en lui déchainait les foudres de la passion de San. Le professeur attrapa son compagnon par les hanches se rapprocha de lui, la chaleur des deux corps monta d'un cran. Un frisson parcourra le dos de l'homme à la cicatrice. Ses yeux devinrent ceux du loup qui l'habitait, une fois de plus, il ne contrôlait plus rien et n'avait aucune envie d'ouvrir la bouche pour autre chose que pour embrasser le magnifique ange qui se tenait devant lui, irréel plaisir intense qu'était ce cadeau du ciel. Il avait les mains encore vissées à lui, fortement agrippé, tout en restant doux, il ne pourrait jamais lui faire de mal volontairement. Il s'approcha de lui, le regarda intensément pour détailler encore une fois le visage qu'il saurait dessiner les yeux bandés. Il ferma les yeux quelques instants, comme pour se concentrer sur le simple fait qu'il l'aimait comme jamais personne ne l'aimerait. C'est ce qu'il se disait, qu'il était le seul capable d'aimer Étienne comme il était, c'est à dire une créature divine, un miracle, une perfection à son échelle.

"Merci."


Il affronterai tout les demains avec lui, grâce à lui, pour lui, en pensant à lui. Tout ce qu'il fait de bien, c'est pour prouver qu'il peut être l'homme idéal pour ce futur adulte. Il le regarda intensément, une fois de plus, puis après avoir laissé déliées ses lèvres grâce à se voix tremblante il s'approcha du jeune garçon, yeux entrouverts, curieux de savoir s'il allait répondre à cette invitation à l'embrasser. Ce moment était magique, magnifique, bref mais intense. Car tout était si rapide, tout passait si vite une fois le brun au grain de beauté ajouté à la montre de Sanzo. Il l'aimait, il l'aimerait pour toujours et quoi que la vie réserve à l'un d'eux, il seront liés par cet amour commun à jamais.

Une fois rassasié de ces lèvres à la douceur d'un nuage, la légèreté de l'air et le parfum de paradis il promena ses yeux sur celui qui fermait encore les siens avec ce sourire à attendrir le plus barbare guerrier sur terre. Les mains du jeune professeur s'égaraient sur ton son dos, il passait une mains froide sous le haut du jeune garçon, il frissonna et Sanzo étouffa un rire. Sa peau chaude déliait les doigts et le cœur encore gelés par la rencontre avec Sheitan et ce dernier oublia totalement sa journée, pour se concentrer sur l'essentiel. Lui, jeune homme fascinant, qu'il aimerais appeler « mon chéri » ou autrement, mais un surnom que les amoureux se donnent. Sanzo se dirigea vers le lit où il s'allongea, les mains sous la tête, observant le plafond.


"Racontes moi ta journée, homme que j'aime."
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Étienne Ellardice
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MessageSujet: Re: Beauté Vénéneuse [ ATN ]   Beauté Vénéneuse [ ATN ] EmptyDim 23 Aoû - 0:35

Cette pièce était tant pour lui. Ce fut son premier refuge, la chambre de la personne qui l'a accueillit à bras ouverts, quand il en avait le plus besoin, quand il avait tout perdu et se rendait compte de la nouvelle vie qui l'attendait, du nouveau chemin qu'il devrait prendre. Étienne n'avait pas eu le choix, suivre cet homme incroyable qui pouvait se transformer en un loup blanc magnifique ou fuir pendant tout le restant de sa vie, avant sûrement de se faire attraper... Et la suite... Elle faisait trop peur pour qu'il ne puisse l'imaginer, seuls les songes qui le hantaient pouvaient lui montrer ce à quoi il avait échappé jusqu'ici. Et ça... Grâce à Sanzo, l'homme qu'il tentait de consoler.

Voir quelqu'un triste affecte toujours le coeur de ceux qui n'en sont pas dénués. Étienne se sentait incapable d'aider celui qu'il aimait, cela lui faisait peur, il voyait Sanzo comme son guide, son protecteur, celui qui l'aidait, lui apprenait ce qu'il fallait faire ou ne pas faire. Le garçon n'était pas fort, il se sentait toujours seul et le poids de sa conscience l'envahissait de plus en plus.
Alors à côté de l'homme-loup, il se sentait petit... Tellement petit que la vision de cet homme à l'air triste se mettant dos à lui lui pinça le coeur.
Que pouvait-il faire ? Lui ? Quand il se faisait consoler par San, il aimait que ses bras forts le serrent, que la chaleur de leurs corps l'emprisonne dans un doux cocon et alors... Il oubliait tout, tout ce qui importait était le bonheur qu'il avait à cet instant magique. Oui, c'était aussi simple que ça...

C'est pourquoi le garçon se dirigea doucement vers Sanzo. Il avait peur, peur de mal faire ou d'en faire trop, de le déranger... Il lui fallait du courage... Le télékinésiste réussit alors à serrer celui qu'il aimait dans ses bras qui faisaient le tour de la taille du métamorphe. Il lui parlait d'une voix douce, il voulait sécher les larmes de son protecteur qui devenait son protégé. Il ne devait pas avoir d'illusions, Sanzo pouvait avoir peur, pouvait souffrir. Il avait beau être loup, ce n'était pas un super héros... Et d'ailleurs... Même les super héros pouvaient mourir... Il avait vu les cicatrices de l'Ôkami, sur tout son corps et à cet instant il comprenait qu'il ne devait plus être un enfant, mais un adulte pour pouvoir sauvegarder son amour, pour qu'il continue à lui adresser des sourires.

C'est alors que Étienne sentit le jeune homme bouger, alors il se détacha de l'homme, déserrant son étreinte. Le garçon lui laissa le temps, ne le pressa pas, Sanzo était un humain comme lui, avec ses faiblesses... Et le métamorphe qui se tourna vers lui put admirer un faible sourire, sincère mais timide qui se dessinait sur son visage. Le garçon regardait son protecteur dans les yeux, pour lui signifier sa présence, oui il était là, il ne laisserait pas à ses pensées moroses, le brun savait bien qu'il ne vivrait plus sans cet homme, il devait lui rendre la pareille, le sauver à son tour.
San n'en finissait pas de s'approcher, jusqu'à poser ses mains sur lui pour l'attirer... Toujours plus près. Le garçon
leva les yeux vers le visage de son amour en plaçant malhabilement ses mains sur le torse de celui-ci, avant de les retirer et de les passer dans son dos. Il esquissa un sourire, rougissant de sa maladresse. Il croisa le regard de son bien aimé et plongea ses yeux dans ceux du loup, il resta fasciné par ce regard, puis l'homme ferma les yeux. Étienne sentait toute la chaleur qui émanait du corps de l'homme-loup, ses mains sur ses hanches le rassurait.
L'adolescent observait le doux visage de son amant, il avait l'air calmé. Le jeune brun entendit sa voix et sourit.


« Tu n'as pas à me remercier, tu sais... »

Il y eut un nouvel échange de regards, tout paraissait si simple à présent, et pourtant son coeur battait de plus en plus fort dans sa poitrine. Le visage d'ange de l'homme qu'il aimait s'approcha doucement du sien, Étienne ferma les yeux par réflexe après s'être assuré des intentions de son amant. Un baiser, simple mais pourtant offrant tellement de bien-être... Son teint se fit encore un peu plus rouge... Et quand ce doux instant fut rompu par les deux hommes, le garçon décida de garder ses yeux fermés encore quelques instants afin de savourer encore un peu ces moments si précieux... Quand il rouvrit les yeux il sentit les mains de son amour bouger sur son corps, jusqu'à ce qu'il sente une main froide dans son dos, lui qui avait le corps si chaud à présent frissonna, puis sourit en entendant le rire de Sanzo et en le voyant ainsi... Puis après encore quelques secondes de tendresse, Sanzo se dirigea vers son lit, sur lequel il s'allongea. Etienne l'observa jusqu'à ce qu'il ne lui demande de lui raconter sa journée, l'adolescent sourit avant de lui-même se diriger vers le lit. Une fois au pied de celui-ci, il enleva ses chaussures et s'assit en tailleur à côté de l'homme qu'il regardait, il tendit le bras gauche et commença à caresser avec tendresse la joue du métamorphe, avec un doux sourire, avant de remonter vers ses cheveux.

« Elle n'a pas été très remplie jusqu'à notre rencontre, j'ai lu un roman sur des adolescents qui se transforment en animaux pendant presque toute la journée... Comme je me suis levé tard... »

Le garçon avait presque honte de sa journée, il était avec un être incroyable mais ne faisait rien de ses journées, c'était un peu déprimant, mais c'était vrai qu'il n'avait pas grand chose à faire, il était presque en avance sur le programme scolaire et ne pouvait plus s'adoner à sa passion : les circuits électroniques. Au moins, il aurait pu faire quelque chose pour Sanzo, se montrer un minimum intéressant...

« Et toi ? Que faisais-tu ? »
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MessageSujet: Re: Beauté Vénéneuse [ ATN ]   Beauté Vénéneuse [ ATN ] EmptyDim 23 Aoû - 1:33

Il n'y avait plus aucun bruit dans la tête de Sanzo, juste ceux de l'extérieur, ceux d'Étienne, celui qui détenait toute son attention et son amour. Sanzo n'était plus important, il ne valait plus rien, s'il était éloigné de lui. Comme un cristal devenant charbon, comme un lycanthrope redevenant humain après la pleine lune, comme un vampire au soleil, comme un glaçon sur une plaque chauffante. Tant de comparaisons, d'images, mais une seule résonnait dans la tête de celui qui désespérément frottait ses talons l'un à l'autre pour retirer ses souliers, le visage d'un magnifique jeune homme.

_________________


« Que se passe-t-il... Je... Ne pleures pas, tu ne me perdras pas, je t'aime, je t'aime aussi... »

L'étreinte d'Étienne se faisait plus intense, plus forte, ses doigts crispés agrippaient la peau de l'homme-bête.

"Mais pas comme moi... je ne sais même pas comment je t'aime."


C'est à ce moment là qu'il se passa une chose inattendue, la main abandonnée du jeune garçon sur le corps du professeur se releva puis brièvement, sans que ce dernier puisse s'en rendre compte Étienne l'embrassa, après avoir fait tourné la tête de celui qui goûtait à ces lèvres pulpeuses.

« Je t'aime tu le vois, ne pleures plus »


Sanzo ouvrit grand ses yeux, ses pupilles dilatées par le choc soudain, le rêve éveillé, l'interdiction, le danger, l'amour, tout ceci ne faisait qu'accentuer le pouls de l'Ôkami.

_________________


Sanzo se remémore souvent ce premier baiser, grand tournant dans la vie de l'éternel solitaire. Homme qui maintenant a un réel but dans la vie, sans être une fin en soi, plaire à son pygmalion était essentiel, vital pour accélérer la machine, l'amour rend aveugle? Faux, l'amour donne des ailes, mais bien plus encore, il donne l'occasion à des illustres inconnus d'être de vrais héros, de donner le meilleur d'eux-même de toujours se surpasser. Sanzo lui se surpassait ou bien se plaignait, rêvassait à une vie simpliste, manger, dormir, boire, aimer, embrasser, toucher, sentir, gambader, recommencer. Travailler pour lui était un fardeau, travailler pour Étienne, travailler pour les autres, ceux à qui il tenait était une habitude, un moyen efficace de gagner sa vie autrement que financièrement.

La journée de son compagnon était loin d'être épique, mais elle fascinait San, de par ses mystères, l'inconnu du quotidien de ses proches. L'Ôkami lui n'avait rien à raconter, travail, travail, travail, lecture également, non indubitablement le professeur en avait marre, il voulait du repos, du changement et sans le savoir il allait être servi dans le mois qui passait à la vitesse d'un éclair.

"Je... je n'ai pas fait grand chose non plus, mis à part … "


Non il n'allait pas prononcer le nom de Sheitan, ni même penser à lui, même si c'était un fort bel homme, il était son ennemi. Son meilleur ennemi. Sanzo devait finir sa phrase vite, alors il toussota un peu et reprit :

"J'ai rencontré une nouvelle élève, un peu spéciale, elle est venue se coller à moi, je ne sais pas pour qui elle se prenait, mais bon. Les gens ne sont pas normaux ici..."


Sanzo riait jaune, mais il avait raison, ici la plupart du temps les gens paraissaient normaux, mais il fallait un bon psychologue pour que chacun tienne toute sa vie avec le sourire et une faculté unique. Non la plupart des mutants sont assez spéciaux dans leurs attitudes, pendant l'adolescence la plupart du temps, les modifications corporelles et mentales sont équivalentes à une seconde puberté, normal que ces petits soient déboussolés. Nyu devait être dans ce cas là.

"Je voulais te dire, Étienne... j'ai besoin de repos, de calme, de sérénité et c'est avec toi que je retrouve tout cela... je, enfin tu m'es indispensable."

Sanzo touché par ses propres propos, par le fait qu'il arrive enfin à dire ce qu'il avait sur le cœur, humidifiait ses globes oculaires par réflexe. La vérité fait plus de mal dans sa bouche que dans celle d'un illustre inconnu. Sheitan n'avait pas blessé San, non il l'avait provoqué et la partie ne faisait que commencer, mais avant, il devait sortir cet homme de sa tête.
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MessageSujet: Re: Beauté Vénéneuse [ ATN ]   Beauté Vénéneuse [ ATN ] EmptyDim 23 Aoû - 4:04

Les caresses du jeune Étienne se poursuivaient sur la joue du jeune homme, il avait la peau tellement douce que cela impressionnait le garçon. Il avait l'impression de s'occuper un peu de son protecteur en étant ainsi près de lui... Et dans le même temps, il ressentait que Sanzo avait besoin qu'on s'occupe de lui. Sa peau était pâle et froide, ça avait été drôle lorsqu'il avait s'agit de sa main dans le dos du garçon, mais ses joues, son front étaient froids aussi... Le garçon resta immobile quelques secondes, le temps de reprendre ses esprits... Maintenant il voyait la vérité... Sanzo avait des cernes et ses traits étaient tirés, il était énormément fatigué mais ne le montrait sûrement pas... Cela attrista le garçon, de ne pas avoir vu que son protecteur était dans un mauvais état, et plus que tout il espérait que ce ne soit pas parce qu'il lui donnait du souci... Et pourtant... Il le savait qu'il était un poids pour le jeune homme...

L'adolescent ne faisait d'ailleurs rien pour lui rendre la vie plus facile, quand le professeur devait travailler, lui ne faisait rien de spécial... Le peu de travail qu'il avait été rapidement terminé... Ses journées n'étaient que peu remplies, comparées à celles que subissaient Sanzo, ce n'était rien... Il culpabilisait de ne pouvoir rien faire pour Sanzo, mais c'était une de leurs différences... Si au moins il avait pu lui montrer sa passion pour les circuits électroniques, il aurait eu l'air intéressant...
Doucement, il s'appliqua donc à passer ses doigts sur le front du métamorphe, pour le détendre un peu... Il espérait que cela fonctionnerait un peu, mais Sanzo ne semblait pas faire attention à ce qu'il faisait.

Comme Étienne avait fini de lui raconter ce qu'il avait fait, lle professeur lui répondit, lui confiant qu'il n'avait pas fait grand chose de sa journée... Étienne interpréta cela comme le fait qu'il ait travaillé tout le temps... L'homme-loup laissa alors sa phrase en suspens et toussa, le visage du garçon s'assombrit, il devait probablement penser à l'épisode avec cet homme étrange mais préférait éluder le sujet... L'adolescent comprenait cela et ne releva pas, il ne voulait pas l'interrompre. Et puis, ça avait l'air de lui faire tellement de mal...
Sanzo lui expliqua qu'il avait rencontré une jeune fille un peu collante, l'adolescent ne put s'empêcher de sourire en voyant son protecteur rire. Il se disait que, après tout, lui-même était plutôt collant quand il se trouvait seul avec son protecteur, mais il fallait dire que c'était tellement rare de le voir...


« Je ne peux pas dire que je ne la comprends pas... »

Étienne souriait gaiement, cela faisait du bien de voir son professeur plaisanter, mais quand celui-ci perdit son sourire, l'adolescent se rendit compte qu'il n'allait vraiment pas bien. Il devait penser à Sheitan, ou à son travail, ou à pire encore...
C'est alors que l'homme-loup ouvrit la bouche pour parler, le garçon retira sa main du front du métamorphe et l'écouta. Ses paroles furent très touchantes, le télékinésiste n'aurait pu s'attendre à une chose pareille et ne put s'empêcher de sourire, le temps de voir que Sanzo était envahi par l'émotion... Le garçon se décida alors à agir, doucement il se releva et embrassa une joue du professeur avant de lui déclarer :


« Je suis là à présent, profitons en. »

Le garçon se mit à genoux, un de chaque côté de Sanzo, il lui fallait du courage pour faire ce genre de choses mais il ferait n'importe quoi pour l'homme qu'il aimait. Alors il se pencha vers lui, posant sa main droite sur le lit pour se retenir et sa main gauche sur le joue du professeur. Il avança son visage pour l'embrasser, ce qu'il fit tendrement, évitant de poser son corps sur celui de son amant pour ne pas lui peser dessus.

« Je t'aime. Tu peux me demander ce que tu veux. »

Étienne souriait, plein de bonne volonté, il pensait maintenant pouvoir rendre son amour heureux s'il faisait des choses qu'il souhaitait. Il affichait un air déterminé, il voulait que Sanzo aille mieux...
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MessageSujet: Re: Beauté Vénéneuse [ ATN ]   Beauté Vénéneuse [ ATN ] EmptyLun 24 Aoû - 2:07

Non, Sanzo ne lui avait rien demandé, enfin pas avec des mots, ils avaient étés guidés tous deux par leurs pulsions, leurs envies. Vêtements défaits, chaleur enivrante dans la pièce, douce lueur de la Lune dans la pièce, porte bien fermée, tout incitait les deux à terminer leur journée par un plaisir terrestre si intense. Leurs caresses endiablées se déchainaient au fur et à mesure que la confiance grandissait et les déshinibait. Une fois le noir complet les deux filèrent la faim au ventre et l'amour remplissant leur estomac, leur cœur, leur être, sous les draps. Couverture qui se collait à la peau des deux sans télékinésie. En nage, Sanzo se mordait les lèvres l'une après l'autre presque au sang. Non Sanzo ne parlait plus, il vivait, maintenant il savait ce qu'était l'amour, l'amour corporel, tomber amoureux d'un corps, un corps étranger. L'amour c'est une greffe, un corps étranger dans un autre, l'un peut rejeter l'autre mais dans le cas présent s'apprivoiser, se dompter, s'unir. Souriant, c'était l'adjectif du duo, du couple, des deux amoureux. L'Ôkami affichait, béat, un sourire qui illuminait son visage déjà pâle cependant l'obscurité cachait ses expressions. La colère n'existait plus, les disputes s'oubliaient, tout disparaissait, une seule chose était là, belle et bien réelle, attraction masculine qu'incarnait Étienne.

_________________

Cela faisait déjà un moment que Sanzo, promu directeur depuis peu avait également boulervé sa vie au niveau sentimental.

"Je n'en sais rien, l'absence de contacts intimes, de ton corps contre le mien, de nos baisers, nos longues discutions, de passer des après-midi juste l'un avec l'autre. Je n'en sais rien. Mon absence c'est ça le souci. Je suis là, mais pas assez pour toi. "


C'était les mots de celui qui pensait ne jamais plus être en froid avec son unique amour. Ce dernier était devant lui mais rien n'y faisait il ne se levait pas de sa chaise de bureau confortable. Remplissant papiers administratifs en même temps que le petit prenait la parole, le nouveau directeur était étranger, à tous, à son amant, à ses collèges, il prenait son rôle au sérieux, mais ce qui était grave c'est qu'il commençait à se prendre lui même au sérieux.

"Tous les deux nous sommes opposés, par toute chose, ce n'est pas possible. "


Imbécile qu'il faisait, on lui aurait raconté ces évènements quelques mois, voire même semaines auparavant, il aurait pouffé de rire, se disant qu'il n'était pas le méchant dans l'histoire, et que rien ne pourrait le transformer d'une manière autre que physiquement. Étienne devenait l'élève qu'il aimait, mais l'élève surtout, même s'il l'aimait c'était indéniable. Décontenancé par les propos atroces et incohérents avec le loup duveteux de leur première rencontre, Étienne cramponnait ses doigts au bureau froid, comme il l'aurait fait quelques semaines plus tôt au dos brûlant de son amant. La conversation se finit, Sanzo, exténué par le travail, le changement de vie monta dans sa chambre, avalant les escaliers tel un zombi. Bien loin de ce vampire qui mordait le cou du petit brun avec ses baisers. Enveloppe vide et vidée par la tâche, arasé par les différents évènements du quotidien, les souvenirs ressassés par le nouveau portail de l'institution. Gravé dans le fer forgé, celle qui sous le marbre sculpté gisait.

Il était là, inquiet, silencieux. Il devait être presque deux heures du matin, les quatre pieds des deux hommes montaient les marches de l'escalier qui, éclairé par le soleil aurait donné une impression de grandeur à quiconque le grimpant, mais c'était la décadence qui s'installait dans la tête du loup. D'ailleurs, il ne devrait plus être appelé comme ceci, cela devait faire une éternité qu'il n'avait pas prit le temps de sortir, regarder la nuit de ses yeux crépitants de beauté, hurler à la mort de malheur, ou bien courir à travers champs sous cette forme. Il n'était plus là que pour les autres, et s'oubliait totalement. Ne pouvant dissocier Étienne Ellardice de lui, il n'était plus là, enfin plus vraiment. Il était un élève, un formulaire, un pensionnaire de la chambre numéro deux. Un élève spécialisation psychisme. C'était affreux, comme du bétail, il était associé à un certain budget, une dépense, un besoin, une utilité. Sanzo Kichigai, professeur de métamorphose et de philosophie avait vendu son âme contre un titre, et les plus mauvais livres ont des titres accrocheurs. Directeur égal prestige, mais pour Sanzo, solitude et malheur. Les joues creuses, la chemise tachée de sueur sous les bras, les yeux entouré d'un noir de fatigue, le pantalon mal repassé, les chaussures comme neuves, comme s'il ne sortait plus de sa chambre ni de son bureau. Il n'avait d'ailleurs pas donné cours depuis quelque temps. Les vacances estivales étaient pourtant le moment idéal pour profiter des autres, voyager un minimum, se sentir vivre en dehors de l'institut et même si les élèves étaient toujours pris en mains et que les professeurs donnaient toujours des cours, bien que plus ludiques, le manque de temps n'était pas une excuse valable pour le maître des lieux. Il était pris au piège par son envie de faire bien, son désir de perfection et au final il devenait ce qu'il détestait le plus. La poignée s'ouvrit une fois les battants poussés des gonds par la clef. La chambre de cet homme, toujours la même, à la seule différence que par certains endroits, des vêtements recouvraient la moquette, le bureau était sans dessus-dessous et le lit défait.

Étienne aussi bien que lui la connaissait par cœur, c'était effrayant à quel point Sanzo à ce moment était imprévisible, mais jamais surprenant. Il n'avait pas daigné touché Étienne pourtant, son envie la plus chère était de le prendre dans ses bras, de le saisir, de ne plus jamais le lâcher comme ces mots qui ne finissaient jamais de tourner en boucle dans sa tête « je t'aime ». Il était trop tard pour s'en rendre compte, maintenant il avait trop honte pour s'excuser, et il gardait une certaine fierté, imbécile qu'il se nommait sans cesse dans ses pensées, il avait trop mal pour l'avouer, il avait trop besoin d'aide pour en accepter.
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MessageSujet: Re: Beauté Vénéneuse [ ATN ]   Beauté Vénéneuse [ ATN ] EmptyLun 24 Aoû - 4:22

Sa dernière phrase avait été tellement superflue que même le garçon s'en était rendu compte, rougissant de l'offre indécente qu'il venait de faire, mais caressant avec envie la peau du jeune homme. Les laps de temps entre les baisers se firent plus courts, la température de la pièce augmenta, les deux amants se dévoraient des yeux sans sembler savoir par où commencer... Sanzo guidait son élève vers un nouveau voyage. Étienne était bien conscient, il savait ce qu'il allait se passer, il en avait peur, mais aussi envie, l'adrénaline montait en lui et lui donnait la force de poursuivre encore et encore d'interminables baisers. Bientôt il sentit des mains se poser sur ses vêtements, lui-même se rendit compte qu'il retirait ceux de Sanzo. Alors il ferma les yeux, se laissa guider par ses instincts, le garçon ne savait pas vraiment comment mais ce soir il allait devenir adulte, il saurait. Que l'on est toujours seul mais que le plaisir peut se transmettre d'une personne à une autre. Il savait qu'un seul des sourires de son amour pouvait le rendre heureux. Il allait connaître bien plus.
La chimie fit que les amoureux scellèrent leur union en un acte corporel. Le bonheur les envahit, implosa en eux avant qu'ils ne retrouvent leur calme et leur douceur.
Les minutes défilèrent alors, une légère brise envoyée à travers la fenêtre ouverte rafraîchissait leurs corps et les apaisaient. Étienne étouffa alors un rire empli de bonheur, que l'homme-loup répéta juste avant de se pencher à nouveau vers lui et de le couvrir de baisers.

_________________

« Pourquoi dis-tu que cela ne va pas entre nous ? Je t'aime. »

Le garçon était troublé, peiné, il était aux bords des larmes et son moral au bord du gouffre. Il faisait froid dans cette pièce somptueuse qui était maintenant devenu le bureau de son amant. Étienne ne s'était jamais senti aussi seul depuis son arrivée au pensionnat. Il y avait bien Antoine pour faire des parties de basket ou même les nouveaux cours de vacances pour l'occuper, mais rien ne lui faisait oublier sa solitude, Sanzo lui manquait énormément...

Il avait appris, comme tout le monde lors d'un rassemblement dans la salle polyvalente, que Sanzo Kichigai était le nouveau directeur de l'institut Dellane. Il fut expliqué pourquoi ce choix de nom, pourquoi Sanzo... Finalement Étienne faillit perdre le contrôle de son pouvoir et s'était enfui sans que personne ne le remarque, sortant discrètement de la salle. Il ne sut pas s'expliquer ce pic de stress, d'angoisse, de colère. Sophie Dellane était le nom de l'ancienne compagne de l'homme, il lui en avait parlé une fois, le lendemain de leur rencontre, mais jamais plus son nom n'avait été évoqué dans leur conversation...
Le garçon n'avait pas vu celui qu'il aimait depuis des semaines et le jour où il l'apercevait enfin, tout montrait qu'il ne pensait pas à lui. Alors il avait attendu patiemment, de pouvoir venir le voir, dans son bureau, faisant le mur après le couvre-feu. Il était alors entré, reconnaissant la pièce qu'il avait vu dans son premier jour à l'institution, pour se faire accepter... Ce qu'il ne reconnut pas, ce fut l'homme derrière l'immense bureau. Sanzo Kichigai le regarda de ses yeux vides de toutes expressions, avant de lui demander de s'asseoir.

La discussion n'avait rien à voir avec celles qu'ils avaient eu précédemment, le jeune homme était distant, il ne regardait Étienne que lorsque celui-ci émettait un son, il se cachait derrière ces feuilles qu'il lisait, remplissait et signait, inlassablement. Il était tard pour l'adolescent qui n'avait pas l'habitude de veiller, alors il était d'autant plus sensible à ce qu'il se passait dans la pièce, à cette ambiance morose, à ce ton froid, à ces paroles destructrices.

Étienne finit par s'emballer, ce flot de mal-être qui emplissait la pièce était bien trop pour lui. Il se mit à crier contre son professeur, ses larmes coulaient sur ses joues... Pourquoi Sanzo ne faisait rien ? Pourquoi il ne se levait pas de fichu siège pour venir le consoler ?
Il lui répéta son amour alors que le jeune homme lui répliqua que ce n'était pas possible... Le garçon se cramponna aux accoudoirs de son siège, il devait se calmer et ne pas se laisser envahir par sa tristesse, car déjà il sentait ses vêtements se serrer contre son corps.
Il avait tellement peur... Et si tout se terminait ? Si cette histoire aussi avait une fin et qu'elle s'avérait être tragique ?
Le télékinésiste n'aurait pas d'échappatoire, il écrirait une lettre dévoilant sa culpabilité pour la mort de son père et commettrait sûrement un suicide, loin de cet endroit. Le garçon ne voulait ni souffrir de l'emprisonnement, ni subir des interrogatoires. Cela serait sûrement le plus simple. Oui, sans le savoir le professeur dirigeait la vie du garçon.

Le brun reprocha à l'homme de ne pas lui parler et c'est ce moment qu'il choisir pour se lever et partir vers sa chambre. Il l'avait ignoré... Alors le garçon saisit une ultime chance de se rapprocher de son amant, lui demandant s'il pouvait partager sa chambre pour la nuit. Fort heureusement le directeur lui répondit qu'ils pourraient en profiter pour parler... Enfin... Cette phrase ressemblait à ce que le Sanzo qu'il avait connu aurait dit.
Silencieusement il sécha ses larmes et sortit dans le couloir pour gravir à côté de Sanzo les marches qui menaient aux chambres des professeurs. Étienne aurait pu marché les yeux bandés jusqu'à la chambre de Sanzo depuis n'importe quel point de l'institut, mais sa faiblesse, sa fatigue et sa peur faisaient qu'il était complètement déboussolé. Il suivait son protecteur d'un pas lent, sans rien dire, jusqu'à ce qu'ils arrivent à la chambre du jeune homme.

Le garçon fut triste de constater que celui qu'il aimait n'avait plus le temps, le courage ou l'énergie de s'occuper de sa chambre comme il l'aurait fait avant... Il se dirigea vers le centre de la pièce et commença à ramasser les vêtements pour les mettre dans une panière. Au départ, il reniflait chaque vêtement afin d'identifier une éventuelle propreté, mais il se décida finalement à tous les considérer comme sales. L'adolescent n'osa pas toucher au bureau alors il essaya de préparer un lit douillet pour son hôte. Et plus il regardait cet homme fatigué, froid et mal en point, plus il regrettait le loup blanc, majestueux, protecteur...
D'un air déterminé, le jeune mutant se dirigea ver Sanzo et prit une de ses mains qu'il posa contre son cœur.

"Je suis désolé, j'ai un point faible et le voici : je ferai toujours tout pour que tu ailles bien. Tu peux tout me dire, tout m'avouer, si ça me fait mal c'est que cela me rendra plus fort... Tu peux même en finir maintenant... Mais tu dois savoir... Tu es la seule personne qui me rende heureux et que j'aime, je n'ai jamais aimé avant, je ne comprenais pas, je ne savais pas ce que c'était. Mais je peux te le dire, je t'aime. Je t'aime !"

Le garçon fondit en larmes mais réussit tout de même à articuler, tout en se laissant tomber à genoux par terre, aux pieds du directeur :

"Ne me vois pas comme un étranger, ou quelqu'un qui te fait du mal... Je suis avec toi... Tu te souviens ?... I only want... Je veux juste que tu sois heureux. Je suis là pour t'aider."
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Sanzo Kichigai
Métamorphe / Directeur / Professeur de Métamorphose
Sanzo Kichigai


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MessageSujet: Re: Beauté Vénéneuse [ ATN ]   Beauté Vénéneuse [ ATN ] EmptyMar 1 Sep - 0:04

Sanzo était obstiné, dans son erreur, dans son mauvais comportement, il était pourtant différent de ce qu'il était désormais, mais rien n'y fait, rien ne pouvait arranger ce qu'il se passait. C'était dramatique, Sanzo ne comprenait plus rien, il agissait sans réfléchir, il était comme une mue, une peau morte, se décomposant au fil du temps. San voyait ce qu'il se passait comme s'il s'endormait au cinéma, des bribes de vagues histoires, là c'était le réveil, il ne comprit que trop tard tout ce qu'il se passait lorsqu'il vit le jeune garçon à genoux, proche du sol, regarder San de plus bas, les yeux maculés d'étoiles malheureuses et plaintives, le visage ruisselant de reproches, le corps tremblant de regrets, d'impuissance.

Sanzo, se pensant au plus bas, vit quelqu'un le rejoindre à raz la moquette bordeaux, décolorée par endroits. Il était si mauvais qu'il ne sût rien lui dire à ce moment, qu'il remettait tout sur le dos d'autre chose, il ne se rendait pas compte qu'il incarnait la faute dans toute l'histoire, qu'il était le traitre, le versatile, l'inhumain. Étienne Ellardice, télékinésiste, pleurait à en faire exploser le cœur de quelqu'un de sensible ou non. Kichigai, son professeur, son ami initialement et plus récemment son amant était insensible à première vue mais venait de prendre un coup en pleine poitrine comprimant son corps, bandant ses muscles, détruisant son âme, pourrissant ses nerfs, brûlant cette peau si pâle qui devenait rouge de honte.

Il n'eut d'autre solution que de tomber jambe à jambe, sous le poids du fardeau qu'était sa vie, son lui présomptueux et hautain. Arrivant au même niveau que celui qui déjà affalé sur le sol lui énonçait tant de mots sincères et purs, gentils et attentionnés, il n'eut de cesse de se vouloir doux mais ne pouvait pas. Il voulait recommencer sa vie, recommencer tout mis à part ces erreurs répétitives avec l'homme de sa vie, car il le pensait désormais, Étienne était et sera l'homme qui comptera plus que tout les autres. Il oubliait son ancienne existence, oubliait ses tracas, ce deuil qu'il n'avait pas totalement fait, l'autre non plus, ces gens qui ne seront vivants que dans des souvenirs douloureux mais agréables, mais il les oubliait uniquement quand Étienne était là. Il était là, mais il manquait une chose, l'Ôkami en personne.

Savoir qu'on est amoureux est assez spécial, Sanzo le savait bien, qu'il était assez étrange d'avoir ce ressenti, et qu'il était lui même tombé amoureux. Tomber, ce verbe signifier la douleur, la régression. Tomber c'est se rapprocher du sol, toucher la terre, respirer l'herbe humide, se faire mal. C'était ça pour l'Ôkami, et il se rendait compte qu'il n'évoluait pas, enfin pas dans le bon sens. Étienne ne le rendait pas comme ça, mais bouleversez les habitudes de quelqu'un, n'importe qui, il est capable d'avoir des réactions totalement anodines ou étrangères à son comportement. Sanzo avait tant d'habitudes changées, de quotidien bouleversé par le présent instable et le frêle pont qui le suspendait au dessus du vide.

Jonglant avec plusieurs képis, celui d'amant, de professeur, d'amant, il s'y perdait, encore heureux qu'il n'ai pas le temps d'avoir quelconque relation amicale avec qui-que-ce soit. C'est vrai, c'est assez spécial, Sanzo n'avait eu pour ami dans sa vie uniquement Étienne et bien auparavant Sophie. Tomberait-il trop vite amoureux? Non là n'était pas la question, San n'était pas quelqu'un qui accordait sa confiance à n'importe qui c'est tout, certainement que dès qu'il était en harmonie avec quelqu'un, qu'il savait qu'il ne serait pas trahit, il avait un petit pincement au cœur interprété par son cerveau comme de l'amour. Bien évidemment qu'il aimait son nouvel amour d'un autre type, d'une autre forme, d'une plus grande intensité mais, il l'aimait d'un amour qu'il ne remplacerait jamais.

Étienne était différent. Différent non pas parce qu'il était mutant mais parce qu'il était mutant et qu'il était avec lui, que c'était plus qu'un partage de certains gênes et allèles de leur code chromosomique. Différent aussi parce qu'il était beaucoup plus jeune que lui, San avait besoin de se faire rassurer à chaque seconde, savoir qu'il plait, savoir qu'il peut être aidé, que les gens autour de lui ne le laisseront jamais tomber. Même si c'était le cas, la jeunesse l'effrayait de par son instabilité. Et enfin, différent parce qu'il était comme lui, un homme. Ce n'était pas tabou, ce n'était pas quelque chose d'à proprement parlé dérangeant, mais Sanzo avait une certaine retenue quant à l'homosexualité. Il était choqué bien que très ouvert d'esprit. Il n'aimait pas un homme pour lui, son interprétation était qu'il aimait cet homme. Ce petit homme aux yeux qui ferait à l'instant fondre en larmes le glacier à la place de la cage toreutique de l'homme-loup. La différence était plaisante, était enrichissante, il apprenait tant grâce à cela mais au final c'était lui qui devenait de plus en plus semblable à l'original à l'autre, au discordant.

Qu'il aurait été de bon usage que de se coucher maintenant, de le prendre dans ses bras tel l'ours en peluche qu'il avait lorsqu'il était encore enfant et que pendant la nuit pour réchauffer et offrir à ce petit qui donnait tant, il se transforme en la peluche vivante aux reflets givre. C'était d'ailleurs ce qu'il fit. Sans s'en rendre compte, parce qu'il relâchait toute la pression et tout ce qui se passait désormais tourmentait son esprit fatigué et son corps appauvrit de force. Sauf que là il n'était pas au lit, il était devant lui et même si la nuit pouvait dissimuler nombreuses choses, la lumière de l'ampoule située au dessus d'eux révélait bien qu'il n'était plus homme.

Ses crocs découverts et ses yeux inquiétants étaient de la partie. Le loup agressif devant le jeune garçon se mit vite à baisser la tête, réalisant qu'il n'était pas à la hauteur des espérances de ses collègues. Après tout il aurait été simple de quitter l'institut désormais, de partir, mais il n'aurait supporté une trahison ou une perte supplémentaire. Une guerre contre une chose encore inexpliquée et innommable était lancée. Tout comme San qui luttait contre la fatigue, en vain. Il posa ses quatre pattes sur le sol de manière à s'allonger sur le côté, tête sur une cuisse de l'enfant encore stupéfait. Ses yeux fermés laissaient perler de tristesse et de déception contre sa joue animale. Il ne pouvait émettre un son, il ne voulait pas dire un mot. Il voulait juste se réveiller de l'atroce cauchemar qui l'habitait depuis quelques jours ainsi que dormir quelques heures, prendre du repos, laisser ses jambes, ses bras détendus, sa tête s'alléger sur un oreiller. Au lieu de ça son estomac s'était habitué au fait qu'il ne mangeait plus et il se rassasiait rapidement. Sa tête s'était habitué grâce aux clefs de la pharmacie et aux aspirines en ébullition dans ce grand verre d'eau posé sur un coin du bureau massif en bois. Il n'était plus qu'une grande machine qui allait finir à la casse.

"Pardonnes-moi !"


C'est la seule parole qu'il fût capable de prononcer au bout de quelques instants d'égarement et de perte de connaissance. Il sentait plusieurs mains sur lui, appartenant à une personne, peut-être deux, non une seule, qui pouvait être ici à cette heure? Il sentait ces doigts caresser son pelage épais, c'était la signature d'Étienne il aurait pût reconnaître n'importe quelle marque d'affection venant de sa part entre mille et ce, dans n'importe quel état. Sa semi inconscience lui pesait, alors il tenta de se relever pour aller s'endormir sur le lit ou au moins se dégager de celui qui le rassurait. Il était lourd et le savait, il ne voulait pas porter sur ses jambes, ne voulait pas l'endolorir de sa masse. Il voulait qu'il aille bien. Il voulait lui dire mais il préférait se retirer, ne sachant pas que cet acte serait mal prit. Car Étienne parlait, disait des choses qu'il n'entendait que par vagues et les bribes de ce qu'il captait étaient si floues qu'il n'y prêtait guère attention avec le bourdonnement qui sonnait ses oreilles comme le carillon d'une église. Il était au summum de la fatigue, au paroxysme des limites de son corps. Alors il se traina vers le lit, tant bien que mal, essayant de reconnaître la pièce et les meubles qui jouaient à la grande roue.

_________________

Finalement il se réveilla, dans sa chambre, seul. Impeccable était la pièce, tout était bien rangé, même le lit et les draps au dessus de lui étaient encore pliés. Il resta un moment à s'étirer. Ses vêtements étaient retirés. Il ne se souvenait presque de rien, du fait qu'il se soit couché par terre, mais pas qu'il ait atterri ici. Après tout ce n'était pas un souci, il n'avait jamais aussi bien dormi. Le soleil réchauffait doucement la pièce comme la peau d'Étienne contre lui. Qu'il aurait aimé partager ce moment avec lui, d'ailleurs où était-il passé? Il se retourna, pour regarder bien autour de lui et sur l'oreiller à côté de lui était disposé un étrange morceau de papier. Comme arraché d'un journal, certainement celui qu'il avait vu quelques mois plus tôt. Il ne voulait pas lire ce qui, à l'encre noire était griffonnée, il avait tellement peur d'une mauvaise nouvelle. La clef de la porte devait avoir été glissée sous cette dernière depuis l'extérieur. Comme si cet amant fabuleux avait pensé à tout. Il avait refermé son antre, et avait laissé sa signature. La douche appelait telle un hypnotiseur l'Ôkami qui avait une odeur et une hygiène corporelle déplorable à ce moment. L'heure était inconnue pour le métamorphe et il s'en moquait totalement, le travail attendrait.

L'eau qui ruisselait sur son visage et nettoyait tout son corps, le purifiait. Il sentait bon et sur cette lignée voulait rectifier le tir, comme empli de bonnes résolutions pour la nouvelle année. En plein mois d'août ce n'était pas crédible. Il brossa ses dents sans en oublier aucune et sorti de la douche presque sec, la pièce derrière lui nettoyée et ordonnée. Il ne voulait pas, maintenant que tout était propre gâcher le travail de son protégé en laissant trainer ses affaires, ses serviettes et autres. Le placard ouvert il remarqua que son linge était trié, il saisit une chemise propre, et l'enfila délicatement. Blanche elle était, comme le reflet de Sanzo dans la fenêtre qui avait un l'effet d'une loupe pour brûler des fourmis grâce au soleil.

Une fois le pantalon en cigarette noir enfilé après ces sous-vêtements il mit ses chaussures et s'approcha, les cheveux pas encore secs vers la place destinée habituellement à ce merveilleux invité dans le grand lit. Le papier était plié en quatre. Il l'ouvrit et observa, fit passer ses yeux sur chaque ligne marquée par ce petit garçon aux lettres si raffinées. Il écrivait bien, ses phrases bien que bancales parfois étaient toutes bien tournées. Sanzo mit ce papier dans la poche arrière de son pantalon et regarda la hauteur de l'étoile qui éclairait le monde dans le ciel aux nuages quasi-inexistants. Il devait être presque midi. Il devait se dépêcher pour être à l'heure au rendez vous fixé par le jeune télékinésiste. Il empoigna la clef et l'introduisit dans la serrure à deux reprises, pour l'ouverture puis l'opposé.

Les escaliers étaient moins durs à dévaler que la veille et il salua quelques personnes de l'entretient, deux élèves et le secrétariat à son passage, l'air était plus frais dehors, mais la fine brise des onze heures passées n'était pas suffisante pour altérer la chaleur de l'astre central du système solaire. Le son des gravillons sous ses chaussures rappelait à San qu'il n'était pas sorti depuis un moment et ce petit trajet vers la forêt serait idéal pour lui. Il emprunta le chemin de terre qui laissait sur les chaussures noires et le bas de son pantalon de la même couleur une fine poussière marron. Ce chemin de traverse se finissait bientôt, il était désormais arrivé à l'orée du bois entourant l'école lorsqu'il entendit la voix du jeune garçon l'appeler. Salvatrice sensation stressante qu'il ressentait à l'instant. Amour et regrets mêlés, joie et peine également.


[ Terminé, suite ici : Suprise]
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